MULTINATIONAL : PROJET ÉNERGÉTIQUE DE L’OMVG
RESUME DE L’EIES
FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT
PROJET ÉNERGÉTIQUE DE L’OMVG
RÉSUMÉ DE L’ÉVALUATION DE L’IMPACT
ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL
Voir aussi l’Annexe connexe
Résumé analytique du Plan d’action de réinstallation (PAR)
Nom du projet : Projet énergétique de l’OMVG
Pays : Sénégal, Guinée, Gambie et Guinée-Bissau
Numéro du projet : PZ1-FAO-018
1. Introduction
Le Projet énergétique de l’OMVG (Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Gambie)
concerne les quatre pays suivants : la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal.
Cette organisation sous-régionale constitue l’organe d’exécution des programmes de
développement intégré dans la région et elle se focalise, notamment, sur la gestion
rationnelle des ressources communes des Fleuves Gambie, Kayanga-Géba et Koliba-
Corubal. Les bassins de ces fleuves offrent la possibilité de produire de l’énergie. C’est ainsi
que des études ont été financées par les pays membres de l’OMVG avec l’aide
internationale provenant notamment de la BAD.
Une première étude sur les investissements en matière de production et de transport
d’énergie dans les pays membres de l’OMVG a été réalisée entre 1994 et 1996 (HQ
International et al. 1997). Elle a identifié un programme d’aménagement de sites
hydroélectriques et de construction d’une ligne d’interconnexion. La BAD a, depuis lors,
financé les études de faisabilité technique, économique, environnementale et institutionnelle.
Ce travail a été effectué de février 2002 à mai 2004 par le même consortium (COTECO)
retenu pour les présentes études. Celles-ci comprennent des études techniques détaillées et
la préparation de la demande des documents des propositions, y compris la mise à jour des
études de l’impact environnemental et social.
Compte tenu du déficit énergétique dont souffre la région, de la grande dépendance de celle-
ci à l’égard du pétrole importé, ainsi que de l’utilisation d’hydrocarbures nocifs pour
l’environnement pour la production d’énergie, les sites de Sambangalou sur le Fleuve
Gambie et de Kaléta sur le Fleuve Konkouré en Guinée ont été retenus. Les trois
composantes physiques du Projet énergétique de l’OMVG sont donc : a) le Barrage de
Sambangalou, b) le barrage de Kaléta et c) un circuit constitué par une ligne de transport et
d’interconnexion (Ligne T) reliant les deux barrages au réseau électrique des quatre pays
membres. Le présent projet a fait l’objet d’une étude détaillée quant à son impact
environnemental et social (EIES), étude qui était accompagnée de Plans d’action de
réinstallation (PAR) en vue de se conformer à la réglementation en vigueur dans les pays
membres de l’OMVG et à celle de la Banque africaine de développement (BAD, 2001).
Le dossier du projet comprend aussi un Plan de gestion environnementale et sociale (PGES)
approuvé lors d’une réunion de restitution tenue à Dakar les 11 et 12 décembre 2006, avec
toutes les parties prenantes potentielles présentes. On trouvait, parmi ces dernières, les
représentants des institutions environnementales nationales des pays membres de l’OMVG,
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des agences internationales et régionales de financement, ainsi que des organisations
œuvrant pour la conservation. La version finale du PGES tient compte des résultats de cette
réunion.
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2. Description et justification du projet
A. Barrage de Sambangalou
Le site du Barrage de Sambangalou se trouve au Sénégal, à 930 km en amont de
l’embouchure du Fleuve Gambie et à environ 25 km au sud de Kédougou. Il comprend un
emplacement de barrage bien établi d’une capacité de 128 MW et un potentiel de 400 GWh,
et offre des perspectives intéressantes en matière d’irrigation et de lutte contre les
inondations. Les risques environnementaux et sociaux nécessiteront, néanmoins, une
gestion minutieuse, notamment en ce qui concerne la réinstallation des populations et
l’impact environnemental en aval du Fleuve Gambie.
B. Barrage de Kaléta
Le site de Kaléta est situé en Guinée, à 115 km au nord-est de Conakry et à 130 km en
amont de l’embouchure du Fleuve Konkouré. Il existe ici la possibilité d’installer une centrale
électrique au fil de l’eau qui tirera parti du réservoir du Projet de Garafiri. L’adjonction de
Kaléta permettra notamment :
une augmentation de la production moyenne du Projet énergétique de l’OMVG qui
passera de 1000 GWh à 1400 GWh/an ;
la réduction du coût moyen de production d’électricité dans la sous-région ;
une amélioration de la compétitivité des économies de l’OMVG, une baisse des prix
de la cession d’énergie (kWh) aux compagnies d’électricité ;
une augmentation de plus de 12 % du TRI. Cette viabilité ne peut que s’améliorer du
fait du renchérissement du pétrole.
C. Ligne T d’interconnexion
La Ligne T d’interconnexion permettra de fournir de l’électricité à tous les quatre pays
membres. Elle est longue de 1700 km et est soutenue par des pylônes en treillis montés
avec des membrures en acier galvanisé. La tension de la ligne est de 225 kV, et 15 postes
sont prévus le long de son parcours. Celui-ci a été quelque peu modifié au cours des
présentes études, afin d’intégrer, notamment, les installations de Kaléta.
