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11°
d'ordre 34
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUE:';
E:TUDES MORPHO-ANATOMIQlJII: ET lJLTRASTRUCTURALE DE QUELQUES
TETRAPHYLLIDEA PARASITES DE SELACIENS AU SE;NEGAL
THESE
Présentée
Par
Aminata SENE
pour obtenir le grade de
DOCTEUR DE TROISIEME CYCLE DE BIOLOGIE ANIMALE
Soutenue le 26 juin 1998 devant la commission d'examen:
Président.
Mr
Bernard
MARCHAND
Membres'
MM
Cheikh Tidiane
BA
Christian
CAPAPE
rv'fady
NDIAYE
Omar Thiom
THIAW
Bhen Sikina
TOGUEBAYE
...
"-~,
-
Je dédie ce travaii
A mes chers parents
qui n'ont ménagé aucun effort
pour me donner une bonne éducation
AVANT-PROPOS
Ce travail a été réalisé au Département d'Ecologie Evolutive du Laboratoire
Arago de l'Université Pierre et Marie Curie (France) et dans les Laboratoires de
Parasitologie et de Biologie de la Reproduction de la Faculté des Sciences et
Techniques de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, sous la direction de
Monsieur le Docteur Cheikh Tidiane BA, maître de conférences.
Je tiens tout d'abord à exprimer toute ma reconnaissance à Monsieur le
Docteur Cheikh Tidiane BA, maître de conférences. Il m'a proposé ce travail et a
guidé mes premiers pas de chercheuse, avec une disponibilité et une attention
toutes particulières. Ses conseils et suggestions, toujours pertinents et féconds,
m'ont pennis de contourner facilement de nombreuses difficultés.
Je suis également redevable au professeur Bernard MARCHAND. Par la
richesse et la qualité de ses enseignements, il a beaucoup contribué à ma
fonnation scientifique. De plus, il m'a aidé à réaliser mes dessins à l'ordinateur et
a effectué le déplacement depuis la France pour juger mon modeste travail.
Je remercie Monsieur le professeur Bhen Sikina TOGUEBAYE, chef du
département de Biologie Animale. En dépit d'un emploi de temps très chargé, il a
accepté de siéger dans mon jury. Nul doute que vos remarques nous seront très
utiles pour nos études ultérieures.
Je tiens aussi à exprimer ma gratitude à Monsieur le Docteur Omar Thiom
TRIAW, maître de conférences, responsable du service de Microscopie
électronique. Il a bien voulu mettre à notre disposition ses propres moyens
matériels. Je suis très honorée de sa présence dans mon jury.
Je remercie également Monsieur le Docteur Mady NDIAYE, maître de
conférences. il a répondu avec bienveillance à toutes mes sollicitations. Malgré
ses nombreuses préoccupations, il a accepté de nous faire l'honneur de siéger
dans mon jury.
Je suis également trés reconnaissante à l'égard de Monsieur le Dodeur
Chl;stian CAPAPE qui m'a beaucoup aidé à acquérir et à identifier mes Sélaciens.
Je remercie aussi 110nsieur Malick DIOUF, Docteur de 3ème cycle et Mme
J\.ffiODJI Aïssatou BA pour leur franche collaboration, leurs suggestions et leurs
conseils.
Je voudrais aussI remercIer très sincèrement tous les enseignants du
département de Biologie Animale, plus particulièrement, Messieurs Karamoko
DIARRA, Paul Ngor FA l~, Cheikhna DIABAKHATE et Jaques Ngor DIOUF
qui n'ont ménagé aucun effort pour la bonne marche de mon travail.
Je voudrais aussi témoigner ma reconnaissance à tout le personnel technique
et administratif du département de Biologie Animale, en particulier, Messieurs
NGOM, NDAO, SARR et COLY, Mr et Mme MBENGUE et Mme SENGHOR
Rokhaya DIOUF. Ils m'ont soutenu dans tous les sens, tout au long de ce travaIl.
Je tiens aussi à exprimer ma profonde gratitude au personnel de la
bibliothèque centrale de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. En particulier,
Monsieur Bara LOUiv1 qui n'a ménagé aucun effort pour la réussite de mon
travail.
Je remercie vivement mon mari, Monsieur Aliou Badou SAMB et ses chers
vieux frères, SrSSOKHO, DIENG, TRAüRE et SAMB ainsi que leurs épouses.
Enfin, mes remerciements s'adressent à toute ma famille, toutes mes amies et
tous ceux qui, de près ou de loin, m'ont encouragée à la persévérance.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
1
CHAPITRE 1: ETUDE MORPHO-ANATOMIQUE DES TETRAPHYLLIDEA
RECOLTES
4
1. INTRODUCTION
4
II. MATERIEL ET METHODE..
4
a. Microscopie photonique
5
b. Microscopie électronique à balayage
6
10
III. RESULTATS
1. Acanthobothrium batailloni
2. A. crassicolle
10
'"
'"
Il
3. A.filicolle varfilicolle
15
4 A. paulum
16
5. A. zschokkei.
18
6. Calliobothrium verticillatum.
7. Phoreiohothrium peclinatum.
8. Platybothrium parvum.................................................. ...........
.
.
19
22
.
23
9. Clydonobothrium elegantissimum
10. Rhinebothrium tumidulum.... .
26
Il. Anthobothrium comucopia
12. Crossobothrium triacis
29
26
29
13. Phyllobathrium jobatum
14. P. gracile
32
15. P. lactuca
35
IV. DISCUSSION "
37
V. CONCLUSION
47
33
CHAPITRE 2 : ETUDE ULTRASTRUCTURALE DE LA SPERMIOGENESE
DE PHYLLOBOTHRIUM LACnJCA ET DES SPERMATOZOÏDES DE
ACANTHOBOTHRIUM CRASSICOLLE ET DE RHINEBOTHRIUM 1VMIDULUM.... 48
1. INTRODUCTION
48
II. MATERIEL ET METHODE.
48
III. RESULTATS
49
IV. DISCUSSION
61
V. CONCLUSION
70
CHAPITRE 3 : ETUDE ULTRASTRUCTURALE DU TEGUMENT DE
PHYLLOBOTHRIUM LACTULA
71
1. INTRODUCTION
II. MATERIEL ET METHODE
71
. .
71
III. RESULTATS
72
IV. DISCUSSION
76
V. CONCLUSION
77
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVE
BIBLIOGRAPHIE
78
79
- Titre : Etudes morpho-anatomique et ultrastrncturale de quelques TetraphyIJidea,
pnrasites de sélaciens au Sénégal
- Nom du can'didat : Aminata
SENE
- Nature du mémoire: Thèse de troisième cycle de Biologie animale
- Jurf : président:
Membres:
Bernard
MARCHAND
Cheikh Tidiane
BA
Christian
CAPAPE
Mady
NDIAYE
Omar Thiom
THIAW
Bhen Sikina
T'OGUEBAYE
- soutenu le 26 juin 1998 à 16 heures en Anlphi 7.
- Résumé: Dans le présent travail, nous avons disséqué 278 sélaciens puis récolté;
quinze espèces de Cestodes-TetraphylHdea; toutes nouvcllès pour l'Afrique. Les (,
bibliographiques no1..\S ont revé-lé l'existence de 12 hôtes nouveaux pour 13 espèces de cesi
Les études ultrastmcturales de la spermiogenèse et du tégument de Phyllobothrium lac!.
d'une pa.rt, deG spem!atozoïdes de Atanthobothrium crassicolle et de Rhinebothri
tumidulum d'autre part, nous ont permis de mettre en évidence, pour la première foi'
l'existence chez les Plathelminthes d'un matériel granulaii'e, autour de leurs rac~!1es striées et
, .d'une constriction en forme de "8" .à l'avant de leur expansion cytoplasmique médiane. Elles
nous ont également permis de révéler, pour la première fois, la présence chez les Cestodes de
-, macrotubules et de macrotriches. De plus, nous avons pu décrire, pour la première fois, chez
les Tetraphyllidea la possibilité de formation des flagelles, l'un après l'autre et l'existence chez
les Phyllobothrijdae de centrioles formés de qoublets et de spermatides à deux axonémes.
Enfiil, nous signalons, pour la première. fois, la présence d'un corps en Crête chez A. crassicolle
et R. tumidulum. Les phyllobothriidae ont jusqu'ici été considérés comme un groupe homogène
pour leur nombre d'axonéme qui est égal à 1. Nos résultats montrent la présence de deux
axonérnes. Il sera donc intéressant de connaître l'ultrastructure de la spermiogenèse et du
spermatozoïde d'un grand nombre de Phyllobothriidae afin de mieux préciser leur systématique
et leur phyllogenèse.
- Mots-dés: Acanthobothrium, Anthobothrium, Ct,ll/iobothrium) C/ydonobothrium, Corps en
crête, Crossobothrium, - Macrotric,hes, Macroiubules, Phoreiobothrium, Phyllobothrium,
Platybothrium, Rhinebothrium, Spermatozoïde, Spermiogenésc, Ultrastucture.
INTRODUCTION GENERALE
Les Cestodes sont des vers plats, d'aspect rubané, dépourvus de tube
digestif et parasites à tous les stades de leur développement. Les adultes,
hyperparasités ou non par les microsporidies des genres Nosema (Canning &
Gunn, 1984) et Unikaryon (Sène et al., 1997b), vivent dans le tube digestif et les
canaux biliaires des Poissons, des Amphibiens, des Reptiles, des Oiseaux et des
Mammifères. Par contre, les larves (Cysticercoïdes, Cysticerques, Cénures et
Hydatides) se développent dans divers hôtes intermédiaires qui peuvent être des
Mollusques, des Crustacés, des Insectes, des Acariens et des Vertébrés (Bâ,
1994).
Leur corps mesure quelques millimètres à plusieurs mètres de longueur. Il
comprend une tête ou scolex suivi ou non d'un cou ou pédoncule céphalique puis,
d'un strobile constitué d'une succession d'anneaux, appelés proglottis.
Le scolex est leur organe de fixation. Sa forme et sa taille varie suivant les
espèces. Il porte quatre ventouses (ou bothridies ou encore acétabulums) simples
ou loculées, sessiles ou pédonculées, inermes ou recouvertes d'épines. Il présente
ou non, à son apex, un plateau musculaire, muni d'une ou de trois ventouses
accessoires, et un rostre ou myzorhynque. Ce dernier est soit inenne, soit pourvu
d'écailles et de crochets ou garni uniquement de crochets dont la forme et la taille
varient suivant les genres et les espèces.
Le cou, plus ou moins long et non segmenté, est la zone de prolifération
des proglottis. Il présente ou non des épines et/ou des organes sensoriels.
Le strobile est composé de proglottis immatures, mûrs et gravides ou
cucurbitains respectivement situés dans ses portions antérieure, moyenne et
postérieure. Il présente des pores génitaux pouvant être médians, bilatéraux ou
unilatéraux, régulièrement ou irrégulièrement alternés.
Les bords antérieur et postérieur de deux proglottis successifs ont la même
largeur
(anneaux
acraspédotes)
ou
des
largeurs
différentes
(anneaux
2
craspédotes). Chaque proglottis mür contient un unique appareil génital mâle ou
femeHe (gonochorisme), ou bien un ou deux jeux d'appareils génitaux mâles et
femeHes (hennaphrodisme).
L'appareil génital mâle arrive à maturité avant l'appareil génital femelle
(protandrie). Cependant, quelques cas de protogynie, c'est-à-dire de maturation
de J'appareil génital femelle avant l'appareil génital mâle, ont été signalés chez
des cestodes d'oiseaux (Euzéby, 1966).
L'appareil génital mâle comprend 2 à 400 testicules, formant un, deux ou
trois champs, un spenniducte plus ou moins pelotonné sur lui-même, dilaté ou
non en deux vésicules séminales, interne et externe, et un organe d'accouplement
ou cine. Ce dernier, contenu dans une poche du cirre, généralement allongée, est
pourvu ou non d'épines.
L'appareil génital femelle comprend un ovaire uni ou plurilobé et un vagin.
Ce demier, plus ou moins long, muni ou non d'un sphincter à son entrée, est situé
en arrière ou en avant de la poche du cirre. Il est dilaté dans sa partie distale en
un réceptacle séminal aboutissant à un ootype où se réalise la fécondation.
Les glandes vitellogènes sont compactes et disposées en arrière de l'ovaire.
EJles peuvent également être sous la fonne de petits foHicules, localisés dans le
parenchyme cortical ou dispersés dans tout le proglottis.
Dans les anneaux gravides, l'utérus est saccifonne ou fragmenté soit en
organes parutérins soit en capsules ovifères ou cocons contenant un ou plusieurs
OOlfs.
Selon l'âge des anneaux qui se détachent ou non du strobile, on distingue
des cestodes hyperapolytiques, euapolytiques, apolytiques et anapolytiques.
Chez les trois premiers, les proglottis se détachent du strobile, respectivement,
avant la fonnation des appareils génitaux, avant que l'utérus ne soit gravide et
quand l'utérus est gravide. Par contre chez les derniers, les anneaux restent fixés
au strobile, même lorsque leur utérus est bourré dOO1fs.
3
Les Cestodes comptent actuellement environ 4 000 espèces, réparties dans
600 genres, 63 familles et 13 ordres (Yamaguti, 1959 ; Schmidt, 1986 ; Khalil et
al., 1994 ; Bâ, 1994).
Le présent travail porte sur 15 espèces de cestodes de l'Ordre des
Tetraphyllidea, récoltées chez 24 espèces de Sélaciens (poissons cartilagineux) et
comporte trois parties. La première est consacrée à l'étude morpho-anatomique
des cestodes et à la répartition géographique de leurs hôtes. La seconde est une
étude ultrastructurale de la sperrniogenèse de Phyllobothrium lactuca et des
spermatozoïdes
de
Acanthobothrium
crassicolle
et
de
Rhinebothrium
tumidulum. La troisième traite de l'ultrastructure du tégument de Phyllobothrium
lactuca
4
CHAPITRE 1
ETUDES MORPHO-ANATOMIQUES DES TETRAPHYLLIDEA
RECOLTES
1. INTRODUCTION
Les Tetraphyllidea sont, à l'état adulte, parasites de poissons cartilagineux
(Sélaciens et Holocéphales ou Chimères). Il fonnent actuellement huit familles
(Khalil et al., 1994) dont les Onchobothriidae et les Phyllobothriidae qui ont
fait l'objet du présent travail. Chez les Onchobothriidae, le scolex présente
quatre bothridies sessiles, simples ou divisées par des cloisons musculaires
transverses et munies de crochets, simples ou fourchus. De plus, le plateau
musculaire porte ou non une ou trois ventouses accessoires. Chez les
Phyllobothriidae, le scolex est muni de quatre bothridies sessiles ou
pédonculées, simples ou divisées par des septums et un myzorhynque, associé
ou non à des ventouses accessoires (Schmidt, ]986 ; Khalil et al., ] 994).
II. MATERIEL ET METHODE
Nos spécimens (Tableau 1) ont été récoltés dans les valvules spirales de
sélaciens (raies et requins), débarqués à Ouakam, une des pêcheries artisanales
de Dakar (Tableau II). Puis, ils ont été gardés vivants et actifs pendant plusieurs
heures dans du sérum physiologique (solution de NaCl à 9%0). Ils ont ensuite été
nettoyés sous la loupe binoculaire, à l'aide d'un pinceau, fixés au formol à 8% ou
au glutaraldéhyde froid à 25%, tamponné par une solution de cacodylate de
sodium 0,1 M, à pH 7,2 puis, colorés et identifiés grâce aux classifications de
5
Schmidt (1986) et de Khalil et al. (1994). Pour l'identification de hôtes, nous
avons utilisé les clefs de détennination des poissons de mer signalés dans
l'atlantique oriental et dans la Méditerranée (Blache et al., 1970 ; Seret & Opic,
1981 ; Compagno, 1984a-b ; Capapé, 1986).
a- Microscopie photonique
Pour mettre en évidence l'organisation interne des proglottis, les vers ont
été entièrement étalés à l'aide d'un pinceau imbibé de glutaraldéhyde froid à
2,5%, tamponné par une solution de cacodylate de sodium 0,1 M à pH 7,2.
Ensuite ils ont été fixés pendant environ 24 heures dans le fixateur sus-cité ou
dans du fonnol à 8% (pendant 24 à 48 heures), puis décalcifiés dans un égal
volume d'eau et d'acide acétique (pendant une heure). Après hydratation à l'eau
de robinet (pendant une heure) et coloration au cannin chlorhydrique alcoolique
et au muci cannin (pendant 10 à 30 minutes), ils ont été différenciés à l'alcool
éthylique (pendant 10 à 30 minutes), déshydratés à l'éthanol (pendant 30 à 1
heure), puis, éclaircis à l'essence de Girofle (pendant 10 à 30 minutes). Le
matériel ainsi préparé a, par la suite, été monté, entre lame et lamelle, dans du
Baume de Canada et gardé à l'étuve à 48°C pendant 3 à 4 jours avant d'être
examiné à la loupe binoculaire Wild M 74 et au microscope photonique Nikon
FX-II.
