Les troubles anxieux
chez les enfants et les adolescents
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Les troubles anxieux
chez les enfants et les adolescents
Lyse Turgeon, Ph. D., Chantale Kirouac, B.Sc., Isabelle Denis, B.Sc.
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Justin a 12 ans. Ses parents et son enseignante trouvent qu’il sagit d’un enfant
«nerveux». Il s’inquiète beaucoup de ses résultats scolaires,au point où la veille
d’un examen, il ne dort pratiquement pas. Il s’inquiète aussi des problèmes
financiers de ses parents, car ils sont tous les deux sans emploi. Étant donné
qu’il dort peu,il est fatigué,tendu et souvent maussade.Selon ses parents,il est
constamment «tendu comme un ressort». Il na pas d’amis, car il passe toutes
ses soirées à étudier.
Peurs normales chez les enfants
Tous les enfants ont peur de quelque chose à un moment ou
à un autre durant leur développement. Très jeunes, les
enfants ont souvent peur des bruits forts, des étrangers ou
encore d'être séparés de leurs parents. À l'âge préscolaire, la
peur du noir et celle des créatures imaginaires prédominent.
Lors de l'entrée à l'école et jusqu'à l'adolescence, les peurs les plus fréquentes sont
associées aux blessures, à la mort, aux catastrophes naturelles et à des situations
sociales (p. ex. : faire un exposé oral en classe). Le plus souvent, la peur constitue une
réponse émotionnelle appropriée et essentielle puisqu’elle permet à l’enfant de se
protéger de dangers potentiels. Il serait en effet fort inquiétant qu’un enfant nait pas
du tout peur des étrangers ou encore de se blesser.
Quand la peur devient-elle problématique?
La peur devient problématique lorsqu’elle devient handicapante pour le jeune et sa
famille. Elle peut être excessive par rapport au danger réel (p. ex.: avoir une phobie
des coccinelles, plutôt inoffensives). Elle peut aussi être inappropriée si on l’observe
à un âge où elle devrait normalement ne
plus exister (p. ex. : un jeune de 16 ans qui
refuse de se séparer de ses parents pour
aller à l’école). La peur devient aussi problé-
matique lorsqu’elle entrave le fonction-
nement du jeune,par exemple si la peur l’em-
pêche d’aller à l’école. Mentionnons enfin que la peur excessive entraîne chez le jeune
une détresse importante qui se manifeste à plusieurs niveaux: émotif (sensation de
peur), physiologique (difficulté à respirer, souffle court, maux de ventre, palpitations
cardiaques, etc.), cognitif (anticipations négatives, pensées catastrophiques, etc.) et
comportemental (évitement des objets ou des situations redoutées).
À l'âge préscolaire, la
peur du noir et celle des
créatures imaginaires
prédominent.
La peur devient aussi problématique
lorsqu’elle entrave le fonctionnement
du jeune, par exemple si la peur
l’empêche d’aller à l’école.
Traitements recommandés
Des études ont montré l’efficacité à long terme de la thérapie cognitivo-comporte-
mentale (TCC) dans le traitement des enfants d’âge scolaire et des adolescents
anxieux. La grande majorité des enfants montrent une nette amélioration après
10-20 rencontres de thérapie.La TCC comprend tout d’abord une partie psychoéduca-
tive où on explique au jeune ce qui provoque ses réactions d’anxiété.La TCC inclut des
techniques comme la rééducation respiratoire et la relaxation qui visent à diminuer
les sensations physiques désagréables et à induire un état de détente. Un élément
important du traitement est l’identification des pensées négatives, afin de les rem-
placer par des pensées plus réalistes et aidantes (restructuration cognitive).Le traite-
ment inclut aussi une exposition graduelle aux situations anxiogènes afin que le
jeune apprenne que ces situations ne sont pas dangereuses.
La TCC peut se faire individuellement ou en groupe. Avec les
enfants d’âge scolaire, la participation des parents est forte-
ment encouragée, afin que ces derniers aident le jeune dans
sa démarche.
