
Appuyer les entreprises touristiques pour enrichir les régions
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Recommandations prioritaires de l’Alliance de l’industrie touristique
du Québec pour le budget 2016-2017
RECOMMANDATION 1
Financement annuel additionnel pour stimuler l’investissement privé dans le produit
Un produit original de calibre mondial, misant sur nos atouts, qui nous positionnera avantageusement
auprès des clientèles hors Québec et incitera les Québécois à voyager chez eux. Ces priorités requièrent un
financement fort et ciblé.
Le Plan de développement de l’industrie touristique 2012-2020 mise sur un produit touristique fort afin de
bâtir une industrie performante qui répondra aux défis de la forte concurrence internationale et assurera au
Québec une présence parmi les destinations incontournables.
Se fiant à l’engagement de la ministre Vien aux Assises du Tourisme 2015 à savoir que son gouvernement
serait au rendez-vous pour le développement de l’offre touristique, un financement annuel additionnel est
fortement attendu de l’industrie. En effet, la nécessité de financer le produit touristique a été au cœur de
tous les échanges avec les partenaires impliqués dans la révision du modèle d’affaires en tourisme et sa
gouvernance, et fait partie de conditions essentielles à la mise en place du nouveau modèle.
À ce jour, trois stratégies sectorielles de développement de produit du Plan de développement de
l’industrie touristique 2012-2020 ont été rendues publiques (Plan Nord, maritime, tourisme hivernal).
Deux d’entre elles (Plan Nord et maritime) bénéficient d’enveloppes budgétaires grâce aux stratégies
gouvernementales en ces domaines et leur mise en œuvre est en cours. Il est maintenant temps de convenir
d’une approche permettant de soutenir financièrement la mise en œuvre des autres stratégies (tourisme
hivernal, culturel et évènementiel, nature et aventure et tourisme d’affaires et de congrès) et le soutien aux
portes d’entrée touristiques qui jouent un rôle déterminant par la capacité qu’elles ont d’attirer dans la
destination les clientèles des marchés hors Québec, notamment.
Avec la préoccupation de stimuler l’investissement privé, les crédits et leviers financiers actuels doivent
ainsi être maintenus. Le soutien financier annuel additionnel demandé pourrait notamment prendre la
forme de service de dette pour les grands projets ou de subventions pour les projets de plus petit gabarit. Il
est en outre important de prévoir un service d’accompagnement aux promoteurs pour la mise en œuvre des
projets.
Nous demandons aussi à ce que soit réinstaurées les Ententes de partenariat régional en tourisme (EPRT)
afin de profiter de leur effet de levier et de l’impact mobilisateur qu’elles ont sur le développement et le
renouvèlement de l’offre touristique dans toutes les régions du Québec. Les EPRT sont des outils de
développement de l’offre touristique régionale qui ont fait leur preuve pour susciter l’investissement privé
et soutenir financièrement des projets touristiques. Ce mécanisme permet de structurer des enveloppes
financières régionales composées chacune des contributions du ministère du Tourisme, des ATR et
d’autres partenaires. L’effet de levier des EPRT est indéniable et ne peut être ignoré : en 2013-2014, la
part du ministère du Tourisme dans le soutien financier annoncé pour 167 projets touristiques dans les
régions a été de 3,2 M$. Ces projets sont associés à des investissements totaux de 132,3 M$.
Le Comité sur le financement qui a déposé son rapport à la ministre du Tourisme en mai 2015 s’est inspiré
de ce que des destinations touristiques comparables ont réalisé ainsi que des propositions reçues par le
ministère du Tourisme dans le cadre des consultations sur la révision du modèle d’affaires et la
gouvernance. Le comité est d’avis que l’intervention gouvernementale en matière de tourisme doit
encourager la création d’un environnement favorable à la relance de l’économie et de l’emploi. Pour ce
faire, il importe de tirer profit des éléments fondamentaux de l’économie de marché (investissements
privés, innovation, exportations et entrepreneuriat) pour assurer une croissance durable de l’industrie.