CHAPITRE
6
"ECOULEMENT
DE
FLUIDES
VISQUEUX
-
TURBULENCE
-
COUCHE
LIMITE
© [E.RIEUTORD], [1985], INSA de Lyon, tous droits réservés.
.
VI-1
6 -
ECOULEHENT
DE
FLUIDE
VISQUEUX
-
TURBULENCE
-
COUCHE LIMITE
SSSSSSSSK^&SSSSS^SSSSSSSSSS^^SSiSSSSSSSSSSXSSSKSSSStSSSi'iSSSSSiSSSXysS
6.1.
ECOULEMENT
TURBULENT
6,1.1.
Généralités
Lorsque
l'on
observe
1*écoulement
d'un
fluide
rëe!9
donc
visqueux,
dans
un
domaine limité
-
présence
de
parois solides
(tuyau),
partie
de
fluide
ayant
des
vitesses relatives différentes
(frontière
d'un jet)
- on
constate,
lorsque
la
vitesse relative augmente
qufà
partir
d'une
certaine valeur
le
mouvement devient
irrégulier
«
Une
sor-
te
de
fragmentation,
d'êmiettement
du
fluide apparaît
|
on
dit
que
l'é-
coulement
devient
turbulent.
Par
opposition»
les
écoulements
à
basse
vitesse
où
les
couches
fluides
glissent régulièrement
les
unes
sur les
autres*
sont dits
laminaires.
Le
critère
de
transition
d'un
régime
à
l'autre
est le
nombre
de
Reynolds
(rapporté
a une
longueur
caractéris-
tique
L
de
l'écoulement).
Si le
nombre
de
Reynolds
est
inférieur
à une
certaine
valeur appelée nombre
de
Reynolds critique
(Re
)f
l'écoule-
ment
est
laminaire,
au
delà
il est
turbulent.
Pour
les
conduites,
par
exemple,
l'expérience
de
Reynolds montre
que Re est
voisin
de
2000
( L
«
diamètre
de la
conduite).
Définition
(d'après
Hinze)
Un
écoulement
turbulent
est un
écoulement
dont
les
divers
paramètres
ont des
variations
aléatoires.
Partant
de
cette
définition,
on
peut
dire
qu'un
écoulement
turbulent
n'est
pas
prévisible
dans
son
détail
mais
que des
valeurs
moyennes
peuvent
y
être
distinguées.
La
turbulence peut
être
engendrée
soit
par le
frottement
fluide
sur les
parois»
frottement
qui par les
gradients
de
vitesse
qu'il
crée
,
engendre
des
mouvements
tourbillonnaires
- on
l'appelle
turbu-
lence
de
paroi9
soit
en
l'absence
de
paroi,
par le
déplacement
des di-
verses couches
fluides
les
unes
par
rapport
aux
autres
-
jet,
écoule-
ment derrière
une
grille
-
c'est
la
turbulence
Tibre"
La
turbulence
est un
phénomène
«dissipatif
et en
l'absence
de
source
d'énergie,
le
mouvement
se
ralentit
l'énergie
cinétique
se
transformant
en
chaleur.
De
plus,
sous
l'effet
de
la
viscosité,
la
turbulence
tend,
en
l'absence d'actions
extérieures,
à
devenir plus
homogène
et
indépendante
de la
direction
de
l'écoulement.
A la
limite,
on dit que la
turbulence
est
homogène3
c'est
à
dire
indépendante
du
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VI '
-2
jj>oL>oic
c&KBid&dL
Be
même
quand
elle
ae
dépend
pas
de
la
direction,
on
Jic
«|atfelle
est
isotrope»
Dans
ce
cas8
il
n*y
s
aucune
contrainte
tamgeMts&lie
(de
cisaillement)
et
corrélativement
ôueua
gradient
de
v£c©sse
;
cela
n*esl
vrai
que
pofur
là
turbulence libre
s
au
voisinage
éfune
paroi
on a
nn
écoulement
turbulent
&
gradient
de
vitesse.
6,1
«2.
A^éét^'ëtâ^^
Expêriment&leoient,
la
turbulence
peut
se
mettre
en
évidence
avec
des
appareils
de
nesuro.
ayant
une
très
faible inertie leur permet-
tant
de
suivre
les
fluctuations
des
paramètres
auxquels,
ils
sont
sen-
sibles
(pt
?19
p,
T).
Le
paramètre
le
pies
caractéristique
de la
turbulence
est la
fluctuation,
des
vitesses
que
l?on
mesure
par
la
méthode
du
fil
chaud
(voir
Travaux
Pratiques)
Le
caractère aléatoire
des
grandeurs telles
que
U,
p»p»
T qui
habituellement
servent
à
définir
un
écoulement,
ne
permet
pas ici de
prédire
à
partir
des
valeurs
à un
instant donne
t0
et des
conditions
aux
limites»
les
valeurs ultérieures. Seules
des
valeurs probables
ou
encore
des
valeurs moyennes
peuvent
être
définies.