Le traitement des troubles anxieux chez les enfants, tout
comme chez les adultes, peut aussi faire appel à la médica-
tion ou à une approche combinée,particulièrement dans les cas graves et réfractaires
à une psychothérapie.Chez les adultes,la pharmacothérapie est devenue à toutes fins
pratiques un traitement de première ligne en raison de sa disponibilité et de son effi-
cacité reconnue. L’utilisation des antidépresseurs chez les enfants a par contre sus-
cité certaines inquiétudes quant à leur sécurité. Par ailleurs, les études sur l’effica-
cité des anxiolytiques chez les enfants d’âge scolaire sont encore peu nombreuses.
Nous vous suggérons d’en discuter avec votre médecin traitant.
Pour obtenir de l’aide pour votre enfant, n’hésitez pas à consulter un professionnel
spécialisé dans l’évaluation et le traitement de l’anxiété chez les jeunes: pédo-psy-
chiatre, psychologue scolaire, psychoéducateur, etc. Certains hôpitaux pédiatriques
ont également des cliniques spécialisées. Il existe également des ressources utiles
dans le milieu communautaire.
La TCC comprend tout
d’abord une partie
psychoéducative où on
explique au jeune ce qui
provoque ses réactions
d’anxiété.
Dre Lyse Turgeon, psychologue
Centre de recherche Fernand-Seguin, Montréal
Chantale Kirouac, B. Sc. psychologie
Centre de recherche Fernand-Seguin, Montréal
Isabelle Denis, B. Sc. psychologie
Centre de recherche Fernand-Seguin, Montréal
Les troubles anxieux
chez les enfants et les adolescents
3
laver les mains constamment). Le trouble de stress post-traumatique survient suite à
l’exposition (directe ou indirecte) à un événement traumatisant (désastre naturel,
guerre,agression,perte d’un être cher,abus sexuel,etc.).Enfin,le trouble panique avec
agoraphobie est caractérisé par des attaques de panique (montées soudaines et
importantes d’anxiété) et par l’évitement de situations associées à ces attaques de
panique.
Développement des troubles anxieux
Plusieurs facteurs sont associés au développement des problèmes d’anxiété chez les
enfants. Tout d’abord, des études montrent une certaine prédisposition biologique.
Les enfants anxieux vivent souvent dans une famille où
plusieurs membres ont des problèmes d’anxiété. Les
enfants anxieux se caractérisent également par un tem-
pérament inhibé qui se traduit par de la peur et de fortes
réponses physiologiques dans des situations de nou-
veauté.Des facteurs cognitifs jouent également un rôle,
par exemple une tendance à anticiper des catastrophes
ou à interpréter des situations comme menaçantes. En
ce qui concerne les variables liées à la famille, certaines pratiques comme le rejet et
la surprotection parentale peuvent contribuer à l’anxiété. Une relation insécure du
jeune enfant envers ses parents peut également influencer le développement de
l’anxiété. La présence d’événements stressants (p. ex.: séparation des parents, trau-
matisme) peut aussi augmenter le risque. Il est important de souligner que le
développement des troubles anxieux n’est pas le résultat d’un seul facteur, mais la
conséquence d’une combinaison de facteurs. Les chercheurs tentent d’identifier la
contribution de chacun des facteurs dans le développement de l’anxiété.
Importance du traitement
Dans certains cas, les problèmes d’anxiété chez les enfants vont disparaître d’eux-
mêmes. Cependant, dans la plupart des cas, les problèmes d’anxiété ont tendance à
demeurer chroniques ou même à saggraver au fil des ans. C’est la raison pour laquel-
le il est important de consulter un professionnel dès l’apparition des premiers symp-
tômes préoccupants. Il faut cependant s’assurer que le professionnel consulté
(psychologue, médecin, psychiatre, pédiatre, etc.) connaisse bien la problématique
des troubles anxieux chez les jeunes et les meilleures traitements disponibles.
