Chapitre 3 Les conséquences du stress : comment différencier difficultés émotionnelles, anxiété, dépression... 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. Introduction Les émotions et les difficultés émotionnelles Les maladies psychosomatiques La dépression L'anxiété Les troubles paniques L'état de stress aigu et de stress post-traumatique Que faire ? Conclusion Lexique Annexe : Critères du DSM IV Notes personnelles Cites Clinique du Stress de Liège - ISoSL MC Liège, service Infor Santé, rue Montagne Sainte Walburge 4, 4000 Liège place du XX Août 38, 4000 Liège, tél. 04 254 79 05, fax 04 254 79 22, [email protected] tél. 04 230 16 14, fax 04 221 74 09, [email protected] chap 3 - p. 1 1. Introduction Pour rappel, le stress est un processus physiologique mettant en jeu le système hormonal. Si les facteurs stressants perdurent et que la personne ressent une perte d'équilibre physique et psychique, le processus du stress peut entraîner un dérèglement d'autres systèmes dans le corps. Les études démontrent pourquoi nous sommes plus fragiles, par exemple, au niveau immunitaire en période de stress : rhumes, grippes et bronchites ne semblent plus nous épargner ! Ainsi, le stress est, sinon la cause, un facteur aggravant de nombreuses pathologies. Il augmente le risque cardiovasculaire. Il est prouvé qu'un lien existe entre stress et hypertension. Comme il en existe aussi avec les troubles de l'appareil digestif, les maladies de la peau (le psoriasis*, la pelade…), le diabète de type II ou certaines maladies auto-immunes*, comme le lupus*. Le stress ne se limite pourtant pas à une simple réponse biologique, il met aussi en jeu une série de réponses psychologiques. Nos apprentissages antérieurs nous aident à trouver des solutions plus rapidement, notre personnalité, notre état psychique vont influencer nos réponses face au stress. Si l'état de stress perdure, il peut arriver alors que des troubles psychiques s'installent ou que certains troubles existants se manifestent de manière pathologique : des troubles anxieux, un vécu dépressif important, des troubles du sommeil importants, un trouble de la personnalité plus probant. Attention, ce n'est pas parce qu'on est stressé qu'on va systématiquement développer une maladie physique et/ou mentale ! Quoique moins grave, un vécu anxieux et/ou dépressif (à la différence d'une dépression ou d'anxiété généralisée), est ressenti comme extrêmement invalidant et doit être pris en considération. Aussi, il nous semblait utile de vous informer à propos de ces troubles afin de les prévenir ou de les prendre en charge rapidement s'ils s'installent. Les critères de différentes affections sont décrits avec précision dans le DSM IV, manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l'American Psychiatric Association, qui est une des références généralement utilisée par les professionnels de la santé. Pour votre information, nous les avons explicités dans la partie Annexe du document. Ce manuel établit des critères permettant au médecin de poser un diagnostic, aussi nous nous permettons de vous mettre en garde par rapport à l'usage qu'une personne non spécialisée peut faire de l'interprétation de ces critères. Seul le médecin ou le psychiatre est habilité à poser un diagnostic. En effet, ces critères peuvent être modulés par les événements que l'on vient de vivre : il est normal lors de la perte d'un être cher d'éprouver des symptômes de dépression ou des symptômes d'anxiété suite à un accident de voiture. Le danger serait dès lors de s'approprier telle ou telle maladie mentale parce qu'on a éprouvé une perte de plaisir, des problèmes d'insomnie ou une angoisse importante. « Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde: chaque année, plus de personnes meurent en raison de maladies cardio-vasculaires* que de tout autre cause. On estime à 17,1 millions le nombre de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires, soit 29 % de la mortalité mondiale totale. Les principaux facteurs de risques des maladies cardiaques sont une mauvaise alimentation, un manque d'activité physique et le tabagisme. Il existe aussi un certain nombre de déterminants sous-jacents des maladies chroniques, ce sont en quelque sorte les «causes des causes». Ils reflètent l'action des principaux moteurs de l'évolution sociale, économique et culturelle: globalisation, urbanisation et vieillissement des populations. Parmi eux figurent aussi la pauvreté et le stress ». Source > OMS : Organisation Mondiale de la santé * voir lexique en fin de chapitre Cites Clinique du Stress de Liège - ISoSL MC Liège, service Infor Santé, rue Montagne Sainte Walburge 4, 4000 Liège place du XX Août 38, 4000 Liège, tél. 04 254 79 05, fax 04 254 79 22, [email protected] tél. 04 230 16 14, fax 04 221 74 09, [email protected] chap 3 - p. 2 2. Les émotions et les difficultés émotionnelles ð Les émotions colorent notre vie ! Dans le premier chapitre, nous donnons quelques explications sur les émotions. 