Le stock d’IDE rentrants au Chili atteint en 2015 208 Mds USD soit plus de 85% de son PIB. Au sein de la zone Amérique Latine, il se
positionne en valeur absolue derrière le Brésil (754 Mds) et le Mexique (338 Mds) comme l’un des principaux récepteurs d’IDE avec 11% du
stock de la région, mais à la première place en termes d’IDE/PIB et d’IDE par tête.
1.3. Evolution des IDE français vers le Chili
D’après les données de la Banque de France, après avoir connu une baisse au milieu des années 2000 et durant la crise financière, les
investissements français au Chili sont stables depuis 2010.
Le stock d’IDE français au Chili s’élève à 1,2 Md USD en 2015. Ils représentant une part faible du total des capitaux étrangers présents au
Chili (moins de 1%). Néanmoins, la réconciliation de ce chiffre avec les « anecdotal evidences » apparaît difficile et suggère une sous-
estimation de l’empreinte capitalistique de nos entreprises (problème de reporting, décalage dans le temps des décaissements,
investissements par le biais de filiales étrangères). En effet, depuis 2014, d’importants contrats remportés dans le domaine des
infrastructures, notamment énergétiques, devraient induire un flux important (quasiment du même ordre de grandeur que le stock actuel).
2.1. Le Chili continue de jouir d’avantages comparatifs favorables aux IDE
Pays reconnu dans la région pour la stabilité de ses institutions et la solidité de sa gouvernance, le Chili s’est positionné comme porte
d’entrée du marché sud-américain à travers un vaste réseau d’accords commerciaux avec le reste du monde (25 accords de libre-échange
avec 64 pays). Les investisseurs étrangers jouissent de dispositifs de garantie de leurs investissements au niveau constitutionnel. Différents
accords régissent les IDE français : un accord de protection et d’encouragement des investissements entre la France et le Chili de 1992,
l’Accord d’association entre le Chili et l’Union Européenne de 2002 ainsi qu’une convention fiscale visant à éviter la double imposition et
prévenir l’évasion fiscale entre Paris et Santiago entrée en vigueur en 2007.
A ces dispositifs avantageux s’ajoute le dynamisme structurel de l’économie chilienne. Bien qu’ayant connu un ralentissement de son rythme
de croissance depuis 2013, le Chili demeure la quatrième économie sud- américaine avec un PIB de 240 Mds USD en 2015, derrière le
Brésil, l’Argentine et la Colombie, et la première en termes de PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat (23 500 USD en 2015)2.
2.2. L’évolution récente du cadre juridique vise à favoriser l’attractivité du territoire
Le régime juridique en vigueur des IDE, établi par le décret-loi 600 (DL 600) du 13 juillet 1974 constituait le cadre de référence de
l’investissement étranger au Chili a fait l’objet d’une réforme d’ampleur par l’adoption de la loi du 16 juin 2015. Cette loi porte création d’une
nouvelle agence de promotion de l’investissement étranger, InvestChile, qui vient remplacer le Comité des Investissements étrangers (CIE).
Son lancement a eu lieu le 1 er juin 2016 à l’Ambassade du Chili à Paris, en présence de la Présidente et de son Ministre des affaires
étrangères.
2.3 L’activité minière, malgré le fléchissement récent et la montée en charge de l’énergie, demeure la principale destination des IDE
L’attractivité du secteur de l’énergie s’est renforcée, celui-ci représentant plus d’un tiers du total des IDE au T4 2015, suivi par le secteur
minier (19%) et le secteur des travaux publics, infrastructures et de l’immobilier (18%).3
Le secteur de l’énergie (électricité, eau et gaz) confirme son attractivité pour les investisseurs étrangers. En mai 2014 a été lancé par la
Présidente Michelle Bachelet un agenda énergétique qui a dressé un plan d’action du gouvernement pour le secteur et planifié la construction
de nouvelles infrastructures énergétiques, présentant de nombreuses opportunités pour les investisseurs étrangers. L’augmentation des IDE
dans le secteur de l’énergie s’explique notamment par la croissance du secteur des énergies renouvelables sur lequel nous sommes
particulièrement bien représentés.
Le secteur minier demeure le premier destinataire des flux d’IDE. De 2009 à 2014, les flux d’IDE vers l’activité minière ont représenté près de
la moitié des flux entrants. Néanmoins, l’attractivité du secteur a diminué depuis 2013 en raison de la baisse du cours des métaux de base sur
le marché mondial. Après avoir atteint des niveaux historiques en 2011-2012, (4,00 USD/livre en 2011, contre une valeur moyenne de 2,35
USD/livre sur la période 2001-2010), le prix du cuivre a connu de nouvelles baisses depuis 2013 pour s’établir à 2,50 USD/livre en 2015. Les