Le modèle ORCHIDEE résout de manière explicite les bilans d'eau et d'énergie des surfaces continentales. Il
calcule l’évolution de la phénologie de plusieurs écosystèmes terrestre, le cycle du carbone de la biosphère
terrestre. Sous une configuration sans couplage avec un modèle atmosphérique (mode off-line), ORCHIDEE est
forcé par des jeux de données climatiques globaux ou régionaux qui fournissent l'évolution des conditions
météorologiques. L'occupation des sols est imposée dans ORCHIDEE à travers des cartes de végétation qui
décrivent la distribution de la végétation. Dans sa version off-line, ORCHIDEE a déjà été déployé pour
différentes applications, comme par exemple la quantification du rôle de diverses variables climatiques sur la
croissance végétale dans l’hémisphère Nord (Piao et al., 2006). Les performances de ORCHIDEE off-line ont été
comparées aux observations et à d'autres modèles de surfaces continentales (e.g. Lafont et al., 2012).
L'analyse de scenarii RCPs sur la France montre des changements significatifs d'occupation des sol. Pour chaque
RCP, des cartes futures de végétation sont produites pour les années qui présentent les modifications maximales
de l'occupation des sols en France. Afin de quantifier l'impact de ces différentes occupations des sols (cartes
RCPs) sur les flux émis par les surfaces continentales, des simulations sont actuellement réalisées avec le modèle
ORCHIDEE.
L'objectif final des simulations off-line avec ORCHIDEE et les cartes de végétations issues de RCPs est celui de
sélectionner les deux scenarii d'occupation des sols les plus contrastés qui impactent de manière significative les
flux de chaleur et de vapeur d'eau, donc les bilans énergétique et hydrologique. Au cours du stage, le candidat
sera fortement impliqué dans l'analyse et la comparaison des sorties des simulations ORCHIDEE. Les analyses
porteront tout d'abord sur la quantification de modifications : (a) du bilan d’énergie de surface (e.g. variation du
rayonnement net, de flux de chaleur latent et sensible) ; (b) du bilan d’eau (e.g. variation de taux
d'évapotranspiration et précipitation), et (c) des flux de carbone (e.g. variation de productivité). En suite, le
candidat conduira un travail d'attribution afin de relier les modifications du bilans énergétique et hydrologique
aux changements d'occupation de sols (e.g. modification de la rugosité, de la résistance stomatique) et à leurs
conséquences sur, par exemple, les températures de surface (valeur moyenne et extrême).
Profil du candidat
• Compétences requises : bonne connaissance des processus de surface.
• Compétences souhaitées : connaissance de l'environnement Unix
• Compétences appréciées : connaissance d'un langage informatique (e.g., Fortran ou C) et/ou d'un
langage de représentation graphique (e.g., Matlab, IDL, R, Python, NCL …).
Lieu du stage : Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (LSCE), L'Orme des Merisiers, Gif
Sur Yvette 91191.
Contacts : de Noblet-Ducoudré, Nathalie
Strada, Susanna
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Références :
Hurtt, G., Chini, L., Frolking, S., Betts, R., Feddema, J., Fischer, G., Fisk, J., Hibbard, K., Houghton, R., Janetos,
A., Jones, C., Kindermann, G., Kinoshita, T., Klein Goldewijk, K., Riahi, K., Shevliakova, E., Smith, S.,
Stehfest, E., Thomson, A., Thornton, P., Vuuren, D., and Wang, Y. (2011). Harmonization of land-usescenarios
for the period 1500–2100: 600 years of global gridded annual land-use transitions, wood harvest, and resulting
secondary lands. Climatic Change, 109, 117–161, doi:10.1007/s10584-011-0153-2.
Lafont, S., Zhao, Y., Calvet, J. C., Peylin, P., Ciais, P., Maignan, F., and Weiss, M. (2012). Modelling LAI,
surface water and carbon fluxes at high-resolution over France: comparison of ISBA-A-gs and ORCHIDEE.
Biogeosciences, 9(1), 439-456.
Piao, S., Friedlingstein, P., Ciais, P., Zhou, L., and Chen, A. (2006). Effect of climate and CO2 changes on the
greening of the Northern Hemisphere over the past two decades. Geophysical Research Letters, 33(23).
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