3. Les maladies psychosomatiques ð L'être humain, un tout intégré Le terme psychosomatique, souvent galvaudé, induit l'idée qu'il y aurait une répercussion du psychisme sur le corps. Si notre vie psychique a évidemment une influence globale sur notre personne, notre état de santé physique entraîne aussi, en retour, un impact important sur notre vie psychique ! Celles-ci nous renseignent sur l'importance que les événements ont pour nous ou sur certains besoins ou insatisfactions à combler. Elles ne sont pas un Les troubles psychologiques (chronicité des symptômes, signe en relation avec l'installation charge psychologique) qui d'une maladie mentale, mais sont associés à la plutôt des avertisseurs. Elles fibromyalgie ont donné lieu peuvent néanmoins avoir un à mainteshypothèses. impact important sur le En effet, l'importance des fonctionnement : une colère non symptômes anxieux et maîtrisée au travail risque d'avoir dépressifs (liés à la douleur des conséquences graves, des récurrente, non calmée par pleurs intempestifs et quotidiens des antalgiques) a même pu conduire à se demander signalent sans doute une laquelle de ces deux perturbation de l'humeur. Le fait disciplines, de la de les ressentir et de les rhumatologie ou de la exprimer trop fortement pose psychiatrie, était habilitée à la prendre en charge. problème, mais ne pas savoir les exprimer ou ne plus ressentir Les dernières découvertes ses émotions est aussi source scientifiques ont cependant de difficultés. prouvé son aspect neurologique, lié à des Il suffit de penser à l'état dans lequel nous nous trouvons lorsque nous sommes atteints par une grippe, une rage de dents. Le moral n'est plus bon, la fatigue psychique est invalidante, un sentiment de dépression peut se présenter. Ainsi, l'être humain est un tout intégré, corps et esprit étant étroitement liés. Nos émotions sont ressenties dans le corps, notre corps réagit biologiquement en cas de danger potentiel ou de situations que nous percevons comme stressantes. En état de stress, les personnes déficiences en neurotransmetteurs* éprouvent une multitude Chez certaines personnes, les comme la dopamine, d'émotions difficilement signaux de stress vont être la sérotonine et acceptables. Bien souvent, elles la noradrénaline. ressentis par des les occultent alors que la première manifestations physiques plus étape serait de les reconnaître, les ou moins marquées. On constate souvent que accepter pour les utiliser à bon escient ou les les manifestations psychosomatiques vont se transformer, mais aussi en analyser la source marquer sur nos organes les plus fragiles. dans le passé. La peur, la tristesse, la colère, L'intestin, par exemple, est un organe la honte… font parfois peur. Seule la joie, extrêmement sensible aux hormones de source de plaisir est accueillie et recherchée. stress. Il va réagir immédiatement en cas de stress. Des difficultés émotionnelles ne peuvent être considérées comme un trouble mental. Elles accompagnent certaines maladies. On retrouvera la tristesse dans la dépression et la peur d'ans l'anxiété, la colère peut faire partie du cortège ainsi que la culpabilité. La honte et le dégoût ne sont pas loin. Le psoriasis, les aphtes, l'acidité ou l'ulcère gastrique ou intestinal, les colites*, les migraines, l'asthme, la fibromyalgie* sont parfois considérés comme maladies psychosomatiques. * voir lexique en fin de chapitre Cites Clinique du Stress de Liège - ISoSL MC Liège, service Infor Santé, rue Montagne Sainte Walburge 4, 4000 Liège place du XX Août 38, 4000 Liège, tél. 04 254 79 05, fax 04 254 79 22, [email protected] tél. 04 230 16 14, fax 04 221 74 09, [email protected] chap 3 - p. 3 ð Etre prudent ! ð Des symptômes émotionnels, physiques, comportementaux et cognitifs Ces processus sont encore mal connus et extrêmement complexes, le fait d'attribuer ces dérèglements au stress ne doit pas faire oublier de vérifier médicalement les risques pour la santé. Plus précisément, la personne peut éprouver certains symptômes émotionnels tels qu'une tristesse intense et continue, un sentiment de culpabilité exacerbé et une auto-dévalorisation : la personne a une image négative d'elle. Elle peut avoir des idées noires et des pensées suicidaires, voire souhaiter mettre fin à ses jours ou imaginer être emportée par une maladie mortelle. Elle va jusqu'à échafauder un plan de suicide et le met parfois à exécution. Les activités qui lui plaisent habituellement perdent tout leur sens. Parfois, elle ne ressent plus de sentiment, ne reconnaît pas les émotions d'autrui. Si certains symptômes sont récurrents et se manifestent toujours en cas de stress, la personne peut éventuellement donner un sens à ces symptômes tout en ne négligeant pas un avis médical permettant d'identifier la nature exacte des symptômes et le danger qu'ils deviennent chroniques. Les symptômes sont là, la douleur est ressentie. Il s'agit de prendre en considération la souffrance de la personne dans sa Les personnes décrivent également des globalité, sans a priori et sans jugement, symptômes