Les troubles anxieux
chez les enfants et les adolescents
2
Caractéristiques des troubles anxieux
et leurs conséquences
Les troubles anxieux (TA) sont parmi les problèmes de santé mentale les plus
fréquents chez les enfants et les adolescents. Les études permettent d’estimer quen-
tre 10% et 20% des jeunes vivent des symptômes
d’anxiété, de modérés à graves. Une grande majori
(jusqu’à 70 %) des jeunes présentant un TA vont
aussi vivre des problèmes de dépression. Les pro-
blèmes d’anxiété entravent le fonctionnement du
jeune tant au plan académique que social et familial. Par rapport aux autres jeunes,
les enfants et les adolescents atteints d’un TA rapportent plus d’inquiétudes,d’antici-
pations négatives face à l’école et plus de plaintes au sujet de leur santé physique. Ils
sont également plus isolés socialement et ont besoin d’être constamment rassurés
par leurs enseignants ou par leurs parents pour réaliser leurs travaux. Les jeunes
atteints d’un trouble anxieux sont souvent décrits comme étant tristes, fatigués et
préoccupés.
Catégories de troubles anxieux
Il existe plusieurs troubles anxieux chez les enfants et les adolescents. Les plus
fréquents sont le trouble d’anxiété généralisée, l’anxiété de séparation et la phobie
spécifique. Le trouble d’anxiété généralisée se
caractérise par des inquiétudes démesurées et
incontrôlables dans différents domaines de la
vie quotidienne, par exemple le rendement sco-
laire, la performance sportive et la santé.
L’anxiété de séparation se manifeste par la
peur démesurée d’être séparé de ses parents.
La phobie spécifique se traduit par une peur
intense face à un objet ou une situation
(p. ex.: les chiens, le sang, les piqûres, prendre l’avion). D’autres troubles, moins
fréquents, peuvent également se manifester. La phobie sociale est une forme de trou-
ble anxieux qui se traduit par la présence d’une anxiété excessive face aux situations
sociales telles que parler en public ou s’adresser à un
étranger. Le trouble obsessionnel-compulsif se reconnaît
par la présence d’obsessions (pensées ou images intru-
sives et répétées, p. ex.: peur d’être contaminé par des
bactéries) ou par des compulsions (rituels ou comporte-
ments répétitifs visant à diminuer l’anxiété, comme se
L’anxiété de séparation se
manifeste par la peur démesurée
d’être séparé de ses parents.
Le trouble panique avec
agoraphobie est caractérisé par
des attaques de panique (montées
soudaines et importantes
d’anxiété) et par l’évitement de
situations associées à ces attaques
de panique
Il est important de souligner
que le développement des
troubles anxieux n’est pas le
résultat d’un seul facteur,
mais la conséquence d’une
combinaison de facteurs.
Les enfants anxieux vivent
souvent dans une famille où
plusieurs membres ont des
problèmes d’anxiété.
Les troubles anxieux
chez les enfants et les adolescents
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laver les mains constamment). Le trouble de stress post-traumatique survient suite à
l’exposition (directe ou indirecte) à un événement traumatisant (désastre naturel,
guerre,agression,perte d’un être cher, abus sexuel,etc.).Enfin,le trouble panique avec
agoraphobie est caractérisé par des attaques de panique (montées soudaines et
importantes d’anxiété) et par l’évitement de situations associées à ces attaques de
panique.
Développement des troubles anxieux
Plusieurs facteurs sont associés au développement des problèmes d’anxiété chez les
enfants. Tout d’abord, des études montrent une certaine prédisposition biologique.
