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2. Description et justification du projet
A. Barrage de Sambangalou
Le site du Barrage de Sambangalou se trouve au Sénégal, à 930 km en amont de
l’embouchure du Fleuve Gambie et à environ 25 km au sud de Kédougou. Il comprend un
emplacement de barrage bien établi d’une capacité de 128 MW et un potentiel de 400 GWh,
et offre des perspectives intéressantes en matière d’irrigation et de lutte contre les
inondations. Les risques environnementaux et sociaux nécessiteront, néanmoins, une
gestion minutieuse, notamment en ce qui concerne la réinstallation des populations et
l’impact environnemental en aval du Fleuve Gambie.
B. Barrage de Kaléta
Le site de Kaléta est situé en Guinée, à 115 km au nord-est de Conakry et à 130 km en
amont de l’embouchure du Fleuve Konkouré. Il existe ici la possibilité d’installer une centrale
électrique au fil de l’eau qui tirera parti du réservoir du Projet de Garafiri. L’adjonction de
Kaléta permettra notamment :
• une augmentation de la production moyenne du Projet énergétique de l’OMVG qui
passera de 1000 GWh à 1400 GWh/an ;
• la réduction du coût moyen de production d’électricité dans la sous-région ;
• une amélioration de la compétitivité des économies de l’OMVG, une baisse des prix
de la cession d’énergie (kWh) aux compagnies d’électricité ;
• une augmentation de plus de 12 % du TRI. Cette viabilité ne peut que s’améliorer du
fait du renchérissement du pétrole.
C. Ligne T d’interconnexion
La Ligne T d’interconnexion permettra de fournir de l’électricité à tous les quatre pays
membres. Elle est longue de 1700 km et est soutenue par des pylônes en treillis montés
avec des membrures en acier galvanisé. La tension de la ligne est de 225 kV, et 15 postes
sont prévus le long de son parcours. Celui-ci a été quelque peu modifié au cours des
présentes études, afin d’intégrer, notamment, les installations de Kaléta.
3. Cadre stratégique, juridique et administratif
Le cadre stratégique du Projet énergétique de l’OMVG comprend les politiques
environnementales et sociales d’institutions régionales telles que la Banque africaine de
développement (BAD), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO) et l’OMVG, ainsi que les politiques environnementales et sociales en vigueur en
Guinée, au Sénégal, en Gambie et en Guinée-Bissau.
Le cadre juridique est constitué par les principales dispositions législatives d’ordre
environnemental et social promulguées par les Gouvernements de la Guinée, du Sénégal,
de la Gambie et de la Guinée-Bissau. Il comprend également les conventions internationales
en vigueur auxquelles les quatre pays sont parties.
Enfin, les organisations gouvernementales, ainsi que les ONG des Etats membres
participants constituent les acteurs majeurs du cadre institutionnel, notamment le
Département de l’environnement de la Guinée, le Département de l’environnement et de la
conservation de la nature du Sénégal, l’Agence environnementale nationale de la Gambie et
le Département de l’environnement de la Guinée-Bissau.
4. Description de l’environnement du projet
Il est évident que la zone d’étude est immense et qu’elle couvre des parties importantes des
quatre pays. L’environnement du site du barrage pourrait, dans les deux cas, être décrit
comme « de type savane guinéenne boisée » avec une forêt-galerie dans les fonds des