Nous avons pu étudier la morphologie des crochets et des épines sur les
scolex et également celle des épines sur la partie antérieure des strobiles, en
utilisant la gomme au chloral qui digère la musculature des cestodes en laissant
intact son annature.
Enfin, nous avons pu détenniner la taille des crochets, en suivant Dollfus
(1926).
6
b- Microscopie électronique à balayage.
Les cestodes préalablement fixés au formol 8% ou au glutaraldéhyde froid à
2,5%, tamponné par une solution de cacodylate de sodium 0,1 M à pH 7,2
(pendant environ 24 heures), ont, ensuite, été déshydratés par l'éthanol puis
séchés par passage au point critique en utilisant du C02 liquide. Le matériel a,
par la suite, été monté sur des supports métalliques et recouvert d'une pellicule
d'or par la méthode du Sputtering avant d'être examiné au microscope
électronique à balayage, JEOL 35 CF.
Ordres
Familles
Sous-familles
Onchobothriidae Braun. 1900
Tetraphyllidea
Echeneibothriinae de Beauchamp, 1905
Phyllobothriidae Braun, 1900
Phyllobothriinae de Beauchamp, 1905
Genres espèces
Acanthobothrium batailloni Euzet 1955
Acanthobothrium crassicolle Wedl, 1855
Acanthobothrium fi li co Ile var. filicolle Zschokke 1888
Acanthobothrium pau/um Unton, 1890
Acanthobothrium zschokkei Baer, 1948
Calliobothrium verticillatum Rudolphi, 1819
Phoreiobothrium pectinatum Unton, 1889
P/atvbothrium parvum Unton, 1901
Clydonobothrium eleRantissimum (Lônnberg, 1889) Euzet. 1959
Rhinebothrium tUinidulum (Rudolphi, 1819) Euzet, 1959
Anthobothrium cornucopia Beneden, 1850
Crossobothrium triacis Yamaguti, 1952
PhyUobothrium foliatum Unton, 1890
Phyllobothrium ~racile Wedl, 1855
Phvllobothrium lactuca Beneden, 1850
Tableau 1 : Position systématique des cestodes récoltés
-l
Ordres
Carcharhinifonnes
Familles
Carcharhinidac
Hôtes
Rhizoprinodon acutus Ruppc11. 1837
Cestodes
Hemiga1eidae
Pm-agaleus pectoralis Gamlan. 1813
pcctinatu1I1
néant
Leptochariidae
Leptocharias smithi Muller & Henlé, 1839
néant
Sphymidae
Sphyrna zygaena Linnacus. 1858
Triakidae
A,fustelus mustelus Linné, 1758
Anthobothrium cornucopia, Crossobothrium Macis, Phoreibothrium
Anthobothrium cornucopia, Crossobothrium triacis, Phoreibothrium
pectinatum, Pyllobothrium lactuca
Crossobothrium triacis, Calliobothriu//l verticillatum
Mustelus punctulatus Risso, 1826
Dasyatis margaritella Compagno & Roberts.
1984
Dasyatis margarita Gunther. 1870
Dasyatidae
Dasyatis marmorata Steindachner. 1892
1
1
Myliobatiformes
Rhinebothriul/l tU/mdulum
néant
Acanthobothriul1l crassicolle, Clydonobothrium elgantissimum,
CrossohothriU//1 triacis, Pyllobothriumfoliatum, P. lactuca,
Rhinebothrium tumidulum
néant
Gymnuridae
Gymnura altavela Linnaeus. 1758
My1iobatidae
néant
Rhinopteridae
Pteromylaeus bovinus E Geoffroy. Saint Hillaire,
1817
Rhinoptera bonasus Mitchill, 1815
Rhiniodontidae
Rhiniodon tvpus Smith, 1828
néant
néant
\
Orecto1obiformes
Tableau Il : Répartition des Cestodes chez leurs hôtes.
00
Platyrhinidae
Zanobatus schoenleinii Muller & Henlé, 1841
Acanthobothrium batailloni, A. crassicolle, A. filieolle var. filicolle,
A. paulum
Raja miraletus Linnaeus, 1758
Rajiformes
Rajidae
Rhinobatos eemieulus E. Geoffroy. Saint Hilaire,
1817
Rhinobatvs rhinobatos Linnaeus. 1758
j
i
Squaliformes
,
Raja sl/-aleni Poll, 1951
Squatiniformes
Torpediniformes
Squalidae
Centrophorus granulosus Bloch & Schneider,
1801
Squatina aeuleata Cuvier, 1829
Acanthobothrium batailloni, A. crassieolle, A. zsehokkei,
Pvllobothrium foliatum, P. laetuca
néant
Acanthobothrium paulum
Aeanthobothrium batailloni, A. filieolle var. filicolle, A. paulum,
A. zsehokkei
néant
néant
Squatinidae
Squatina blainvillei Risso, 1826
Squatina oeulata Bonaparte. 1841
néant
néant
Torpedinidae
Torpedo marmorata Risso, 1810
néant
Torpedo (Torpedo) torpedo Linnaeus. 1758
Tableau II (suite)
Acanthobothrium erassicolle, Acanthobothrium zschokkei
\Q
10
III. RESULTATS
] . Acanthobothrium batailloni (Figures ] à 4)
Les adultes mesurent ] 0 à 30 mm de long. Le scolex a une forme
pyramidale. Il fait environ 580 à 800
~m
de long sur 500 à 650
~m
de large et
porte quatre bothridies sessiles, triloculées, de 490 à 600 Jlm de long sur 220 à
260 Jlm de large. La loge antérieure mesure 230 à 350 Jlm de long tandis que
les loges médiane et postérieure mesurent 85 à ] 50 Jlm de long (Fig. 1).
Chaque bothridie présente une paire de crochets en forme de Y. Le manche et
les pointes axiale et latérale des crochets ont une longueur qui varie de 50 à 70
Jlm (Fig. 2). Les manches des crochets de chaque bothridie sont recouverts par
un plateau musculaire qui présente une ventouse accessoire antérieure d'environ
50 à 80 Jlm de diamètre. Le scolex est suivi d'un pédoncule céphalique de 2000
à 7000 Jlm de long puis, d'un cou de 300 à 500 Jlm de long et d'un strobile
constitué d'une succession de proglottis, de type acraspédote. Les anneaux
antérieurs sont plus larges que longs. Par contre les anneaux moyens et
postérieurs sont plus longs (1 200 à ] 700 Jim) que larges (450 à 950Jlm). Les
pores génitaux, unilatéraux et irrégulièrement altenlés, s'ouvrent dans la moitié
postérieure des proglottis. Chaque proglottis mûr (Fig. 3) contient 50 à 60
testicules, d'environ 50 à ] 25
~m
de diamètre, répartis en trois champs,
antiporal, pré-vaginal et post-vaginal. Le champ post-vaginal comprend 5 à 6
testicules. Le spermiducte est pelotonné sur lui-même. Le cirre est armé. La
poche du cirre est piriforme et mesure environ 250 à 300
~m
de long sur ] 40 à
170 Jim de large. Le vagin débouche antérieurement à la poche du cirre.
L'ovaire est situé dans la partie postérieure des proglottis. Les glandes
vitellogènes sont formées par de nombreux follicules latéraux. Dans les
]]
anneaux gravides, l'utérus est sacciforme et contient des mIfs grossièrement
sphériques dont le diamètre varie entre 45 et 50 Jlm (Fig. 4).
2. Acanthohothrium crassicolle (Figures 5 à 8)
Les adultes mesurent 15 à 60 mm de long. Le scolex (de 800 à 1 000 Jlm
long sur 900 à 1100 Jlm de large) porte quatre bothridies sessiles, triloculées,
d'environ 700 à 900 Jlm de long sur 450 à 600 Jlm de large. La loge antérieure
mesure 280 à 550 Jlm de long, les loges médiane et postérieure mesurent 105 à
350 Jlm (Fig. 5). Chaque bothridie porte une paire de crochets constitué chacwl
d'un manche, d'une pointe latérale en forme de L (de 25 à 60 Jlm de long) et
d'une pointe axiale (de 95 à 120 Jlm de long) (Fig. 6). Les manches des
crochets sont recouverts par un plateau musculaire qui porte une ventouse
accessoire antérieure de 120 à 180 Jlm de diamètre. Le scolex est suivi d'un
pédoncule céphalique d'environ 1 600 à 4 000 Jlm de long, puis d'un cou de 100
à 400 Jlm de long et d'un strobile. Ce dernier est fonné de proglottis
acraspédotes avec une musculature longitudinale particulièrement abondante au
niveau du pédoncule céphalique (Fig. 5). Les anneaux antérieurs et moyens
sont plus larges que longs tandis que les anneaux postérieurs sont plus longs
(1500 à 1800 Jlm de long) que larges (500 à 750 Jlm de large). Les pores
génitaux, unilatéraux et irrégulièrement alternés, s'ouvrent dans la moitié
postérieure des proglottis. Chaque proglottis mûr contient 100 à 170 testicules
arrondis, d'environ 45 à 85 Jlm de diamètre, répartis en trois champs, antiporal,
pré-vaginal et post-vaginal. Le champ post-vaginal comprend 15 à 20
testicules. Le spermiducte est pelotonné dans la partie médiane du proglottis.
Le cirre est armé. La poche du cirre mesure environ 280 à 400 Jlm de long sur
90 à 180 Jlm de large. Le vagin débouche antérieurement à la poche du cirre.
L'ovaire, situé dans la partie postérieure des proglottis, est sous la forme de
deux lobes, reliés entre eux, par un canal étroit. Les glandes vitellogènes sont
12
sous la fonne de nombreux follicules, organisés en bandes longitudinales, à
l'extérieur des testicules. Dans les anneaux gravides, l'utérus est sacciforme
(Fig. 7) et contient de nombreux œufs sphériques, d'environ 90 à 100 /lm de
diamètre (Fig. 8).
Figures 1 à 4 : Acanthobothrium batailloni
Figure 1 : Extrémité antérieure. B
phalique ; Pm
=
=
Bothridie ; C
Plateau musculaire ; Va
=
=
Crochet; P
=
Pédoncule cé-
Ventouse accessoire. Echelle
=
150
Jlm.
Figure 2 : Crochets d'une bothridie. M = Manche; Pa = Pointe axiale; Pl = Pointe latérale. Echelle = 25 Jlm.
Figure 3 : Organisation interne d'un proglottis mûr. C = Cirre; Gv
=
Glande vi-
tellogéne ; Ov = Ovaire; Pc = Poche du cirre; Sp = Spermiducte ; T = Testicule;
U
=
Utérus; Vg = Vagin. Echelle = 150 Jlm.
Figure 4 : Onfs. E = Embryon hexacanthe. Echelle = 25 Jlm.
13
1
3
PI
2
4
Figures 5 à 8 : Acanthobothr;um crass;colle
Figure 5 : Extrémité antérieure. B = Bothridie ; C = Crochet ; P = Pédoncule
céphalique; Pm = Plateau musculaire; Va = Ventouse accessoire. Echelle = 100
~rn.
Figure 6 : Crochets d'une bothridie. M = Manche ; Pa = Pointe axiale ; Pl
Pointe latérale. Echelle = 50
=
~m.
Figure 7 : Organisation interne d'un proglottis mûr. C = Cirre; Gv = Glande
vitellogéne ; Ov = Ovaire ; Pc = Poche du cirre ; Sp = Spenniducte ; T =
Testicule ; U = Utérus ; Vg = Vagin. Echelle = 100 j.irn.
Figure 8 : ChIfs. E = Embryon. Echelle = 25 j.im.
14
E
8
7
15
3. Acanthobothrium filicolle var. filicolle (Figures 9 à Il)
Les adultes mesurent] 0 à 20 mm de long. Le scolex (de 350 à 400 Jlm de
long sur 250 à 400 Jlm de large) porte quatre bothridies sessiles, trilocu1ées, de
250 à 350 Jlm de long sur 165 à 230 Jlm de large. La loge antérieure mesure
150 à 190 Jlm de long, les loges médiane et postérieure mesurent 30 à 85
~tm
de long (Fig. 9). Chaque bothridie présente une paire de crochets, surmontés
d'un plateau musculaire. Ce dernier est muni d'une ventouse accessoire
antérieure, de 25 à 40 Jlm de diamètre. Les crochets ont une fonne de Y et une
longueur totale qui varie de ] 20 et 160 Jlm. Ils présentent chacun un manche,
long d'environ 40 à 50 Jlm et deux pointes latérale et axiale d'environ 80 à ] 00
Jlm long (Fig. ] 0). Le scolex est suivi d'un pédoncule céphalique, de ] 000 à 1
500 Jlm de long puis, d'un cou de ] 70 à 200 Jlm de long et d'un strobile. Les
proglottis s'allongent progressivement vers l'arrière et finissent par devenir plus
longs (500 à ] 700 Jlm) que larges (400 à 750 Jlm). Les pores génitaux,
unilatéraux et irrégulièrement alternés, s'ouvrent dans la moitié postérieure des
proglottis. Chaque proglottis mûr contient 20 à 45 testicules de 20 à 45 Jlm de
diamètre, répartis en trois champs, antiporal, pré-vaginal et post-vaginal. Ce
dernier comprend 4 à 5 testicules. Le spermiducte est légèrement pelotOlUlé
dans la moitié antérieure des proglottis. Le cirre est armé. La poche du cirre
mesure 100 à ] 50 Jlm de long sur 30 à 65 Jlm de large. Le vagin débouche
antérieurement à la poche du cirre. L'ovaire est bilobé et situé sur la bordure
postérieure des proglottis. Les glandes vitellogènes sont représentées par des
follicules latéraux. Dans les anneaux gravides, l'utérus est sacciforme et
renferme de nombreux <IDfs sphériques (Fig. Il).
16
4. Acanthobothrium paulum (Figures 12 à 15 )
Les adultes mesurent 15 à 30 mm de long. Le scolex (de 500 à 700 Jlm de
long sur 300 à 500 Jlm de large) porte quatre bothridies sessiles triloculées,
mesurant 450 à 600 Jlm de long sur 200 à 250 ,"un de large. La loge antérieure
mesure 150 à 300 J.!m de long, les loges médiane et postérieure mesurent 100 à
200 J.!m de long (Fig. 12). Chaque bothridie porte une paire de crochets et un
plateau musculaire muni d'une ventouse accessoire antérieure de 40 à 65 J.!m de
diamètre. Chaque crochet a une longueur totale comprise entre 160 et 240 J.!m
et présente un manche, une pointe interne et une pointe externe dont les
longueurs respectives varient de 45 à 70 J.!m, 115 à 170 J.!m et 110 à 155 J.!m
(Fig. 13). Le scolex est suivi d'un pédoncule céphalique, de 1200 à 4 000 J.!m
de long puis, d'un cou de 220 à 600 J.!m de long et d'un strobile dont les
proglottis sont plus longs que larges dans les parties moyenne et postérieure
des vers. Les pores génitaux, unilatéraux et irrégulièrement alternés, s'ouvrent
dans la moitié postérieure des mmeaux. Chaque proglottis mûr contient 20 à 60
testicules, de 30 à 60 J.!m de diamètre, répartis en trois champs, antiporal, prévaginal et post-vaginal. Ce dernier comprend 5 à 6 testicules. Le spermiducte
est pelotonné dans la moitié antérieure des proglottis. Le cirre est armé. La
poche du cirre mesure 160 à 240 J.!m de long sur 80 à 120 J.!m de large. Le
vagin débouche antérieurement à la poche du cirre. L'ovaire est bilobé et situé
dans la partie postérieure des proglottis. Les glandes vitellogènes se présentent
sous la forme de nombreux follicules latéraux (Fig. 14). Dans les anneaux
gravides, l'utérus est sacciforme et contient de nombreux OOlfs sphériques
d'environ 50 à 60 J.!m de diamètre. Les crochets de l'embryon hexacanthe
mesurent environ 8 J.!m de long (Fig. 15).
Figures 9 à Il : Acanthobothr;um fWcolle var. fWcolle
Figure 9 : Extrémité antérieure. B = Bothridie ; C = Crochet; P = Pédoncule
céphalique; Pm = Plateau musculaire; Va = Ventouse accessoire. Echelle = 100
Ilm.