Les enfants anxieux vivent souvent dans une famille où
plusieurs membres ont des problèmes d’anxiété. Les
enfants anxieux se caractérisent également par un tem-
pérament inhibé qui se traduit par de la peur et de fortes
réponses physiologiques dans des situations de nou-
veauté.Des facteurs cognitifs jouent également un rôle,
par exemple une tendance à anticiper des catastrophes
ou à interpréter des situations comme menaçantes. En
ce qui concerne les variables liées à la famille, certaines pratiques comme le rejet et
la surprotection parentale peuvent contribuer à l’anxiété. Une relation insécure du
jeune enfant envers ses parents peut également influencer le développement de
l’anxiété. La présence d’événements stressants (p. ex.: séparation des parents, trau-
matisme) peut aussi augmenter le risque. Il est important de souligner que le
développement des troubles anxieux n’est pas le résultat d’un seul facteur, mais la
conséquence d’une combinaison de facteurs. Les chercheurs tentent d’identifier la
contribution de chacun des facteurs dans le développement de l’anxiété.
Importance du traitement
Dans certains cas, les problèmes d’anxiété chez les enfants vont disparaître d’eux-
mêmes. Cependant, dans la plupart des cas, les problèmes d’anxiété ont tendance à
demeurer chroniques ou même à saggraver au fil des ans. C’est la raison pour laquel-
le il est important de consulter un professionnel dès l’apparition des premiers symp-
tômes préoccupants. Il faut cependant s’assurer que le professionnel consulté
(psychologue, médecin, psychiatre, pédiatre, etc.) connaisse bien la problématique
des troubles anxieux chez les jeunes et les meilleures traitements disponibles.
Les troubles anxieux
chez les enfants et les adolescents
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Caractéristiques des troubles anxieux
et leurs conséquences
Les troubles anxieux (TA) sont parmi les problèmes de santé mentale les plus
fréquents chez les enfants et les adolescents. Les études permettent d’estimer quen-
tre 10% et 20% des jeunes vivent des symptômes
d’anxiété, de modérés à graves. Une grande majori
(jusqu’à 70 %) des jeunes présentant un TA vont
aussi vivre des problèmes de dépression. Les pro-
blèmes d’anxiété entravent le fonctionnement du
jeune tant au plan académique que social et familial. Par rapport aux autres jeunes,
les enfants et les adolescents atteints d’un TA rapportent plus d’inquiétudes,d’antici-
pations négatives face à l’école et plus de plaintes au sujet de leur santé physique. Ils
sont également plus isolés socialement et ont besoin d’être constamment rassurés
par leurs enseignants ou par leurs parents pour réaliser leurs travaux. Les jeunes
atteints d’un trouble anxieux sont souvent décrits comme étant tristes, fatigués et
préoccupés.
Catégories de troubles anxieux
Il existe plusieurs troubles anxieux chez les enfants et les adolescents. Les plus
fréquents sont le trouble d’anxiété généralisée, l’anxiété de séparation et la phobie
spécifique. Le trouble d’anxiété généralisée se
caractérise par des inquiétudes démesurées et
incontrôlables dans différents domaines de la
vie quotidienne, par exemple le rendement sco-
laire, la performance sportive et la santé.
L’anxiété de séparation se manifeste par la
peur démesurée d’être séparé de ses parents.
La phobie spécifique se traduit par une peur
intense face à un objet ou une situation
(p. ex.: les chiens, le sang, les piqûres, prendre l’avion). D’autres troubles, moins
fréquents, peuvent également se manifester. La phobie sociale est une forme de trou-
ble anxieux qui se traduit par la présence d’une anxiété excessive face aux situations
sociales telles que parler en public ou s’adresser à un
étranger. Le trouble obsessionnel-compulsif se reconnaît
par la présence d’obsessions (pensées ou images intru-
sives et répétées, p. ex.: peur d’être contaminé par des
bactéries) ou par des compulsions (rituels ou comporte-
ments répétitifs visant à diminuer l’anxiété, comme se
L’anxiété de séparation se
manifeste par la peur démesurée
d’être séparé de ses parents.
Le trouble panique avec
agoraphobie est caractérisé par
des attaques de panique (montées
soudaines et importantes
d’anxiété) et par l’évitement de
situations associées à ces attaques
de panique
Il est important de souligner
que le développement des
troubles anxieux n’est pas le
résultat d’un seul facteur,
mais la conséquence d’une
combinaison de facteurs.
