Mise en place d`une base de données maillée sur l`utilisation du sol

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Pierre‐Philippe Combes – Directeur de Recherche CNRS, Université d’Aix‐Marseille (http://www.vcharite.univ‐mrs.fr/combes/) Gilles Duranton, Professeur, University of Pennsylvania (https://real‐estate.wharton.upenn.edu/profile/21470/) Laurent Gobillon, Chercheur INED, Ecole d'Economie de Paris (http://laurent.gobillon.free.fr/) Mise en place d’une base de données maillée sur l’utilisation du sol en France rendue compatible avec les nomenclatures administratives et économiques usuelles L’analyse économique des questions liées à l’utilisation des sols en milieu urbain s’est longtemps heurtée à des contraintes de données. Les analyses ayant trait aux questions de l’utilisation du sol examinent souvent une coupe transversale de villes à partir de données à faible résolution (au mieux communale pour la France) pour lesquelles la description physique est très limitée (avec peu ou pas d’information sur la voirie, les surfaces construites, etc). Quelques analyses utilisent des données à haute résolution mais elles sont souvent très partielles tant dans leur objet que dans leur couverture spatiale. Notre objectif est de constituer une base de données maillée, en dalles carrées de petite taille par rapport aux unités administratives ou économiques usuelles, pour tout le territoire français métropolitain à partir des bases de données BD TOPO et BD SCAN historique produites par l’IGN. La BD TOPO est unique de par son niveau de précision et les informations qu’elle contient. En particulier, contrairement aux données usuelles sur la couverture du sol construites à partir d’imagerie satellite, cette base permet de distinguer entre différent types de développement (voirie, résidentiel, commercial, public (hôpitaux, stade), etc) et mesure l’intensité du développement (la hauteur des constructions). L'information n'a pas ce degré de détail dans la BD SCAN historique mais celle‐ci présente l'intérêt d'être relative à deux points reculés dans le temps, en 1950 et au XIXème siècle. La première étape consistera à extraire des variables clés de la BD TOPO sur l’utilisation du sol (nature, intensité, etc) sur une grille relativement fine (typiquement 200m par 200m, à confirmer). Le code, qui devra être documenté pour des utilisations futures lors des mises à jour de la base par exemple, sera développé pour les premières étapes sous ArcGis. Ensuite, les données devront être exportée sous STATA, logiciel sous lequel la construction des variables se poursuivra. Ce stage permettra ainsi aussi au stagiaire de se familiariser avec STATA, logiciel le plus utilisé en économétrie. La deuxième étape consistera à enrichir cette base de données avec d’autres données matricielles venant d'autres bases, comme la BD SCAN historique mais aussi par exemple la base de données européenne sur les sols (ESDB). La troisième étape consistera à établir des matrices de passage entre le maillage développé pour ce projet et un certain nombre d'autres nomenclatures spatiales utilisées en France et notamment iris, communes, aires urbaines et zones d'emploi pour lesquelles un grand nombre de données, issues du recensement de la population par exemple, existent. La quatrième étape consistera finalement à « projeter » sur le maillage les données socio‐
économiques et à développer un programme permettant de calculer autour de certains points choisis (typiquement les barycentres des unités administratives) des moyennes des variables à 1 km, 5 km, 10 km etc, et ce pour les variables issues des données IGN comme socio‐économiques. Suivant le temps disponible, la base de données constituée pourra être aussi enrichie avec des extractions de contenus de sites web comme Google Maps en particulier. De façon générale, en fonction du temps pris par chacune des étapes, Le stagiaire pourra aller plus ou moins loin dans la réalisation de celles‐ci. Le stagiaire pourra s’appuyer sur l’expérience d’un des chercheurs (Gilles Duranton) qui a participé à une entreprise similaire pour les Etats‐Unis et pour laquelle une partie du code pourra être recyclée. Ce chercheur a aussi supervisé la mise en place d’une extraction de contenus sur Google Maps qui pourra aussi être reprise. Le stage sera localisé à l'Ecole d'Economie d'Aix‐Marseille (http://www.amse‐aixmarseille.fr/), et plus précisément dans les locaux d'Aix en Provence de son Groupe de Recherche en Economie Quantitative (GREQAM, http://www.greqam.fr/), Unité Mixte de Recherche Aix‐Marseille Université, CNRS, EHESS et Ecole Centrale Marseille, sous la supervision locale de Pierre‐Philippe Combes. Un logement en chambre étudiante est éventuellement envisageable, selon disponibilités. La rémunération est de 1250€ nets par mois, sur 5 ou 6 mois suivant les besoins et les souhaits du stagiaire (une "pause" pendant l'été peut être envisagée). 
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