Figure la : Crochets d'une bothridie. M
Pointe latérale. Echelle
=
25
Manche ; Pa = Pointe axiale ; Pl
=
~m.
Figure Il : Organisation interne d'un proglottis mÛT. C
vitellogéne ; Ov
Testicule; U
=
Ovaire; Pc
=
=
=
=
Poche du cirre ; Sp
Cirre ; Gv
=
=
Glande
Spermiducte ; T
=
Utérus; Vg = Vagin. Echelle = 50 Ilm.
Figures 12 à 15 : Acanthobothr;um paulum
Figure 12 : Extrémité antérieure. B = Bothridie ; C = Crochet; P = Pédoncule
céphalique; Pm = Plateau musculaire; Va = Ventouse accessoire. Echelle = 100
Ilm.
Figure 13 : Crochets d'une bothridie. M
Pointe latérale. Echelle
=
=
Manche ; Pa
=
Pointe axiale ; Pl
=
25 !lm.
Figure 14 : Organisation interne d'un proglottis mÛT. C = Cirre ; Gv = Glande
vitellogéne ; Ov
Testicule; U
=
=
Ovaire ; Pc
=
Poche du cirre ; Sp
Utérus; Vg = Vagin. Echelle
Figure 15 : Gufs. E
=
Embryon. Echelle
=
=
50 Ilm.
25 !lm.
=
Spermiducte ; T
=
]7
c
p
~
8
12
'."1/'
,
ii ,/
~/
13
15
14
]8
5. Acanthobothrium zschokkei (Figures 16 à 19)
Les adultes mesurent 45 à 80 mm de long. Le scolex (de 550 à 750 Ilm de
long sur 400 à 700 Ilm de large), porte quatre bothridies sessiles, triloculées, de
550 à 600 Jlm de long sur 100 à 300 Ilm de large. La loge antérieure mesure
250 à 400 !lm de long, les loges médiane et postérieure mesurent 75 à 140 Ilm
de long (Fig. 16). Chaque bothridie porte une paire de crochets en forme de Y,
constitué chacun d'un manche, d'une pointe axiale (de 60 à 90 Ilm de long) et
d'une pointe latérale (de 35 à 50 Ilm de long). Cette dernière présente un talon
qui simule une deuxième petite pointe (Fig. 17). Un plateau musculaire, portant
une ventouse accessoire antérieure de 40 à 70 Ilm de diamètre, recouvre les
manches des crochets de chaque bothridie. Le scolex est suivi d'un pédoncule
céphalique, d'un cou très court et d'un strobile dont les proglottis mfrrs et
gravides sont plus longs (650 à 2000 Jlm de long) que larges (440 à 600 Ilm de
large). Les pores génitaux, unilatéraux et irrégulièrement alternés, s'ouvrent
dans la moitié postérieure des proglottis. Chaque proglottis mûr contient 30 à
50 testicules, arrondis, de 35 à 95 Ilm de diamètre, répartis en trois champs,
antiporal, pré-vaginal et post-vaginal. Ce dernier comprend 3 à 5 testicules. Le
spenniducte est pelotonné dans la moitié antérieure des proglottis. Le cirre est
armé d'épines (Fig. 19). Le vagin débouche antérieurement à la poche du cirre
et présente un sphincter situé prés du pore génital. L'ovaire est situé dans la
partie postérieure des proglottis. Les glandes vitellogènes sont sous fOlTIle de
follicules; disposés le long des anneaux, à l'extérieur des champs testiculaires.
(Fig. 18). L'utérus, tubulaire dans les anneaux moyens, est sacciforme dans les
anneaux gravides où il renferme de nombteuxcwfs sphériques.
19
6. Calliobothrium verticillatum (Figures 20 à 25 )
Les adultes mesurent environ 235 mm de long sur 1,5 mm de large pour
les derniers proglottis contre 85 à 90
Le scolex mesure 400 à 600
~m
~m
de large pour les premiers proglottis.
de long sur 100 à 400 J1m de large. Il présente
quatre bothridies sessiles, triloculées, surmontées chacune d'un plateau
musculaire, muni de trois ventouses accessoires et deux paires de crochets
simples, disposées symétriquement par rapport à l'axe longitudinal de la
bothridie (Fig. 20). Les-crochets de chaque paire sont articulés à leur base. La
loge antérieure des bothridies mesure 225 à 300
~m
de long, les loges moyenne
et postérieure mesurent 50 à 75 Ilm de long. Les crochets d'une bothridie ont
une morphologie légèrement différente. En effet, la pointe des crochets axiaux
est plus recourbée que celle des crochets latéraux (Fig. 21). Les proglottis sont
laciniés et craspédotes (Fig. 22 et 23). Les laciniures du bord postérieur des
proglottis varient selon leur position dans le strobile. Les proglottis antérieurs et
postérieurs ont chacun huit laciniures dont quatre dorsales et quatre ventrales
(Fig. 22). Par contre, les proglottis moyens présentent chacun deux laciniures
dorsales et deux laciniures ventrales (Fig. 23). Les proglottis se détachent avant
que leur utérus ne soit gravide. Les pores génitaux, unilatéraux et
irrégulièrement alternés, s'ouvrent dans le tiers antérieur des proglottis. Chaque
proglottis mûr (Fig. 23) contient 180 à 320 testicules de 82 à 120
~m
de
diamètre disposés de part et d'autre de l'utérus tubulaire et médian. Le
spermiducte, pelotonné dans la moitié antérieure des proglottis, est prolongé
par un cirre contenu dans une poche du cirre piriforme d'environ 145 à 300 Ilm
de long sur 115 à 135 Jlm de large. Le vagin débouche antérieurement à la
poche du cirre. L'ovaire occupe le quart postérieur des proglottis. Les glandes
vitellogènes sont représentées par de petits follicules, disposés latéralement.
L'utérus, tubulaire dans les proglottis mûrs, présente dans les anneaux gravides,
de nombreux diverticules latéraux contenant des œufs, de 25 à 30 Jlm de
Figures 16 à 19 : Acanthobothrium zschokkei
Figure 16 : Extrémité antérieure. B = Bothridie ; C = Crochet ; P = Pédoncule
céphalique; Pm = Plateau musculaire; Va = Ventouse accessoire. Echelle = 100
Il m .
Figure 17 : Crochets d'une bothridie. M = Manche; Pa = Pointe axiale; Pl =
Pointe latérale; Ta = Talon. Echelle = 25 Ilm.
Figure 18 : Organisation interne d'lm proglottis mûr. C
=
Cirre; Gv = Glande
vitellogéne ; Ov = Ovaire ; Pc = Poche du cirre ; Sp = Spermiducte ; T =
Testicule; U = Utérus; Vg = Vagin; Sv = Sphincter vaginal. Echelle = 50 Ilm.
Figure 19 : Epines du cirre. Echelle = 50 Ilm.
20
p--
16
18
Figures 20 à 25 : Calliobothrium verticillatum
Figure 20 : Extrémité antérieure. B = Bothridie ; C = Crochet; Co = Cou; Va =
Ventouse accessoire. Echelle = 100 !lm.
Figure 21 : Crochets d'une bothridie. Ca
=
Crochet axial ; Cl
=
Crochet latéral.
Echelle = 50 !lm.
Figure 22 : Proglottis antérieurs présentant des laciniures (La). Echelle = 100 !lm.
Figure 23 : Organisation intenle d'un proglottis mûr. Gv = Glande vitellogéne ; La
=
Laciniure ; Ov = Ovaire ; Pc
=
Poche du cirre ; Sp
=
Spermiducte ; T =
Testicule; U = Utérus; Vg = Vagin. Echelle = 100 !lm.
Figure 24 : Cocons (Cn) remplis d'OOlfs
(~).
Echelle
=
50 !lm.
Figure 25 : ChIfs isolés de leurs cocons. E = Embryon hexacanthe. Echelle = 25
!lm.
21
21
\
22
diamètre (Fig. 24), regroupés par] 0, ]] ou ] 2 dans des cocons transparents
(Fig. 25).
7. Phoreiobothrium pectinatum (Figures 26 à 29 )
Les adultes mesurent 10 à 20 cm de long sur 400 à 650 !lm de large pour
les derniers anneaux. Le scolex présente quatre bothridies foliacées et loculées
sur leur bordure postérieure (Fig. 26). Chaque bothridie est surmontée d'un
plateau musculaire, muni d'une ventouse accessoire antérieure, et porte une
paire de crochets (distal et proximal) légèrement différents (Fig. 27). En effet,
le crochet distal présente un manche horizontal de 50 à 60 !lm de long associé à
une pointe axiale d'environ 12 à ] 5 !lm de long, une pointe latérale d'environ 25
à 35 !lm de long et une pointe centrale d'environ 40 à 45 !lm de long. Ce
dernier présente à sa base un talon piriforme d'environ 35 à 45 !lm de long. Le
crochet proximal a aussi un manche horizontal de 50 à 60 !lm de long. Mais,
celui-ci est associé à une pointe axiale d'environ 35 à 45 !lm de long, une pointe
latérale d'environ 40 à 45 !lm de long et une pointe centrale d'environ 45 à 50
!lm de long portant à sa base un talon d'environ 25 à 35 !lm de long. Le scolex
est suivi d'un long cou puis d'un strobile dont les proglottis sont craspédotes et
recouverts d'épines (Fig. 28). Les pores génitaux, unilatéraux et irrégulièrement
alternés, sont situés dans la moitié postérieure des proglottis (Fig. 29). Chaque
proglottis mûr contient 140 à ] 80 testicules de 30 à 70 !lm de diamètre, répartis
en trois champs, antiporal, pré-vaginal et post-vaginal. Le champ post-vaginal
comprend 10 à 20 testicules. Le spermiducte est pelotonné dans la moitié
postérieure des proglottis. Le cirre est inerme. La poche du cirre est ovalaire et
mesure 65 à 160 !lm de long sur 40 à 80 !lm de large. L'ovaire est bilobé et
situé dans la partie postérieure des proglottis (Fig. 29). Les glandes vitellogènes
sont latérales.
23
8. Platybothrium parvum (Figures 30 à 34 )
Les adultes mesurent 12 à 16 mm. Le scolex porte quatre bothridies
sessiles et triloculées. La loge antérieure mesure environ Il 0 à 120
les loges médiane et postérieure font environ 20 à 55
~m
~m
de long,
de long. Chaque
bothridie est surmontée d'un plateau musculaire, muni d'une ventouse
accessoire antérieure de 30 à 45 JIm de diamètre, et présente deux crochets
différents séparés par une pièce intermédiaire simple d'environ 40 à 50 JIm de
long (Fig. 30). Le crochet proximal est constitué d'une pointe axiale d'environ
50 à 62 JIm de long, d'une pointe latérale d'environ 70 à 90 JIm de long, d'un
manche recourbé d'environ 70 à 90
à 24
~m
~m
de long et d'un talon court d'environ lO
de long. Le crochet distal est formé d'une pointe latérale d'environ 65 à
70 JIm de long, d'une pointe axiale d'environ 60 à 65 JIm de long, d'un manche
court d'environ 20 à 35
~m
pointe d'environ 35 à 55
d'environ 70 à 200
~m
de long et d'un talon puissant simulant une troisième
~m
de long (Fig. 31). Le scolex est suivi d'un cou,
de large et d'un strobile acraspédote et euapolytique. Le
cou et le strobile sont recouverts d'épines d'environ 30
~m
de long (Fig. 32).
Les pores génitaux, unilatéraux et irrégulièrement alternés, s'ouvrent dans la
moitié postérieure des proglottis. Chaque proglottis mûr contient lOO à l40
testicules arrondis d'environ 40 à 80 JIm de diamètre, disposés de part et d'autre
de l'utérus médian. le champ post-vaginal comprend 9 à l5 testicules. Le
spermiducte est pelotonné dans la partie médiane des proglottis (Fig. 33). Le
cirre est armé d'épines (Fig. 34). La poche du cirre mesure 170 à 290 flm de
long sur 120 à 185 JIm de large. Le vagin débouche antérieurement à la poche
du cirre. L'ovaire est postérieur et bilobé. Les glandes vitellogènes sont
constituées de follicules, éparpillées dans le parenchyme (Fig. 33). Les <mfs
sont formés dans des cocons.
Figures 26 à 29 : Phoreiobothrium pectinatum
Figure 26 : Extrémité antérieure présentant deux ventouses accessoires (Va). B =
Bothridie ; C = Crochet ; L = Loculi ; P = Pédoncule céphalique ; Pm = Plateau
musculaire. Echelle = 50 !lm.
Figure 27 : Morphologie des crochets du scolex. M = Manche; P = Pédoncule
céphalique ; Pa = Pointe axiale ; Pl = Pointe latérale ; Pm = PLateau musculaire ;
Pt = Pointe centrale. (x 160).
Figure 28 : Epines du tégument de la région antérieure du strobile. (x 1700).
Figure 29 : Organisation interne d'un proglottis mûr. C = Cirre; Gv = Glande
vitellogéne ; Ov = Ovaire; Pc = Poche du cirre; T = Testicule; U = Utérus; Vg
= Vagin. Echelle = 50 !lm.
24
p
26
29
Figures 30 à 34 : Platybothrium parvum
Figure 30 : Extrémité antérieure. B
céphalique; Pm
=
=
Bothridie ; C
=
Crochet; P
=
Pédoncule
Plateau musculaire; Va = Ventouse accessoire. Echelle = 50
!.un
Figure 31 : Crochets d'une bothridie. M = Manche; Pa = Pointe axial; Pi = Pièce
intennédiaire ; Pl
=
Pointe latérale; Ta = Talon. Echelle = 25 !lm.
Figure 32 : Epines du tégument de la région antérieure du strobile. (x 1000).
Figure 33 : Organisation interne d'un proglottis mÛT. C
vitellogéne ; Ov = Ovaire ; Pc
=
=
Cirre; Gv
=
Glande
Poche du cirre ; Sp = Spermiducte ; T =
Testicule; U = Utérus; Vg = Vagin. Echelle
=
100 !lm.
Figure 34 : Epines de la surface du cirre. Echelle = 25 Ilm.
25
33
26
9. Clydonohothrium elegantissimum (Figures 35 à 36 )
Les adultes mesurent 50 à 170 mm de long sur 1400 à 1700 /lm de large
pour les derniers proglottis alors que les premiers proglottis ont 65 à 70 !lm de
long sur 200 à 300 !lm de large. Le scolex a un diamètre d'environ 80 à 140
/lm. Il porte quatre bothridies présentant chacune une rangée de loculi (Fig. 35).
Le strobile est de type acraspédote. Les pores génitaux, unilatéraux et
irrégulièrement alternés, s'ouvrent dans le tiers postérieur des proglottis.
Chaque proglottis mûr présente 55 à 65 testicules sphériques d'environ 20 à 80
/lm de diamètre, situé en avant de l'ovaire, de part et d'autre de l'utérus médian
et tubulaire (Fig. 36). Le spermiducte est pelotonné entre les testicules et
l'ovaire. Ce dernier est situé dans la partie postérieure des proglottis. La poche
du cirre est très développée et mesure environ 200 à 300 /lm de long sur 90 à
160 /lm de large. Le vagin, antérieur à la poche du cirre, se dilate, à côté de
l'ovaire en un réceptacle séminal fusiforme. Les glandes vitellogènes latérales
sont très développées et recouvrent partiellement les testicules (Fig. 36). Dans
les proglottis semi-gravides et
champ testiculaire.
L'ovaire
gravides~
est
elles cachent les parties latérales du
situé dans la
partie postérieure
des
proglottis(Fig. 36).
10. Rhinebothrium tumidulum (Figures 37 à 38)
Les adultes mesurent 8 à 16 mm de long. Le scolex porte quatre bothridies
ovalaires, d'environ 860 à 1000 /lm de long sur 400 à 600 /lm de large, repliées
sur leur bord postérieur et divisées, chacune, par des cloisons musculaires, en
23 loculi dont un apical et onze symétriques deux à deux par rapport à l'axe
longitudinal de la bothridie (Fig. 37). Le scolex est suivi d'un cou d'environ 460
à 525 /lm de long puis d'un strobile acraspédote. Les pores génitaux,
unilatéraux et irrégulièrement alternés, s'ouvrent dans le milieu du bord latéral
27
des proglottis. Chaque proglottis mûr contient enVIron 10 à 12 testicules,
grossièrement sphériques, d'environ 30 à 80 \lm de diamètre, disposés dans la
partie antérieure des proglottis. Le spermiducte est pelotonné au milieu de la
moitié antérieure des proglottis, de part et d'autre de l'utérus tubulaire central.