3. Cadre stratégique, juridique et administratif
Le cadre stratégique du Projet énergétique de l’OMVG comprend les politiques
environnementales et sociales d’institutions régionales telles que la Banque africaine de
développement (BAD), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO) et l’OMVG, ainsi que les politiques environnementales et sociales en vigueur en
Guinée, au Sénégal, en Gambie et en Guinée-Bissau.
Le cadre juridique est constitué par les principales dispositions législatives d’ordre
environnemental et social promulguées par les Gouvernements de la Guinée, du Sénégal,
de la Gambie et de la Guinée-Bissau. Il comprend également les conventions internationales
en vigueur auxquelles les quatre pays sont parties.
Enfin, les organisations gouvernementales, ainsi que les ONG des Etats membres
participants constituent les acteurs majeurs du cadre institutionnel, notamment le
Département de l’environnement de la Guinée, le Département de l’environnement et de la
conservation de la nature du Sénégal, l’Agence environnementale nationale de la Gambie et
le Département de l’environnement de la Guinée-Bissau.
4. Description de l’environnement du projet
Il est évident que la zone d’étude est immense et qu’elle couvre des parties importantes des
quatre pays. L’environnement du site du barrage pourrait, dans les deux cas, être décrit
comme « de type savane guinéenne boisée » avec une forêt-galerie dans les fonds des
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vallées. Le paysage sur les deux sites est dégradé par rapport à son état naturel du fait de la
présence de l’homme et de l’agriculture sur brûlis, ainsi que de l’ouverture de “tapades” pour
la culture. Les peuplements naturels de palmiers sont utilisés pour la production d’huile et ils
constituent un trait particulier de la zone de Kaleta.
A. Barrage de Sambangalou
Le barrage et le réservoir proposés à Sambangalou sont localisés au Sénégal et le réservoir
se situe à cheval sur le Sénégal et la Guinée. La zone du projet couvre la Guinée (réservoir
et zone de réinstallation), le Sénégal (principaux ouvrages du barrage, y compris une partie
du réservoir), un bief sénégalais en aval et, ensuite, un bief gambien en aval jusqu’à la mer.
La Guinée-Bissau n’est pas directement concernée. Cette zone est dominée par la forêt en
amont dans le bassin hydrographique et par un mélange de forêt et de savane ouverte.
Par ailleurs, le fleuve traverse notamment le Parc national Niokolo-Koba au Sénégal avant
de continuer son parcours en Gambie. Le parc a subi une dégradation considérable quant à
sa valeur en matière de conservation, en raison des changements climatiques et de la
disponibilité de l’eau dans ses cuvettes, ou des dépressions des zones humides. Il a aussi
souffert du braconnage. Le tourisme est très limité et apporte une contribution minimale à la
gestion du parc. Le fleuve traverse par la suite un bassin agricole très extensif et bas qui est
sujet à des inondations saisonnières et parfois graves et préjudiciables (notamment en 1999
et 2003/04). Dans les vastes biefs de marée du Fleuve Gambie, des mangroves extensives
dominent.
B. Barrage de Kaléta
Le projet hydroélectrique de Kaléta est situé entièrement en territoire guinéen, dans la
Préfecture de Dubréka, pour sa rive gauche (RG) et dans celle de Télimélé, pour sa rive
droite (RD.) Il participe à l’aménagement intégré du Fleuve Konkouré, engagé par la mise en
eau de Garifiri en 1999, juste en amont du site de Kaleta. Le nouveau site tire avantage du
profil naturel du fleuve, entre une cote amont de 100 m et une cote de 60 m au pied des
chutes de Kaléta, dont le nom est aussi celui de l’établissement qui est le centre administratif
du district, situé sur le coteau en RG des chutes.
C. Ligne T d’interconnexion
La zone d’impact direct potentiellement affectée de la ligne d’interconnexion est présentée
comme un corridor de deux kilomètres de large. Il est impossible de donner les
caractéristiques de cette bande ; tout ce que l’on peut dire c’est que la plupart des types de
paysages naturels et semi-naturels majeurs des pays sont affectés et les critères de
l’optimisation du parcours de la ligne ont inclus l’impact sur l’environnement.
5. Autres options du projet
A. Aménagement hydroélectrique de Sambaganlou
Des solutions techniques de substitution préconisées pour l’aménagement hydroélectrique
de Sambangalou sont les suivantes : i) type de production (de base ou de pointe), ii) type de
barrage (digue à remblai de terre avec noyau ou en RCC), iii) niveau normal de retenue
d’eau (NP), iv) débit de crue artificielle (installation d’un mécanisme de chasse de fond), et v)
une route d’accès au site du barrage (rive gauche ou droite). Ces alternatives ont d’abord été
examinées dans le cadre de l’étude de faisabilité du barrage et elles ont été, par la suite,
passées en revue dans le contexte de la collecte de données et du rapport d’évaluation des
Dossiers d’exécution (COTECO, Février 2006) et des études d’impact environnemental.
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