Axe 5 : Développement des ressources humaines et accès aux

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1 Proposition de dispositif d’élaboration et de
validation de la Stratégie Nationale de
Développement post 2015
Compte tenu des conclusions tirées de l’évaluation du dispositif institutionnel actuel de
formulation, de mise en œuvre et de suivi-évaluation du CSLP, il est proposé que
l’élaboration de la prochaine stratégie de développement soit effectuée conformément à la
démarche explicitée ci-après.
Cette démarche s’articule autour d’un Comité de Pilotage (CP) dont la composition et les
attributions sont définies ci-après ; le CP est appuyée par une Commission de Synthèse (CS),
des Groupes de travail suivant des axes transversaux et par un groupe de consultants. (Voir
schéma page 11).
 Le CP de pilotage est composé comme suit :

Présidence : MAED (DG PESD)

Membres :

Ministère de l’Intérieur

Ministère des Finances

Ministère du Pétrole, de l’énergie et des Mines

Ministère de l’Education Nationale

Ministère de la Santé

Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement

Banque Centrale de Mauritanie
Le CP est conçu comme une structure légère pour favoriser son caractère opérationnel
(facilité de réunions et de prise de décisions).
Les attributions du CP sont les suivantes :

Arrêter la composition des Groupes de travail, définir leurs mandats, répartir le
travail entre eux et en contrôler l’exécution

Approuver les rapports des Groupes de travail

Arrêter la composition de la Commission de synthèse et définir son mandat

Approuver les rapports élaborés par la CS

Mobiliser l’équipe de consultants et en contrôler les missions.
 La CS dont la composition est arrêtée par le CP est chargé de l’élaboration du
rapport consolidé de la stratégie à partir des rapports des Groupes de travail, de
l’intégration des remarques et observations des parties prenantes, de la mise au
point du rapport provisoire de la Stratégie Nationale de Développement et du plan
d’action quinquennal 2016-2020 à soumettre aux ateliers de validation. Ces taches
sont réalisées sous l’autorité et le contrôle du CP.
 Consultants : Il est recommandé de mobiliser une équipe de consultants
pluridisciplinaires, à raison d’un consultant par axe et d’un coordonnateur pour
appuyer le CP, les Groupes de travail et la CS. Cette équipe serait ainsi composée
d’un économiste, d’un spécialiste des secteurs productifs, d’un spécialiste des
ressources humaines et des secteurs sociaux, d’un spécialiste des questions du
genre , de la promotion féminine et de la protection sociale, d’un spécialiste du
développement rural , d’un spécialiste dans les domaines de la décentralisation, de
l’aménagement du territoire et de l’environnement et d’un juriste spécialiste des
questions liées au développement institutionnel, à la justice, aux droits de l’homme
et à la gouvernance.
Il est proposé que le secrétariat technique du CP soit assuré par la Direction du suiviévaluation au MAED.
La composition des Groupes de travail doit être ouverte aux partenaires techniques et
financiers, au secteur privé et aux organisations de la société civile afin de garantir la
dimension participative au cours de la phase d’élaboration et de validation de la stratégie
nationale de développement post 2015.
Les Groupes de travail devront élaborer, chacun dans son domaine, des rapports faisant le
point sur le bilan des axes, indiquer la vision et les perspectives d’évolution et identifier les
actions prioritaires à inscrire au plan d’action quinquennal 2016-2030.
Dispositif d’élaboration de la stratégie nationale de développement post 2015
Comité de pilotage (CP)
Groupe de consultants
Groupes de travail par axe
Axe 1
Axe 2
Axe 3
Axe 4
Commission de
synthèsessssynthsynthè
se
Axe 5
Axe 6
Axe 7
Axe 1 : Consolidation du cadre macroéconomique, dynamisation de la croissance économique, renforcement de la résilience
Axe 2 : Ancrage de la croissance dans la sphère économique des pauvres et dans leurs zones de concentration géographique
Axe 3 : Aménagement du territoire, décentralisation, environnement
Axe 4 : Promotion féminine, genre, protection sociale
Axe 5 : Développement des ressources humaines et accès aux services essentiels
Axe 6 : Renforcement des capacités, gouvernance, justice, droits de l’homme
Axe 7 : Pilotage, coordination, suivi – évaluation
Le nombre et le libellé des axes transversaux sont donnés à titre indicatif et peuvent donc
être reformulés par le CP en fonction des priorités. Le choix des axes proposés dans la note
conceptuelle tient compte de la nécessité de marquer la continuité par rapport au CSLP ; il
s’agit d’une part de réaffirmer la lutte contre la pauvreté comme objectif prioritaire et
d’autre part de mettre en relief des thèmes dont la prise en charge a été jugée insuffisante
au cours de la stratégie précédente.
C’est ainsi que les problèmes liés à la promotion féminine, au genre et à la protection sociale
ont été mis dans un axe spécifique ; il est de même pour les questions relatives à
l’aménagement du territoire, à la décentralisation et à l’environnement. Cette mise en
évidence vise à encourager la définition de politiques cohérentes orientées vers ces
thématiques, à en évaluer l’impact et à faciliter le suivi.
Parmi les axes qui ont été reconduits, les thématiques liées à la consolidation du cadre
macroéconomique, à la résilience de l’économie face aux chocs exogènes, aux ressources
humaines, à la gouvernance et au renforcement des capacités méritent une attention
particulière.
1- La consolidation du cadre macroéconomique est essentielle pour réunir les
bases d’une croissance économique durable sans pressions inflationnistes
pénalisantes pour les citoyens et notamment les segments pauvres de la
société. Elle vise également à préserver la situation financière de l’Etat en lui
donnant les moyens de mener ses politiques publiques, notamment celles
destinées aux secteurs sociaux dont l’impact sur les conditions de vie des
populations est considérable.
La consolidation du cadre macroéconomique doit tenir compte des
contraintes liées à la soutenabilité de la dette extérieure, à la faiblesse de la
capacité d’absorption nationale et enfin à la situation du secteur parapublic
hors Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM).



