Correction de l`exercice de type II-1 (La vie fixée).

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Correctiondel’exercicedetypeII-1(Laviefixée).
Lafixitédesvégétauximposedescontraintesauxvégétauxentermedenutritionetde
reproduction. Les végétaux ne peuvent du fait de cette fixité échapper aux conditions
environnementalesauxquellesilssontsoumis.Ilenestdemêmeencequiconcernela
prédationdontilsfontl’objet.Onchercheraiciàidentifierlesmécanismespermettant
auxvégétauxdes’affranchirdecesdeuxdernierstypesdecontraintes.
Ledocument1s’appuiesurl’exempledel’oyatdesdunes(Ammophilaarenaria)pour
illustrerl’adaptationàlasècheresse.Unemanipulationsimpleestproposée,montrantla
capacité des feuilles de cette plante à s’enrouler et à se dérouler selon l’hygrométrie
ambiante.
Sousl’épidermedelafaceinternedelafeuilled’oyatsetrouveuntissuconstitué
decelluleschlorophylliennes.Lorsquel’atmosphèreesthumide,lafeuilleestdépliée,et
expose ses cellules aux rayons solaires. L’épiderme de cette face est pourvu de
nombreuxstomatesquipermettentleséchangesgazeuxassociésàlaphotosynthèse.
Àproximitédutissuchlorophyllien,lexylèmeassurel’approvisionnementeneauetions
minérauxetlephloèmeassurel’exportationdesproduitsdelaphotosynthèse.
Les pertes en eau sont limitées chez l’oyat par diverses adaptations anatomiques et
comportementales.
Ø Auniveauanatomique:lafaceexterneestlisse(cequilimitesasurface),presque
dépourvue de stomates et recouverte d’une épaisse cuticule imperméable. Les
pertes en eau à son niveau sont donc très faibles, mais en contrepartie elle ne
permet pas les échanges de gaz indispensables pour la photosynthèse. La face
interne(chlorophyllienne)présentedenombreuxreplis(côtesséparéespardes
cryptes). L’épiderme est de plus recouvert de longs poils. Ces deux
caractéristiques réduisent la vitesse du vent à proximité immédiate de
l’épiderme. Ainsi, une atmosphère plus humide que l’air ambiant peut persister
au niveau des stomates, ce qui limite le flux sortant de vapeur d’eau, sans
interdirepourautantleséchangesdegazpourlaphotosynthèse.
Ø Au niveau comportemental : en atmosphère humide, la feuille est étalée. Elle
expose ses cellules chlorophylliennes et les cryptes sont ouvertes, facilitant les
échangesgazeux.Lorsquel’atmosphèredevientsèche,lafeuilleserepliesur
elle-même.Cephénomènereposesurladifférenced’affinitépourl’eaudesdeux
faces de la feuille. La face externe contient des cellules mortes, rigides et
hydrophobes : elles ne sont pas sensibles aux changements d’humidité, et peu
déformables.Inversement,lafaceinterneestrecouvertedecelluleshydrophiles
et déformables : lorsque l’air devient sec, elles perdent de l’eau et leur taille
diminue. Comme la face interne voit sa surface diminuer, tandis que la face
externe ne change pas de surface, l’ensemble se déforme en s’enroulant. Le
phénomène inverse se produit si l’atmosphère devient à nouveau humide. Une
foisenroulée,lafeuilled’oyatn’exposeplusàl’airsecqu’unefaiblesurface
cylindrique, lisse et imperméable. Cette configuration limite les pertes en eau
maisaussilaphotosynthèse.
Le document 2 nous permet de comprendre comment les plantes passent la mauvaise
saison (on étudiera ici les adaptations à la période froide de l’hiver).
Ce document nous permet dans un premier temps de comprendre les mécanismes mis en
œuvre par la plante pour éviter la déshydratation, l’embolie et le gel.
Ainsi, pour éviter la déshydratation, la plante stocke la sève élaborée au cœur de la plante.
L’abscission des feuilles (cf. document 3) permet également de limiter les pertes d’eau en
limitant le nombre de stomates.