physiques tels que des troubles du même si aucune objectivation médicale n'est sommeil, des modifications de poids et possible dans l'état actuel des connaissances. d'appétit et une fatigue et lassitude immenses. Cela nous semble primordial. Il revient bien Les troubles de la sexualité sont parfois entendu à la personne d'établir présents, le désir sexuel diminue La dépression est une d'éventuels liens avec les ou disparaît complètement. maladie, elle peut conduire événements vécus ou sa au suicide. Elle doit être soignée. relation au monde. Par ailleurs, les personnes se Son diagnostic n'est pas plaignent parfois de perte de toujours aisé, car certains concentration et de mémoire. symptômes peuvent 4. La dépression être masqués. En dépit de ces troubles et de la souffrance morale intense associée, la personne peut ne pas avoir conscience de sa maladie. Elle en occulte la gravité. Une manière de se défendre vis-à-vis de cette maladie est de la dénier : « ça arrive aux autres, mais pas à moi !... ». ð Une tristesse profonde et une perte de plaisir La dépression est un trouble de l'humeur. L'abattement et la sensation de vide qui la caractérisent, engendrent un mal-être profond sans qu'il y ait nécessairement de raison apparente et perturbent gravement toutes les sphères de la vie de la personne. ð Tout n'est pas de la dépression ! Une autre notion, la « dépressivité »1 est apparue ces dernières années dans différents articles tant au niveau national qu'international, décrivant un état intermédiaire qui ne peut relever du domaine de la dépression selon les critères répertoriés, mais qui montre tout de même une certaine souffrance psychique, une difficulté à vivre. De façon générale, les personnes la décrivent comme une perte d'élan vital, de plaisir, une perte d'énergie physique et mentale accompagnée d'une culpabilité excessive. Tout est effort. La perception des événements est négative, un sentiment d'échec est permanent. La personne a envie de s'isoler. * voir lexique en fin de chapitre - 1 Rapport du Conseil Supérieur d'Hygiène (2006) Cites Clinique du Stress de Liège - ISoSL MC Liège, service Infor Santé, rue Montagne Sainte Walburge 4, 4000 Liège place du XX Août 38, 4000 Liège, tél. 04 254 79 05, fax 04 254 79 22, [email protected] tél. 04 230 16 14, fax 04 221 74 09, [email protected] chap 3 - p. 4 De manière générale, la « dépressivité » recouvre un état psychique de dépréciation* de soi qui entraîne une souffrance psychologique. Cet état se caractérise par des symptômes dépressifs alors qu'un diagnostic clair de dépression ne peut être posé. Cet état doit également être pris en considération. Certains patients font état d'un vécu dépressif transitoire lié aux évènements qu'ils viennent de vivre. Ce vécu, s'il est significatif d'une certaine souffrance psychique, ne les empêche pas de poursuivre leurs activités. Encore une fois, il est primordial d'aller consulter un médecin lorsque certains signaux deviennent trop importants et perturbent le fonctionnement habituel de la vie. Autre manifestation de la souffrance psychique… le syndrome du burnout* se caractérise par un état d'épuisement général, à la fois psychique, émotionnel et mental; les «batteries sont vides». Ce terme est utilisé essentiellement par rapport à la relation de la personne avec son travail, c'est pourquoi nous expliciterons ce syndrome dans la séance consacrée aux problématiques liées au travail. ð On parle aussi de trouble d'adaptation... En réaction à un ou plusieurs facteurs de stress, la personne développe une série de symptômes émotionnels, cognitifs (pensées, concentration, mémoire) et comportementaux provoquant une souffrance importante et une altération du fonctionnement global; celle-ci peut éprouver une anxiété accrue, une humeur dépressive ou les deux et une difficulté de s'adapter à l'environnement, avec parfois des comporte-ments inappropriés par rapport aux règles de vie. Ainsi, le trouble de l'adaptation correspond aux symptômes les plus souvent explicités par les personnes qui viennent consulter la clinique du stress. Elles ne savent plus s'adapter à leur environnement et éprouvent un vécu anxieux et/ou dépressif en conséquence, par rapport à ce constat d'inadéquation, entre leurs désirs, leurs attentes de leur vie et la réalité de tous les jours. La personne est en souffrance et lutte afin de s'adapter sans résultat, avec des répercussions sur sa santé au sens large du terme. 