Les enfants anxieux vivent
souvent dans une famille où
plusieurs membres ont des
problèmes d’anxiété.
Les troubles anxieux
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Les troubles anxieux
chez les enfants et les adolescents
Lyse Turgeon, Ph. D., Chantale Kirouac, B.Sc., Isabelle Denis, B.Sc.
1
Justin a 12 ans. Ses parents et son enseignante trouvent qu’il s’agit d’un enfant
«nerveux». Il s’inquiète beaucoup de ses résultats scolaires,au point où la veille
d’un examen, il ne dort pratiquement pas. Il s’inquiète aussi des problèmes
financiers de ses parents, car ils sont tous les deux sans emploi. Étant donné
qu’il dort peu,il est fatigué,tendu et souvent maussade.Selon ses parents,il est
constamment «tendu comme un ressort». Il na pas d’amis, car il passe toutes
ses soirées à étudier.
Peurs normales chez les enfants
Tous les enfants ont peur de quelque chose à un moment ou
à un autre durant leur développement. Très jeunes, les
enfants ont souvent peur des bruits forts, des étrangers ou
encore d'être séparés de leurs parents. À l'âge préscolaire, la
peur du noir et celle des créatures imaginaires prédominent.
Lors de l'entrée à l'école et jusqu'à l'adolescence, les peurs les plus fréquentes sont
associées aux blessures, à la mort, aux catastrophes naturelles et à des situations
sociales (p. ex. : faire un exposé oral en classe). Le plus souvent, la peur constitue une
réponse émotionnelle appropriée et essentielle puisqu’elle permet à l’enfant de se
protéger de dangers potentiels. Il serait en effet fort inquiétant qu’un enfant nait pas
du tout peur des étrangers ou encore de se blesser.
Quand la peur devient-elle problématique?
La peur devient problématique lorsqu’elle devient handicapante pour le jeune et sa
famille. Elle peut être excessive par rapport au danger réel (p. ex.: avoir une phobie
des coccinelles, plutôt inoffensives). Elle peut aussi être inappropriée si on l’observe
à un âge où elle devrait normalement ne
plus exister (p. ex. : un jeune de 16 ans qui
refuse de se séparer de ses parents pour
aller à l’école). La peur devient aussi problé-
matique lorsqu’elle entrave le fonction-
nement du jeune,par exemple si la peur l’em-
pêche d’aller à l’école. Mentionnons enfin que la peur excessive entraîne chez le jeune
une détresse importante qui se manifeste à plusieurs niveaux: émotif (sensation de
peur), physiologique (difficulté à respirer, souffle court, maux de ventre, palpitations
cardiaques, etc.), cognitif (anticipations négatives, pensées catastrophiques, etc.) et
comportemental (évitement des objets ou des situations redoutées).
À l'âge préscolaire, la
peur du noir et celle des
créatures imaginaires
prédominent.
La peur devient aussi problématique
lorsqu’elle entrave le fonctionnement
du jeune, par exemple si la peur
l’empêche d’aller à l’école.
Traitements recommandés
Des études ont montré l’efficacité à long terme de la thérapie cognitivo-comporte-
mentale (TCC) dans le traitement des enfants d’âge scolaire et des adolescents
anxieux. La grande majorité des enfants montrent une nette amélioration après
10-20 rencontres de thérapie.La TCC comprend tout d’abord une partie psychoéduca-
tive où on explique au jeune ce qui provoque ses réactions d’anxiété.La TCC inclut des
techniques comme la rééducation respiratoire et la relaxation qui visent à diminuer
les sensations physiques désagréables et à induire un état de détente. Un élément
important du traitement est l’identification des pensées négatives, afin de les rem-
placer par des pensées plus réalistes et aidantes (restructuration cognitive).Le traite-
ment inclut aussi une exposition graduelle aux situations anxiogènes afin que le
jeune apprenne que ces situations ne sont pas dangereuses.