Le cirre est épineux. La poche du cirre est ovalaire, atteint l'axe longitudinal
des proglottis et mesure environ 150 à 250 \lm de long sur 50 à 150
~!m
de
large. Le vagin est antérieur à la poche du cirre. Il forme, l'axe médiolongitudinal, près de l'ovaire, un réceptacle séminal arrondi, d'environ 80 à 106
\lm de diamètre. l-,'ovaire est bilobé et situé dans la partie postérieure des
proglottis. Les glandes vitellogènes sont latérales et composées de nombreux
petits follicules (Fig. 38).
Figures 35 à 36 : Clydonobothrium elegantissimum
Figure 35 : Vue apicale du scolex. B = Bothridie ; L = Loculi ; P = Pédoncule
céphalique. (x 75).
Figure 36 : Organisation interne d'un proglottis mûr. Gv
Glande vitellogéne ;
=
Ov = Ovaire; Pc = Poche du cirre; Sp = Spermiducte ; T = Testicule; U =
Utérus; Vg = Vagin. Echelle = 100
~m.
Figures 37 à 38 : Rhinebothrium tumidulum
Figure 37 : Vue apicale du scolex B = Bothridie ; L = Loculi ; P = Pédoncule
céphalique. Echelle
=
100
~m.
Figure 38 : Organisation interne d'un proglottis mùr. C
vitellogéne ; AV
=
=
Ovaire ; Pc = Poche du cirre ; Sp
Testicule; U = Utérus; Vg = Vagin. Echelle = 50
~m.
Cirre; Gv = Glande
=
Spermiducte ; T
=
28
36
38
29
J1. Anthohothrium conmcopia (Figures 39 à 41 )
Les adultes mesurent 22 à 50 mm de Jong. Le scolex porte de quatre
bothridies simples, circulaires, pédonculées d'environ 200 à 450 /lm de
diamètre (Fig. 39). Il est suivi d'un cou d'environ 1 500 à 2 000 /lm de long,
recouvert de fines épines puis d'un strobile, craspédote et lacinié. Les laciniures
sont cependant très discrètes sur les proglottis postérieurs. Les pores génitaux,
unilatéraux et irrégulièrement alternés, s'ouvrent dans la moitié antérieure des
proglottis. Chaque proglottis mûr contient 200 à 300 testicules de 45 à 80 flm
de diamètre, répartis de part et d'autre et en avant de l'uténls tubulaire central.
Le spenniducte est pelotonné dans le quart antérieur des proglottis. Le cirre est
anné de petites épines. La poche du cirre mesure environ 150 à 400 /lm de long
sur 100 à 300 /lm de large. Le vagin débouche antérieurement à la poche du
cirre (Fig. 40). L'ovaire est situé dans la partie postérieure des proglottis. Les
glandes vite]]ogènes sont latérales. Dans les anneaux gravides, J'utéms est
sacciforme et renfernle de nombreux mlfs sphériques, d'environ 15 à 25 /lm de
diamètre (Fig. 41 )
12. Crossohothrium triaClS (Figures 42 à 44 )
Les adultes mesurent environ 50 mm de long. Le scolex est inerme et
porte quatre bothridies sessiles, à ouverture ovalaire, munies chacune d'une
ventouse accessoire antérieure circulaire dont le diamètre varie entre 60 et 80
/lm. Les bords postérieurs des bothridies sont simples et libres (Fig. 42). Le
scolex est suivi d'un cou puis d'un strobile formé de 10 à 30 anneaux
acraspédotes, plus longs (2 000 à 3 000 /lm ) que larges (200 à 750 /lm ), dans
les parties moyenne et postérieure des vers. Les pores génitaux, Wlilatéraux et
irrégulièrement alternés, s'ouvrent dans Je tiers antérieur des proglottis (Fig.
43). Chaque proglottis mûr contient environ 130 à 140 testicules sphériques,
30
d'environ 50 à 110 /lm de diamètre, répartis en deux rangées, de part et d'autre,
et en avant de l'utérus tubulaire central. Le champ post-vaginal comprend de 40
à 50 testicules. La poche du cirre est ovalaire et mesure 80 à 190 Ilm de large
sur 200 à 360
~tm
de long. Le vagin débouche antérieurement à la poche du
cirre. Il est dilaté prés de l'ovaire en un réceptacle séminal d'environ 50 à 75 /lm
de diamètre, étroit dans la partie médio-longihtdinale des proglottis et élargi
prés du pore génital. L'ovaire, situé dans la partie postérieure des proglottis, est
fonné de deux lobes réunis entre eux par un canal étroit. La glande de Mehlis
apparaît grossièrement arrondie, en arrière des lobes ovariens. Son diamètre est
compris entre 100 et 140 /lm (Fig. 43). Les glandes vitellogènes sont
constituées de petits follicules recouvrant latéralement les champs testiculaires.
Dans les anneaux gravides, l'utérus est sacciforme et contient des anfs
fusifonnes d'environ 140 à 165 /lm de long sur 15 à 25 /lm de large (Fig. 44).
Figures 39 à 41 : Anthobothrium comucopia
Figure 39 : Vue de profil du scolex. B = Bothridie ; Co
=
Figure 40 : Organisation interne d'lll1 proglottis
C = Cirre; Gv
mÛT.
Cou. Echelle = 100 /lm.
=
Glande
vitellogéne ; La = Laciniures ; Ov = Ovaire ; Pc = Poche du cirre ; Sp =
Spenniducte; T = Testicule; U = Utérus; Vg = Vagin. Echelle = 100 /lm.
Figure 41 : Qufs. E = Embryon. Echelle = 10 /lm.
Figures 42 à 44 : Crossobothrium triacis
Figure 42 : Vue de profil du scolex. B = Bothridie ; Co
accessoire. Echelle
=
=
Cou; Va = Ventouse
=
Cirre; Gv = Glande
100 /lm.
Figure 43 : Organisation interne d'lll1 proglottis mÛT. C
vitellogéne ; Ov = Ovaire ; Pc = Poche du cirre ; Sp = Spenniducte ; T =
Testicule; U
=
Utérus; Vg = Vagin. Echelle
Figure 44 : Qufs. E
=
Embryon. Echelle
=
=
100 /lm.
25 /lm.
3]
39
i
! .
/',..".,,---........-'"'-<.
!
1 (.~L.-.'
\!
-
32
13. Phylfohothrium foliatum (Figures 45 à 47 )
Les adultes mesurent 5 à 20 cm de long. Le scolex, d'environ 1000 à 2500
~m
de large, porte quatre bothridies, à ouverture grossièrement circulaire,
associées deux à deux et bordées chacune d'une rangée de loculi. Ces derniers
ainsi que la ventouse accessoire antérieure sont difficilement observables sur un
spécimen fixé et contracté (Fig. 48). Le scolex est suivi d'un long cou, puis,
d'un strobile, constitué de proglottis craspédotes. Les premiers anneaux sont
plus larges que longs. En effet, ils mesurent environ 50 à 100 Jlm de long sur
650 à 1000
~!m
~m
de large. Les anneaux gravides mesurent environ 1000 à 1400
de long sur 800 à 1300
~m
de large. Les pores génitaux, unilatéraux et
irrégulièrement alternés, s'ouvrent dans le tiers antérieur des proglottis (Fig.
49). Chaque proglottis mûr contient environ 80 à 120 testicules, d'environ 40 à
80 Jlm de diamètre (Fig. 49), organisés en un seul champ, dans la partie
centrale des proglottis. Le spermiducte est pelotonné sur le champ testiculaire
et l'utérus tubulaire central. La poche du cirre est pirifonne et mesure environ
250 à 400
~m
de long sur 100 à 200 /lm de large (Fig. 49). Le vagin débouche
antérieurement à la poche du cirre. Il fonne, près de l'ovaire, un réceptacle
séminal sphérique d'environ 60 à 100 /lm de diamètre. L'ovaire est bilobé et
situé dans la partie postérieure des proglottis. Les glandes vitellogènes sont
constituées par de nombreux follicules, disposés autour du spermiducte central.
Dans les 3lmeaux gravides, l'uténls est saccifonne et contient des œufs. Ces
demiers, groupés par 4, 5 (cas le plus fréquent) et fl dans des cocons, ont un
diamètre compris entre 25 et 45 Jlm (Fig. 50).
33
14. Phyllobothrium gracile (Figures 48 à 50 )
les adultes mesurent ]0 à ] 5 cm de long. Le scolex porte quatre bothridies
sessiles, à ouverture ovalaire, d'environ ]000 à] 600 /lm de large; présentant
chacune sur sa bordure postérieure une rangée de petits loculi et une ventouse
accessoire d'environ 60 à 120 /lm de diamètre (Fig. 45). Les pores génitaux,
unilatéraux et irrégulièrement altemés, s'ouvrent à l'angle postérieur des
proglottis (Fig. 46). Chaque anneau mûr contient 100 à ] 30 testicules d'environ
45 à 85 /lm de diamètre, répartis en deux champs, de part et d'autre de l'utérus
tubulaire central. Le spenniducte est pelotonné. Le cirre est anné d'épines. La
poche du cirre est ovalaire et mesure 200 à 300 /lm de long sur 110 à ] 30 /lm
de large. Le vagin est antéIieur à la poche du cirre et fonne dans la partie
centrale des proglottis un réceptacle séminal d'environ 50 à 80 /lm de diamètre.
Les glandes vitellogènes sont fonnées par de nombreux petits follicules
latéraux. Les œ.Ifs, de fonne ovalaire, sont munis chacun de deux filaments
polaires (Fig. 47).
Figures 45 à 47 : Phyllobothrium foliatum
Figure 45 : Vue de profil du scolex. B = Bothridie ; Co = Cou. Echelle = 200
~m.
Figure 46 : Organisation interne d'un proglottis mÛT. C = Cirre; Gv = Glande
vitellogéne ;
av
= Ovaire; Pc = Poche du cirre ; Sp = Spermiducte ; T =
Testicule; Vg = Vagin. Echelle = 100
~m.
Figure 47 : Cocons (Cn) remplis d'OOlfs
(~).
Echelle = 25 Ilm.
Figures 48 à 50 : Phyllobothrium gracile.
Figure 48 : Vue apicale du scolex. B = Bothridie ; Co = Cou; L = Loculi ; Va =
Ventouse accessoire. Echelle = 200
~m.
Figure 49 : Organisation interne d'un proglottis mÛT. C
=
Cirre; Gv = Glande
vitellogéne ; Ov = Ovaire ; Pc = Poche du cirre ; Sp = Spenniducte ; T =
Testicule; U = Utérus; Vg = Vagin; Sv = Sphincter vaginal. Echelle = 50
Figure 50 : ChIfs. E = Embryon; F = Filament. Echelle = 25 Ilm.
~m.
34
Pc
45
49
Co
/,
/ J
.".-_/
L~~-~_
48
50
35
15. Phyllobothrium lactuca (Figures 51 et 53 )
Les adultes mesurent 10 à 30 cm. Le scolex mesure environ 1500 à 2000
/lm de large. Il porte quatre bothridies sessiles, fortement plissés. A l'état fixé et
contracté, il apparaît sous l'aspect d'un chou-fleur. Ainsi, ses ventouses
antérieures sont difficilement observables (Fig. 51). Le cou mesure 320 /lm de
long. Le strobile est acraspédote et anapolytique. Les anneaux antérieurs sont
plus larges que longs tandis que ceux des régions moyenne et postérieure sont
plus longs (1150 à 2800 /lm de long) que larges (800 à 1350 JlTIl de large). Les
proglottis en autofécondation sont très courants. Chaque proglottis mûr contient
environ 100 à 130 testicules, d'environ 40 à 70 /lm de diamètre, répartis en trois
champs antiporal, pré-vaginal et post-vaginal, et recouvrant partiellement
l'ovaire, dans la partie postérieure des proglottis. Le vagin, antérieur à la poche
du cirre, est fermé par un sphincter. Il est élargi prés du pore génital, étroit dans
la partie centrale des proglottis et dilaté en un réceptacle séminal, d'environ 20
à 70 Jlm de diamètre, prés de l'ovaire (Fig. 52). Dans les anneaux gravides, les
œIfs sont sphériques et ont un diamètre qui varie de 40 et 60 Jlm (Fig. 53).
Figures 51 à 53 : Pyllobothr;um lactuca
Figure 51 : Vue apicale du scolex. B = Bothridie. (x 60).
Figure 52 : Organisation interne d'un proglottis mûr. C = Cirre; Gv = Glande
vitellogéne ; Ov = Ovaire ; Pc = Poche du cirre ; Sp = Spenniducte ; T =
Testicule; U = Utérus; Vg = Vagin; Sv = Sphincter vaginal. Echelle
Figure 53 : ChIfs. E = Embryon hexacanthe. Echelle
=
25 flm.
=
100 flID.
(m~.\.:,-. \
\
~
·1
-~--~/ /53
~~~~~~~~
\
cvj
1
)
52
37
IV. DISCUSSION
Elle suit l'ordre dans lequel les descriptions ont été effectuées.
Les cestodes du genre Acanthobothrium van Beneden, 1849 sont
caractérisés par la présence d'un scolex, muni de quatre bothridies triloculées.
Chaque bothridie présente des crochets et est surmontée d'un plateau
musculaire, portant une ventouse
accessOIre antérieure.
Le pédoncule
céphalique est tantôt présent, tantôt absent. Le strobile est acraspédote et
euapolytique. Les pores génitaux sont unilatéraux et irrégulièrement altemés.
Les testicules sont nombreux, se situent dans la partie antérieure des proglottis
et forment, du coté paraI, un champ post-vaginal. Le cirre est gami de fines
épines. Le vagin débouche antérieurement à la poche du cirre. L'ovaire se situe
dans la partie postérieure des proglottis. Les glandes vitellogènes sont latérales.
l 'uténlS est saccifonne. Les œufs sont sphériques (Yama6TUti, 1959 ; Schmidt,
J986 ; KhaliJ et al., 1994). Nos cinq premiers matériels répondent donc à cette
description. Ce genre comprend actuellement 70 espèces (Schmidt, 1986 ;
KhaIil et al., 1994). La comparaison des caractères morpho-anatomiques de ces
espèces avec ceux de nos différents spécimens nous a pennis de les identifier à
Acanthobothrium batailloni, A. crassico/le, A. filico/le var filicol/e, A. paulzll17
et A. zschokkei. A notre connaissance, ces espèces n'ont été décrites qu'en
Amérique du Nard, en Europe, autour de la Mer noire et de la Méditerranée et
en Nouvelle Zélande. Dans le présent travail, nous signalons leur présence,
pour la première fois, en Afrique, chez six nouveaux hôtes : Da.syatis
marmorata, Raja cemiculus, R. miraletus, Rhinobatos rhinobatos, Torpedo
torpedo, Zanobatus schœJ!einii (Tableau IV).
Les cestodes du genre Calliobothrium van Beneden, 1850 ont un scolex
portant quatre bothridies triloculées. Chaque bothridie présente deux paires de
38
crochets et est sunnontée d'un plateau musculaire, muni d'une ou de trois
ventouses. Le strobile est ou non lacinié, craspédote et euapolytique. Les pores
génitaux sont unilatéraux et irrégulièrement alternés. Les testicules sont
nombreux et forment, du coté poral, un champ post-vaginal. Le vagin débouche
antérieurement à la poche du cirre. L'ovaire se situe dans la partie postérieure
des proglottis. L'utérus est sacciforme. Les mlfs se forment dans des cocons.
Notre sixième matériel est donc confonne à cette description. Ce genre
comprend six espèces (Schmidt, 1986 ; Khahl et al., 1994). La comparaison de
leurs caractères morphométriques et anatomiques avec ceux de nos spécimens,
nous a pennis de les identifier à Calhohothhum vert;c;/latum. Cependant, chez
cette espèce, des différences importantes ont été notées par les auteurs,
concernant notamment la taille du strobile et le nombre de testicules (Tableau
III).
N'est-on pas là
devant
un
complexe d'espèces
? Des
études
complémentaires nous semblent nécessaires, pour répondre à cette question. C.
l'crl;cmatum n'a, jusqu'ici, été décrite qu'en Amérique du Nord, en Amérique
du Sud, en Europe, autour de la Méditerranée et au Japon. Dans le présent
travail, nous signalons sa présence, pour la première fois, en Afrique chez
Ivfus/elus punctulatus et 11.1. mustel/us (Tableau IV).
JO\eu:\
&
Baer.
