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UN MOT D’INTRODUCTION…
Nous sommes heureux de vous présenter notre rapport intitulé Aspect humain de la santé mentale et de la
maladie mentale au Canada. Ce document vise à mieux faire connaître et comprendre la santé mentale et la
maladie mentale au Canada.
Le rapport représente l’aboutissement de nombreuses heures de travail consenties par un grand nombre de
personnes dévouées et soucieuses d’améliorer la qualité de vie des gens aux prises avec la maladie mentale
et des membres de leur famille. Ces personnes croient qu’une bonne santé mentale peut aider l’individu à «
réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et [...] évoluer avec le milieu ou s’adapter à celui-ci 1. »
Le présent rapport, à l’instar du précédent, Rapport sur les maladies mentales au Canada, comprend un
chapitre à caractère général sur la maladie mentale et des chapitres sur des troubles précis : troubles de
l’humeur, schizophrénie, troubles anxieux, troubles de la personnalité, troubles de l’alimentation et
comportement suicidaire. Il comporte de nouveaux chapitres sur la santé mentale, la consommation
problématique de substances, les jeux de hasard, l’hospitalisation et la santé mentale et le bien-être des
populations autochtones.
Le rapport actualise les données du rapport précédent et intègre de nouvelles données tirées de l’Enquête sur
la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale et bien-être 2002, cycle 1.2, de Statistique
Canada2, de la Base de données sur la santé mentale en milieu hospitalier de 2002-20033, et de l’enquête de
2004 sur les comportements liés à la santé des enfants d’âge scolaire4.
La différence entre les notions de santé mentale et de maladie mentale a déjà engendré énormément de
confusion, les deux expressions étant parfois utilisées pour désigner la même réalité. Les deux revêtent ici
des sens bien distincts.
Le chapitre 1 porte sur la santé mentale – la capacité qu’a chacun d’entre nous de ressentir, de penser et
d’agir de manière à améliorer notre aptitude à jouir de la vie et à relever les défis auxquels nous sommes
confrontés. Il s’agit d’un sentiment positif de bien-être émotionnel et spirituel qui respecte l’importance de la
culture, de l’équité, de la justice sociale, des interactions et de la dignité personnelle5. Une bonne santé
mentale profite à tout le monde. Elle dépend non seulement des attitudes, des croyances et des
comportements de l’individu mais aussi de la famille, de la collectivité, de l’école et du milieu de travail. Ainsi,
on pourrait affirmer que chaque individu et chaque groupe a un rôle à jouer dans la promotion de la santé
mentale des Canadiens.
Le chapitre 2 traite de la maladie mentale – une atteinte biologique du cerveau caractérisée par des
altérations de la pensée, de l’humeur ou du comportement (ou une combinaison des trois) associées à un état
de détresse et à un dysfonctionnement marqués. Environ 20 % des Canadiens présentent une maladie
mentale au cours de leur vie. La plupart des troubles mentaux peuvent être traités, et l’intégration du
traitement à un modèle axé sur le rétablissement incite la personne à viser non seulement une réduction des
symptômes, mais aussi une amélioration de sa qualité de vie. Le rétablissement est facilité par une
collectivité, un milieu scolaire et un milieu de travail favorables. Une personne qui souffre d’une maladie
mentale mais qui bénéficie d’une bonne santé mentale est mieux en mesure de composer avec les
symptômes de la maladie mentale.