Fondation Monique-Fitz-Back pour l’éducation au développement durable Sondage sur les attitudes des jeunes à l'égard de l’environnement et de l'avenir1 Gilles Pronovost, professeur émérite Université du Québec à Trois-Rivières En collaboration avec Christian Payeur et Jean Robitaille Fondation Monique-Fitz-Back Février 2009 Cette enquête a été rendue possible grâce à la contribution financière de la Caisse d'économie solidaire Desjardins. 1 Table des matières Présentation ................................................................................................................................2 Aspects méthodologiques ...............................................................................................................2 La construction du questionnaire ................................................................................................2 Pré-test .......................................................................................................................................3 Population à l’étude.....................................................................................................................4 Administration du questionnaire et saisie des données ..............................................................4 Description de la population à l’étude .............................................................................................5 L’univers des jeunes ........................................................................................................................9 Les valeurs des jeunes ................................................................................................................9 Les rapports à l’école ............................................................................................................... 10 Leurs activités .......................................................................................................................... 12 Attitudes à l’égard de l’environnement........................................................................................ 14 Le monde, aujourd’hui et demain ............................................................................................. 14 Responsables et coupables....................................................................................................... 18 Critiques à l’égard d’eux-mêmes .......................................................................................... 19 Et pourtant optimistes ......................................................................................................... 21 De quelques variables associées aux attitudes des jeunes à l’égard de l’environnement ............ 23 Filles et garçons ....................................................................................................................... 23 À mesure que l’on vieillit…....................................................................................................... 24 Un Établissement vert Brundtland fait-il une différence ?........................................................ 27 Quelques autres constats......................................................................................................... 29 Les parents peuvent faire la différence................................................................................ 29 École, culture, activités physiques et attitudes à l’égard de l’environnement ..................... 30 Conclusion ................................................................................................................................ 31 Références bibliographiques ..................................................................................................... 32 ANNEXE Le questionnaire ............................................................................................................. 33 2 Présentation Dans la lignée de sa mission et de ses objectifs, la Fondation Monique-Fitz-Back souhaitait connaître les attitudes des jeunes à l'égard de l'environnement et de leur avenir, connaître leur vision du monde, vérifier leur niveau de connaissance et de préoccupation. C’est pourquoi elle a réalisé en décembre 2008 un sondage auprès des jeunes des niveaux primaire et secondaire du Québec. Ce document décrit les étapes qui ont conduit à la réalisation de ce sondage, en précise les aspects méthodologiques et décrit les principaux résultats que l’on peut en tirer. Je remercie Christian Payeur, directeur de la Fondation et Jean Robitaille, coordonnateur au développement pédagogique pour leur support. Ce texte a bénéficié de leurs commentaires et de leurs suggestions. Aspects méthodologiques La construction du questionnaire En collaboration avec Jean Robitaille, coordonnateur au développement pédagogique et Christian Payeur, directeur de la Fondation, de multiples versions