Eruption volcanique du Mont Saint Helens 1980 (USA) Le nuage de cendre et la nuée ardente Le Mont Saint Helens avant l'éruption Le Mont Saint Helens après l'éruption Le dôme de lave dans le cratère Le dégâts Le dégâts Printemps 1980. Voilà quelques semaines que le Mont St Helens montre les signes d’une activité magmatique en profondeur. L’augmentation croissante des tremblements de terre secouant cette région de l’Etat de Washington pousse le gouvernement à mettre le volcan sous surveillance permanente dans l’attente d’une éruption, mettant fin à une phase de 150 ans d’inactivité. Le 27 mars puis le 29 mars, une série d’éruptions sont visibles au sommet du cratère. Le gouverneur de la région déclare l’état d’urgence. La zone entourant le volcan sera quelques semaines plus tard totalement interdite à la population. Durant les semaines qui suivent, la forme du volcan se modifie et une énorme bosse de lave solidifiée grossit de deux mètres par jour sur le flanc nord du volcan. Un mois plus tard, ce dôme de lave s'élève à plus de 120 mètres de hauteur et remplit une bonne partie d’un ancien cratère formé 350 ans plus tôt. Le 18 mai à 7 heures du matin, l'activité du volcan semble normale, les émissions de dioxyde de soufre, la température et la croissance du dôme, qui atteint maintenant 150 mètres de haut, ne montrent rien d’anormal. A 8 heures 32 minutes et 17 secondes, un tremblement de terre de magnitude 5,1 sur l’échelle de Richter se déclenche sous la pente nord du volcan, entraînant l’un des plus gros glissements de terrain jamais enregistrés par l’Humanité. La masse de roches mise en mouvement se déplace à 250 km/h sur des distances de plus de 20 kilomètres, recouvrant des vallées entières de plus 200 mètres de gravats. Le départ du dôme de lave qui recouvrait le volcan lors du glissement de terrain a produit le même effet que le bouchon d’une bouteille de champagne. Le magma contenu à l’intérieur du volcan est maintenant libre d’être entièrement expulsé. Quelques secondes après l’effondrement du dôme, toute la partie supérieure du volcan est transformée nuée ardente de plusieurs centaines de degrés qui dévale les pentes du volcan à des vitesses vertigineuses. L’effet de l’explosion du volcan est gigantesque et la région sera complètement dévastée dans les 30 kilomètres aux alentours. 58 personnes présentes dans cette zone, ne survivront pas à l’arrivée de la nuée ardente déplaçant gaz et cendres à des vitesses de 350 m/s. La forêt sera également anéantie. Pendant les heures qui vont suivre, une colonne de cendres qui s’élève dans l'atmosphère. A 5 h 30 dans l’après-midi, la colonne commence à s’effondrer sur elle-même. Il faudra néanmoins attendre plusieurs jours avant que la situation ne soit stabilisée dans la région, touchée par d’importants lahars (coulées de boues), des coupures de courants et la mise hors d'usage des principaux moyens de transport. L'impact des éruptions sur l'environnement, les équipements, les infrastructures et la société peut être considérable, bien que difficilement chiffrable. On a estimé le coût de l'éruption du Mont Saint Helens aux USA en 1980 à 2.7 milliards de dollars.