Une même voie n’a pas toujours le meme effet dans la cellule (dépend du contexte)
C) LA PROTÉINE KINASE SRC
PROTEINE KINASE SRC : protéine kinase cytoplasmique présente sur l’EGFR
STRUCTURE : 3 domaines avec une courte région Nter et un court domaine Cter
- domaine SH3
- domaine SH2
- domaine kinase
ACTIVATION : 1. Une phosphatase retire le phosphate inhibiteur
2. Une kinase phosphoryle un résidu tyrosine au niveau de la boucle
d’activation
3. Nef vient se fixer sur SH3 (modification tridimensionnelle)
Il faut donc 3 info différentes pour activer cette protéine src, cette activation
dépend de l’intégration de signaux spécifiques, c’est à dire :
- le phosphate inhibiteur a t’il été enlevé ? oui = 1 ; non = 0
- le phosphate activateur a t’il été ajouté ? oui 1, non 0
- Nef est il présent ? oui 1, non 0
seule la réponse 111 permet la transduction du signal
FONCTON : - Src vient se fixer au niveau du carboxyle terminal de l’EGFR elle va phosphoryler la tyrosine 845 ce qui induit
l’activation des voies mitogènes (si src est mutée elle va promouvoir “à qui mieux mieux“ l’effet prolifératif de l’EGF)
- Src phosphoryle Cbl (importante pr induire la dégradation de l’EGFR par le protéasome) ce qui entraine la dégradation
de Cbl (donc pas de dégradation de EGFR)
- Src peut induire ses propres signaux mitogènes et de survie
IV/ RTK ET CANCERS – STRATÉGIE D’INHIBITION DES RTK
- Ac anti ligand (empeche la liaison du ligand au récepteur)
- Ac empêchant la dimérisation du récepteur
- Inhibiteur pharmacologique de l’activité tyrosine kinase
- Atteindre spécifiquement les cellules tumorales
- Utiliser des cibles ou marquers spécifiques des
cellules tumorales
A) ANTICORPS ANTI EGFR
Il en existe plusieurs, qui agissent spécifiquement sur l’EGFr en empêchant sa dimérisation, à savoir trastuzumab,
pertuzumab…
On observe que la survie sans rechute chez des patientes atteintes de cancer du sain localisé avec surexpression de Erb2,
traitées au trastuzumab + chimiothérapie est supérieur à la survie sans rechute des patientes traitées avec une chimiothérapie
seulement
Il existe néanmoins des LIMITES :
- il existe de nombreux récepteurs différents dans la famille de l’EGF
- la fixation d’anticorps n’entraine pas nécessairement une inhibition du récepteur (mutations !!!)
- la cellule peut développer des mécanismes compensateurs (mutation hyperactivatrice des voies de signalisation sous-
jacentes)
- l’inhibition de l’EGFR peut être toxique pour l’organisme
- traitement très cher (une perf = 1000€/sem)!
Les anticorps anti EGFR sont INEFFICACES s’il y a mutation activatrice du gène KRAS (KRAS = protéine en aval du récepteur,
si ce dernier est inactivé mais que KRAS est hyperactive, inhiber le récepteur ne sert à rien).
L’AMM impose donc de rechercher ces mutations somatiques fréquentes (il y en a 7 en tout) avant tout traitement par Ac
antiEGFR (si présence de la mutation pas de traitement)
COMMENT RECHERCHER CES MUTATION ?
Pas par séquençage : car technique très peu sensible (il y a un mélange de tissu sain et de tumeur)
Mais par PCR : à partir de pièces d’exérèse incluses en paraffine puis
colorées à l’HES, la zone tumorale est ensuite délimitée par
l’anatomopathologiste, puis on extrait et quantifie l’ADN.
Après cela on applique la technique de Taqman avec une
sonde qui va se fixer sur la sequence normale avec une
fluorescence donné et avec une sonde qui va se fixer sur la
séquence mutée (généralement on essaie de placer le
fluorophore le plus puissant au niveau de la séquence mutée