5. L'anxiété ð On parle aussi de trouble d'adaptation... Etre inquiet, être anxieux, être stressé, est-ce la même chose ? Quelles sont les différences entre angoisse et anxiété? Il est normal pour l'être humain d'avoir des préoccupations et des émotions. « Comment faire pour aider mon enfant à bien s'adapter à l'école ? Comment dire à mon mari de m'aider quand je suis dépassée ? » … La vie est remplie de problèmes à régler. Ces préoccupations, les problèmes petits et grands peuvent générer un état caractérisé par un sentiment d'insécurité : l'anxiété. L'anxiété nous signale que quelque chose nous tracasse. Nous pouvons identifier pourquoi nous sommes inquiets, le corps réagit et nos pensées sont focalisées sur le problème. L'angoisse est de la même nature que l'anxiété, si ce n'est que l'objet de l'angoisse est occulté et l'intensité du ressenti est plus grande. Si dans l'anxiété, les symptômes physiques ressentis sont de l'ordre d'une tension interne, de serrement de thorax, d'inquiétude sourde, l'angoisse se manifeste de façon beaucoup plus appuyée pouvant aller jusqu'à la sensation de ne plus pouvoir respirer, d'avoir un nœud dans l'estomac, des sueurs… Nous pouvons tous avoir des sentiments d'anxiété ou d'angoisse. Il ne s'agit pas pour autant d'une maladie. Néanmoins, certaines personnes ont des caractéristiques personnelles ou des expériences passées traumatisantes qui les fragilisent face aux préoccupations de la vie. Bien se connaître et se comprendre peut aider à * voir lexique en fin de chapitre Cites Clinique du Stress de Liège - ISoSL MC Liège, service Infor Santé, rue Montagne Sainte Walburge 4, 4000 Liège place du XX Août 38, 4000 Liège, tél. 04 254 79 05, fax 04 254 79 22, [email protected] tél. 04 230 16 14, fax 04 221 74 09, [email protected] chap 3 - p. 5 la tension mentale et physique exacerbée lors de la conduite peut entraîner des désagréments tels qu'au final la personne perde tout contrôle lors de l'événement anticipé. interpréter plus rapidement les signaux que sont l'anxiété et l'angoisse, et, à régler les problèmes qui en sont la cause. L'anxiété n'est pas une fatalité : il y a peut-être moyen d'envisager une autre façon de percevoir les événements que sous la lecture de l'anxiété. 6. Les troubles paniques Par contre, s'il s'agit d'un trouble mental objectivé, tel que l'anxiété généralisée par exemple, un travail sur la perception ne suffit pas : une prise en charge médicale est nécessaire. ð Quelques outils d'auto-évaluation « Les personnes atteintes de trouble panique souffrent d'épisodes imprévus et répétés de terreur intense et irrépressible sans raison apparente: les attaques de panique. Cette peur s'accompagne de symptômes physiques de type douleurs thoraciques, palpitations cardiaques, transpiration, bouffées de chaleur ou de froid, tremblements, étourdissements, sensations de suffocation, d'étouffement et de difficulté respiratoire. Certaines personnes se sentent dévorées de peur, ou se sentent 2 devenir comme «folles» ». ð L'anxiété généralisée Elle fait partie des troubles anxieux et revêt un caractère très invalidant et une souffrance significative. Elle est caractérisée par u u u u u u agitation ou sensation d'être survolté ou à bout fatigabilité difficulté de concentration ou de mémoire irritabilité tension musculaire perturbation du sommeil (difficultés d'endormissement ou sommeil interrompu ou sommeil agité et non satisfaisant). Les attaques de panique surviennent généralement de façon spontanée, sans cause déclenchante apparente. Elles peuvent survenir à tout moment, même au cours du sommeil, et, comme elles ne peuvent pas savoir quand une crise va les frapper, de nombreuses personnes vivent avec la crainte permanente de la survenue d'une crise, ce qui renforce le phénomène. Ces crises ne durent que 1 minute à 10 minutes, mais elles semblent durer une éternité pour la personne. Pour être significatifs, ces symptômes doivent perdurer dans le temps et perturber quotidiennement le fonctionnement. ð L'anticipation anxieuse La personne anticipe ce qui pourrait arriver dans une tentative et une illusion de contrôle. Penser à un événement en termes négatifs et non réalistes ne permet pas de faciliter cet événement ou d'avoir le recul nécessaire pour amortir le stress généré par l'événement. C'est pourtant une stratégie souvent utilisée, qui peut renforcer le vécu anxieux de la personne. « Les symptômes de telles attaques de panique prennent souvent la forme de ceux d'une attaque cardiaque ou d'autres états pathologiques mettant en jeu la vie du patient. Souvent, les personnes frappées d'une attaque de panique se précipitent à l'hôpital, convaincues qu'elles ont une crise cardiaque ou qu'elles souffrent de problèmes respiratoires, de troubles neurologiques ou d'une atteinte gastro-intestinale. Par exemple, anticiper systématiquement un accident lorsqu'on roule en voiture va peut-être induire une certaine prudence, mais ne diminuera en rien l'impact du choc physique et psychologique si un accident a lieu. Au contraire, Elles craignent parfois aussi de perdre la raison. Il est ainsi courant de voir des personnes 2 http://fr.psychiatrie.be Cites Clinique du Stress de Liège - ISoSL MC Liège, service Infor Santé, rue Montagne Sainte Walburge 4, 4000 Liège place du XX Août 38, 4000 Liège, tél. 04 254 79 05, fax 04 254 79 22, [email protected] tél. 04 230 16 14, fax 04 221 74 09, [email protected] chap 3 - p. 6 ! un état de stress aigu : la personne est atteintes d'attaques de panique consulter jusqu'à 10 médecins, subir de nombreux examens inutiles, et souffrir