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Avec la réforme de la péréquation financière et de la répartition
des tâches (RPT), la Confédération et les cantons entendent revitaliser
le fédéralisme, principe fondateur de la Suisse.
Dans notre État fédéral, les tâches publiques sont réparties entre com-
munes, cantons et Confédération. Cette structure fédéraliste renforce
la responsabilité locale et favorise l’échelonnement des priorités. La RPT
améliore, en les simplifiant, les relations entre cantons ainsi qu’entre
cantons et Confédération; celle-ci peut dès lors se concentrer davantage
sur ses missions essentielles.
Le principe de la subsidiarité veut que la Confédération se charge uni-
quement des tâches que les cantons ne peuvent assumer. Elle est ainsi en
mesure de s’investir davantage dans des tâches d’intérêt national comme
les routes nationales ou la défense du pays. Telle est l’optique de la RPT:
mieux vaut réunir les forces des collectivités que les éparpiller.
Le corollaire est que les cantons doivent être à même d’assumer les
tâches qui leur incombent. Ils doivent pouvoir collaborer plus facilement
à cet effet. Or, les cantons n’ont pas tous la même force financière:
la péréquation des ressources permet de rétablir un équilibre plus juste
entre cantons à fort ou à faible potentiel de ressources. De même, les
cantons de montagne et les cantons-centres doivent assumer des charges
excessives qu’ils ne peuvent influencer: la compensation des charges
permet ici aussi de réajuster l’équilibre entre cantons. Le nouveau sys-
tème de péréquation répond au principe de solidarité, garantit une saine
concurrence entre cantons et favorise autant l’esprit d’innovation que
le pluralisme des solutions.
Fruit d’une intense collaboration entre la Confédération et les cantons,
la RPT améliorera l’efficacité et l’économicité des affaires publiques, tant
au niveau du gouvernement que de l’administration. Elle évite le gas-
pillage des deniers publics en ciblant mieux les dépenses et en supprimant
les incitations inopportunes en faveur de projets dispendieux. En un mot,
elle est un gage d’avenir pour le fédéralisme helvétique. Le 28 novembre
2004, le peuple et les cantons ont accepté la RPT à une nette majorité
de 64,4 % des voix.
Hans-Rudolf Merz
Conseiller fédéral
Chef du Département fédéral des finances (DFF)
Un projet élaboré par la Confédération et les cantons
Pour une Suisse plus dynamique