Bibliographie commentée Version au 28/04/2015
Dominique Jolly (+33 670 470 939, +86 183 0196 2398) 2
les jours, la résolution de problèmes sur des aspects comme la réception de marchandises, la
facturation, la prise de commande, le recouvrement de créances, etc. Il s’agit d’éviter d’oublier
telle ou telle chose dans la relation au quotidien avec un partenaire chinois, ou encore lorsque
l’on conduit une négociation.
ASCENCIO Chloé, REY Dominique (2010). Être efficace en Chine – Le management à l’épreuve de la
culture chinoise, Paris, Pearson, coll. « Village Mondial », 266 p.
C’est un ouvrage sur le management des personnes marquées par un sens pratique aigu. Il est
centré sur l’action au quotidien dans les relations interpersonnelles manager/managé.
L’opérationnel de la gestion et de l’animation d’équipes chinoises est vu sous l’angle de
différentes questions telles que : comment déléguer ? comment habiliter les personnes ? les
faire participer aux décisions ? les motiver ? etc. Les auteurs différencient plusieurs types de
management selon le type d’entreprise considérée (publique, étrangère, familiale, groupe
privé, etc.). Il n’y a toutefois pas de différenciation des pratiques selon les fonctions,
marketing, vente, logistique, R&D, etc. Le livre repose sur une expérience de terrain
manifestement très riche. Le texte est fréquemment illustré de cas réels. Les deux premières
parties ont une approche plus holistique que la troisième rendant la lecture peut-être un peu
moins facile. Petite faiblesse : les schémas et autres illustrations ne sont pas toujours parfaits.
ATTANE Isabelle (2011). Au pays des enfants rares – La Chine vers une catastrophe démographique,
Paris, Fayard, 274 pages.
C’est un ouvrage très complet avec un focus clair tenu du début jusqu’à la fin. Le livre est
centré sur l’enfant dans la culture et la société chinoise moderne. L’auteur offre une analyse
détaillée de la maternité, de l’enfance, des rites, du système éducatif à travers le pays, des
différences entre riches et défavorisés, etc. Elle nous livre aussi un tableau de l’adolescence
chinoise. L’ancrage historique est fréquent. L’ouvrage est bien documenté avec un bon
nombre de données statistiques. L’auteur dresse finalement un tableau peu flatteur de la
situation de millions d’enfants qui ont eu le malheur de naître au mauvais endroit. Elle illustre
tout au long de l’ouvrage ses développements par des cas précis et concrets d’individus. En
s’appuyant systématiquement de la sorte sur des tranches de vie de personnes, l’auteur rend le
propos très réel, palpable et tangible. Elle met l’analyse démographique à la portée de tous.
Elle a de plus une plume agréable, qui glisse, qui est facile à lire.
BALME Stéphanie & Sabbagh Daniel (2008). Chine / Etats-Unis – Fascinations et rivalités, Paris,
Editions autrement, 173 pages.
C’est l’ouvrage de deux experts en géopolitique. Le travail de ces universitaires éclairés
témoigne de leur connaissance intime du sujet. Le langage est précis et l’argumentation étayée.
Le livre est court, mais dense ; il ne s’agit donc pas d’un ouvrage d’initiation ou de
vulgarisation. La référence historique est permanente tout au long de l’ouvrage : les auteurs
sont très attachés à éclairer la situation présente à partir de faits historiques. La relation Chine-
USA est retracée dans le détail à partir de 1978. Deux thèses sont examinées, l’une selon
laquelle l’affrontement est inévitable, l’autre selon laquelle les deux géants cherchent à
cohabiter. L’examen est posé et en profondeur même sur des sujets très sensibles comme la
religion ou encore la censure. Au plan de la forme, quelques illustrations auraient été
bienvenues. Inversement, j’aurais aimé moins de notes de bas de page. De surcroit, en plus
d’être nombreuses, elles sont parfois volumineuses : lorsqu’il y a sur une page plus de texte
dans la note de bas de page que dans la page elle-même, le doute survient.
BERAHA Frédéric (2012). Apprendre de la Chine et s’y orienter, Paris, L’Harmattan, 206 p.
C’est un livre qui s’appuie sur l’expérience de l’auteur. Celui-ci est enchanté par les prouesses
du modèle chinois. Il assume totalement les contradictions du système. Dans à peu près tous
les chapitres, il se montre plutôt prochinois, toujours prêt à défendre les positions chinoises ;
les pages 104 et 105 sur la « démocratie » sont assez illustratives. Il faut tout de même mieux
connaître déjà un peu la Chine pour rentrer dans cet ouvrage ; le lecteur est supposé être déjà
au courant des cas d’entreprises étrangères qui se sont illustrées en Chine (en bien ou en mal)