Début avril, à Paris, le Salon du marketing point de vente est venu
confirmer l’importance des outils digitaux pour attirer le client
dans les magasins. Reste à bien les utiliser. Par É. L.
marketing point de vente
Le digitaL
AU UR DES RAYONS
L
e marketing point de vente regroupe l’en-
semble des techniques et supports de com-
munication qui favorisent la fréquentation
des magasins, fidélisent les clients, augmen-
tent leurs actes d’achat et animent le parcours
d’achat. Elles incluent la publicité sur le lieu de
vente (PLV), l’agencement des magasins, le mo-
bilier commercial et tous les nouveaux outils di-
gitaux. Plus de 200 exposants dédiés à ces uni-
vers participaient au Salon marketing point de
vente qui s’est tenu à Paris, porte de Versailles,
du 5 au 7 avril derniers.
Le « phygital »
et la « premiumisation »
« Les deux grandes tendances du marketing
point de vente sont le phygital, qui dénit l’har-
monisation de la technologie digitale au service
du magasin physique, et la premiumisation de la
surface de vente, qui traduit la volonté des ma-
gasins de personnaliser le parcours d’achat du
client », explique Marie-Laure Le Gallo, char-
gée de la communication de l’événement. Cités
en exemple lors du salon pour leur maîtrise de
l’outil digital, les instituts de beauté « Une heure
pour soi » du groupe E. Leclerc jouent la carte de
l’intégration discrète avec de simples tablettes et
de petits écrans diffusant des tutos (tutoriels) sur
le maquillage, par exemple. L’enseigne Sephora
mise également sur des tablettes permettant à ses
vendeurs de disposer en temps réel de la liste des
achats déjà effectués par le client.
Le salon disposait d’ailleurs d’un pôle dédaux
innovations digitales. Parmi elles, Keyneosoft
présentait des solutions mobiles d’encaissement
permettant de régler ses achats n’importe sur
la surface de vente, et de self-scanning permet-
tant d’accélérer les passages en caisse via les
smartphones des clients. Deepidoo présentait
des solutions d’animation et de digitalisation du
parcours client qui diffusent, via le Web, de mul-
tiples contenus multidia : radio, afchage dy-
namique et même parfums d’ambiance.
Le client est unique
Si les outils digitaux dynamisent le marketing
point de vente, les outils traditionnels tels que le
mobilier ou la publicité sur le lieu de vente consti-
tuent toujours des leviers importants. « Le client
du magasin doit se sentir unique dans un parcours
d’achat personnalisé », souligne Marie-Laure Le
Gallo. Fapec a ainsi créé le concept 3.0 pour Leroy
Merlin. Il met en scène de petits espaces « cosy »
dédiés aux conseils, aux cours de bricolage, à
des zones de rencontre entre vendeurs et clients.
L’ambiance doit être « comme à la maison », no-
tamment avec des éclairages bien étudiés. Tout au
long du parcours d’achat, le client peut apprendre
comment poser du carrelage, du parquet, ou chan-
ger un joint de baignoire. L’atelier couleur permet
de choisir sa peinture. Tout y est.
Qu’elle soit digitale ou physique, l’évolution du
marketing du point de vente repose sur un point
crucial, la formation des vendeurs, et « ceci à
tous les niveaux : technique pour l’utilisation des
nouvelles technologies, mais aussi sur le com-
portement, l’écoute, la capacité d’accueil », pré-
cise Marie-Laure Le Gallo.
n
Le Salon marketing point de vente a attiré 224 exposants.
dennerLe visite Le saLon
Croisés dans les allées du salon, Sylviane
Scheidler et Dany Deramoudt, de l’en-
treprise allemande Dennerle, spécialiste
des plantes pour aquariums et bassins
aquatiques, en sont des visiteurs régu-
liers. « Ce salon élargit notre univers et
nous donne de nombreuses idées mar-
keting. Il nous a notamment inspirés pour
la création de notre concept de plantes
aquatiques in vitro et leur présentation en
magasin », explique Sylviane Scheidler.
SALON
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