Ramakrishna et coll
250 Journal o f Clinical Oncology
est recommandé ou déconseillé pour la plupart des patientes ou
de nombreuses patientes, mais le médecin traitant reste libre de
sélectionner d’autres plans d’action dans des cas individuels. Dans
tous les cas, le plan d’action sélectionné devra être considéré par
le médecin traitant dans le contexte d’un traitement individuel.
L’utilisation de ces informations est volontaire. L’ASCO fournit
ces informations en l’état et n’émet aucune garantie, explicite ou
implicite, quant aux informations données. L’ASCO réfute spécifi-
quement toute garantie de qualité marchande ou d’adéquation à
un usage ou à un but particulier. L’ASCO n’assume aucune respon-
sabilité à l’égard des blessures ou dommages à la personne ou à des
biens découlant d’une utilisation quelconque de ces informations
ou liés à celle-ci, ou à l’égard des erreurs ou omissions éventuelles.
Directives et conflits d’intérêt
Le groupe d’experts a été constitué conformément aux procé-
dures de gestion des conflits d’intérêt pour les directives de pratique
clinique de l’ASCO (résumées sur le site http://www.asco.org/rwc).
Les membres de ce groupe ont rempli le formulaire de divulgation
de l’ASCO, qui nécessite d’indiquer les conflits d’intérêts, financiers
et autres, pouvant être pertinents vis-à-vis du sujet des directives,
notamment les relations avec des entités commerciales raisonna-
blement susceptibles de ressentir un impact direct sur le plan régle-
mentaire ou commercial à la suite de la promulgation des direc-
tives. Les catégories de divulgation de conflit d’intérêts incluent
les relations de travail (emploi), les accords pour des prestations de
conseil, la détention d’actions, les honoraires, le financement de
la recherche et les témoignages d’expert. Conformément aux pro-
cédures de gestion des conflits d’intérêt, la majorité des membres
du groupe n’a fait part d’aucune relation de ce type.
CONTEXTE
À l’examen des données probantes disponibles, le groupe d’experts
a conclu que la majorité de celles-ci ne permettaient pas d’élaborer
des recommandations fondées sur des données probantes pour des
directives de pratique clinique de l’ASCO conventionnelles. L’ASCO
a donc utilisé une procédure de consensus formalisé décrite dans
le Supplément méthodologique. Les données mentionnées dans
cette section n’ont pas été systématiquement recueillies et n’ont
pas été considérées comme suffisamment spécifiques aux patientes
atteintes d’une tumeur HER2-positive pour pouvoir conduire à
l’élaboration de recommandations fondées sur des données pro-
bantes ; elles ont toutefois été utilisées pour aider les membres à se
forger une opinion.
Cette section fournit des données contextuelles relatives aux
recommandations pour la prise en charge des patientes qui pré-
sentent des métastases cérébrales. Cette discussion est abordée plus
en détail dans le Supplément de données 1. Les métastases céré-
brales sont fréquentes chez les patientes atteintes d’un cancer du
sein HER2-positif à un stade avancé, jusqu’à la moitié des patientes
(40 % à 50 %) présentant une récidive cérébrale avant le décès6-9. Au
moment de l’élaboration de ces directives, il n’existait pas d’autres
directives publiées relatives au traitement des patientes atteintes
d’un cancer du sein HER2-positif avec métastases cérébrales. Les
directives existantes relatives au traitement des métastases céré-
brales, comme celles élaborées par le National Comprehensive Cancer
Network, ne sont pas spécifiques à la maladie16. Les directives géné-
rales pour le traitement peuvent être classées selon le pronostic
des patientes et l’étendue de la maladie métastatique cérébrale. Les
patientes avec un pronostic favorable sont celles qui ont un bon
indice de performance et des options de traitement systémique
efficaces. Les critères peuvent comprendre un indice de Karnofsky
(IK) ≥ 70, l’âge, la maladie extracrânienne contrôlée et/ou la pos-
sibilité d’un traitement systémique de sauvetage efficace pour la
maladie extracrânienne17. Sperduto et coll.18 ont montré que la
survie la plus réduite chez les patientes présentant des métastases
cérébrales issues du cancer du sein était obtenue chez celles ayant
un IK < 50, un âge > 60 ans et une histologie triple-négative. Dans
certaines études, même si le statut HER2-positif a été associé à une
survie relativement bonne, l’intervalle entre le diagnostic du can-
cer du sein primitif et l’apparition des métastases cérébrales a été
plus réduit à la fois chez les patientes atteintes d’un cancer du sein
HER2-positif et celles atteintes d’un cancer du sein triple-négatif.
La plupart des données de haut niveau disponibles relatives
à la prise en charge des patientes présentant des métastases céré-
brales ne sont pas spécifiques aux patientes atteintes d’un cancer
du sein. Les études regroupent souvent les patientes présentant un
cancer du sein quel que soit le sous-type avec les patientes atteintes
d’autres types de tumeurs (par exemple, le cancer du poumon). Les
données spécifiques aux patientes atteintes d’un cancer du sein
sont souvent issues d’études à bras unique ou observationnelles.
En outre, plusieurs de ces études ont été menées avant l’ère de la
thérapie ciblée contre le HER2. Environ 5 % des patientes atteintes
d’un cancer du sein HER2-positif à un stade avancé avec métastases
cérébrales ont des métastases leptoméningées19, mais les présentes
directives n’offrent pas de revue exhaustive du traitement des
patientes présentant ce type of métastases.
Les critères a priori des directives de l’ASCO visant à inclure
des données probantes dans ces directives n’ayant pas été satisfaits,
les recommandations relatives aux patientes atteintes d’un cancer
du sein HER2-positif avec métastases cérébrales ont été formulées
par consensus d’experts. Le groupe d’experts de l’ASCO sur les
patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique HER2-positif
a employé la méthode Delphi modifiée pour obtenir un consensus
formalisé (Supplément méthodologique)20. Dans le cadre de l’éla-
boration des différents types de recommandations de l’ASCO (par
exemple, recommandations par consensus formalisé et recomman-
dations fondées sur des données probantes), les groupes d’experts
évaluent la qualité globale des preuves et la force de chaque recom-
mandation (Supplément méthodologique). À l’aide de ces évalua-
tions, le groupe d’experts a attribué une force faible à la plupart
des recommandations (sauf mention contraire). Cela signifie que
les recommandations offrent les meilleures indications actuelles en
matière de pratique clinique avec un certain degré de confiance.
Traitement local
Les principaux traitements locaux de la maladie métastatique
cérébrale sont la chirurgie, la radiothérapie de l’encéphale en tota-
lité (RET) et la radiochirurgie stéréotaxique (RCS). Le rôle de la
RET dans la prise en charge de la maladie métastatique cérébrale
limitée est une considération particulièrement importante pour les
patientes présentant un cancer du sein HER2-positif et des métas-
tases cérébrales. La RET a joué un rôle important dans la radiothéra-
pie palliative chez les patientes présentant des métastases cérébrales
depuis plus de cinq décennies, avec les séries de cas préliminaires
démontrant une amélioration de la survie avec la RET par rapport
aux estimations historiques avec les soins de support seuls21. Même
si la RET est efficace pour pallier les métastases cérébrales sympto-
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