Aussi
les
paramètres
des
écoulements turbulents
sont-ils
-
finis
en
termes
de
probabilité
qui
s'ils
n'autorisent
pas une
descrip-
tion
dans
le
détail
des
phénomènes
-en
permettent
nëammoins
une
étude
statistique.
Notons
cependant
que si
l*cra
ne
peut
pas
prévoir*
il est
par
contre
très
possible
d'analyser
dans
le
détail
un
écoulement
tur-
bulent
et
à
partir
de
cette
analyse
la
théorie
des
probabilités per-
mettra
de
déterminer
statistiquement
le
comportaient
ultérieur»
^
J
*
^
°
?^^:?i!,tr^^
Cette
impossibilité
d'exprimer
exactement
les
grandeurs
elles
mêmes
con-
duit
a
introduire
pour
celles-ci
des
va-
leurs
moyennes,
qui
pourront
être déter-
minées
dans
le,
temps,
dans
l'espace
ou
sur un
certain
nombre
de
particules.
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VI
-3
La
possibilité
de
définir
des
valeurs
moyennes
impose
à
l'écoulement
une
certaine régularité
de
façon
que la
moyenne
faite
sur un
interval-
le
nécessairement fini soit
indépendante
de cet
intervalle
et
identi-
que
à
celle,
théorique,
étendue
à
un
intervalle
illimité.
De
façon
analogue,
constatant
qu'une
même
configuration
de
l'écoulement
se
répète avec
une
même
structure,
soit
dans
le
temps
sur
un
domaine
donne,
soit dans
l'espace
à un
instant
donné»
on
définit
ce que
l'on
appelle
des
échelles
de
turbulence
(échelïe
de
temps,
d'espace...)»
ces
échelles étant plus
ou
moins
liées.
La
grandeur
de ces
échelles
dépendra
du
phénomène considéré,
par
exem-
ple,
pour
les
échelles spatiales
L,
le
diamètre pour
un
tuyau,S'écarte-
ment
des
barreaux pour
une
grille. Selon
l'échelle,
on
parle
de
turbulence
fine
ou
grossière
; L est en
général
>>
1 mm
mais peut
at-
teindre plusieurs
kilomètres
(perturbation
atmosphérique
telle
que
cyclone,
ouragan,»..)
Pour
les
échelles
temporelles
cela
dépendra
de
la
vitesse
et des
di~
,
_,
diamètre
laensions
par
exemple pour
un
tuyau
T,
^
—r-~-
——
1
vitesse moyenne
6>
1.
3.
ï »
Valeurs^raoyjennes
Valeur
moyenne
dans
le
temps
La
valeur
moyenne
théorique serait,
par
exemple pour
la
vitesse,
,T
û"
«
lim
~
]u(t)
dt
T—*
Z1
/T
en
réalité
xt«+T
if
y
» Y
/u
dt
où
T »
T
'U
de
telle façon
que sur
l'intervalle
t , t +T la
valeur
de
ïT
soit
indépendante
de
tQ.
Toutefois,
si
l'on
veut mettre
en
évidence
des
fluctuations
de
u de
période
T2>
il
faut
que
T<T_.
La
valeur moyenne s'obtient facilement électroniquement
en
introduisant dans
le
circuit
de
mesure
un
système intégrateur
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Las
valeurs
moyennes
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*
p
'?
......
I
,_-,
|
%?
ffi;
%"
*
w5
Intensité
de
ta
turbulence
;
(degré
ou
niveau
de
turbulence)
3LSécriture
ci-dessus
permet
de
caractériser
1e
intensité
de la
turbu-»
le
ace
p^or
la
¥
a
leur
de
ut*
Cta
choisit
habituellement
Moa
pas
nï!
mais
une
moyenne
de
cette
gran-
psss=s?|r
deur
yu^'s,
ce qui
permet
de
définir
1*
intensité
relative
s
"
-^r-
6
.
S
,3,2
a
Autres^grandeurs^s^ati^tiaues^^j^
^
êc
he
"13_«^
de_J?l^^îiL£n5f^
T^^tESiEf^E^EEE!^'^
^
cë
-
"^ou£
i^flcnp
L.ij.jias
3La
probabilité
AP(x)
pour
quVîi^
grandeur
¥>
soit
comprise
en-
tre
2c
et
x
-s-
Ax,
est
égale
au
rap-
port
entsce
le
tssaps
s
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T^
«
2!
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°"
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signal
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*
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dans
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temps
total
T
considère
«
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