Cathéter à chambre implantable

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DÉPARTEMENT
ANESTHÉSIE – RÉANIMATION – DOULEUR
CATHÉTER À CHAMBRE IMPLANTABLE
Le cathéter à chambre implantable, encore appelé PAC ou port-à-cath, est un système
constitué d’un boîtier implanté directement sous la peau relié à un cathéter. Il permet
de faciliter vos soins et prélèvements sanguins tout au long de votre prise en charge.
PRINCIPE DU CATHÉTER À CHAMBRE IMPLANTABLE
©É. Lamoglia/Institut Curie
Ce dispositif va permettre de faciliter les perfusions, transfusions, prélèvements sanguins ainsi que
l’administration de médicaments comme la chimiothérapie. Un fin tuyau est introduit dans une veine du cou
(veine jugulaire) ou sous la clavicule (veine sous clavière) et arrive jusqu’à une grosse veine à l’entrée du cœur.
Exceptionnellement, le dispositif sera posé dans une veine fémorale et le boitier installé dans la crête iliaque.
Ce système est conçu pour demeurer des années en place.Il se retire facilement quand il n’est plus utile.
COMMENT VOUS PRÉPARER À LA POSE DU CATHÉTER À CHAMBRE IMPLANTABLE ?
La pose d’un cathéter nécessite une brève intervention chirurgicale. Pour cette raison, il vous sera demandé
de prendre une douche avec un antiseptique la veille puis une seconde douche le matin de l’intervention.
Elles concernent la totalité du corps, y compris les cheveux. Après la deuxième douche, vous devrez vous
habiller avec des vêtements propres.
Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Si vous le souhaitez, vous pouvez être accompagné(e).
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26 rue d’Ulm - 75248 Paris Cedex 05
Tél. 33 (0)1 44 32 40 00 - www.curie.fr
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COMMENT SE DÉROULE L’INTERVENTION ?
Le cathéter est mis en place par un anesthésiste expérimenté, sous anesthésie locale, dans un bloc
opératoire réunissant des conditions strictes d’asepsie.
A votre arrivée dans la salle d’opération, l’infirmière de bloc vous installera sur la table pour pratiquer une
première désinfection de la peau avec le même antiseptique que celui que vous aurez utilisé pour les
douches. L’anesthésiste refait un second badigeon avant d’installer des draps stériles (champs opératoires).
Dans un premier temps, l’anesthésiste fait une anesthésie locale de la peau grâce à des piqûres. Le produit
anesthésique injecté est souvent désagréable et peut provoquer des picotements et une sensation de
chaleur. Cette anesthésie locale va faire disparaître ces sensations douloureuses. Vous resterez conscient
pendant l'intervention et pourrez signaler à tout moment la moindre gène ou inconfort.
- Le médecin va repérer la veine profonde. Cette recherche peut prendre plus ou moins de temps, selon
votre anatomie. Ceci explique que la durée totale du geste puisse aller de 30 minutes à plus d’une heure,
même si cela reste très exceptionnel. Une fois cette veine repérée, une incision d’environ 4 cm réalisée vers
le pli du bras permet de glisser la chambre et le cathéter sous la peau.
- Pour finir, le cathéter est descendu du point de ponction de la veine jusqu’à l’entrée du cœur. Les incisions
faites sur la peau sont fermées avec du fil résorbable ou de la colle biologique. Il n’y aura donc aucun fil à
enlever.
- En fin d’intervention, le bon fonctionnement du cathéter est vérifié. Le bon positionnement du cathéter
sera confirmé par une radiographie de thorax, pratiquée dans le service de radiologie. Le dispositif
immédiatement fonctionnel permet de commencer un traitement.
LE PORT DE CE SYSTÈME VA-T-IL CHANGER VOTRE MODE DE VIE ?
Il n’existe aucune contre-indication dans la vie courante :
- aux bains et aux douches après cicatrisation de la peau,
- à l’utilisation de la ceinture de sécurité,
- au passage de portes de détection dans les aéroports ;
Néanmoins, il faut pourtant éviter les sports trop violents ou entraînant des mouvements de traction
importants sur la chambre comme par exemple le golf. La plongée sous marine est contre-indiquée en
raison des problèmes de pression..
Avant de poursuivre vos activités et loisirs, vous pouvez au préalable, en parler avec l’équipe de l’Institut
Curie qui vous prend en charge et qui pourra vous conseiller. Un petit livret pour le suivi du cathéter vous
sera remis à l'issue de la pose.
QUELS SONT LES RISQUES ÉVENTUELS DE COMPLICATIONS IMMÉDIATES ?
