1938 : Georges est mobilisé pendant six mois puis, après les accords de Mu-
nich (septembre), il est renvoyé dans ses foyers.
3 septembre 1939 : la France déclare la guerre à l’Allemagne. Il est de nou-
veau mobilisé dans son régiment en Alsace au bord du Rhin. Flore devient
directrice de l’Oeuvre de la Guette et s’y installe avec Dany, puis se repli
avec les 123 enfants à la Bourboule (Puy-de-Dôme), Hôtel des Anglais.
Georges ne les reverra que deux années plus tard.
1940 : La France est vaincue en trente-quatre jours. Georges est fait prison-
nier avec son régiment. Il rencontre par hasard son cousin Marcel Vogel,
dans le camp de transit Stalag 7 A en Allemagne. Celui-ci est devenu assis-
tant de l’officier qui s’occupe du ravitaillement. Georges devient interprète
chef adjoint du camp.
Fin de l’année 1940 : Georges décide son cousin à préparer leur éva-
sion. Ils traversent l’Allemagne et passent le Rhin. Ils manquent d’être
pris en longeant dans les Vosges, le seul camp de concentration qui se trou-
ve près de Schirmeck, le Struthof. Poursuivis par une patrouille avec des
chiens, ils parviennent à s’échapper. Avec l’aide d’Alsaciens paysans et che-
minots, ils arrivent finalement en France, traversent la zone occupée et pénè-
trent en zone libre à Besançon (Doubs).
10 janvier 1941 : Georges arrive à la Bourboule, jour de l’anniversaire de
Flore. Après un temps de réadaptation, il suit un stage à Megève (Haute-
Savoie) pour devenir chef chez les Compagnons de France. La direction n’a
fait aucune enquête après avoir vu son livret militaire et son attestation de
prisonnier évadé. Il est nommé chef Compagnon pour l’Auvergne. Il circule
dans les écoles et les usines qui, toutes, devaient créer une section des Com-
pagnons de France.