EU/.et. 1960
Présent travail
1936
Strobile
Testicules
Longueur (en mm)
234
80-120
20-45
largeur (en mm)
1.5
1-1.2
0,5-1,5
Nombre/proglottis
115-135
110-130
180-320
Tableau llJ : Variation de la taille et du nombre des testicules chez CaJ/iobothrium verllciJ/atum
39
Les cestodes du genre Phoreiobothrium Linton 1889 ont ml scolex,
porteur de quatre bothridies à bordures postérieures, divisées en loculi. Chaque
bothridie est surmontée d'un plateau musculaire, muni d'une ventouse antérieure
et présente des crochets à pointes acérées et à manche transverse. Le cou et le
strobile sont recouverts d'épines. Le strobile est a~raspédote et euapolytique.
Les pores génitaux sont unilatéraux et irrégulièrement alternés. Les testicules
sont nombreux et forment, du coté poral, un champ post-vaginal. Le vagin
débouche antérieurement à la poche du cirre. L'ovaire est bilobé et situé dans la
partie postérieure des proglottis. Les glandes vitellogènes sont latérales. Notre
septième matériel correspond donc à cette description. Ce genre, comprend
quatre espèces (Schmidt, 1986 ; Khalil et al., 1994). Notre matériel, par la
morphologie de son scolex et l'anatomie de ses proglottis mûrs, correspond à
Phoreiobothrium pectinatum. Cette espèce n'a, jusqu'ici, été décrite qu'en
Amérique du Nord et en France chez les requins, Cestracion zygaena et
I.~phyrna
zygaena. Dans le présent travail, nous la retrouvons chez Sphyrna
zygaena et la décrivons, pour la première fois en Afrique chez le requin,
Rhizoprinodon acutus (Tableau IV).
Les cestodes du genre Platyhothrium Linton 1890 sont caractérisés par la
présence d'un scolex garni d'épines et porteur de quatre bothridies sessiles,
triloculées. Celles-ci présentent, chacune, un plateau musculaire, muni d'une
ventouse accessoire et deux crochets différents, reliés entre eux. Le cou et le
strobile sont recouveJ1:s d'épines. Le strobile est acraspédote et euapolytique.
Les pores génitaux sont unilatéraux et irrégulièrement alternés. Les testicules
sont nombreux et fonnent, du coté paraI, un champ post-vaginal. Le vagin
débouche antérieurement à la poche du cirre. L'ovaire est situé dans la partie
postérieure des proglottis. Les glandes vitellogènes sont éparpillées dans le
parenchyme et entourent les autres organes. Les OOlfs sont grossièrement
sphériques (Yamaguti, 1959 ; Schmidt, 1986 ; Khalil et al., 1994). Notre
40
huitième matériel répond donc à cette description. Le genre Platybothrium
comprend actuellement huit espèces (Schmidt, 1986 ; Khalil et al., 1994).
Parmi
celles~ci,
P. parvum, par l'anatomie de ses proglottis mûrs et les
caractères morphométriques, correspond à notre matériel. Cette espèce n'a,
jusqu'ici, été décrite qu'en Amérique du Nord et en France chez les requins,
Sphyrna zygaena, Carcharhinus milherti et Isurus dekayi. Dans le présent
travail, nous signalons sa présence, pour la première fois, en Afiique chez
Sphyrna zygaena (Tableau IV).
Le genre Clydonobothrium Euzet, 1959 regroupe des cestodes dont le
scolex présente un petit myzorhynque contractile et quatre bothidies à bord
plissé, ondulé et bordé d'une rangée de loculi. Le strobile est acraspédote et
anapolytique. Les pores génitaux sont unilatéraux et irrégulièrement alternés.
Les testicules sont antérieurs. L'ovaire est situé sur la bordure postérieure des
proglottis. Le vagin est antérieur à la poche du cirre. Les glandes vitellogènes
sont latérales (Schmidt, 1986 ; Khalil et al., 1994). Ce genre ne comprend que
deux espèces, C. elegantissimum Euzet, 1959 et C. leioformum Alexander,
1963. Notre neuvième matériel, par ses caractères morphométriques et
anatomiques, correspond à C. elegantissimum. Cette espèce n'a, jusqu'ici, été
signalée qu'en France chez deux sélaciens indétenninés, Galeus sp et Raja sp
(Schmidt, 1986). Dans le présent travail nous mettons en évidence, pour la
première fois, sa présence en Afrique chez deux nouveaux hôtes, Dasyatis
margaritella et D. marmorata (Tableau IV).
Les cestodes du genre Rhinebothrium Linton, 1889 présente un scolex à
quatre bothridies pédonculées, divisées chacune en loculi par des cloisons
musculaires. Le strobile est euapolytique, acraspédote à faiblement craspédote.
Les pores génitaux sont latéraux. Les testicules sont peu nombreux à nombreux
et situés en avant de la poche du cirre. Le vagin débouche antérieurement à la
poche du cirre. L'ovaire est situé dans la partie postérieure des proglottis. Les
41
glandes vitellogènes sont en position latérale. Les OOlfs sont groupés ou non
dans des cocons (Schmidt, 1986 ; Khalil et al., 1994). Notre dixième matériel
est conforme à ce genre et à Rhinebothrium tumidulum. A notre connaissance,
cette espèce n'a été décrite qu'en Amérique du Nord en et France chez les raies,
du genre Raja et chez Dasyatis pastinaca. Dans le présent travail, nous la
décrivons, pour la première fois, en Afrique, chez les raies Dasyatis
margaritella, D marmorata et Zanobatus schœnleinii (Tableau IV).
Les cestodes du genre Anthobothrium van Beneden,
1850 sont
caractérisés par la présence d'un scolex, muni de bothridies, pédonculées et
dépourvues de ventouses antérieures. Le strobile est lacinié craspédote et
euapolytique. Les pores génitaux sont irrégulièrement alternés. Les testicules
sont nombreux et forment, du coté poral, un champ post-vaginal. Le vagin
débouche antérieurement à la poche du cirre. L'ovaire se situe dans la partie
postérieure des proglottis. Les glandes vitellogènes sont en position latérale
(Schmidt, 1986 ; Khalil et al., 1994). Notre onzième matériel répond à cette
description. La comparaison des caractères morpho-anatomiques de nos
spécimens avec ceux des autres espèces du genre nous a permis de les
identifier à Anthobothrium comucopia. -Cette espèce n'a, jusqu'ici, été décrite
qu'en Europe, en Amérique du Nord et au Guatemala chez de nombreux
sélaciens. Dans le présent travail, nous signalons, pour la première fois, sa
présence en Afrique chez Rhizoprinodon acutus et Sphyrna zygaena (Tableau
IV).
Les cestodes du genre Crossobothrium Linton, 1889 présentent un scolex
muni de quatre bothridies, à bordures simples, surmontées chacune d'une
ventouse circulaire. Le strobile est acraspédote et euapolytique. Les pores
génitaux sont irrégulièrement alternés. Les testicules sont nombreux et forme,
du côté poral, un champ post-vaginal. Le vagin débouche, antérieurement à la
poche du cirre. L'ovaire se situe dans la partie postérieure des proglottis. Les
42
vitellogènes sont en position latérale. Notre douzième matériel est donc
conforme à ce genre qui compte actuellement quarante espèces (Yamaguti
1959 ; Schtnidt 1986 ; Khalil et al. 1994). La comparaison des différents
caractères mo:rpho-anatomiques nous a permis de rattacher nos spécimens à
Crossobothrium triacis. Cette espèce n'a, jusqu'ici, été décrite qu'en France et
au Japon, chez trois espèces de requins dont une indétenninée du genre
Mustelus. Dans ce travail, nous signalons sa présence, pour la première fois, en
Afiique, chez Mustelus
punctulatus, M mustelus, Dasyatis marmorata,
Rhizoprinodon acutus et Sphyma zygaena. (Tableau IV).
Les cestodes du genre Phyllobothrium van Beneden, 1849 sont
caractérisés par la présence d'un scolex, muni de quatre bothridies. Celles-ci
sont, suivant les cas, sessiles ou pédonculées, et présentent ou non des loculi et
une ventouse antérieure. Le strobile est craspédote ou acraspédote, apolytique
ou anapolytique. Les pores génitaux sont unilatéraux et irrégulièrement
alternés. Les testicules sont nombreux et forment, du coté poral, un champ
post-vaginal. L'ovaire se situe dans la partie postérieure des proglottis. Les
glandes vitellogènes sont folliculaires et en position latérale (Schmidt, 1986 ;
Khalil et al., 1994). Nos trois derniers matériels sont donc confonnes à cette
description. La comparaison avec les autres espèces du genre nous a pennis
d'identifier nos spécimens à Phyllobothrium foliatum, P. gracile et P. lactuca.
Ces espèces n'ont, jusqu'ici, été décrites qu'en Amérique du Nord, dans
l'Atlantique européen et autour des océans Indiens et Pacifique. Dans le présent
travail, nous mettons
Afrique,
chez
cinq
en
évidence, pour la première fois, leur présence, en
nouveaux
hôtes,
Dasyatis
marmorata,
Mustelus
punctulatus, Raja miraletus, Sphyma zygaena et Torpedo torpedo (Tableau
TV).
Genres espèces
Hôtes
Localités
Références
Acanthobothrium batailloni
Myliobatis aqui/a
France
Euzet, 1960
Raja miraletus, Rhinobatos rhinobatos, Zanobatus schoenleinii,
Sénégal
Présent travail
Dasyatis violacea, Raja sp., Try'[!.on pastinaca
Mer noire, Nouvelle Zélande
Schmidt, 1986
Dasyatis marmorata, Torpedo torpedo, Raja miraletlls,
Sénégal
Présent travail
Raja astarias, R. c!avata
France
Euzet, 1960
Acanthobothrium filico/le
Dasyatis violacea, Raja. brachyura, R .. marginata,
Autour de la Méditerranée
Schmidt, 1986
filicolle
R.. montaRl/i, R.. ondulata, Torpedo sp
Acanthobothrium crassicol/e
Zanobatus schoenleinii
-1:>0
\.;J
Dasyatis mannorata, Rhinobatos rhinobatos,
Sénégal
Présent travail
Dasyatis pastinaca, D.say, D. violacea, Hexanchus griseus,
France
Euzet. 1960
Pteroplatea macrura, Raja batis, R. eg/anteria, R. laevis.
Amérique du Nord
Schmidt, 1986
Zanobatus schoenleinii
Acanthobothrium paulum
,
R. marginata, R. oxvrhynchus, Trvgon centrura
Rhinobatos cemicu/lIs, R. rhinobatos, Zanobatus schoenleinii
Tableau IV : Distribution géographique des Sélaciens récoltés.
Sénégal
Présent travail
France
Euzet, 1960
Italie
Schmidt, 1986
Sénégal
Présent travail
Ga/eus canis, Hexanchus griseus, lvluste/us canis,
Amérique du Nord, Angleterre,
Schmidt, 1986
.Iv!. equestris,M. /aevis,Af. manazo, AI. mustelus, Ai. schmitti,
Argentine, Japon, Méditerranée
Torpedo oce/ata, Torpedo torpedo
Acanthobothrium zschokkei
Raja mira/etus, Rhinobatos rhinobatos, Torpedo torpedo
Acanthias vu/garis, Charcinus maenas, Euga/eus gia/eus,
CaUiobothrium verticillatum
M. vu/garis, Raja batis, Squa/us acanthias, Squatina anf!e/us
Afuste/us mediterraneus, M. muste/us
Sénégal
Présent travail
Cestracion ZVf!aena
Amérique du Nord
Schmidt, 1986
~
~
Sphyrna zygaena
Phoreiobothrium pectinatum
Sphyrna
France
Euzet 1960
Sénégal
Présent travail
Amérique du Nord
Schmidt. 1986
zy~aena
France
Euzet. 1960
Sphyrna zy~aena
Sénégal
Présent travail
~aena,
Rhizoprinodon acutus
Carcharhinus mi/berti, Isurus dekavi
P/atybothrium parvum
Sphvrna
Tableau IV (suite 1)
Clydonobothrium
Galeus sp., Raja sp.
France
Euzet, 1960
Dasyatis marJ!.aritelIa, D. marmorata
Sénégal
Présent travail
Raja sp,
Amérique du Nord
Schmidt, 1986
Dasyatis pastinaca
France
Euzet, 1960
Dasyatis marmorata, D. marJ!.aritella, Zanobatus schoenleinii
Sénégal
Présent travail
Canada, Guatemala, Mer Noire
Schmidt, 1986
EUJ!.aleus J!.aleus
France
Euzet, 1960
Rhizoprinodon acutus, Sphyrna ZYJ!.aena
Sénégal
Présent travail
Hexanchus griseus, Alustelus sp, Triacis scyl/um
Japon
Yamaguti, 1959
elegantissimum
Rhinebothrium tumidulum
Carcharhinus leucus, Carcharhinus sp.. Galeorhinus sp,
Galeus canis, Lamna sp., lvlustelus vulgaris, Raja scabrata,
Anthobothrium cornucopia
Try'J!.on sp., ZYJ!.aena sp.
France
Crossobothrium triacis
Euzet, 1960
,
Dasyatis marmorata, .A.Iuste/us punctu/atus, ,\1. mediterraneus,
}Juste/us muste/us, Rhizoprinodon acutus, Sphvrna n'J!.aena
Tableau IV (suite 2)
Sénégal
Présent travail
~
V1
Carcharhinus obscurus, Dasyatis pastinaca, D. sabrina,
Trygon centrura
Yamaguti, 1959
Amérique du Nord
Phy/lobothrium fo/iatum
Schmidt, 1986
Dasyatis marmorata, Raja mira/etus
France
Euzet, 1960
Sénégal
Présent travail
Heptanchus cinereus, H. griseus, Rhynchobatus co/umnae,
Phy/lobothrium gracile
Squatina ange/us, Torpedo marmorata
Yamaguti, 1959;
Europe
Euzet, 1960 ;
Schmidt, 1986
Torpedo torpedo
Sénégal
Présent travail
Acanthias vu/garis, Dasybatus kuh/i, D. wa/ga, Ga/eocerdo
Océans
Yamaguti, 1959 ;
articus, Ga/eus canis, Lemna :-.pa/lanzanii, AJuste/us /aevis,
(Atlantique, Indien, Pacifique)
Euzet, 1960 ;
+>.
PhyJ/obothrium /actuca
AI manazo, AI vu/garis, Negapion brevirostri, Raja batis, Raja
Schmidt, 1986
c/avata, Squatina an!<e/us, Spinax acanthias, Try'!<on pastinaca
DaS)·atis marmorata, lvluste/us punctu/atus, Raja miraletus,
Sphvrna zVf!.aena, Torpedo torpedo
Tableau IV (suite 3)
Sénégal
Présent travail
0\
47
V. CONCLUSION
La dissection de 278 sélaciens nous a pennis de récolter et de décrire, aux
\microscopes photonique et électronique à balayage, quinze espèces de CestodesITetraphyllidea, toutes nouvelles pour l'Afrique. Les donné~s bibliographiques sur
3c::s::::par les cestodes nous a révélé l'existence de 12 hôtes
eo::~:S::rd~
48
CHAPITRE 2
ETUDES ULTRASTRUCTURALES DE LA SPERMIOGENESE DE
PHYlJ,OHOTHRIUM IACTUCA ET DES SPERMATOZOÏDES DE
ACANTHOROTHRfUM CRASSfCOfLE ET DE RHfNEBOTHRIUM
7VMIDULUM
1. INTRODUCTION
A notre connaIssance, l'ultrastructure de la spermiogenèse et/ou du
spennatozoïde est connue chez 50 espèces des cestodes, appartenant à 41
genres, 20 familles 8 ordres (tableau V). Chez les Tetraphyllidea en particulier,
seules sept espèces ont été concernées. Il s'agit de Acanthobothrium jilicolle var.
henedeni (Mokhtar-Maamouri & Swiderski 1975), Acanthobothrium filicolle
var. filicolle (Mokhtar-MaaInoùri, 1976 ; 1982), Echeneibothrium beauchampi
(Mokhtar-Maamouri & Swiderski 1976), Onchobothrium uncinatum (MokhtarMaamouri & Swiderski 1975), Phyllobothrium gracile (Mokhtar-Maamouri,
1979), Pseudantobothrium hanseni (Mackinnon & Burt, 1984a) et Tri/ocu/aria
acant;aevul~ar;.\·
(Mahendrasingarn
et
al.,
1989).
Pour
enrichir
nos
connaissances dans ce domaine, nous avons entrepris l'étude u1trastructurale de la
spenniogenèse
de
Phyllohothrium
lactuca
et
des
spennatozoïdes
de
Acanthohothrium crassicolle et de Rhinebothrium tumidulum.