Les chambres implantables exposent à des complications lors de leur mise en place ou de leur utilisation.
Ces risques bien connus aujourd’hui permettent de prendre toutes les précautions nécessaires.
- La survenue d’un hématome en regard du boîtier ou du trajet sous cutané du cathéter est fréquent et
dans la très grande majorité des cas sans gravité. Il disparaît en général tout seul et aucun traitement
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particulier n’est nécessaire. Exceptionnellement, il peut faire l’objet d’une évacuation chirurgicale.
- Il existe un risque très faible d’épanchement dans la plèvre en général d’air (pneumothorax), plus rarement
de sang (hémothorax), exceptionnellement de lymphe. Le traitement proposé sera soit une simple
surveillance, si l’épanchement est de faible abondance, sinon l’épanchement sera évacué par un drain qui
pourra être laissé plusieurs jours.
- Exceptionnellement la mise en place du cathéter est impossible et l’on vous demandera de revenir pour
retenter cette pose sous anesthésie générale avec parfois la réalisation d’examens complémentaires
comme un scanner ou un doppler.
- Enfin, lors de la vérification sur la radiographie de thorax, le cathéter peut parfois être en mauvaise
position et il sera alors nécessaire de le repositionner immédiatement toujours sous anesthésie locale. En
principe, le repositionnement du cathéter est plus rapide que la pose.
QUELS SONT LES RISQUES ÉVENTUELS DE COMPLICATIONS ULTÉRIEURES ?
- L’obstruction du cathéter reste le risque principal. Ceci peut se produire lorsque le cathéter se bouche : soit
par des médicaments, d’où l’importance de bien « rincer » le cathéter après son utilisation, soit par des
caillots de sang (thrombus). Des manœuvres de désobstruction pourront être tentées par le médecin
spécialiste, en cas d’échec le cathéter devra être entièrement changé.
- Le second risque est une infection soit locale (de la peau et du tissu sous cutané ou du cathéter) soit
générale (septicémie). En fonction des cas, un traitement par antibiotiques suffira ou bien entraînera le
retrait du cathéter.
- La thrombose (caillot) de la veine est rare. Un doppler et-ou un scanner thoracique avec injection permettront de confirmer le diagnostic et de juger de l’étendue de la thrombose. Exceptionnellement, le
caillot peut se diriger vers la circulation pulmonaire et provoquer une embolie. Il peut être nécessaire
d’enlever le PAC et un traitement anticoagulant sera mis en route dont la durée sera fonction de l’étendue
de la thrombose.
- L’injection accidentelle de produit en dehors du système du PAC par différents mécanismes (extravasation). Elle
survient lors de mauvaise ponction de la chambre, désunion du raccord entre la chambre et le cathéter ou
déplacement secondaire de l’aiguille. En fonction du produit injecté, on observera une simple rougeur
avec un gonflement qui disparaîtra spontanément en quelques jours ou bien une nécrose secondaire plus
ou moins étendue des tissus
D’autres risques très exceptionnels existent encore, comme la compression du cathéter entre la côte et la
clavicule, la rupture soit du cathéter, soit entre la chambre et le cathéter, ou bien l’érosion de la peau, le plus
souvent en regard du boîtier.
QUELS SONT LES SIGNES QUI DOIVENT VOUS ALERTER ?
En dehors de la période post-opératoire immédiate, une chambre à cathéter implantable doit rester
indolore. Il est donc nécessaire de contacter l’équipe qui vous a pris en charge dès lors que les sensations
décrites ci-après apparaissent :
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- Au décours de la pose, la sensation de fièvre, de frissons, la survenue de douleur thoracique ou un
essoufflement ou bien en cas de saignement ou hématome important au niveau de la zone de pose.
- Après la pose : l’apparition d’une douleur ou d’un gonflement en regard de la chambre, du trajet du
cathéter, du bras ou au dessus de la clavicule du côté du PAC doivent être rapidement signalés.
- Lors de l’injection dans le PAC, si vous ressentez des douleurs ou constatez des rougeurs, empâtements
et gonflements, vous devez avertir l’équipe de l’Institut Curie.
QUE FAIRE SI VOUS AVEZ DES QUESTIONS OU EN CAS D’URGENCE ?
L’équipe médicale et soignante de l’Institut Curie reste à votre disposition pour répondre à vos questions.
Le jour, vous pouvez joindre le secrétariat du Département anesthésie – réanimation – douleur
au 01 44 32 46 44 ou 01 44 32 41 96 ou 01 44 32 42 78.
La nuit, les week-end et jours fériés, le médecin de garde au 01 44 32 40 00.
NOTES
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