TERMINALE ES - SOCIOLOGIE chapitre 10 A. STRATAKIS
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Sociologie Thème 2: Intégration, conflit changement social
Chapitre 10 Quels liens sociaux dans des sociétés où s’affirme le primat de l’individu?
Chapitre 11 La conflictuali sociale: pathologie, facteur de cohésion ou moteur du changement
social?
Chapitre 10 Quels liens sociaux dans des sociétés où s’affirme le primat de l’individu ?
Questions centrales :
- Qu’est-ce qui relie les individus les uns aux autres ?
- Comment ces liens évoluent-ils dans la société moderne ? Sont-ils en crise ?
Notions du programme de terminale à maîtriser: solidarité mécanique / solidariorganique, cohésion
sociale.
Notions du programme de première à maîtriser: socialisation, capital social, sociabilité, anomie,
désaffiliation, disqualification, réseaux sociaux.
Plan du chapitre:
I. Comment les formes de solidarité évoluent-elles?
A. De la solidarité mécanique à la solidarité organique (E. Durkheim)
B. La solidarité dans les sociétés contemporaines
II. Les instances d’intégration en question
A. La famille: en crise?
B. L’école: un facteur d’intégration limité?
C. La fragilisation du travail comme facteur d’intégration
D. La fin de l’Etat protecteur?
Introduction
Document 1 : Une affiche de l’association les petits frères des pauvres »»
Document 2: Qu’est-ce que le lien social ? Hatier doc 1 p.236
Expression abondamment utilisée dans les médias sans être
vraiment définie, le lien social est ce qui permet aux individus de vivre ensemble, de « faire société ».
Comment fait une société pour « tenir », ne pas se déliter, alors qu’elle rassemble des groupes
différents, dont les positions, les intérêts et les convictions divergent ? Les sociologues ont trouvé une
expression pour répondre à cette question : « le lien social ». C’est lui qui permet aux sociétés de
perdurer. Si l’on devait utiliser une image, on pourrait dire qu’il est le ciment de la société, c’est-à-dire
Q1. Quel phénomène cette affiche
dénonce- t-elle ?
Q2. Quelle valeur cette affiche
met-elle en avant ?
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l’ensemble des relations, des normes et des valeurs communes qui lient les individus les uns aux
autres, les rendent solidaires et assurent la cohésion sociale.
Le lien social peut s’exprimer de différentes façons : une discussion, une conversation téléphonique,
un chat sur Internet, un repas de quartier… Autant d’occasions d’échanger et ainsi de créer du lien,
autant de relations possibles qui peuvent se tisser entre deux personnes seulement, comme entre les
membres d’un groupe, d’une communauté ou d’une même société. Le lien social ne naît pas
spontanément, il est le résultat de l’intégration qui se construit dans des lieux comme la famille,
l’école ou le travail. Composante essentielle de la qualité de vie de l’épanouissement des individus, il
n’est pas mesurable en tant que tel.
Q1. Définissez la notion de lien social :
Q2. Qu’est-ce qu’une instance d’intégration ?
I. Comment les formes de solidarité évoluent-elles ?
A. De la solidarité mécanique à la solidarité organique (E. Durkheim)
Document 3: a Les effets de la division du travail Belin doc 3 p 267
b. Solidarité mécanique et solidarité organique Belin doc 4 p 267
Q1. Montrez que les liens individuels reposent sur deux logiques différentes dans les sociétés avec ou
sans division du travail.
Q2. Pourquoi, dans les sociétés industrielles, l’apparition des formes de solidarité organique
s’accompagne d’une montée de l’individualisme ?
Q3. Peut-on dire que le relâchement des solidarités mécaniques correspond à une disparition générale
des logiques de solidarité ?
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Complétez le tableau ci-dessous:
Sociétés traditionnelles
(«primitives»)
Sociétés modernes
(industrielles)
Type de solidarité
Division du travail
Conscience collective
Autonomie individuelle
Type de droit
Cause du changement
Synthèse du I.A:
Par quels mécanismes la société moderne intègre-t-elle les individus? Comment concilier l’autonomie
de l’individu et l’existence d’un ordre social collectif? La manière dont la société fait corps est une
problématique qui traverse toute la sociologie et constitue un enjeu fort de la cohésion sociale. Emile
Durkheim a posé ces questions dans son ouvrage De la division du travail social(1893).
Pour comprendre les sociétés modernes font corps et à quelles conditions, il a élaboré la distinction
entre deux modèles de solidarité caractérisant deux types de société( traditionnelles et modernes): la
solidarité mécanique et la solidairté organique.
Dans les sociétés traditionnelles, les individus sont unis par les ressemblances, la conscience
collective est forte et exerce une contrainte sur les individus. La cohésion sociale repose sur une
solidarité mécanique.
Dans les sociétés modernes, les rôles individuels sont de plus en plus différenciés en raison des
progrès de la division du travail social. La conscience collective décroît. Les individus sont unis parce
que complémentaires et interdépendants, la cohésion sociale repose sur une solidarité organique.