La dette extérieure dont le ratio rapporté au PIB a été de 107,9 %
en 2012 et de 100 % en 2013 doit être surveillée de près pour
éviter l’impact négatif que son service pourrait avoir sur le budget
de l’Etat et sur le niveau des réserves de change.
La capacité d’absorption (évaluée à moins de 50% des
financements extérieurs) reste handicapée par plusieurs goulots
d’étranglement dont les principaux concernent l’absence de
maturation des projets, l’insuffisance du dispositif de suivi, la
faiblesse des capacités d’exécution et le retard dans l’alignement
et l’harmonisation des procédures des bailleurs de fonds.
Le secteur parapublic hors SNIM doit faire l’objet d’une attention
particulière, étant donné sa contribution au PIB (12%), à l’emploi, à
la fourniture de services publics essentiels (santé, éducation, eau,
énergie, transports) et sa qualité de principal bénéficiaire des
transferts budgétaires (27%). Sa gestion doit dorénavant répondre
aux exigences de transparence, d’efficacité et de redevabilité.
2- Le renforcement de la résilience doit s’inscrire dans le cadre d’ une approche
à long terme destinée à élargir et à diversifier la base productive du pays et à
diminuer sa dépendance par rapport aux industries extractives. La
pertinence de cette orientation est illustrée par le retournement de
conjoncture ayant affecté depuis l’année dernière le secteur minier. L’impact
de ce retournement est prévisible au niveau de la croissance économique
qui sera certainement révisée à la baisse pour l’année en cours et
probablement pour le moyen terme. L’impact est également prévisible au
niveau des finances publiques dont le flux de recettes provenant du secteur
devra régresser et au niveau des paiements extérieurs, des réserves en
devises et des investissements directs étrangers dont l’apport a été
essentiel pour le financement du déficit du compte courant de la balance des
paiements au cours des dernières années. Le renforcement de la résilience
passe par la valorisation du potentiel des secteurs porteurs de l’économie
(pêche, agriculture, agro-industrie et élevage), l’amélioration du climat des
affaires et des opportunités ouvertes au secteur privé et celle des
infrastructures de base (routes, ports, aéroports) dont la qualité serait
largement en deçà de celle des pays à revenu comparable à la Mauritanie,
suivant l’indice de compétitivité mondiale (GCI 2014).
3- Le développement des ressources humaines vise à recentrer la croissance
économique sur le citoyen et à redéployer des ressources suffisantes vers la
promotion du capital humain dont la qualité est déterminante pour lever les
obstacles à l’émancipation et au progrès du pays.
4- L’amélioration dela gouvernance, politique et économique est un préalable à
toute approche de développement durable, consensuelle et bénéficiant à
tous les citoyens. Elle doit recevoir par conséquent toute l’attention qu’elle
mérite dans le cadre de la nouvelle stratégie, d’autant plus que les
performances réalisées dans ce domaine au cours de la période couverte par
le CSLP n’ont pas été à la hauteur des attentes.
La gouvernance doit chercher à promouvoir le renforcement et l’effectivité
de l’Etat de droit, à améliorer la décentralisation , la déconcentration et la
régionalisation et à renforcer l’exercice du contrôle citoyen sur les politiques
publiques à travers les élus du peuple et les organisations de la société civile
dont certaines semblent avoir développé une expérience assez probante
dans ce domaine.
Enfin il reste nécessaire de promouvoir et de soutenir une plus grande
professionnalisation de la société civile, afin de permettre à celle-ci de jouer
sonrôle de relais des préoccupations des populations et de partenaire des
pouvoirs publics pour définir et mettre en œuvre des programmes axés sur
le développement local et sur la prise en charge de certaines questions où
les ONG peuvent disposer d’avantages comparatifs compte de leur proximité
avec les populations.
Un nouveau cadre juridique organisant et définissant les règles de
fonctionnement des organisations de la société civile pourrait s’avérer utile
et contribuer à une collaboration plus efficace entre les pouvoirs publics et
les organisations de la société civile.
5- Enfin le renforcement des capacités aussi bien de l’administration que des
acteurs non étatiques doit demeurer au centre des préoccupations et faire
l’objet de programmes d’appui cohérents et coordonnés du Gouvernement
et de ses partenaires au développement. Il s’agit d’un domaine de choix pour
une action concertée et coordonnée entre L’Etat et les Partenaires
Techniques et Financiers où les synergies sont souhaitables et permettent
de définir des programmes d’appui institutionnel ambitieux, pertinents et
mieux ciblés pour améliorer de manière significative et durable les
performances dans ce domaine. Le succès de la nouvelle stratégie de
développement en dépend largement.
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