du questionnaire ont été rédigées. Comme celui-ci s’adressait à des jeunes des niveaux primaire et secondaire, il fallait présenter un instrument agréable, relativement facile à compléter, d’une longueur raisonnable et qui, pour des raisons de temps et de logistique, soit identique pour les deux niveaux. Tout au long des discussions, des compromis ont dû être faits sur le choix des questions, leur libellé et leur enchaînement. Par exemple, les questions exigeant plus de concentration en termes de choix de réponse ont été intercalées vers le milieu du questionnaire. Il fallait également retenir des questions « neutres », sans biais, sans teinte pessimiste ou optimiste. Et ainsi de suite. De plus, à ma suggestion, quelques questions ont été introduites portant sur le milieu familial et scolaire ainsi que sur les pratiques de loisir des jeunes, puisque mes propres travaux ont permis d’en illustrer l’importance. C’est ainsi que le questionnaire final contient les sections suivantes : - une section portant sur des données sociodémographiques : âge, sexe, milieu familial, etc. ; - une section portant sur le milieu de vie du jeune ; 3 - une section portant sur leurs valeurs ainsi sur leur représentation de l’avenir; - une section de deux pages complètes portant sur la vision des jeunes par rapport à l’état de l’environnement, au monde de demain ainsi que sur leur représentation des grands problèmes sociaux reliés à l’environnement ; - une section portant sur les responsabilités en matière d’environnement ; - une autre section portant sur leur vision des attitudes et engagements des jeunes en matière d’environnement ; - une section portant sur le milieu scolaire (réussite, participation aux activités, ambitions scolaires) - une dernière section enfin porte sur quelques activités de loisir : habitudes de lecture, pratique d’activités physiques, utilisation des médias et des nouvelles technologies. Pré‐test Au début de novembre 2008 un pré-test a été effectué auprès de 89 jeunes dans deux écoles de la grande région de Québec, tant au niveau primaire qu’au niveau secondaire, à proportion presque égale entre les garçons et les filles. Ce pré-test a permis de valider la faisabilité du questionnaire ; la durée de complétion a aussi fait l’objet de vérifications. Il a conduit à des modifications surtout en termes de longueur (nous avons du nous résoudre à alléger le libellé de certaines questions, mieux uniformiser le libellé des réponses, etc.). Il en est résulté le questionnaire qui a été finalement administré. Tableau 1 Le pré-test 4 Population à l’étude Mes propres travaux m’on amené à conclure que le niveau de la 5è année du primaire constituait le seuil à partir duquel il était possible de faire compléter un questionnaire auto-administré par des jeunes. Le pré-test a permis de confirmer cette hypothèse. Il était convenu que tous les niveaux d’étude au secondaire feraient également partie de l’étude. C’est ainsi que nous avons cherché à obtenir un échantillon de jeunes des niveaux de la 5è et de la 6è année du primaire et des 5 années du secondaire. Seule la population des élèves francophones était visée. Un échantillon d’une majorité de régions du Québec était recherché, incluant les grands centres (Montréal, Québec) et les régions éloignées. Administration du questionnaire et saisie des données La Fondation a assumé les coûts et la logistique de l’administration des questionnaires dans les écoles via les animateurs de vie spirituelle et d’engagement communautaire. Les écoles « Établissement vert Brundtland » ont constitué le cœur du réseau de distribution. Une question porte d’ailleurs sur la connaissance qu’ont les répondants de ce type d’établissement ; de plus, un code approprié permet de distinguer si une école est de ce type ou non. Dans le respect des questions d’éthique liées à la recherche en sciences sociales et humaines, un formulaire de consentement parental a été envoyé aux parents des élèves des 5è et 6è année du primaire et des 1ère et 2è année du secondaire. Le consentement parental n’est pas requis pour les élèves plus âgés. Les questionnaires ont été administrés entre les 10 et 18 décembre 2008. La saisie des données a débuté en décembre et s’est terminée vers la mi-janvier. Le fichier de données a été transmis en format Excel puis converti en format SPSS pour les traitements statistiques. Environ 2 800 questionnaires ont été distribués. Au total 1 890 questionnaires ont été complétés, pour un retour d’environ 68%. Ce sont 28 écoles en tout qui ont participé à cette recherche. 