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2) L’analyse économique du développement :
Le débat entre les économistes concerne le caractère plus ou moins substituable des quatre
types de capital et donc sur les moyens d’assurer la soutenabilité de notre développement.
Soutenabilité faible : les différents types de capitaux sont substituables
Doc 19 p 146 + ex des micro algues p 147
Synthèse :
Les partisans d’une conception faible de la soutenabilité estiment que la nature est un capital
productif comme les autres, par conséquent, on peut envisager qu’il soit substituable. De plus, en
se référant à l’analyse néo-classique, s’il se raréfie, son prix deviendra plus élevé et les agents
économiques s’efforceront de trouver les technologies productives qui utiliseront davantage des
autres facteurs de production devenus relativement moins coûteux. Le progrès technique peut
alors repousser les limites posées à la croissance économique. Ainsi, l’homme a pu sauvegarder et
même réintroduire des espèces animales, reconstruire des milieux naturels menacés, un fleuve
pollué peut être dépollué etc …
La « courbe de Kuznets environnementale », en U inversé, est une représentation possible de cet
espoir : comme les inégalités sociales, les émissions polluantes augmenteraient dans un premier
temps à mesure que le revenu moyen s’accroît. Dans un second temps, les technologies nouvelles
plus « propres » inverseraient la tendance. Cf. photocopie Bordas doc 2 p 148 pour la courbe.
Cette approche accepte donc une certaine destruction de l’environnement et une destruction du
capital naturel à condition que le stock total de capital transmis continue d’augmenter. Approche
défendue par l’OCDE ou la Banque Mondiale.
Remarque : il y a une limite aux vertus écologiques du progrès technique : le risque d’un effet
rebond. D’une manière très générale, l’effet rebond peut être défini comme « l’augmentation de
consommation liée à la réduction des limites à l’utilisation d’une technologie ». Ex : Ce n’est pas
parce qu’il y des pots catalytiques, de l’essence sans plomb … qu’il y a moins de pollution. En effet,
si le parc automobile augmente, ou si on roule plus, la pollution globale augmentera.
Soutenabilité forte : les capitaux ne sont pas substituables
Doc 22 et 23 p 148, 149
Synthèse :
Depuis 1972 et la publication du rapport intitulé « Halte à la croissance », dit rapport « Meadows »,
plusieurs événements ont montré les limites de la croissance économique. Les chocs pétroliers des
années 1970 révèlent la fragilité de cette ressource naturelle, de même pour les craintes sur la
diminution de la biodiversité, l’extinction de certaines espèces animales ou la déforestation. Des
accidents industriels majeurs : Bhopal en Inde en 1984, de Tchernobyl en 1986, de Fukushima en
2011, les nombreuses marées noires, montrent les dégâts d’une production intensive sur
l’environnement. Les conséquences du réchauffement climatique (fonte des glaces, progression des
zones arides, catastrophes climatiques destructrices…) semblent aller dans le même sens.
Les partisans d’une conception forte de la soutenabilité considèrent que les atteintes au capital
naturel sont, en partie au moins, irréversibles. Les dommages causés à l’environnement restent en
parties irréparables et certaines ressources épuisables sont irremplaçables. Dans cette hypothèse, il