La TCC peut se faire individuellement ou en groupe. Avec les
enfants d’âge scolaire, la participation des parents est forte-
ment encouragée, afin que ces derniers aident le jeune dans
sa démarche.
Le traitement des troubles anxieux chez les enfants, tout
comme chez les adultes, peut aussi faire appel à la médica-
tion ou à une approche combinée,particulièrement dans les cas graves et réfractaires
à une psychothérapie.Chez les adultes,la pharmacothérapie est devenue à toutes fins
pratiques un traitement de première ligne en raison de sa disponibilité et de son effi-
cacité reconnue. L’utilisation des antidépresseurs chez les enfants a par contre sus-
cité certaines inquiétudes quant à leur sécurité. Par ailleurs, les études sur l’effica-
cité des anxiolytiques chez les enfants d’âge scolaire sont encore peu nombreuses.
Nous vous suggérons d’en discuter avec votre médecin traitant.
Pour obtenir de l’aide pour votre enfant, n’hésitez pas à consulter un professionnel
spécialisé dans l’évaluation et le traitement de l’anxiété chez les jeunes: pédo-psy-
chiatre, psychologue scolaire, psychoéducateur, etc. Certains hôpitaux pédiatriques
ont également des cliniques spécialisées. Il existe également des ressources utiles
dans le milieu communautaire.
La TCC comprend tout
d’abord une partie
psychoéducative où on
explique au jeune ce qui
provoque ses réactions
d’anxiété.
Dre Lyse Turgeon, psychologue
Centre de recherche Fernand-Seguin, Montréal
Chantale Kirouac, B. Sc. psychologie
Centre de recherche Fernand-Seguin, Montréal
Isabelle Denis, B. Sc. psychologie
Centre de recherche Fernand-Seguin, Montréal
Les troubles anxieux
chez les enfants et les adolescents
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Livres utiles
Les peurs de votre enfant: Comment l’aider à les vaincre,Stephen Garber, Marianne
Garber & Robyn Spizman, Les Éditions Odile Jacob (1993).
24 jeux de relaxation pour les enfants de 5 à 12 ans, Micheline Nadeau, Les Éditions
Québécor (1998).
Ces enfants malades du stress, Georges G. (2002), Paris: Anne Carrière.
La timidité chez l’enfant et l’adolescent, Georges,G. & Veram L.(1999), Paris: Dunod.
Le garçon qui n’arrêtait pas de se laver, Rappaport, J. (2001), Paris: Odile Jacob.
TOC chez l’enfant et l’adolescent, Véra L (2004), Paris: Dunod.
Helping Your Anxious Child: A Step-By-Step Guide for Parents, R. Rapee, S. Spence,
V. Cobham & A. Wignall, New Harbinger Press (2000).
Can be ordered at: www.chapters.idigo.ca
Monsters under the bed and other childhood fears: Helping your child overcome
anxieties, fears and phobias, Stephen W. Garber (1993).
Can be ordered at: www.chapters.idigo.ca
Keys to parenting your anxious child, Katharine Manassis, Barron’s Educational
Series (1996). Can be ordered at: www.chapters.idigo.ca
Comité de rédaction
Denis Audet ,
Médecin de famille
Louis Blanchette,
ADAC/ACTA
Stéphane Bouchard,
Psychologue
Jean-Claude Cusson,
ATAQ
Martin Katzman,
Psychiatre
Remerciements
Nous tenons à remercier nos deux
PARTENAIRES FONDATEURS,
les sociétés:
pour leur appui financier, offert
à titre de subvention sans
restrictions à visée éducative.
Mai 2005
Sites web utiles
Association/Troubles Anxieux
du Québec (ATAQ) : http://www.ataq.org/
ADAC/ACTA http//www.anxietycanada.ca
Anxiety Disorders Association
of America : http://www.adaa.org/
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