5 Description de la population à l’étude Comment se caractérisent ces jeunes qui ont été rencontrés ? Quelles sont leurs caractéristiques démographiques ? Il est à noter que pour presque toutes les questions, entre 1% et 2% données sont manquantes, ce qui est normal compte tenu de l’âge de la population échantillonnée. Tel que déjà mentionné, un total de 28 écoles ont participé à cette recherche ; elles sont réparties dans 10 régions administratives du Québec, dont près de 40% de la grande région de Montréal. On notera que les régions du Québec sont relativement bien représentées. Tableau 2 Répartition des répondants par région administrative La population de l’enquête est composée d’un peu plus de filles que de garçons. Cette surreprésentation féminine s’observe surtout aux dernières années du niveau secondaire et parmi les plus âgés, ce qui reflète déjà sans doute l’abandon scolaire plus prononcé des garçons. 6 Tableau 3 Répartition de l’échantillon selon le sexe En termes d’âge, la population est assez bien répartie selon les groupes d’âge, à l’exception des plus jeunes, de la 5è année du primaire, et des répondants âgés de 17 ans et plus, dont l’âge reflète sans doute un certain prolongement des études au niveau secondaire. Tableau 4 Répartition des répondants selon l’âge Quant à la langue parlée à la maison, le français est fortement majoritaire, en raison des écoles visées, mais on notera que la langue « Autre » est plus importante que l’anglais. Les deux tiers de la population anglophone se retrouvent dans la région de Montréal ou en Montérégie, plus de 80% de la population « autre » se retrouve dans la région de Montréal. 7 Tableau 5 Langue parlée à la maison Le lieu de naissance reflète à toutes fins pratiques les mêmes tendances que la langue parlée à la maison. Tableau 6 Lieu de naissance Quant au milieu familial, les deux tiers des répondants vivent avec leurs deux parents. Le reste de la population se répartit approximativement dans les mêmes proportions (entre 9% et 12%) entre la garde partagée, une famille monoparentale ou une famille recomposée. Ces résultats s’apparentent aux données publiées par l’Institut de la statistique du Québec. Par exemple, l’ISQ donne 65,1% de jeunes de niveau secondaire vivant avec leur père et leur mère, et notre propre enquête donne 65%.1 Il est intéressant de noter que la proportion de « familles biparentales intactes » diminue avec l’âge des enfants, alors qu’inversement elle s’accroit pour les familles recomposées. La garde partagée est beaucoup plus importante en bas âge. 1 Institut de la statistique du Québec, 2009, Données sociales du Québec. Édition 2009, p. 44. 8 Tableau 7 Milieu familial Pour de qui est du milieu scolaire, tel que rappelé, la population à l’étude s’étend de la 5è année du primaire à la dernière année du secondaire. Le quart des répondants est de niveau primaire, le trois-quarts de niveau secondaire. En voici la répartition par année d’étude. Tableau 8 Niveau d’étude Le quart des répondants proviennent d’écoles qui ne sont pas classées « Établissement vert Brundtland ». Comme ce réseau a été largement utilisé pour l’administration des questionnaires, il s’ensuit que les trois-quarts des écoles rejointes sont de ce type. Celles-ci sont un peu plus représentées au niveau 9 secondaire qu’au niveau primaire. C’est dans la région de Montréal qu’elles sont moins présentes. L’univers des jeunes Le questionnaire contenait quelques questions visant à nous permettre de cerner les rapports des jeunes à l’école, leurs valeurs et certaines de leurs activités. Ce petit échantillon de questions est inspiré de mon ouvrage de 2007, dont j’ai retenu quelques aspects qui, à l’analyse, s’avéraient significatifs et représentatifs2. Les valeurs des jeunes Il est hors de propos bien entendu de traiter ici en profondeur de la question des valeurs des jeunes. De nombreuses études s’y sont attardées (par exemple Galland et Roudet, 2001, les travaux de ma collègue Chantal Royer cités en bibliographie). Nous avons plutôt repris quelques questions de ma propre étude de 2005 de manière à décrire certains aspects de leurs valeurs et vérifier ultérieurement comment celles-ci sont reliées à leurs attitudes à l’égard de l’environnement. Travail, amour, amis, une bonne dose d’hédonisme, telle est la hiérarchie des valeurs que l’on pourrait appeler premières chez les jeunes, ce qu’ils recherchent quand ils seront adultes. Contrairement à certains préjugés largement répandus, les jeunes ne recherchent pas d’abord l’argent et ne valorisent pas à ce point le loisir. Pour presque la moitié d’entre eux, les enfants et la société attendront un peu. De manière un peu trop rapide, on peut dire que les jeunes filles sont davantage portées à choisir les enfants et l’amour, les garçons pour leur part préférant davantage l’hédonisme et l’argent. Il ne s’agit pas cependant d’un univers statique, mais changeant avec l’âge. Ainsi, lorsqu’on vieillit et s’éloigne de l’enfance, entrant dans l’adolescence, les choix se modifient : on valorise de plus en plus l’amour et l’amitié, l’argent et la recherche de ce qui plait, un peu moins le fait d’avoir des enfants. La césure entre le niveau primaire et secondaire est significative au plan statistique, en particulier pour ce qui est de 2 Pronovost, Gilles, L’univers du temps libre et des valeurs chez les jeunes, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2007. 