II. MATERIEL ET METHODE
Les vers ont été récoltés dans les valvules spirales de leurs hôtes respectifs
(Tableau II) et gardés dans du sérum physiologique. Puis, ils ont été nettoyés à
49
l'aide d'un pinceau imbibé de glutaraldéhyde froid à 2,5%, tamponné par une
solution de cacodylate de sodium 0, 1 M à pH 7,2. Après fixation pendant environ
24 heures dans le fixateur sus-indiqué, des portions de strobile, d'environ trois
centimètres de longueur, contenant les appareils génitaux mâles ont été prélevées
sous la loupe binoculaire, rincées pendant une nuit dans le tampon cacodylate de
sodium, post-fixées au tétroxyde d'osmium froid à 1 % pendant une heure,
déshydratées par l'éthanol et l'oxyde de propylène puis incluses dans l'épon. Des
coupes ultrafines ont été réalisées à l'ultramicrotome Porter-Blum MTl,
ramassées sur des grilles sans film puis contrastées par l'acétate d'uranyle et le
citrate de plomb. Les observations ont été faites au microscope électronique à
transmission Hitachi H-600.
III. RESULTATS
a- Spel1lliogenèse
Chez Phyllobothrium lactuca, la spermiogenèse débute par la formation,
par chaque jeune spermatide, d'une zone de différenciation, bordée d'une rangée
discontinue de microtubules corticaux (Fig. 62) et contenant un noyau et deux
centrioles (Figs 54 et 62). Ces demiers, situés l'un dans le prolongement de
l'autre (Fig. 54), sont constitués chacun de 9 doublets de microtubules (Figs 64 et
68) et séparés par un corps intercentriolaire, formé d'une à trois lames de matériel
opaque aux
électron~
(Figs 54, 55 et 7la). Au cours de la spel1lliogenèse, les
centrioles forment chacun un bourgeon flagellaire (Figs 54 et 55). Ensuite, deux
racines striées, de forme pyramidale, formées chacune d'une trentaine de disques
de matériel opaque aux électrons, disposés en altemance avec des disques de
matériel transparent aux électrons, se développent, perpendiculairement aux
centrioles (Figs 56 et 71 b). Puis, une expansion cytoplasmique médiane se forme
dans la partie postérieure de la zone de différenciation (Figs 63 et 68). Elle
50
contient des microtubules corticaux, irrégul1èrement espacés, des granules de
matériel opaque aux électrons, un matériel fibreux (Figs 57 et 63) et présente une
extrémité antérieure étranglée (Fig. 57) qui, en coupe transversale, apparaît sous
la forme d'un "8" (Fig. 68). A ce stade de la différenciation, les bourgeons
flagellaires (Figs 54, 55 et 56) subissent une rotation et donnent naissance à un
premier (Fig. 57) puis à un deuxième flagelle (Figs 58 et 59) qui poussent
parallèlement à l'expansion cytoplasmique médiane avec laquelle ils fusionnent
(Fig. 61), en se décalant lon6ritudinalement l'lm par rapport à l'autre (Figs 70 et
71 e). Le corps intercentriolaire s'intercale entre les racines striées (Figs 57 et
71 c). Ces dernières coiffent les centrioles (Figs 58, 59, 60 et 71 d) et présentent, à
leur base, deux amas de granules de matériel opaque aux électrons, en position
diamétralement opposée (Figs 58, 59, 60, 66 et 67). Des membranes arquées
ainsi que des macrotubules, à parois épaisses, entourés d'un matériel opaque aux
électrons, apparaissent respectivement à l'avant (Fig. 59) et dans le cytoplasme
périphérique de la zone de différenciation (Figs 65 et 67). Le noyau, situé hors de
l'anneau des membranes arquées (Fig. 59), forme un cône entre les racines striées
(Figs 59, 60 et 65) dont les extrémités antérieures dépassent l'anneau des
membranes arquées (Fig. 59) puis migre à l'intérieur de la zone de différenciation
(Fig. 61). Au cours de sa migration, il entraîne les racines striées au-delà de
l'anneaLL des membranes arquées (Figs 59 et 61). La fin de la spermiogenèse est
marquée par le rétrécissement de l'anneau des membranes arquées et le
détachement de la spenllatide âgée du cytoplasme résiduel (Fig. 61).
Figures 54 à 71 : Spenniogenèse de Phyllobothrium lactuca
Figure 54 : Coupe longitudinale de la zone de différentiation d'une jeune
spennatide. Bf = Bourgeon flagellaire ; C
=
Centriole ; Ci = Corps intercentrio-
laire ; Cy = Cytoplasme; Mc = Microtubules corticaux; N = Noyau. (x 9 600).
Fig 55 : Coupe longitudinale des centrioles montrant le corps intercentriolaire
(Ci), sous la fonne de trois couches de matériel opaque aux électrons. Bf
=
Bourgeon flagellaire. (x 27 000).
Figure 56 : Coupe longitudinale de la zone de différentiation d'une spermatide
montrant une des racines striées, en position perpendiculaire à l'un des centrioles.
Bf = Bourgeon flagellaire ; C = Centriole ; Ci = Corps intercentriolaire
trilamellaire ; D = Disques sombres d'une racine striée ; Mc = Microtubules
corticaux; N
=
Noyau. (x 25 000).
Figure 57 : Coupe longitudinale d'une zone de différentiation (Zd) d'une
spennatide montrant un premier flagelle (F 1) fonné et le corps intercentriolaire
bilamellaire (Ci), devenu interracinaire. C
laire tril:;lmellaire ; Be
-CC
Racine striée. (x 28 000).
=
Centriole ; Ci = Corps intercentrio-
Expansion cytopiasmique médiane ; N = Noyau; Rs =
51
Figure 58 : Coupe longitudinale d'une zone de différentiation d'une spennatide
montrant deux flagelles, FI et F2. F2, le deuxième fonné est plus court que FI.
Les centrioles (C) sont situés dans le prolongement des racines striées (Rs). Ci =
corps intercentriolaire unilamellaire ; Ec = Expansion cytoplasmique médiane ; G
= Granules de matériel opaque aux électrons. (x 16000).
Figure 59 : Coupe longitudinale d'une zone de différentiation d'une spennatide
montrant le cône nucléaire. Les racines striées sont situés dans le prolongement
des centrioles (C), dépassent l'anneau des membranes arquées (Ma) et défonnent
le noyau (N). Ci
=
corps intercentriolaire unilamellaire ; Ec
=
Expansion cyto-
plasmique médiane; G = Granules de matériel opaque aux électrons. (x 12 000).
Figure 60 : Coupe longitudinale d'une zone de différentiation d'une spennatide
montrant les deux racines striées (Rs), réunies à leur base par un corps
intercentriolaire bilamellaire (Ci). G = Granules de matériel opaque aux électrons.
(x 32000).
52
Figure 61 : Coupe longitudinale d'une zone de différentiation d'une spennatide
âgée. Les fla-gelles sont maintenant complètement incorporés dans le cytoplasme.
Les racines striées (Rs) sont situées, sous l'anneau des membranes arquées (Ma),.
C = Centrioles ; Cr = Cytoplasme résiduel; G = Granules de matériel opaque aux
électrons; N = Noyau. (x 14 000).
Figure 62 : Coupe transversale d'tille zone de différentiation d'une jeune
spennatide passant par le niveau indiqué sur la figure 54. Les microtubules
corticaux (Mc) sont organisés en deux rangées, de 17 à 19 unités, nettement
séparées. N
=
Noyau. (x 20 000).
Figure 63 : Coupes transversales, à différents niveaux, d'expansions cytoplasmiques médianes, avant la fonnation des flagelles. Mc
=
Microtubules corticaux.
(x 40 000).
Figure 64 : Coupe transversale d'une zone de différenciation passant par le niveau
indiqué sur la figure 57. Les microtubules corticaux (Mc) tonnent trois rangées,
nettement séparées. C = Centriole ; Ci = Corps intercentriolaire ; Ds = Disque
sombre d'une racine striée. (x 32 000).
Figure 65 : Coupe transversale d'une zone de différenciation passant par le niveau
c, indiqué sur la figure 60. Ds = Disque sombre d'une racine striée ; Mc = Microtubule cortical; Mp
=
Macrotubule périphérique; N
=
Noyau. (x 35 000).
53
Figure 66 : Coupe transversale d'une zone de différenciation passant par le niveau
b, indiqué sur la figure 60. Les microtubules corticaux (Mc) forment deux
rangées, nettement séparées. Ci = Corps intercentriolaire
~
Ds = Disque sombre
d'une racine striée. (x 16 000).
Figure 67 : Coupe transversale d'une zone de différenciation passant par le niveau
a, indiqué sur la figure 60. Les microtubules corticaux (Mc) forment deux
rangées, nettement séparées. Ds
=
Disque sombre d'une racine striée ; G
=
Granules de matériel opaque aux électrons ; Mc = Microhtbule cortical ; Mp =
Macrotubule périphérique. (x 23 000).
Figure 68 : Coupe transversale d'tille spermatide passant par l'extrémité antérieure
d'une expansion cytoplasmique médiane (Ec). Les centrioles (C), non encore
incorporés, sont parallèles entre eux. Les microtubules corticaux (Mc) sont
irrégulièrement espacés et situés aux sommets du "8" formé, par suite d'une
constriction de l'extrémité antérieure de l'expansion cytoplasmique médiane. C
Centriole ; Mc
=
=
Microtubule cortical. (x 18 000).
Figure 69 : Coupe transversale d'une spermatide passant par des centrioles (C),
déjà incorporés. Mc = Microtubule cortical. (x 16000).
Figure 70 : Coupe transversale, à différents niveaux, d'une spermatide âgée
montrant le décalage longitudinal des flagelles. A = axonéme ; Mc = Microtubule
cortical. (x 13 000).
54
Figure 71 : Essai de reconstitution des étapes successives (a-e) de la spermiogenèse de Phyllobothrium lactuca. Bf = Bourgeon flagellaire ; C
Corps intercentriolaire ; Ec
=
=
Centriole ; Ci
=
Expansion cytoplasmique médiane ; Fl = Premier
flagelle formé ; F2 = Deuxième flagelle formé ; Mc = Microtubules corticaux ; N
=
Noyau; Rs
=
Racine striée.
55
--t---- C
L-T----
Ci
=== _
8t
It----
Mc
- 1 1 - - - Ec
1 + - - _ Mc
F2_-++1
1+++_ _
F1
56
b- Spennatozoïdes
Chez Acanthobothrium crassicolle, le spennatozol'de mûr est filifonne et
effilé à ses deux extrémités. Nous avons pu distinguer, d'avant en arrière, cinq
régions (1- V), sans discontinuité morphologique nette entre elles, mais présentant
des caractères ultrastmcturaux distinctifs.
La région 1 (Figs 72 et 87), large d'environ 0,1 à 0,5 !Jm, correspond à
l'extrémité antérieure du gamète. Elle est coiffée d'un cône apical de matériel
opaque aux électrons et présente un corps en crête. L'axonéme, de type 9 + "1",
dépourvu de cylindre central à son extrémité antérieure, est entouré d'une mince
couche de cytoplasme, faiblement opaque aux électrons.
La région Il (Figs 73, 74 et 87), large de 0,5 à 0,6 Jlm, est dépourvue de
corps en crête. Par contre, elle présente, selon les niveaux de section, un ou deux
axonémes, entourés d\m cytoplasme, faiblement opaque aux électrons.
La région III (Figs 75 et 87) mesure 0,6 à 0,7 Jlm de large. Elle se
caractérise par la présence de deux axonémes, entourés d'un cytoplasme, peu
opaque aux électrons et de microtubules corticaux. Ces derniers sont creux,
contigus à la membrane plasmique, parallèles à l'axe du spermatozoïde et fonnent
deux champs de 5 à 8 unités, disposées en arc, de part et d'autre d'un plan
vertical passant par les deux axonémes.
La ré!:,rion IV (Figs 76 et 87) a une largeur qui varie entre 0,5 et 0,6 Jlm.
Elle est caractérisée par la présence d'un axonéme et d'un noyau à chromatine
opaque aux électrons, intercalé entre l'axonéme et les microtubules corticaux,
droits et organisés en deux champs comme dans la région précédente.
La ré!:,rion V (Figs 77 à 79 et 87), large d'environ 0,1 à 0,5 Jlm, correspond
à l'extrémité postérieure du gamète. Elle est marquée par la désorganisation
progressive l'axonéme : son cylindre central disparaît en premier puis ses
doublets deviennent des singulets. Les microtubules corticaux s'organisent en
57
deux puis en
LIll
seul champ avant de s'interrompent vers l'extrémité postérieure
du flagelle. Le cytoplasme, moyelU1ement opaque aux électrons, présente une
densification postérieure (Fig. 87).
Chez Rhll7cholhnum lumidulum, le spennatozoïde mOr est également
fllifonne et effilé à ses deux extrémités. Nous avons pu le subdiviser, d'avant en
arrière, en quatre régions distinctes (I-IV).
l,a région 1 (Figs 80, 81 et 88), large d'environ 0,1 à 0,3 ~m, correspond à
l'extrémité antérieure du gamète. Elle présente un cône apical de matériel opaque
aux électrons et un corps en crête. L'axonéme, de type 9 + "1", est dépourvu de
cylindre ccntral à son extrémité antérieure.
1,3 région II (Figs 82 et 88) mesure environ 0,3 à 0,4
~m de large. Elle est
caractérisée par la présence de 14 microtubules corticaux, creux, droits, de
longueurs diffërentes, disposés en gouttière sous la membrane plasmique.
L'axonéme est entouré d'une mince cOtlche de cytoplasme, faiblement opaque aux
électrons.
l,a région III (Figs 83 et 88) a une largeur comprise entre 0,4 et 0,5
~m.
Elle contient Lin noyau, à chromatine opaque aux électrons, accolé à la membrane
plasmiquc. Le cytoplasmc cst, comme pour la région précédente, de faible
opacité.
l,a région IV (Figs 84 à 86 et 88), large de 0,1 à 0,4 ~m, correspond à
l'extrémité postérieure du gamète. Elle est marquée par tlne désorganisation de
l'axonéme. Celui-ci perd d'abord son cylindre central puis, ses doublets
deviennent des singulets. Le cytoplasme, toujours de faible opacité, contient un
matériel dense postérieur (Fig. 88).
Figure 72 : Coupes transversales de la région 1 du spermatozoïde mûr de
Acanthobotrium crassicolle montrant le matériel dense apical (M) et le corps en
crête (Cc). Ax = Axonème. (x 26 000).
Figure 73 : Coupes transversales des régions II et V du spennatozoïde mûr de
Acanthobotrium crassicolle. Dans la région II, l'extrémité antérieure d'un des
axonémes est incompléte. Ax = Axonème. (x 28 000).
Figure 74 : Coupes transversales des régions 11 et V du spermatozoïde mûr de
Acanthobotrium crassicolle montrant deux axonémes complets. (x 25 000).
Figure 75 : Coupes transversales de la région III du spermatozoïde mûr de
Acanthobotrium crassicolle montrant deux axonémes complets et deux champs
de microtubules corticaux (Mc). (x 14 000).
Figure 76 : Coupe transversale de la région IV du spermatozoïde mûr de
Acanthobotrium crassicolle passant par le noyau (N). Les microtubules corticaux
restent toujours organisés en deux champs. (x 28 000).
Figure 77 : Coupes transversales de la région V du spermatozoïde mûr de
Acanthobotrium crassicolle montrant un axonème et deux champs de
microtubules corticaux. (x 16 000).
Figure 78 : Coupes transversales de la région V du spermatozoïde mûr de
Acanthobotrium crassicolle montrant un axonème et un seul champ de
microtubules corticaux. (x 14 000).
Figure 79 : Coupe transversale de la région V du spermatozoïde mûr de
Acanthobothrium crassicolle. Les microtubules corticaux ont disparu et les
doublets de l'axonéme sont devenus des singulets (S). (x 18 000).
Figure 80 : Coupes transversales des régions 1 et IV du spermatozoïde mûr de
Rhinebothrium tumidulum. La coupe de la région 1 passe par le matériel dense
apical (M). (x 24 000).
Figure 81 : Coupe transversale des régions 1 et IV du spermatozoïde mûr de
Rhinebothrium tumidulum. La coupe de la région 1 passe par l'axonème (Ax). Cc
= corps en crête. (x 20 000).
Figure 82 : Coupe transversale de la région II du spermatozoïde mûr de
Rhinebothrium tumidulum montrant les microtubules corticaux, disposés en
gouttière autour de l'axonéme. (x 24 000).
Figure 83 : Coupe transversale des régions III et IV du spermatozoïde mûr de
Rhinebothrium tumidulum passant par le noyau (N). Noter l'absence des
microtubules corticaux. (x 31 000).
Figure 84 : Coupe transversale des régions 1 et IV du spermatozoïde mùr de
Rhinebothrium tumidulum passant par un axonème complet. (x 18 000).
