la fourniture de services publics essentiels (santé, éducation, eau,
énergie, transports) et sa qualité de principal bénéficiaire des
transferts budgétaires (27%). Sa gestion doit dorénavant répondre
aux exigences de transparence, d’efficacité et de redevabilité.
2- Le renforcement de la résilience doit s’inscrire dans le cadre d’ une approche
à long terme destinée à élargir et à diversifier la base productive du pays et à
diminuer sa dépendance par rapport aux industries extractives. La
pertinence de cette orientation est illustrée par le retournement de
conjoncture ayant affecté depuis l’année dernière le secteur minier. L’impact
de ce retournement est prévisible au niveau de la croissance économique
qui sera certainement révisée à la baisse pour l’année en cours et
probablement pour le moyen terme. L’impact est également prévisible au
niveau des finances publiques dont le flux de recettes provenant du secteur
devra régresser et au niveau des paiements extérieurs, des réserves en
devises et des investissements directs étrangers dont l’apport a été
essentiel pour le financement du déficit du compte courant de la balance des
paiements au cours des dernières années. Le renforcement de la résilience
passe par la valorisation du potentiel des secteurs porteurs de l’économie
(pêche, agriculture, agro-industrie et élevage), l’amélioration du climat des
affaires et des opportunités ouvertes au secteur privé et celle des
infrastructures de base (routes, ports, aéroports) dont la qualité serait
largement en deçà de celle des pays à revenu comparable à la Mauritanie,
suivant l’indice de compétitivité mondiale (GCI 2014).
3- Le développement des ressources humaines vise à recentrer la croissance
économique sur le citoyen et à redéployer des ressources suffisantes vers la
promotion du capital humain dont la qualité est déterminante pour lever les
obstacles à l’émancipation et au progrès du pays.
4- L’amélioration dela gouvernance, politique et économique est un préalable à
toute approche de développement durable, consensuelle et bénéficiant à
tous les citoyens. Elle doit recevoir par conséquent toute l’attention qu’elle
mérite dans le cadre de la nouvelle stratégie, d’autant plus que les
performances réalisées dans ce domaine au cours de la période couverte par
le CSLP n’ont pas été à la hauteur des attentes.
La gouvernance doit chercher à promouvoir le renforcement et l’effectivité
de l’Etat de droit, à améliorer la décentralisation , la déconcentration et la
régionalisation et à renforcer l’exercice du contrôle citoyen sur les politiques
publiques à travers les élus du peuple et les organisations de la société civile
dont certaines semblent avoir développé une expérience assez probante
dans ce domaine.