10 la recherche d’individualité et de la liberté (faire ce qui me plait), au détriment, semble-t-il des enfants, projet qui semble reporté à plus tard, quand les conditions économiques le permettront ou que le projet de vie de couple sera bien défini. De même ce sont les jeunes du niveau primaire qui se disent plus sensibles au fait d’être utiles à la société, cette attitude décroit régulièrement avec l’avancée en âge. Autre remarque d’importance : ce sont les jeunes vivant dans un milieu familial dit « intact » qui affichent les plus fortes valeurs familiales, (enfants, amour) et d’engagement social ; la recherche d’amitié, apparentée sans doute au soutien social, est plus forte chez les jeunes de familles monoparentales ou recomposées, il en est de même de la valorisation de l’hédonisme. On verra plus loin que l’engagement des parents en matière environnementale est aussi lié à l’engagement des jeunes (« me sentir utile à la société ») et à leur degré de conscience environnementale. Tableau 9 Les rapports à l’école Concernant les rapports à l’école, on peut y lire que les trois-quarts des répondants soutiennent qu’ils réussissent bien à l’école, 96% se disent capables de réussir, mais que près du tiers envisagent pourtant avoir au moins deux échecs. Ces résultats sont en tout point comparables à ceux que j’ai obtenus dans mon étude de 2005 auprès d’une population d’élèves de la 5è année du 11 primaire à la deuxième année du secondaire3. On peut y lire encore que les deux tiers des répondants déclarent participer à des activités organisées par l’école. Les échecs scolaires alimentent une image plus négative de soi qui se reflète bien entendu dans le système des valeurs (valorisation de l’hédonisme et de l’argent, refus d’amour et d’enfants, etc.). Ils contribuent également à diminuer les ambitions scolaires et se reflètent, comme on le verra, sur les attitudes par rapport à l’avenir et à l’environnement. En d’autres termes, nous aurons l’occasion de souligner que les valeurs des jeunes et leurs attitudes par rapport à l’environnement sont fortement liées à des attitudes environnementales plus marquées de la part des parents et à des rapports positifs avec l’école. Tableau 10 Les rapports à l’école Les recherches actuelles indiquent que les jeunes sont fort ambitieux au plan scolaire, celle-ci n’y échappe pas ; ainsi plus de la moitié des jeunes interrogés prévoient même faire des études universitaires. L’ambition universitaire diminue avec l’âge, passant par exemple de 68% à 12 ans à 48% à 15 ans ; en fait le taux d’ambition universitaire chute de près de 20% entre le début et la fin des 3 Ibid. 12 études secondaires. Le projet d’études universitaires est lié à un parcours scolaire pratiquement sans échec. Tableau 11 Leurs activités Que font-ils de leur temps libre ? Encore ici, nous n’avons procédé qu’à un sondage limité à quelques activités significatives, telles qu’il en ressortait de mon étude de 2005. Les habitudes de lecture, notamment, sont très révélatrices. Cette enquête indique que la majorité des jeunes lisent, quel que soit le support, le livre demeurant encore la préférence de la majorité. On remarquera toutefois que la lecture d’articles sur Internet rejoint près des deux tiers d’entre eux. Au total, 12% des jeunes de notre échantillon ne lit ni livre, journal ou revue, ce pourcentage chute à 8% si on ajoute la lecture sur Internet4. On verra plus loin que l’univers culturel des jeunes est fortement lié à leur système de valeurs et à leur degré de conscience environnementale. 4 Pour une étude plus détaillée des habitudes de lecture, je me permets de renvoyer au chapitre 6 de mon ouvrage de 2007. 13 Tableau 12 Ils sont aussi relativement actifs, puisque près des deux tiers d’entre eux pratiquent souvent des activités physiques à l’extérieur de l’école et que seuls 10% d’entre eux répondent rarement ou jamais. Cette dernière donnée va dans le même sens que d’autres activités qu’ils déclarent pratiquer souvent ou rarement. Ainsi ils déclarent être plus actifs physiquement que télévores, peu portés vers les jeux vidéo et finalement leur préférer Internet. Tableau 13 Médias et autres activités Ce bref tour d’horizon a permis de décrire succinctement l’univers des jeunes, leurs valeurs et leurs activités principales. Ces informations seront mises en relation avec leurs réponses concernant l’environnement et le développement durable. 