pendant des années avant qu'un diagnostic correct ne soit posé. choquée et ressent une série de symptômes. S'ils persistent, ils peuvent évoluer en ! un état de stress post-traumatique aigu puis, ! en un état de stress post-traumatique 3 chronique ». Il arrive fréquemment que le diagnostic de troubles paniques ne puisse être posé qu'après des examens médicaux approfondis et onéreux qui ont échoué à poser un diagnostic correct. ð Que se passe-t-il ? Les causes exactes du trouble panique sont inconnues, mais on pense que leur apparition est influencée par l'hérédité, les événements stressants de la vie, et la faculté à amplifier les 2 réactions corporelles normales» . Toutes les personnes ayant vécu un événement critique ne présentent pas forcément de difficultés à surmonter l'événement. Il ne faut pas confondre événement (ce qui s'est passé) et traumatisme (les éventuelles conséquences de cet événement). Mais il est possible qu'elle développe l'une ou l'autre réaction. 7. L'état de stress aigu et de stress post-traumatique >>> Des réactions NORMALES face à un événement ANORMAL <<< ð Une violence accrue u Dans la société actuelle, force est de constater la recrudescence de la violence sous différentes formes dont les plus quotidiennes sont les agressions et les hold-up perpétrés fréquemment sur des professions à risque (facteurs, banquiers, personnel des grandes surfaces). u u Il n'est pas rare que ces personnes menacées, parfois même molestées et frappées, développent un état de stress aigu, voire une évolution défavorable vers un état de stress post-traumatique. Elles « restent traumatisées » pendant un certain temps. u u ð Notion de traumatisme « La personne qui a été exposée à un événement traumatique, a vécu ou a été témoin d'évènements au cours desquels des individus ont pu mourir ou être blessés ou ont été menacés, ou qui a perçu que sa propre intégrité physique ait pu être menacée et qui a eu une peur intense, un sentiment d'impuissance ou d'horreur, peut développer à la suite de cet événement : 2 http://fr.psychiatrie.be Il se peut que la personne revive fréquemment et de différentes manières cet événement difficile. Peut-être éprouvera-t-elle des difficultés à se concentrer ou à chasser de son esprit des images et des pensées associées à l'événement. La personne concernée peut vouloir éviter toutes choses associées à l'événement. Il peut exister des changements dans ses façons de réagir : une plus grande irritabilité, plus d'agressivité, sentiment d'être incompris… Il est également possible que des troubles du sommeil apparaissent comme des difficultés à s'endormir ou bien prennent la forme de cauchemars ou de réveils nocturnes. ð Je ne me reconnais pas ! La personne ayant été aux prises avec un événement grave peut donner l'impression d'avoir changé… Elle-même ne se reconnaît pas ! Ces éventuels comportements plus difficiles à vivre se manifestent sans pouvoir être 3 DSM IV Cites Clinique du Stress de Liège - ISoSL MC Liège, service Infor Santé, rue Montagne Sainte Walburge 4, 4000 Liège place du XX Août 38, 4000 Liège, tél. 04 254 79 05, fax 04 254 79 22, [email protected] tél. 04 230 16 14, fax 04 221 74 09, [email protected] chap 3 - p. 7 facilement contrôlés, ils ne sont pas dirigés envers autrui, mais perturbent fortement l'entourage. Quand on a vécu un événement traumatique, pour certaines personnes, pouvoir témoigner de leur détresse et être reconnues dans leur souffrance est essentiel. Elles peuvent ainsi retrouver des éléments de «sécurité » par le soutien d'un intervenant psychosocial, mais aussi par le soutien de leur entourage personnel et professionnel. D'autres personnes préfèrent ne pas en parler, mais attention de ne pas occulter les problèmes et se replier sur soi-même, laissant les symptômes s'ancrer. Les proches de la personne ne savent comment réagir. Il n'y a pas de recettes toutes faites, chaque situation est unique et chaque personne a des besoins propres et particuliers mais les données recueillies dans les études les plus récentes montrent que le soutien social (l'entourage proche et professionnel) est un des facteurs primordiaux pour aider les victimes à aller mieux. La personne elle-même ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle a besoin de patience, de soutien ainsi que de compréhension du problème. Elle craint d'être jugée et que ses symptômes soient minimisés, banalisés ou au contraire dramatisés. Le traumatisme peut se manifester a posteriori. Il faut donc rester vigilant et savoir qu'une prise en charge thérapeutique rapide après le traumatisme peut s'avérer un moyen efficace de diminuer les symptômes. Si les symptômes persistent, une aide médicale et psychologique est indispensable. 