Figure 85 : Coupe transversale des régions II et IV du spermatozoïde mûr de
Rhinebothrium tumidulum passant par un axonème, dépourvu de cylindre central.
(x 26 000).
Figure 86 : Coupe transversale de la région IV du spermatozoïde mûr de
Rhinebothrium tumidulum passant par un axonème dont les doublets sont
devenus des singulets (S). (x 26 000).
58
...."',
,
,
'
.
l
85
86
Figure 87 : Essai de reconstihltion du spennatozoïde mûr de Acanthobothrium
crassicolle. Nous avons distingué, d'avant en arrière, cinq régions successives (1V). Ax = Axonéme ; Ca = Cône apical de matériel opaque aux électrons; Cc =
Corps en crête; Mc = Microtubules corticaux; Mp = Membrane plasmique; N =
Noyau.
59
...
Ca
Q
~
C»Ql~
QI
cPl9 Q
Cc
..
0)
....
Ax
",r--Mp
Ax
@
Mc
..
@
N
...
Mc
@
ItH\---
Ax
•
Figure 88 : Essai de reconstitution du spermatozoïde mûr de Rhinebothrium
tumidulum. Nous avons distingué, d'avant en arrière, quatre régions successives
(I-IV). Ax = Axonéme ; Ca = Cône apical de matériel opaque aux électrons; Cc
= Corps en crête; Mc = Microtubules corticaux; Mp = Membrane plasmique ; N
=
Noyau.
60
Ca
__
,BI
Cc
IIHTtt--
Ax
Mc
@
N
Ax
•
6]
IV. DISCUSSION
a- Spenniogenèse
A notre connaissance, la spenniogenèse a été décrite chez 18 espèces de
cestodes (Tableau V). Elle débute toujours par la fonnation par chaque jeune
spennatide d'une zone de différenciation contenant deux centrioles. Cependant, la
disposition de ceux-ci, l'un par rapport à l'autre varie suivant les espèces. Chez
les Cyclophyllidea, ils peuvent être parallèles entre eux et situés au même niveau
(Bâ & Marchand, 1993), parallèles entre eux et décalés longitudinalement l'un
par rapport à l'autre (Bâ & Marchand, 1994c), en position orthogonale (MokhtarMaamouri & Azzouz-Draoui, 1990 ; Bâ & Marchand, 1992b) ou situés dans
deux plans obliques qui se recoupent (Bâ & Marchand, 1994b ; 1994d). Chez les
Diphyllidea (Azzouz-Draoui 1985) les Proteocephalidea (Swiderski, 1986), les
Pseudophyllidea (Swiderski 1986 ; Swiderski & Mokhtar-Maamouri 1980), les
Caryophyllidea (Swiderski, 1986) et les Tetraphyllidea (Mokhtar-Maamouri,
1979 ; 1982), ils sont localisés, l'un dans le prolongement de l'autre et réunis par
un corps intercentriolaire. Ce dernier cas correspond à celui que nous avons pu
mettre en évidence chez Phyllobothrium lactuca.
Les centrioles des plathelminthes sont associés, suivant les cas, à une
annexe centriolaire, à des racines striées, à un corps intercentriolaire et des
racines striées ou encore libres et séparés, l'un de l'autre (Bâ ,1994 ; Bâ &
Marchand, 1998). Pyllobothrium lactuca se distingue des autres plathelminthes
par l'existence d'un matériel granulaire, opaque aux électrons, entourant la base
de ses racines striées.
Chez les Tetraphyllidea (Mokhtar-Maamouri 1976 ; 1979 ; 1982), les
centrioles et les racines striées, observés au début de la spermiogenèse, persistent
dans le corps de la spennatide âgée. Phyllobothrium lactuca est confonne à cette
62
description. Cependant, P. lactuca se particularise par l'absence de racmes
striées dans la jeune spennatide, au tout début de la spermiogenèse.
La structure des centrioles est variable chez les Tetraphyllidea. Chez les
Onchobothridae, Acanthobothrium filicolle var. benedeni et A. filicolle var.
filicolle, les centrioles sont formés, respectivement, de doublets et de triplets
(Mokhtar-Maamouri
&
Swiderski
,1975).
Chez
le
Phyllobothriidae,
Phyllobothrium gracile, la seule coupe transversale de centriole, présentée par
Mokhtar-Maamouri (1976), ne donne aucune idée sur le nombre de microtubules
constitutifs. Chez P. lactuca, les centrioles sont formés de neuf doublets de
microtubules.
Chez les Tetraphyllidea, les modalités d'incorporation du ou des flagelles
et la migration nucléaire dans l'expansion cytoplasmique médiane, ont été
diversement interprétées. Chez Acanthobothrium filicolle var. benedeni et
Onchobothrium uncinatum (Mokhtar-Maamuouri & Swiderski, 1975), les
flagelles subissent une rotation de 90°, deviennent parallèles à l'expansion
cytoplasmique médiane. Puis, la migration nucléaire induit la fusion de celle-ci
avec les flagelles. Par contre chez Phyllobothrium gracile (Mokhtar-Maamouri,
1979), Acanthobothrium filicolle var. filicolle (Mokhtar-Maamouri, 1982) et
Trilocularia acanthiaevugaris (Mahendrasingam et al., 1989), la migration
nucléaire intervient après la rotation des flagelles et leur fusion avec l'expansion
cytoplasmique médiane. Ce dernier cas correspond à celui que nous avons pu
mettre en évidence chez Phyllobothrium lactuca. Cependant, chez P. lactuca,
contrairement aux autres Tetraphyllidea, les flagelles se forment l'un après l'autre.
De plus, l'extrémité antérieure de son expansion cytoplasmique médiane présente
une constriction qui, en coupe transversale, apparaît sous la forme d'un "8". Une
telle expansion n'avait jamais été décrite auparavant chez un plathelminthe.
Les
spermatides
Echeneibothrium
et
les
spennatozoïdes
beauchampi (Mokhtar-Maamouri
des
&
Phyllobothriidae,
Swiderski,
1976),
63
Phyllobothrium gracile (Mokhtar-Maamouri, 1979) et Pseudanthobothrium
hanseni (Mackinnon & Burt, 1984a), ne contiennent qu'un seul axonéme car l'un
de leurs centrioles avorte au cours de leur spenniogenèse. Dans le présent travail,
nous mettons en évidence, pour la première fois, la présence de deux axo'némes
dans une spermatide de Phyllobothriidae.
A notre connaissance, seuls des microtubules corticaux, plus ou moins
accolés à la membrane plasmique, ont été décrits dans la zone de différenciation
des spermatides des cestodes. Phyllobothrium lactuca, présente aussi cette
particularité mais se distingue des autres cestodes par la présence de
macrotubules. Ceux-ci sont situées dans le cytoplasme périphérique des zones de
différenciation et présentent une paroi épaisse, entourée d'un matériel opaque aux
électrons.
b- Spermatozoïdes
L'ultrastructure du spermatozoïde de 50 espèces de cestode est
actuellement connue (Tableau V). Parmi celles-ci, seules 32 présentent, dans leur
gamète, un ou plusieurs corps en crête (Tableau VI). La présence de corps en
crête a été considérée comme une synapomorphie des Cestodes (Bâ &
Marchand, 1995). Le ou les corps en crête marque toujours l'extrémité antérieure
du spermatozoïde des cestodes (Râ et al., 1991). En conséquence, l'extrémité à
crête des spermatozoïdes de Acanthobothrium crassicolle et de Rhinebothrium
tumidulum, correspond à leur extrémité antérieure et l'extrémité sans crête à leur
extrémité postérieure.
Chez le Tétaphyllidea-Onchonbothridae, AcanthoDothrium jilicolle var.
jilicolle (Mokhtar-Maamouri, 1982), le corps en crête a une origine golgienne.
Par contre, dans le présent travail, nous n'avons pas pu préciser son origine.
U~
deux, trois, cinq, six, huit et douze corps en crête ont été dénombré
dans le spermatozoïdes de 32 espèces de cestodes appartenant à 25 genres Il
64
familles et 5 ordres (Tableau VI ). Un unique corps en crête a été décrit chez le
Pseudophyllidea, Duthiersia fimbriata (Justine, 1986), le Proteocephalidea,
Sandonella sandoni (Bâ & Marchand, 1994e), les Diphyllidea, Echinobothrium
brachysoma, E. harfordi et E. typus (Azzouz-Draoui, 1985 ; & MokhtarMaamouri, 1986), les Tetraphyllidea, Acanthobothrium filicolle var. benedeni
(Mokhtar-Maamouri & Swiderski, 1975), A. filicolle var. filicolle (MokhtarMaamouri ,1976 ; 1982), Echeneibothrium beauchampi (Mokhtar-Maamouri &
Swiderski, 1976), Onchobothrium uncinatum (Mokhtar-Maamouri & Swiderski,
1975), Phyllobothrium gracile (Mokhtar-Maamouri, 1979), Pseudanthobothrium
hanseni
(Mackinnon
&
Burt,
1984a),
Trilocularia
acanthiaevulgaris
(Mahendrasingam et al., 1989) et les Cyclophyllidea, Avitellina centripunctata
(Bâ & Marchand ,1994a), Cylindrotaenia hickmani (Jones, 1994), Dipyllidium
caninum (Miquel & Marchand, 1997), Nematotaenia chantalae (MokhtarMaamouri & Azzouz-Draoui, 1990), Skrjabinotaenia lobata (Miquel et al.,
1997) et Stilesia globipuntata (Bâ & Marchand, 1992a). Dans le présent travail,
nous mettons en évidence, pour la première fois,
sa présence
chez
Acanthobothrium crassicolle et Rhinebothrium tumidulum.
Les microtubules corticaux sont présents dans les spermatozoïdes de tous
les cestodes, à l'exception de Echineibothrium beauchampi (Mokhtar-Maamouri
& Swiderski, 1976). Ils parcourent le spermatozoïde sur presque toute sa
longueur (Euzet et al., 1981). Dans le présent travail, nous les avons observés
uniquement dans la région 1 du spermatozoïde de Rhinebothrium tumidulum et
dans les régions II, IV et V du spermatozoïde de Acanthobothrium crassicolle.
Des microtubules corticaux, pleins et creux, ont été décrits dans les
spermatozoïdes des cestodes (Bâ & Marchand, 1994b). Chez Acanthobothrium
crassicolle et Rhinebothrium tumidulum , ils sont tous creux, comme pour la
plupart des Tetraphyllidea (Mackinnon & Burt, 1984a; Mokhtar-Maamouri &
65
Swiderski, 1975; Mokhtar-Maamouri ,1979
1982
Mahendrasingam et al.,
1989)
Les microtubules corticaux ont une disposition variée par rapport à l'axe
du spermatozoïde des cestodes. Chez tous les Cyclophyllidea, ils sont enroulés
en spirale autour de l'axonéme (Justine, 1991). Chez les Tetraphyllidea
(Mokhtar-Maamouri & Swiderski, 1975 ; 1976 ; Mokhtar-Maamouri, 1979 ;
Mahendrasingam et al., 1989 et Euzet et al., 1981), ils sont droits, parallèles à
l'axe du spermatozoïde et disposés en gouttière formant un seul champ dans les
spermatozoïdes à un axonéme ou deux champs dans les spermatozoïdes à deux
axonémes. Les spermatozoïde de Acanthobothrium crassicolle et Rhinebothrium
tumidulum sont donc conformes à ces descriptions.
Ordres
Haplobothrioidea
Familles
Haplobothriidae
Bothriocephalidae
Cyathocephalidae
Pseudophyllidea
Caryophyllaeidae
Triaenophoridae
Diphyllobolhriidac
Proteocephalidae
Proteocephalidea
Tetrarhynchidea
Monticellidae
Lacistorhynchidae
Diphyllidea
Echinobothriidae
Tetrabothriidea
Tetrabothriidae
Phvllobothriidae
Tetraphyllidea
Onchobothriidae
Genre espèce
Hap/obothrium g/obuliforme*
Bothriocepha/us clavibothrium"
Bothrimonus sturionis
Hunterel/a nodu/osa
G/aridacris catostomi
Monobothrium wageneri
Triaenophorus /ucii
Diphyllvbvthriul1I fatum
Duthiersia fimbriata
Proteocepha/us /ongicol/is
Sandonel/a sandoni
Nomimosco/ex sp*
Lacistorhvnehus tenuis
Eehinobothrium tyPllS*
Eehinobothrium braehysoma*
Eehinobothrium affine ""
Eehinobothrium harfordi"
Tetrabothrius erostris
Pseudanthobothrium hanseni
Phyl/obothrium gracile ""
Aeanthobothrium fi lieol/e var. fi lieol/e ""
Aeanthobothrium jilieolle var benedeni,
Onehobothrium uneinatum
Tri/oeu/aria aeanthiaevu/f!.aris"
Références
Mackinnon & Burt, 1985
Swiderski & Mokhtar-Maamouri, 1980
Mackinnon & Burt, 1984a
Kazakos & Mackiewicz, 1972
Swiderski & Mackiewicz, 1976
Mehlhom, 1988
Rvbicka, 1962a
Bonsdorf & Telkk.a, 1965
Justine, 1986
Swiderski & Eklu-Natey, 1978; Swiderski ,
1985
Bâ & Marchand, 1994e
Sène et al, 1997a
Swiderski, 1976
Azzouz-Draoui, 1985
Stoitsova et a/., 1995
Mackinnon & Burt, 1984a
Mokhtar-Maamouri, 1979
Mokhtar-Maamouri, 1976 ; 1982
Mokhtar-Maamouri & Swiderski, 1975
Mahendrasingam et a/., 1989
Tableau V : Cestodes dont l'ultrastructure de la spermiogenèse ct/ou du spermatozoïde est connue.
Les références citées contiennent des données sur la spermiogenèse ("").
0\
0\
Diovlidiidae
Anoplocephalidae
Cyclophyllidea
Catenotaeniidae
Hymenolepididae
Taeniidae
Davaineidae
Nematotaeniidae
Divv/idium caninum
lnermicavsifer madafZascariensis
1 fZuineensis
Moniezia exvansa
A1. benedeni
Monoecocestus americanus
Stilesia fZlobivunctata
Avitellina centrinunctata
Thvsaniezia ovilla*
Mathevotaenia hervestis*
Avorina delafondi *
Skriabinotaenia lobata
Oochoristica afZamae
Catenotaenia vusilla
Hymenolepis diminuta*
H. microstoma
H. nana*
H. straminea
Retinometra serrata
Echinococus fZranulosus
Taenia hvdatifZena*
Raillietina (Raillietina) tunetensis*
CotufZnia volvacantha
Nematotaeni a chantalae *
Cv/indrotaenia hickmani
Tableau V (suite)
Rvbicka, 1962b ; Miquel & Marclll\nd, 1997
Swiderski, 1984 ; Bâ & Marchand, 1995
Bâ & Marchand, 1995
Swiderski, 1968; Bâ & Marchand, 1992c
Bâ & Marchand, 1992c
Mackinnon & Burt, 1984a
Bâ & Marchand, 1992a
Bâ & Marchand, 1994a
Bâ et al., 1991
Bâ & Marchand, 1994b
Bâ & Marchand, 1994c
Miquel et al., 1997
Swiderski & Subilia, 1985
Swiderski, 1970
Rosario. 1964 ; Lumsden, 1965 ; Sun, 1972 ;
Kelsoe et al., 1977 ; Robinson & Bogitsh, 1978
Swiderski, 1970
Rosario, 1964 ; Bâ & Marchand, 1992b
Bâ & Marchand, 1996
Bâ & Marchand, 1993
Morseth, 1969
Featherston, 1971
Bâ & Marchand, 1994d
Bâ & Marchand, 1994f
Mokhtar-Maamouri & Azzouz-Draoui, 1990
Jones, 1994
0\
-...J
-
Or<1res
Familles
Genres espèces
Corps en crête
Références
Pseudophyllidea
Diphyllobothriidae
Duthiersiafimbriata
1
Justine, 1986
Eehinohothrium typus
1
Azzouz-Draoui, 1985-
E. braehvsoma
1
Azzouz-Draoui, 1985
Diphyllidea
Echinobothriicfue
Azzouz-Draoui 1l)g5 ;
E. harfordi
1
Azzouz-Draoui & Mokhtar-Maarnouri,
1986
Proteocephalidea
Proteocephalicfue
Sandonella sandoni
1
Bâ & Marchand, 1994e
Monticellidae
Nomimoseolex sp.