14 Attitudes à l’égard de l’environnement Cette partie porte sur le cœur de l’enquête, les attitudes des jeunes à l’égard de l’environnement, leur vision du monde et de l’avenir. Nous décrirons d’abord les grandes lignes qui ressortent du sondage, puis nous brosserons par la suite un tableau des principales variables explicatives qui sont associées aux réponses des jeunes. Notons en premier lieu qu’il s’agit d’opinions qui ont été demandées aux jeunes. À chacun des énoncés, on pouvait noter : « je ne sais pas ». Sur l’ensemble du questionnaire, environ 60% des répondants ont coché au moins une fois cette réponse ; de manière statistiquement significative, le taux est plus élevé chez les plus jeunes et diminue avec l’âge, ce qui est normal compte tenu de la complexité de certaines questions et du niveau plus élevé de connaissances que l’on peut supposer avec l’avancée en âge ; les filles s’avèrent un peu plus ambivalentes que les garçons ; les élèves faisant partie d’un Établissement vert Brundtland sont plus affirmatifs. Le monde, aujourd’hui et demain Dans l’ensemble, les jeunes de l’échantillon jugent positivement leur milieu de vie, mais environ un cinquième s’attendent à une détérioration d’ici une vingtaine d’années, presqu’autant ne peuvent se prononcer. Le jugement qui est porté par les jeunes sur la qualité de leur milieu de vie n’est pas anodin ; un jugement négatif est généralement associé à des rendements scolaires moindres et à une plus faible participation aux activités organisées par l’école, un jugement positif renvoie à des conséquences inverses. De nombreuses études ont permis de démontrer que la perception de l’environnement physique et social fait partie d’un ensemble de variables qui concernent également la qualité des relations communautaires, la sécurité, la qualité des relations entre les jeunes du même quartier de même que la réussite scolaire5. Cette étude permet de confirmer ces conclusions. 5 Gary L. Bowen et al, 2008. 15 Tableau 14 Les jeunes sont beaucoup plus pessimistes à l’égard de l’environnement. S’ils le jugent particulièrement bon dans leur milieu, ils se montrent plus critiques à l’égard du reste du monde et s’attendent à une nette détérioration d’ici une vingtaine d’années. Par exemple, si près des trois-quarts d’entre eux jugent leur milieu actuel « excellent » ou « bon », seulement 11% expriment la même opinion à propos du reste du monde. Ils ne sont que 49% à penser que leur milieu sera ainsi dans vingt ans ; à leurs yeux, le reste du monde ne s’améliorera pas vraiment, leur propre environnement est appelé à se détériorer. Plus leur jugement est pessimiste à l’égard de l’avenir de leur milieu de vie ou dans le monde, plus leur pessimisme s’accroit à l’égard de l’environnement. Tableau 15 Ce même pessimisme à l’égard de l’avenir de l’environnement se traduit par le fait que la majorité des répondants estiment que dans vingt ans la situation sera pire, quel que soit le thème proposé : pollutions diverses, changements climatiques, épuisement des ressources, etc. Le climat, la qualité de l’air et la disparition des forêts seront les plus affectés à leurs yeux. 16 Tableau 16 Leur pessimisme est moins prononcé en ce qui concerne d’autres aspects de l’avenir, puisque la majorité d’entre eux estiment que la situation sera égale ou meilleure en ce qui concerne la pauvreté, la guerre, la violence. Ils sont un peu plus inquiets en ce qui concerne les épidémies, la drogue et les famines. Dans tous les cas, c’est le tiers d’entre eux qui juge que la situation s’aggravera. On peut ainsi soutenir que les jeunes ont intériorisé le discours ambiant en matière de dégradation actuelle et projetée de leur milieu de vie, tant immédiat que dans le reste du monde. Le discours des groupes environnementalistes, en qui ils font le plus confiance (voir plus loin), semble les avoir fortement influencés. Au total, ils s’avèrent soit inquiets, soit ambivalents quant à l’avenir de la planète. Moins de la moitié (43%) se disent d’ailleurs « confiants » ou « très confiants » à ce que sera le monde dans vingt ans. Si les deux tiers voient pourtant des avancées en matière d’environnement et de droits humains, ils semblent plus réservés pour la justice et la solidarité. 17 Tableau 17 Tableau 18 Opinions à l’égard de l’environnement, de la santé et de la pauvreté 18 Nettement pessimistes par rapport à l’environnement, réalistes pourrait-on dire, inquiets du peu d’avancées qu’ils entrevoient en matière de qualité de vie en société, ils s’affirment pourtant généralement volontaristes en matière d’actions à poser. En effet, quand on les interroge sur des questions de pollution, de pauvreté et de santé, ils sont majoritaires à reconnaître ces problèmes de société, mais ils sont également majoritaires à penser qu’il est possible de poser des gestes individuels ou collectifs. Chacun peut faire sa part (58%), la société peut fonctionner sans détruire l’environnement (61%), il est possible d’éliminer la pauvreté (58%) répondent-ils majoritairement. Responsables et coupables Une autre section