Le
premier
1,
est
une
figure de proue
du
judaïsme
rabbinique.
Né
à
Lydda,
vers
40,
sans
doute
d'un
père converti, il commence à
étudier,
avec
son
fùs, vers l'âge de
quarante
ans. Il devient,
après
trente
années
d'études,
un
maître
renommé,
et
dirige l'académie de Bney Brak.. Il joue-
ra
un
rôle
essentiel
dans
l'établissement de
la
halakhah
2,
et
des règles
herméneutiques.
Une
légende rapporte3
que
Moïse
venait
assister
à
son
enseignement... Il
soutint
la
révolte de
Bar
Kokhba, reconnu
par
lui
comme
le
Messie,
et
mourut
martyrisé,
après
plusieurs
années
d'empri-
sonnement,
pour
avoir, malgré l'interdit,
persisté
à
enseigner
la
Torah.
Rabbi
'Hananya
ben
Teradyon4,
tanna
du
Ile
siècle, fut
responsable
de
la
yeshiva5 de Sikhnin,
en
Galilée.
Peu
d'enseignements lui
sont
attribués.
Il
meurt,
brûlé à
petit
feu,
enserré
dans
un
rouleau de
la
Torah,
pour
les
mêmes
raisons
que
Rabbi Akiba.
De
Rabbi
Yehouda
ben
BabaS, contemporain des précédents, on
ne
connaît
que
le
martyre.
Quelques halakhot7
lui
sont attribuées.
Il
meurt,
le
corps
transpercé
de trois cents coups de lance
pour
avoir enfreint
l'interdit
romain
concernant l'enseignement de
la
Torah.
V
Trois
récits
anciens
de
martyres
chrétiens
Les
trois
textes
chrétiens
retenus
par
ailleurs
rapportent
les
martyres
de Polycarpe8, celui de Félicité
et
Perpétue
9,
et
les persécutions
romaines
qui
eurent
lieu à Lyon
et
Vienne,
en
177
1
°.
Ces trois textes,
attestés
à
1
Cf.
The Jewish Encyclopedia,
vol.
I,
p.
304-311
; Encyclopaedia Judaica,
vol.
II,
col.
488-
492.
2 Ensemble des discussions, des décisions
et
des prescriptions ftxées
par
le Talmud.
3
Men.
29b.
4
Cf.
The Jewish Encyclopedia,
vol.
VI, p. 209 ; Encyclopaedia Judaica,
vol.
VII, col. 1254-
1255.
5 Ecole supérieure juive.
6
Cf.
The Jewish Encyclopedia,
vol.
VII, p.340 ; Encyclopaedia Judaica,
vol.
X,
col.
343-
344.
7 Décisions juridiques
et
religieuses.
8 Evêque de Smyrne.
La
date
de
ce
martyre (entre 156
et
167)
est controversée. Le récit
qui
en
rend
compte, sous forme d'encyclique,
est
le plus ancien document hagiographique que
nous possédions. Texte
et
traduction de P. Th. Camelot
in
Sources Chrétiennes, t. X (bis),
1951,
p.
243-274 ;
A.
R.
Bastiaensen (éd.), Atti e Passioni dei Martiri,
A.
Mondadori editore,
Fondazione Lorenzo Valla, Vicenza,
1987,
p.3-31 (texte critique d'A.P.Orban). Voir
aussi
Dictionnaire de Spiritualité, art. "Polycarpe de Smyrne",
vol.
XII, col.
1902-1908.
Analyse
de H. Delehaye in Les Passions
des
Martyrs et les genres littéraires (2e éd. revue
et
corrigée), Société des Bollandistes, 1966,
p.
15-22.
9 La
date
généralement retenue
est
203.
Cf.
A.
R.
Bastiaensen,
op.
cU.,
p.107-147;
H. Leclerc,
art.
"Saintes Perpétue
et
Félicité" in Dictionnaire d'Archéologie et
de
Liturgie
Chrétiennes,
vol.
XIV,
col.
393-444.
La traduction figure aux col.
411-420.
Analyse
de
H. Delehaye,
op.
cit.,
p.
49-55.
Ce
récit
est
souvent attribué à Tertullien.
10
Le récit, sous forme épistolaire,
est
rapporté
in
Eusèbe, Histoire Ecclésiastique,
V,
1, 1-
63
(texte
et
traduction de
G.
Bardy, Sources Chrétiennes,
n°
41,
1955,
p.
6-23); cf.
aussi
A.
R.
Bastiaensen,
op.
cit., p.59-95 (introduction, bibliographie, texte critique
d'A.
P.
Or-
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