3
Sène et al., 1997a
Aeanthobothriumfi/ieolle var benedeni
1
Mokhtar-Maamouri & Swiderski, 1975
Onehobothrium uneinatum
1
Acanthobothrium filieolle var fi/ieolle
1
Mokhtar-Maamouri 1976, 1982
Tri/oeularia aeanthiaevulgaris
1
Mahendrasingam et al., 1989
Aeanthobothrium erassieolle
1
Présent travail
Phyllobothrium J!racile
1
Mokhtar-Maamouri 1979
Pseudanthobothrium hanseni
1
Mackinnon & Burt, 1984a
Rhinebothrium tumidulum
1
Présent travail
Onchobothriidae
4
Tetraphyllidea
Phyllobothriidae
Table VI : Variation du numbre de corps en crête dans le spermatozoïde des Cestodes
0\
00
Nematotaeniidae
Nematotaenia chantalae
1
Mokhtar-Maamouri &
Azzouz-Draoui, 1990
Cylindrotaenia hickmani
1
Jones, 1994
Retinometra serrata
6
Bâ & Marchand, 1993
Hymeno/elJis nana
12
Bâ & Marchand, 1992b
H. straminea
8
Bâ & Marchand, 1996
Aporina de/afondi
5
Bâ & Marchand, 1994c
Thysaniezia ovi//a
2
Bâ et a/., 1991
Monezia eXIJansa
2
Bâ & Marchand, 1992c
M benedeni
2
Bâ & Marchand, 1992c
fnermicaTJsifer flUineensis
2
Bâ & Marchand, 1995
fnermi~apsifer madaJl.ascariensis
2
Sti/esia Jl./obipunctata
1
Bâ & Marchand. 1992a
Avite//ina centriTJunctata
1
Bâ & Marchand, 1994c
Mathevotaenia herpestis
1
Bâ & Marchand, 19944
Skriabinotaenia /obata
1
MiClUel et pl., 1997
Dipylidiidae
Dipy/idium caninum
1
MiClUel& Marchand, 1997
Davaineidae
Rai//ietina (Rai//ietina) tunetensis
2
Bâ & Marchand, 1994d
Cotufl.nia po/yacantha
2
Bâ & Marchand, 1994f
Hymenolepididae
Cyclophyllidea
Anoplocephalidae
Table VI (suite)
01
'0
70
V. CONCLUSION
L'étude au microscope électronique à transmission de la spenniogenèse de
Phyllobothrium lactuca nous a pernris de mettre en évidence, pour la première
fois, l'absence chez les Tetraphyllidea de racines striées, au tout début de leur
spenniogenèse. Elle nous a aussi permis de signaler, pour la première fois,
l'existence dans le cytoplasme périphérique de la zone de différenciation des
cestodes, de macrotubules, à parois épaisses, entourés par une couche de
matériel opaque aux électrons. Dans ce travail, nous avons également pu révéler,
pour la première fois, la présence, chez les phyllobothriidae, de centrioles formés
de doublets et de spennatides à deux axonémes, résultant de la rotation et de la
fusion de deux flagelles qui, contrairement aux autres Tetraphyllidea, se forment
l'un après l'autre. De plus, nous avons pu démontrer, pour la première fois, la
présence chez les Plathelminthes, d'un matériel granulaire, opaque aux électrons,
autour de leurs racines striées et d'une constriction en forme de "8" à l'extrémité
antérieure
de
leur
expanslOn
cytoplasmique
médiane.
ultrastructurale des spermatozoïdes de Acanthobothrium
Enfin,
l'étude
crassicolle
et
Rhinebothrium tum'idulum, nous a permis de signaler. pour la première fois, chez
ces espèces, l'existence d'un corps en crête.
71
CHAPITRE 3
ETUDE ULTRASTRUCTURALE DU TEGUMENT DE PHYLLOBOTHRlUM
LACTUCA
I. INTRODUCTION
La surface et l'intérieur du tégUment des cestodes, aussi bien des adultes
que des larves, ont été décrits dans sept ordres de cestodes : les Cyclophyllidea
(Roly & Oaks, 1986 ; Conn, 1988 ; Fonnan & Oaks, 1992), les Dilepididae
(Mackinnon & Burt, 1984b), les Raplobothrioidea (Thomas, 1983), les
Proteocephalidea (Andersen, 1979 ; Thompson et al., 1980), les Pseudophyllidea
(Willard et al., 1983), les Tetrabothriidea (Andersen, 1982) et les Tetraphyllidea
(Gabrion & Euzet-Sicard, 1979). Chez ces derniers, les études n'ont jusqu'ici
porté que sur des larves. Dans ce travail, nous avons entrepris d'examiner le cas
des adultes.
II. MATERIEL ET METHODE
Les vers ont été récoltés dans les valvules spirales des raies, Dasyatis
marmorata, Raja miraletus et Torpedo (Torpedo) torpedo et des requins,
Mustelus puflctulatus et Sphyma zygaena. lis ont ensuite été nettoyés à l'aide
d'un pinceau, imbibé de glutaraldéhyde froid~ à 2,5%, tamponné par une solution
de cacodylate de sodium 0,1 M à pH 7,2. Après fixation pendant environ 24
heures dans le fixateur sus-indiqué, des portions de strobile, ont été prélevées
sous la loupe binoculaire, rincées pendant une nuit dans le tanlpon cacodylate de
sodium, post-fixées au tétroxyde d'osmium froid à 1 % pendant une heure,
72
déshydratées par l'éthanol et l'oxyde de propylène puis incluses dans l'épon. Des
coupes ultrafines ont été réalisées à l'ultramicrotome Porter-Blum MTI,
ramassées sur des grilles sans film puis contrastées par l'acétate d'uranyle et le
citrate de plomb. Les observations ont été faites au microscope électronique à
transmission Hitachi H-600.
111. RESULTATS
Le strobile de P. lactuca, en coupes transversales et longitudinales,
présente un syncytium tégumentaire, associées à deux types d'expansions. Les
unes, de très grande taille, que nous dénommons par commodité macrotriches et
les autres, de petite taille, et correspondant nettement à ce qu'il est convenu
d'appeler microtriches.
Les macrotriches mesment 2 à 3 !lm de diamètre à leur base. Ils sont
divisés en deux régions: une basale et une apicale (Fig. 89). La région basale est
constituée de matériel filamenteux analogue à une accumulation de tonofilaments
maintenus parallèles entre eux par WIe gaine de matériel opaque aux électrons et
perpendiculaires à la surface du tégument. A son sommet, cette partie basale est
limitée par Wle structure membranaire épaissie constituée de trois éléments
sombres séparés par deux éléments clairs. La région apicale est constituée par un
faisceau de filaments, agglomérés à la manière d'un pinceau et tous fixés par leur
base à la structure trilamellaire sous-jacente. Ces filaments nous paraissent
analogues à des fibres de collagènes. Dans lem ensemble les macrotriches
peuvent être assimilés à des hémi-desmosomes qui feraient saillie à la surface du
tégument.
Les microtriches mesment 0,2 à 0,3 !lm de diamètre à leur base et sont
divisés en deux régions séparées par une zone de jonction (Figs 91 et 92). La
région basale est constituée d'un matériel finement granulaire, transparent aux
73
électrons organisé en fibres longitudinales très difficiles à mettre en évidence. La
région apicale est constituée d'un matériel finement granulaire, opaque aux
électrons. La zone de jonction entre ces deux régions contient une structure
membranaire pentalamellaire (Fig. 92).
Le syncytium tégumentaire a une épaisseur comprise entre 1 et 2
~m.
Il est
limité par une membrane plasmique interne et une membrane plasmique externe
(Figs 89 à 91 et 94). La membrane plasmique interne présente, par endroits, des
replis tubulaires, orientés vers la membrane externe (Figs 90 et 94) et des
invaginations formant des canaux de connexion entre le tégument et le
parenchyme sous-jacent (Fig. 93). Il repose sur un parenchyme cortical contenant
des muscles circulaires et longitudinaux (Figs 89 à 91, 93 et 94) et des
mitochondries, de taille et de forme variables (Fig. 94). Ces mitochondries sont
dispersées dans le tégument (Fig. 94) ou regroupées sous les macrotriches où
elles s'entourent d'une membrane, configurant ainsi une terminaison nerveuse
(Fig. 94). Sous le parenchyme cortical, se situe un parenchyme central ou
parenchyme médullaire (Fig. 89). Celui-ci renferme des cellules, de grande taille,
présentant chacune un noyau à chromatine partiellement condensée et un
nucléole opaque aux électrons (Fig. 89).
Le tégument et le parenchyme renferment de nombreuses vésicules claires,
arrondies ou allongées (Fig. 93).
Figure 89 : Ultrastructure des macrotriches, du tégument et du parencyme de
Phyllobothrium factuca. A = Région apicale ; B = Région basale ; C = Cellule
sous-cuticulaire ; J = Zone de jonction ; M = Microtriche ; Mb = ; Membrane
basale ; Mc = Muscle circulaire du parenchyme cortical ; Me = Membrane
plasmique externe; Mi = Mitochondrie; N = Noyau; Nu = Nucléole; S
=
Syncitium tégumentaire; V = Vésicule claire. (x 5 000).
Figure 90 : Coupe longitudinale de la base d'un "macrotriche" (Ma) de
Phyllobothrium factuca montrant un amas sous-jacent de mitochondries (Mi),
entourées d'tme membrane plasmique (Mp). M = Microtriche ; Mc = Muscle
circulaire; Rm = Repli membranaire ; V = Vésicule claire. (x 12 000).
Figure 91 : Ultrastructure des microtriches, du tégument et du parencyme de
Phyllobothrium factuca. Mc
=
Muscle circlùaire ; Me
externe ; Mi = Membrane plasmique interne ; Ml
Vésicule claire. (x Il 000).
=
=
Membrane plasmique
Muscle longitudinal ; V =
74
•
,
.,../
l
"
,
/
•
\
.. ...
~ .:
"
.< :*~~, .~.i~~:~:.
,
Figure 92 : Ultrastructure d'un microtriche de Phyllobothrium lactuca.
A
=
Région apicale; B = Région basale; J = Zone de jonction. (x26 000).
Figure 93 : Canaux de cOlmection (Cc) entre le tégument et le parenchyme de
Phyllobothrium lactuca. M = Microtriche ; Mi = Mitochondrie ; Ml = Muscle
longitudinal; V = Vésicule claire. (x 9 000).
Figure 94 : Mitochondries (Mi) dans le tégument (S) de Phyllobothrium lactuca.
M = Microtriche ; Mc = Muscle circulaire ; Rm = Repli tubulaire de la membrane
basale; V = Vésicule claire. (x 13 000).
75
, L·,
0,'
76
IV. DISCUSSION
Le tégument du scolex et du strobile des cestodes adultes et larvaires est
recouvert de microtriches (Yamane, 1968 ; Jha & Smyth, 1969 ; Lumsden, 1975
; Andersen, 1979 ; Thompson et al., 1980 ; Willard et al., 1983 ; Mackinnon &
Burt, 1984b ; Holy & Oaks, 1986 ; Shivers et al. ,1986 ; Osaki, 1990 ;
Richmond & Caira, 1991 ; Forman & Oaks, 1992), associés à des cils sensoriels
(McVicar, 1972 ; Andersen, 1975 ; Jha & Smyth, 1971 ; Jones, 1975 ; Gabrion
& Euzet-Sicard, 1979 ; Willard et al., 1983) ou à des formations en dôme
(Andersen, 1975 ; Gablion & Euzet-Sicard, 1979 ; Willard et al., 1983). Ces
microtriches sont filamenteux (Hipkiss et al. 1987 ; Holy, 1989; Richmond &
Caira, 1991 ; Yazaki et al., 1990 ; Forman & Oaks, 1992), lamellaires (Hess &
Guggenheim, 1977 ; Caira & Ruhnke, 1990) ou digitiformes (Yazaki et al. ,1990
; Richmond & Caira, 1991). Chez la même espèce, ils peuvent présenter entre
eux des différences de taille (Willard et al., 1983), des différences de forme
(Berger & Mettrick, 1971) ou à la fois des différences de taille et de forme
(Yamane et al., 1982 ; Richmond & Caira, 1991). Phyllobothrium lactuca
présente des microtriches filamenteux et des macrotriches fibreux. Ces derniers
ont un diamètre 10 à 20 fois supérieur à celui des microtriches et reposent sur un
amas de mitochondries, entourées d'une membrane plasmique. Jusqu'ici, de telles
formations n'avaient jamais été décrites
c~ez
un cestode.
Dans ce travail, nous pensons que les macrotriches auraient des fonctions
sensorielles.
Les microtriches ont des rôles variés chez les Cestodes. Certains auteurs,
constatant leur ressemblance morphologique avec les micfovillosités intestinales
des Vertébrés, ont émis l'hypothèse qu'ils augmenteraient la surface d'absorption
des nutriments (Jha & Smyth, 1971). Pour d'autres, ils permettraient une meilleure
77
fixation du parasite sur la paroi intestinale de son hôte (Berger & Metrick, 1971)
et une bonne résistance contre les mouvements péristaltiques qui tendent à
l'expulser (Jha & Smyth, 1971). Nous partageons l'idée d'un rôle stabilisateur.
Cependant, nous pensons avec Gabrion & Euzet-Sicard (1979), que des études
histochimiques sont nécessaires pour confirmer le rôle d'absorption.
La membrane plasmique externe du tégument des cestodes intervient dans
la diffusion, le transport actif et la pinocytose (Jha & Smyth, 1969 ; Oaks &
Lumsden, 1971; Smyth, 1973 ; Olga et al., 1984). Les vésicules claires décrites
par ces auteurs sont semblables à celles que nous avons trouvées dans le
tégument de P. lactuca. Pour cette raison, bien que nous n'ayons pas observé des
invaginations de la membrane plasmique externe que Jha & Smyth (1969) ont
mis en évidence chez Echinococus granulosus, nous pensons que les vésicules
claires du tégument de P. lactuca résultent de pinocytoses.
Hopkins et al.(1978) ont signalé la présence de vésicules de pinocytose
déversant leur contenu dans la lame basale fibreuse du tégument des larves de
Schistocephalus solidus (Pseudophyllidea). Chez P. lactuca, une telle lame
basale n'existe pas. Les vésicules claires du tégument passent directement dans le
parenchyme, à travers les canaux de connexion.
Des mitochondries ont été décrites dans le tégument de nombreux cestodes
(Willard et al., 1983 ; Bâ, 1988). Chez P. lactuca, elles sont présentes, dans le
tégument, les muscles et le cytoplasme des cellules sous-cuticulaires.
V. CONCLUSION
L'étude ultrastructurale du tégument de Phyllobothrium lactuca nous a
permis de mettre en évidence l'existence de macrotriches. Ces formations que
nous pensons être des récepteurs sensoriels n'ont jamais été décrites auparavant
chez un cestode.
78
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVE
Dans le présent travail, n.ous avons disséqué 278
sélaciens~
puis récolté et
décrit quinze espèces de Cestodes-Tetraphyllidea, toutes nouvelles pour
l'Afrique. Les dOlmées bibliographiques nous ont révélé l'existence de 12 hôtes
nouveaux pour ] 3 espèces de cestode. Les études ultrastructurales de la
spcnniogcnèsc et du tégument de Phyllobothrium lactuca d'une part, des
spennatozoïdes de Acanthobothrium crassicolle et de Rhinebothrium tumidulum
d'autre part, nous ont pennis de mettre en évidence, pour la première fois,
l'existence chez les Plathelminthes d'un matériel granulaire, autour de leurs
racines striées et d'une constriction en fonne de "8" à l'avant de leur expansion
cytoplasmique médiane. Elles nous ont également pennis de révéler, pour la
première fois, la présence chez les Cestodes de macrotubules et de macrotriches.
De plus, nous avons pu décrire, pour la première fois, chez les Tetraphyllidea la
possibilité de fonnation des flagelles, l'un après l'autre et l'existence chez les
Phyllobothriidae de centrioles fonnés de doublets et de spermatides à deux
axollémes. Enfin, nous signalons, pour la première fois, la présence d'un corps en
crête chez A. crassicolle et R. tumidulum.
Les Phyllobothriidae ont jusqu'ici été considérés comme un groupe
homogène pour leur nombre d'axonéme qui est égal à 1. Nos résultats montrent la
présence de deux axonémes. Il sera donc intéressant de cOlmaÎtre l'ultrastructure
de la spermiogenèse et du spennatozoïde d'un grand nombre de Phyllobothriidae
afin de mieux préciser leur systématique et leur phyllogenèse.
79
BIBIOGRAPHIE
ALEXANDER, C. G. (1963). Tetraphyllidean and diphyllidean cestodes of New
Zelande selacians. Transactions of the Royal Society of New Zealand, 3 :
117-142.
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