8. Que faire ? La description de ces différents troubles a pour objectif de vous informer et de vous permettre de faire la différence entre des vécus dépressif et anxieux, souvent consécutifs à l'installation d'un état de stress et des troubles psychiatriques plus graves. Il n'empêche qu'il faut être vigilant et prendre en considération tous signaux physiques et psychiques. La prévention est la meilleure stratégie à adopter, mais dans nos sociétés occidentales, nous consultons généralement le médecin quand les symptômes sont déjà installés. Nous insistons sur le fait de bien se connaître, de prendre conscience de son corps et de son fonctionnement. Les chapitres suivants vous donneront des éléments de réflexion supplémentaires ; rappelons que seul un médecin peut établir un diagnostic et qu'il n'est pas rare qu'une médication soit utile, voire même obligatoire. 9. Conclusion Appréhender la maladie est difficile pour la majorité d'entre nous. Celle des autres et la nôtre éventuelle. Dans notre société, nous vivons avec l'illusion confortable de notre immortalité. Des valeurs de performance, d'hygiène de vie, de longévité, de jeunisme sont véhiculées, renforçant la peur d'une défaillance. La maladie mentale fait encore plus peur que la maladie physique, par méconnaissance et incompréhension du phénomène. Le risque, en explicitant davantage le symptôme de certaines maladies, serait d'induire une inquiétude plus grande : « j'éprouve beaucoup de ces symptômes, suis-je dépressive ? » ou au contraire de favoriser le déni : « bah, ça ne m'arrive que de temps en temps ! ». Nous gageons que la meilleure connaissance de ces maladies permet d'être vigilant et de limiter les répercussions du stress. Notre objectif est de susciter une réflexion préventive, anticipative chez toute personne afin qu'elle consulte bien avant que les prémices d'une maladie ou des symptômes s'installent. C'est le pari de la prévention ! Cites Clinique du Stress de Liège - ISoSL MC Liège, service Infor Santé, rue Montagne Sainte Walburge 4, 4000 Liège place du XX Août 38, 4000 Liège, tél. 04 254 79 05, fax 04 254 79 22, [email protected] tél. 04 230 16 14, fax 04 221 74 09, [email protected] chap 3 - p. 8 10. Lexique Burn-out : le syndrome du burn-out se caractérise par un état d'épuisement général, à la fois psychique, émotionnel et mental; les «batteries sont vides». Ce terme est utilisé par rapport au travail. Colite : désigne l'inflammation du gros intestin, se manifeste pas des douleurs aigues dans le ventre. Dépréciation de soi : ne pas s'apprécier, voire même ne plus se supporter, avoir une image très négative de soi-même. La fibromyalgie : le mot « fibromyalgie » vient du latin fibra (« filament »), du grec ancien myos (« muscle ») et du grec ancien algos (« douleur »). Elle affecte principalement les tissus mous du corps et atteint minimum 2 % de la population, dont 70 % de femmes par rapport à 30% d'hommes. Bien que non évolutive au sens premier du terme, elle peut se présenter à des degrés divers. Ainsi, on peut en être légèrement, modérément, sévèrement ou très sévèrement atteint. Elle est caractérisée par des troubles musculaires. Outre des douleurs chroniques au niveau des muscles et une fatigabilité accrue à l'effort, le patient présente d'autres troubles associés comme un sommeil non réparateur, des raideurs musculaires, le syndrome de l'intestin irritable, le syndrome des jambes sans repos, des troubles de l'attention et de la mémoire... L'adjectif associé est lupique. Le nom de cette maladie vient de l'aspect classique des lésions dermatologiques de la face en masque de loup (lupus en latin) vénitien. Maladie auto-immune : maladie provoquée par un dysfonctionnement du système immunitaire. Les cellules immunitaires sensées nous protéger « se retournent contre nous » et « attaquent » des organes ou des tissus. Maladie cardio-vasculaire : la maladie cardiovasculaire est, par définition, un trouble qui touche le système cardiovasculaire constitué par le cœur et les vaisseaux sanguins. Le plus souvent, cette expression désigne un trouble au niveau des artères. Exemple, artère bouchée, infarctus, accident vasculaire cérébral… Neurotransmetteur : une substance chimique qui assure la transmission des messages d'un nerf à l'autre. Psoriasis : le psoriasis est une maladie de la peau d'origine mal connue, en partie génétique. Cette affection dermatologique touche 1 à 3 % de la population mondiale, aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Dans sa forme bénigne, le psoriasis se limite au cuir chevelu, aux ongles, aux genoux, aux coudes, aux pieds, aux mains. Le stress ne suffit pas à déclencher le psoriasis, car ses causes sont multiples, néanmoins, le stress est susceptible de favoriser l'apparition et les récidives du psoriasis. Lupus érythémateux disséminé (LED) : maladie auto-immune chronique, touchant plusieurs organes, du tissu conjonctif, qui se manifeste différemment selon les individus. Cites Clinique du Stress de Liège - ISoSL MC Liège, service Infor Santé, rue Montagne Sainte Walburge 4, 4000 Liège place du XX Août 38, 4000 Liège, tél. 04 254 79 05, fax 04 254 79 22, [email protected] tél. 04 230 16 14, fax 04 221 74 09, [email protected] chap 3 - annexe ! Critères du DSM IV (manuel diagnostique et statistique) La dépression majeure Le trouble d'adaptation Un épisode de dépression majeure est qualifié, selon la sévérité des symptômes, de léger, moyen ou sévère. Voici les critères du DSM IV pour le diagnostic du trouble de l'adaptation : Voici les critères du DSM IV pour le diagnostic de dépression majeure : Au moins cinq des symptômes suivants doivent avoir été présents pour une durée d'au moins deux semaines; au moins un de ces symptômes est soit une humeur dépressive ou une perte d'intérêt ou de plaisir : ! ! ! ! ! ! ! ! ! Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours, signalée par le sujet (p. ex. : se sent triste ou vide) ou observée par les autres (p. ex. : pleure). NB : Éventuellement irritabilité chez l'enfant et l'adolescent. ! ! ! Diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée, presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par les autres). Perte ou gain de poids significatif en l'absence de régime (p. ex. : modification du poids corporel en un mois excédent 5 %), ou diminution ou augmentation de l'appétit presque tous les jours. NB: Chez l'enfant, prendre en compte l'absence de l'augmentation de poids attendue. ! Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours. Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les autres, non limité à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement intérieur). ! Fatigue ou perte d'énergie presque tous les jours. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours (pas seulement se faire grief ou se sentir coupable d'être malade). Diminution de l'aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par les autres). Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider. ! Développement de symptômes dans les registres émotionnels et comportementaux, en réaction à un ou plusieurs facteur(s) de stress identifiable(s), au cours des trois mois suivant la survenue de celui-ci (ceux-ci). Ces symptômes ou comportements sont cliniquement significatifs, comme en témoignent u soit une souffrance marquée, plus importante qu'il n'était attendu en réaction à ce facteurs de stress, u soit une altération significative du fonctionnement social ou professionnel (ou scolaire). La perturbation liée au stress ne répond pas aux critères de la dépression majeure ou de l'état de stress post-traumatique, par exemple. Les symptômes ne sont pas l'expression d'un deuil. Une fois que le facteur de stress (ou ses conséquences) a disparu, les symptômes ne persistent pas au-delà de 6 mois. Le trouble de l'adaptation est dit aigu si la perturbation persiste moins que 6 mois. Il est dit chronique si elle persiste 6 mois ou plus. Les symptômes les plus prédominants : u avec humeur dépressive u avec anxiété u avec à la fois anxiété et humeur dépressive u avec perturbation des conduites u avec perturbations à la fois des émotions (dépression, anxiété) et des conduites Les symptômes du registre émotionnel peuvent être: u reliés à une humeur dépressive: des pleurs, des sentiments de désespoir, etc. u reliés à l'anxiété: nervosité, inquiétude, agitation (chez l'enfant, la peur de se séparer des personnes auxquelles il est le plus attaché). Les symptômes comportementaux peuvent comporter: une violation des droits d'autrui ou des normes et des règles essentielles de la vie sociale, compte tenu de l'âge du sujet (p. ex., l'école buissonnière, le vandalisme, une conduite automobile imprudente, des bagarres, un manquement à ses responsabilités légales). Cites Clinique du Stress de Liège - ISoSL MC Liège, service Infor Santé, rue Montagne Sainte Walburge 4, 4000 Liège place du XX Août 38, 4000 Liège, tél. 04 254 79 05, fax 04 254 79 22, [email protected] tél. 04 230 16 14, fax 04 221 74 09, [email protected] chap 3 - annexe ! Critères du DSM IV (manuel diagnostique et statistique) - suite L'anxiété majeure Voici les critères diagnostiques du DSM IV : ! Anxiété et soucis excessifs (attente avec appréhension) survenant la plupart du temps durant au moins 6 mois concernant un certains nombre d'événements ou d'activités (tel le travail ou les performances scolaires). ! La personne éprouve de la difficulté à contrôler cette préoccupation. ! L'anxiété et les soucis sont associés à trois (ou plus) des six symptômes suivants (dont au moins certains symptômes présents la plupart du temps durant les six derniers mois) : NB : Un seul item est requis chez l'enfant. u Agitation ou sensation d'être survolté ou à bout. u Fatigabilité u Difficulté de concentration ou de mémoire u Irritabilité u Tension musculaire u Perturbation du sommeil (difficultés d'endormissement ou sommeil interrompu ou sommeil agité et non satisfaisant). ! L'anxiété, les soucis ou les symptômes physiques entraînent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants. L'attaque panique L'attaque panique est une période de malaise brutal, d'anxiété intense et nettement délimitée. Voici les critères diagnostiques du DSM IV : Quatre des symptômes suivants apparaissent jusqu'à atteindre leur maximum en moins de dix minutes : ! Palpitations, tachycardie ! Transpiration ! Tremblements ou secousses musculaires ! Sensations de souffle coupé ou impression d'étouffement ! Douleur ou inconfort thoracique ! Sensation d'étranglement ! Douleur ou gène gastrique ! Nausée ou gène abdominale ! Sensation de vertige, d'instabilité, de tête vide ou d'impression d'évanouissement ! Déréalisation (sentiment d'irréalité) ou dépersonnalisation (être détaché de soi) ! Peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou ! Peur de mourir ! Paresthésie (sensation d'engourdissement ou de picotements) ! Frissons, bouffées de chaleur. Les symptômes somatiques apparaissent donc sous la forme de syndromes ou malaises d'apparence : ! Cardio-vasculaire ! Neurologique ! Digestive Syncopale. Les attaques de panique sont imprévisibles : elles ne se produisent pas en relation directe avec l'exposition à un stimulus particulier. Subissant une attaque de panique à son paroxysme, le sujet peut éprouver des sensations de perte de contrôle (devenir fou), de mort imminente ou craindre de se conduire de manière anormale. L'état de stress aigu Selon les critères du DSM IV Développement de symptômes transitoires de type : ! ! ! ! ! Torpeur, détachement, absence de réactivité émotionnelle, réduction de conscience de l'environnement, impression de déréalisation, dépersonnalisation, amnésie Reviviscences de l'événement Evitement des stimuli qui rappellent l'événement Symptômes anxieux persistants (sursaut, hypervigilance, état d'alerte…) - manifestations neurovégétatives (tremblement, agitation…) Détresse et altération du fonctionnement social, professionnel… La perturbation dure de 2 jours à 4 semaines et survient dans les 4 semaines qui suivent l'événement. L'évolution possible est un retour à un équilibre après quelques jours. Dans certains cas, les symptômes perdurent et évoluent vers un état de stress posttraumatique aigu. Cites Clinique du Stress de Liège - ISoSL MC Liège, service Infor Santé, rue Montagne Sainte Walburge 4, 4000 Liège place du XX Août 38, 4000 Liège, tél. 04 254 79 05, fax 04 254 79 22, [email protected] tél. 04 230 16 14, fax 04 221 74 09, [email protected] chap 3 - annexe ! Critères du DSM IV (manuel diagnostique et statistique) - suite Etat de stress post-traumatique aigu Etat de stress post-traumatique chronique Selon les critères du DSM IV Selon les critères du DSM IV Persistance de symptômes de type : ! Reviviscences de l'événement : souvenirs, rêves, hallucinations, flash back,… ! Evitement des stimuli qui rappellent l'événement : efforts pour éviter pensées, endroits activités, émoussement de la réactivité générale,… ! Symptômes anxieux persistants (sursaut, hypervigilance…) - manifestations neurovégétatives (tremblement, agitation…) ! Détresse et altération du fonctionnement social, professionnel, souffrance clairement significative… La perturbation dure plus d'un mois, mais la survenue peut être différée. L'évolution peut être : Favorable si : 4conservation de l'image de soi 4capacité d'analyse, tentative de solutions 4soutien familial et professionnel 4envisage le travail comme un ressource potentielle Défavorable si : 8cristallisation des symptômes 8fracture profonde-dissociation 8victimisation secondaire: démarches juridiques liée à une non-reconnaissance 8amenuisement des ressources internes et externes (manque de soutien) 8impossibilité de reprendre le travail Persistance au-delà de 3 mois de symptômes de type : ! Reviviscences de l'événement : souvenirs, rêves, hallucinations, flash-back… ! Evitement des stimuli qui rappellent l'événement : efforts pour éviter pensées, endroits activités, émoussement de la réactivité générale,… ! Symptômes anxieux persistants (sursaut, hypervigilance…) - manifestations neurovégétatives (tremblement, agitation…) ! Détresse et altération du fonctionnement social, professionnel, souffrance clairement significative… La perturbation dure depuis 3 mois et persiste ! L'évolution Force est de constater que chez les personnes qui ont développé un état de stress post-traumatique chronique, la reconstruction de soi est lente et donc la réintégration dans le milieu socioprofessionnelle est difficile. Bien que certaines personnes travaillent à nouveau, elles restent fragiles et des séquelles persistent. Il n'est pas rare de rencontrer des réactualisations du problème si un incident de type traumatique, même apparemment banal, surgit à nouveau. Cites Clinique du Stress de Liège - ISoSL MC Liège, service Infor Santé, rue Montagne Sainte Walburge 4, 4000 Liège place du XX Août 38, 4000 Liège, tél. 04 254 79 05, fax 04 254 79 22, [email protected] tél. 04 230 16 14, fax 04 221 74 09, [email protected] notes personnelles ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……………………………………………………… Cites Clinique du Stress de Liège - ISoSL MC Liège, service Infor Santé, rue Montagne Sainte Walburge 4, 4000 Liège place du XX Août 38, 4000 Liège, tél. 04 254 79 05, fax 04 254 79 22, [email protected] tél. 04 230 16 14, fax 04 221 74 09, [email protected]