LES COMPLEMENTS CIRCONSTANCIELS On appelle

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LES COMPLEMENTS CIRCONSTANCIELS
On appelle traditionnellement compléments circonstanciels les compléments qui
précisent les circonstances dans lesquelles se déroule le procès exprimé par le verbe. On les
rencontre aussi bien avec des verbes d’état, transitifs, intransitifs, à la voix active ou à la voix
passive. Les circonstances exprimées par ces compléments sont très variées et aussi nuancées
que le sens du verbe ou de la phrase l’impose.
Une telle définition ne s’appuie que sur des critères sémantiques et ne tient pas compte
du fonctionnement syntaxique du complément circonstanciel par rapport au verbe.
On a coutume de considérer comme critère de reconnaissance du complément
circonstanciel sa mobilité et son effacement possible. Or, il existe des compléments
circonstanciels étroitement liés au verbe au point d’appartenir pleinement au groupe verbal.
Nous étudierons donc successivement ces deux catégories de compléments dont la différence
tient à des critères syntaxiques et non pas sémantiques.
1)
Les compléments circonstanciels compléments de phrase
2)
Les compléments circonstanciels compléments de verbe
Nous n’entrerons pas ici dans les détails de toutes les circonstances pour nous attacher au
fonctionnement syntaxique de ces compléments. Nous vous renvoyons pour ce point à votre
grammaire de référence.
I- Les compléments circonstanciels compléments de phrase :
1)
Définition :
Ce type de complément circonstanciel se reconnaît par son autonomie par rapport au verbe.
En d’autres termes, son absence ne nuit pas au sens du verbe. Il peut être déplacé ou supprimé
sans affecter le sens de la phrase. Dans ce cas, le complément complète la phrase entière, il
ne fait pas partie de la phrase minimale.
2) Critères de reconnaissance :
a) Il n’est pas obligatoire.
b) Il peut être déplacé dans la phrase.
c) Le choix de la préposition qui l’introduit est libre :
Comme le complément ne dépend pas du verbe, la préposition introduisant le complément est
libre et dépend du sens et de la circonstance que l’on veut mettre en valeur et exprimer.
Elle joue dans la cour.
Elle joue derrière la cour.
3) Classe grammaticale :
a) Un groupe nominal prépositionnel :
C’est la construction la plus fréquente.
Au printemps, la fonte des neiges s’accélère.
Dans certains cas, la préposition est omise, lorsque le complément traduit un cadre spatiotemporel :
Toute la nuit, la mère a veillé son enfant malade.
b) Un infinitif prépositionnel :
Après avoir terminé son voyage, il s’est reposé.
c) Un gérondif :
En rentrant de promenade, il a ôté son bonnet.
d) Une proposition subordonnée conjonctive :
Le chauffard aurait, si l’on en croit les témoins, brûlé le feu rouge.
e) Un adverbe :
J’ai bien travaillé aujourd’hui.
II- Le complément circonstanciel complément de verbe :
1) Définition :
Tout comme les compléments circonstanciels compléments de phrase, ce deuxième type de
complément circonstanciel sert à préciser les circonstances du procès. Mais contrairement au
précédent, il est étroitement lié au verbe, si bien qu’il fait partie du groupe verbal et qu’il
subsiste dans la phrase minimale.
2) Critères de reconnaissance :
a) Pas d’autonomie par rapport au verbe :
Lorsque le complément circonstanciel complète le verbe, il n’a pas d’autonomie par rapport à
lui.
b) Suppression impossible :
La suppression de ce complément altère gravement le sens de la phrase ou la rend
incompréhensible.
Le méridien 0 passe par Greenwich. *Le méridien 0 passe.
Je vis à Paris. *Je vis.
c) Déplacement impossible :
L’impossibilité de déplacer le complément découle de la liaison étroite avec le verbe.
* A Paris je vis.
d) Choix de la préposition imposé par le verbe :
C’est le verbe qui par le sens qu’il véhicule impose le choix de la préposition introduisant le
complément circonstanciel.
e) Après les verbes exprimant une localisation dans l’espace :
habiter, résider, loger, se trouver, être
il y a
les tournures passives : être appuyé, être adossé, être situé, et leurs synonymes,
le complément circonstanciel se place toujours après le verbe et la préposition n’est pas
toujours imposée par le verbe.
Elle est appuyée contre la porte/ sur le mur.
f) Les verbes de mesure, exprimant le poids, le prix, la durée, la distance, offrent une
construction qui se rapproche fortement de celle du complément d’objet direct.
Ce meuble coûte 100 euros.
Le cours dure 50 minutes.
3) Classe grammaticale :
a) Un groupe nominal prépositionnel, ou un pronom précédé d’une préposition :
La préposition n’est pas toujours nécessaire, sa présence dépend de la construction du verbe.
A noter que certains verbes admettent une construction directe ou indirecte :
J’habite Paris / J’habite à Paris.
Ces fruits pèsent cent grammes.
b) Un adverbe de manière, d’intensité ou de quantité :
Elle conduit lentement.
c) Une proposition subordonnée conjonctive comparative ou consécutive :
Il pleut tant que je suis trempée.
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