Dans le cadre du respect du parcours de soins, c’est le
médecin traitant qui se charge de remplir le formulaire et
de le renvoyer auprès de la caisse d’assurance maladie.
Si le diagnostic a été posé à l’hôpital, le médecin hospitalier
peut faire la demande d’ALD.
« Ce dispositif permet aux patients n’ayant pas de médecin
référent de bénéficier d’une prise en charge à 100% pour une
durée de six mois. Passé ce délai, le patient devra choisir un
médecin traitant pour qu’il en fasse la demande », souligne
Cécile Ferretti.
La prise en charge a-t-elle une durée limitée ?
En principe, l’attestation est valable pour deux ou trois ans. Au terme de cette date fixée sur
l’imprimé, c’est au patient de demander le renouvellement de l’ALD auprès de son médecin.
« Si vous souffrez d’une ou plusieurs autres pathologies chroniques (diabète, hypertension, par
exemple), vous devrez déposer un dossier pour chaque pathologie, précise l’assistante sociale ».
En cas d’hospitalisation, que prend en charge l’ALD ?
L’ALD prend en charge les traitements et les soins directement en rapport avec l’affection.
Concrètement, dans le cadre d’une hospitalisation, l’ALD permet au patient d’être entièrement
remboursé sur les soins, les examens et les traitements et d’être exonéré du ticket modérateur.
« Attention : même si la plupart des mutuelles le remboursent, le forfait hospitalier journalier reste à la
charge du patient. »
Quelles différences entre visites à l’hôpital et en libéral ?
A l’hôpital, les consultations sont remboursées à 100% mais les dépassements d’honoraires, qui
peuvent être libres et très variables selon le praticien et l’établissement de
soins, ne le sont pas.
« Mais attention, les soins de supports (diététicien(ne), psychologue…) sont
remboursés si les consultations ont lieu à l’hôpital, pas en cabinet libéral. »
Quels soins sont remboursés dans le cadre de
l’ALD ?
Les soins paramédicaux comme la kinésithérapie, par exemple, sont intégralement remboursés. Les
soins à domicile (soins infirmiers, aide à la toilette…) entrent eux aussi dans le cadre de l’ALD et
sont remboursés à 100%. Idem pour les soins dispensés dans le cadre d’une cure thermale post-
cancer. Toutefois, l’hébergement et les frais de transport restent à la charge du patient.
Sachez par contre que les compléments alimentaires pouvant être prescrits par les diététiciens ne
sont pas intégralement remboursés. Les effets secondaires des traitements obligent souvent les
patients à consulter d’autres spécialistes (dermatologues, dentistes…). Ces consultations ne sont
pas prises en charge dans le cadre de l’ALD. Il en est de même pour les produits de soins consécutifs
aux traitements :
« Une crème hydratante pour la sécheresse cutanée, des couches contre l’incontinence urinaire, par
exemple, ne seront pas remboursées à 100% même si ces problèmes ont été provoqués par les
traitements », précise Cecile Ferratti.
Et concernant l’achat de prothèses ?
En cas de reconstruction mammaire, les prothèses font l’objet d’un remboursement à 100%. En
revanche, les maillots de bain et le soutien-gorge adapté au port de prothèse ne sont pas
remboursés.
Concernant les prothèses capillaires, l’assurance maladie propose un forfait de remboursement de
125 euros, quel que soit le montant de la perruque.
« En cas de difficultés financières, les patients peuvent contacter la Ligue pour obtenir une aide
complémentaire », rappelle Cécile Ferretti.
Qu’en est-il des frais de transports ?
Ambulance et taxi pour se rendre à l’hôpital sont remboursés à 100% à condition de ne pas dépasser
150 km de distance (au-delà, vous devez obtenir l’accord préalable avec votre caisse d’assurance
maladie).
« Si vous prenez un taxi, vérifiez qu’il soit bien conventionné par l’Assurance maladie. »