d’émissions potentielles de CO2. Le taux de déforestation sur les 10
dernières années est estimé à 2,6 %, ce qui représente
approximativement 377 000 ha des forêts détruites annuellement ou
transformées à d’autres usages.
Le gouvernement de la RDC a initié des reformes, depuis 2002, visant
l’assainissement du secteur forestier et l’accroissement de sa
contribution au développement socio-économique national. Les
premiers efforts ont porté sur la rénovation de la législation, notamment
celle datant de 1949. Cette législation devenue obsolète et inadaptée au
contexte actuel, a été remplacée par un nouveau code forestier qui
promeut la gestion durable des ressources forestières.
Plusieurs lois sont en cours de promulgation, notamment : la loi cadre
sur l’environnement, la loi sur la conservation de la nature, le code de
l’eau, le code agricole et la loi sur les hydrocarbures. L’Union
Européenne a octroyé des fonds d’environ 4 millions d’Euros pour un
programme de revue institutionnelle de l’Institut Congolais pour la
Conservation de la Nature (ICCN). Le gouvernement a décidé de relever
le taux de couverture des aires protégées de 12 à 15% de la superficie
du territoire national. Toutefois, la gestion des aires protégées se heurte
toujours à diverses contraintes comme le braconnage exacerbé par la
présence dans les aires protégées de bandes armées, la spoliation des
terres, l’extension du réseau routier, l’exploitation illégale des minerais
et l’exploration pétrolière comme celle de SOCCO, au Virunga.
AGRICULTURE
L’agriculture de la RDC, comme dans beaucoup d’autres régions
d’Afrique sub-saharienne, est marquée par l’arrivée massive, ces
dernières années, des chinois dans le secteur. Ces derniers bénéficient
de contrats pour la production de biocarburants (Jatropha curcas) et
d’autres projets, dont les objectifs sont d’exploiter, cinq ans après la
phase promotionnelle, une superficie de 2,5 millions d’hectares.
Plusieurs études montrent que les potentialités agricoles de la RDC sont
encore très élevées, puisque les terres valorisées à cet effet
représentent à peine 3,3% du territoire. Le gouvernement a mis en
place un programme de développement agricole qui intègre (1) la
valorisation des déchets agricoles (2), la production d’agro-carburants à
base de Jatropha, (3) le ravitaillement des centres urbains en vivres et
matières premières dans le cadre d’autosuffisance alimentaire (près de
75% de la population en RDC souffrent de malnutrition).
ENERGIES
La RDC dispose d’un potentiel hydroélectrique qui la place au 4ème rang
mondial, avec 600 milliards de KWH et une trentaine de centrales
situées principalement au Katanga, à l’est du pays et au Bas-Congo. En
2004, ±5% de la population avaient accès à l’électricité dans quelques
grandes villes du pays. Mais, l’électricité est surtout utilisée dans
l’industrie et les bureaux, la consommation domestique étant
extrêmement faible du fait du coût de l’énergie et du système de
délestage et coupures intempestives.
RESSOURCES HALIEUTIQUES
La RDC développe la pêche maritime le long du littoral, la pêche
continentale dans les principaux lacs de la vallée du Rufit (situé à l’est
du pays le long de la frontière avec le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie
et la Zambie) et les plans d’eau du bassin du fleuve Congo . Les eaux
continentales de la RDC comptent 1089 espèces (selon
www.fishbase.org) réparties en plusieurs familles (Allestidae, Moridae,
Claridae, Ciclhidae et Cyprinidae). L’effectif total des pêcheurs de ces
sites est associé à la pêche pélagique et à la pêche traditionnelle. En
dépit de ce potentiel, en 2007, la RDC importait plus de ressources
halieutiques qu’elle n’en exportait. La valeur des importations était
estimée à 71 034 000 $US, contre 402 000 $US pour les exportations).
Les problèmes qui se posent pour ce secteur comprennent, entre
autres, la pollution, l’insuffisance d’éducation environnementale et la
non application de textes législatif et réglementaires.
Malgré le potentiel touristique de la RDC, notamment les
caractéristiques géophysiques et la diversité culturelle de sa population,
le secteur n’est pas développé à son plein régime. La faible exploitation
des potentialités de ce secteur est due à un environnement caractérisé
par l’insécurité juridique et politique, le manque d’infrastructures
d’accueil, les difficultés d’hébergement, de communication et de
transport, ainsi que l’absence d’une politique de promotion et de
marketing.
AMBITION DU GOUVERNEMENT ACTUEL
Après les élections de 2006, le gouvernement de la RDC s’est engagé à
améliorer le cadre de vie de la population à travers un programme
ambitieux dénommé « les cinq chantiers de la République » lié aux
accords avec les entreprises chinoises.
Les principaux défis pour le développement économique et la
conservation de l’environnement sont les suivants :
1. Améliorer la gouvernance politique, économique et des
ressources naturelles,
2. Concrétiser la décentralisation et l’autonomisation des provinces
pour assurer une administration forte et une autorité de l’État,
3. Redynamiser la fonction publique et l’administration publique,
4. Promouvoir la coopération régionale et la diplomatie de proximité
pour réduire les tensions sociales, mais aussi assurer la sécurité
intérieure et la stabilité dans la région,
5. Assurer un partage équitable et efficace des revenus tirés de
l’exploitation des ressources naturelles au profit de tous,
6. Améliorer les conditions sociales de la population.
Enfants de pêcheurs
Hameau
Barges sur le fleuve Congo
Bonobo