Ainsi, nos sociétés sont des sociétés d’individus dans lesquelles la cohésion sociale dépend moins de la
contrainte que de la volonté plus ou moins affirmée de ses membres à vivre ensemble.
Selon Durkheim, c’est donc le progrès de la division du travail qui permet de transformer la nature
du lien social et qui rend possible le passage d’une forme de solidarité à une autre.
Pour Durkheim, c’est donc la division du travail qui crée du lien social. C’est même sa fonction
essentielle. Elle crée une interdépendance entre tous les membres de la société, élément essentiel de
l’intégration.
Définitions du programme de Première à maîtriser:
- Solidarimécanique / organique: Modèles théoriques d’organisation des relations entre l’individu et
la société dans la sociologie d’E. Durkheim. Pour distinguer les deux, cf la synthèse ci-dessus.
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B. La solidarité dans les sociétés contemporaines
Activité de sensibilisation:
Document 4 : image de la famille moderne
Document 5 Individualisme et lien social
a. L’individualisme crée du lien (lire également Belin doc 2 p 268)
«Le fait que les individus contemporains soient « individualisés » ne signifie pas qu’ils aiment être
seuls, que leur rêve soit la solitude. Il veut dire que ces individus apprécient d’avoir plusieurs
appartenances pour ne pas être liés par un lien unique. Pour l’exprimer schématiquement, le lien social
serait composé de fils moins solides que les fils antérieurs, mais il en comprendrait nettement plus.
[…]
Le refus de l’enfermement est une des caractéristiques du fonctionnement des sociétés modernes. Le
lien ne doit pas être une attache fixe. Il doit rassurer par son existence même. Il doit, aussi par sa
souplesse et sa réversibilité, permettre l’affirmation d’un soi indépendant et autonome. […]
L’appartenance n’est pas supprimée dans la société moderne ; elle est transformée, idéalement, en
une appartenance choisie. […]
Ce n’est pas le désengagement permanent qui importe, c’est la possibilité de désengagement qui
compte. [...] Le sujet moderne balance entre le désengagement et l’engagement, entre l’attachement
et le détachement. […]»
François de Singly, Les uns avec les autres, Quand l’individualisme crée du lien,
Fayard/Pluriel, 2010.
b. «Si l’individu reste évidemment un être social qui n’existe pas indépendamment du monde qui
l’entoure, la façon dont il se trouve socialement défini se transforme. Du fait notamment de
l’accroissement des mobilités ographiques et professionnelles, il s’avère de moins ne moins inséré
dans des systèmes d’appartenance (ethnies, religions, villages ou quartiers, etc.) ou dans des corps
intermédiaires (familles, corporations, etc.) Conduit à assumer en quelque sorte successivement, voire
simultanément, plusieurs vies (professionnelle, familiale), il acquiert forcément une relative
indépendance vis-à-vis de ses multiples appartenances.
Beaucoup de ces appartenances se font en fait à travers la médiation d’institutions. L’individu apparaît
comme de moins en moins définissable seulement par son statut dans ces différentes institutions qui
participent à son existence sociale, que ce soit la famille, la nation, l’église, l’entreprise ou l’école.»
Jacques Ion, S’engager dans une société d’individus, A Colin, Coll. Individu et société, 2012.
Q1. Quelles sont les caractéristiques des individus dans les sociétés modernes ?
Q2. Pourquoi, selon F. de Singly, la montée de l’individualisme n’est-elle pas négative ?
Q1. Quel risque met en évidence cette photo?
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Document 6: La solidarité mécanique existe toujours
Q1. Quels sont les exemples de groupes, mouvements ou institutions cités dans ce document ?
Q2. En quoi ces exemples témoignent-ils du maintien de la solidarité mécanique ?
Synthèse: du I. B
Solidarité et montée de l’individualisme. On parle de montée de l’individualisme pour
désigner la gression des valeurs collectives au profit de valeurs individuelles en termes d’autonomie,
d’épanouissement personnel et de liberté.
Maintien de solidarités mécaniques. La poussée des valeurs individualistes ne se traduit pas pour
autant par une disparition des solidarités mécaniques qui caractérisent encore un large éventail de
groupes de tailles variables (cf mouvements régionaux, mouvements religieux, développement du
phénomène associatif,...).
Définitions du programme de Première à maîtriser:
- cohésion sociale= Etat d’une société unie par des valeurs ou des règles de vie communes, acceptées
par tous. En découlent l’existence de buts communs, de relations sociales entre les membres de la
société, ...
II. Les instances d’intégration en question
A. La famille: en crise ?
Document 8: Transformations des formes familiales Belin doc 1 p 270
Q1. Faites une phrase avec les chiffres de 2010 et ceux de 1974 dans le graphique :
Q2. Faites une phrase avec les chiffres encadrés dans le tableau :
Q3. Quelles sont les principales évolutions que vous pouvez mettre en évidence à partir du tableau ?
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