En ce qui concerne l’embolie, le mécanisme empêchant sa création repose sur la production
de bouchons de callose. Ces bouchons permettent le maintient de la sève élaborée dans le
phloème.
Enfin, plusieurs mécanismes permettent d’éviter le gel, elles reposent toutes sur une
diminution du point de congélation. La synthèse de substances cryoprotectrices et la
diminution de la quantité d’eau dans les cellules sont les deux exemples utilisés dans ce
document.
La deuxième partie, on constate que le marronnier conserve en grande partie son appareil
végétatif en hiver et possède des mécanismes de protection particuliers contre le froid :
Ø les feuilles du marronnier, organes sensibles au gel et sièges d’une perte d’eau
importante, tombent avant l’hiver ;
Ø des bourgeons écailleux constitués d’ébauches de feuilles et d’un massif de cellules
embryonnaires, eux, persistent sur les branches dénudées : ils sont protégés par des
écailles brunes, coriaces et recouvertes d’une cire imperméable, la propolis ; ils
contiennent de la bourre (nombreux poils épidermiques) emprisonnant de l’air,
réalisant une protection mécanique et thermique ; enfin les cellules vivantes (massif de
cellules embryonnaires ou méristème apical caulinaire) sont en vie ralentie et sont
acclimatées au froid.
Le document 3 est à mettre en relation avec le document précédent, il illustre le
phénomène d’abscission précédemment évoqué. On constate que ce phénomène est
contrôlé par des hormones végétales. La production de l’une d’entre elles (l’auxine)
permetlemaintiendesfeuilles.Lorsquelerapportéthylène/auxineestdéfavorableà
l’auxine,onconstatequelaparoidescellulesestdégradéepardesenzymes.Ceciestà
l’origine de la chute des feuilles. Comme ce rapport repose sur la durée des jours, on
peut en déduire que ce phénomène est synchronisé à des paramètres
environnementaux.
Lesdocuments4et5peuventêtreexploitésensemblespourillustrerl’adaptationaux
prédateurs. Les acacias africains présentent en effet de nombreuses adaptations leur
permettant de limiter les dégâts provoqués par les grands herbivores. Trois grands
typesd’armesdéfensivesontétéillustrés:laprotectionmécanique(épines),chimique
(taninsetéthylène)etbiologique(symbioseavecdesfourmis).
Les épines longues et pointues de l’acacia ont une certaine action dissuasive sur les
antilopes. Elles constituent donc un moyen de défense (ce mode de défense étant
présent en permanence sur la plante, c’est une défense constitutive) ; de plus, on
constate expérimentalement que la longueur moyenne des nouvelles épines produites
aprèsbroutage(2cmenmoyenne)esttrèssupérieureàcelledesépinesavantbroutage
(1,6 cm en moyenne) : le broutage déclenche donc une réponse de défense (il s’agit
d’unedéfenseinduite)quidissuadeencorepluslesantilopes(document5).Lesacacias
disposentdoncd’épinesquipeuventêtrequalifiéesd’armesmécaniques:longues,
duresetpointues,ellesblessentlesprédateurs(document4).
Lestaninssontdesmoléculestoxiquespourlesherbivores,quis’empoisonnenten
senourrissantdesfeuillesd’acacias.Cesontenquelquessortesdesarmeschimiques.
La photographie c montre les épines bulbeuses de l’Acacia drepanolobium et les
fourmis Crematogaster nigriceps qui vivent en symbiose. L’association avec des
fourmis relève à la fois des armes biologiques et chimiques, puisque ces insectes
injectentleurstoxinesauxherbivoresquiconsommentlesfeuillesdel’arbre.
L’expérienceillustréesurlaphotographiebmontrequelestaninsprovoquentla
précipitation des molécules (enzymes digestives) présentes dans la salive. Sous
cette forme insoluble, les enzymes ne peuvent plus remplir leur rôle de digestion des
aliments.
Réponseauproblèmeàrésoudre:
Au cours de l’évolution, les plantes ont développé de multiples adaptations qui leur
permettentparexemplederésisteràlasécheresse,aufroidoudesedéfendrecontreles
prédateurs(poils,épines,productiondemoléculestoxiques,associationssymbiotiques,
etc.).
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