du questionnaire concernait l’opinion des jeunes quant aux personnes ou aux institutions qui posent des gestes responsables en matière d’environnement. Leur verdict est sans appel. Les groupes environnementaux remportent la palme à leurs yeux. Une faible majorité reconnaît les efforts de leur école. On peut ainsi en conclure que seuls les environnementalistes et le milieu scolaire font des efforts suffisants aux yeux de la majorité des jeunes. Le tiers porte un jugement favorable à l’égard de leurs parents. Mais ils sont très sévères à l’égard d’eux-mêmes, des adultes et des médias. Les gouvernements et les entreprises sont situés très bas dans leur évaluation. Concernant l’école d’ailleurs, les deux tiers affirment que l’on parle souvent d’environnement dans les cours et qu’il est possible de participer à des activités reliées à l’environnement (réponses « tout à fait d’accord » et « en accord »). On semble ainsi reconnaître le rôle éducatif de l’école en matière d’environnement. On verra d’ailleurs plus loin que l’engagement dans des causes environnementales est aussi lié à des rapports positifs à l’école. 19 Graphique 1 Faire des gestes concrets pour améliorer l’environnement Le palmarès des responsables Les entreprises et les compagnies Les jeunes Les adultes en général Les médias Les gouvernements Mes parents L'école Les groupes environnementaux 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Réponses « fréquemment » Critiques à l’égard d’eux‐mêmes Tel que mentionné, les jeunes s’affichent très sévères à l’égard de leur groupe d’âge. Soulignons en premier lieu qu’à ce chapitre, entre 10% et 15% des répondants ne s’expriment pas sur le sujet. S’ils sont majoritaires à reconnaître à leurs semblables une bonne conscience environnementale, ils pensent toutefois qu’ils ne font pas suffisamment de gestes concrets, qu’ils ne savent pas trop que faire et qu’en bout de ligne ils ont aussi de nombreuses autres préoccupations qui les détournent des questions environnementales. 20 Tableau 19 Tableau 20 Opinion des jeunes à l’égard d’eux-mêmes 21 D’autres réponses sur le même sujet confirment cette impression d’un jugement fort critique à propos d’eux-mêmes. Ainsi, en accord avec des opinions déjà présentées, ils confirment qu’ils pensent que les jeunes ont des activités et des préoccupations qu’ils jugent plus importantes que celles reliées à l’environnement, qu’ils ne sont pas informés, ni vraiment intéressés. En contraste, le volontarisme affiché dans quelques questions se manifeste encore une fois par le fait que s’ils se sentent majoritairement impuissants, ils croient pourtant pouvoir compter sur d’autres personnes, y compris les adultes dont on a vu le faible niveau de gestes concrets qu’ils leur attribuent. Et pourtant optimistes Malgré leur pessimisme à l’égard de l’avenir de la planète, on a vu que les jeunes expriment un certain volontarisme qui les mènent à soutenir qu’il est néanmoins possible de poser des gestes susceptibles d’améliorer l’environnement. Cette attitude est encore confirmée par le fait que, même s’ils sont critiques à l’égard de leurs semblables, ils se disent très majoritairement conscients des questions environnementales et reconnaissent la même conscience aux personnes de leur entourage. Si on les force quelque peu, ils pensent même que les individus en viendront à changer leurs habitudes de consommation, sous réserve de lois plus sévères, de mesures anti-pollution contraignantes et d’éducation environnementale. Il s’agit d’attitudes à l’opposé du laisser-faire. Leur jugement négatif par rapport aux coupables d’inaction à leurs yeux, le volontarisme qu’ils affichent malgré tout, renvoient à une réelle conscience dont ils témoignent par rapport aux responsabilités que devraient assumer davantage les adultes, les gouvernements et les entreprises en matière de protection de l’environnement. 22 Tableau 21 Quelques opinions à l’égard d’eux-mêmes et des autres 23 De quelques variables associées aux attitudes des jeunes à l’égard de l’environnement Dans cette partie du rapport, quelques variables associées aux attitudes des jeunes à l’égard de l’environnement seront explorées. Les filles s’affichent-elles plus pessimistes que les garçons ? Les attitudes se modifient-elles à mesures que l’on vieillit ? Le fait d’appartenir ou non à un Établissement vert Brundtland contribue-t-il à modifier les perceptions ? Les parents ont-ils une quelconque influence ? Filles et garçons De manière générale, les jeunes filles s’avèrent plus pessimistes que les garçons. Ainsi, il y a une différence statistiquement significative dans le cas de la confiance qui est exprimée à propos de l’avenir de la planète ; par exemple 12 points de pourcentages séparent les filles des garçons quant à ce que sera le monde dans 20 ans. Elles affichent également des indices de confiance moins élevés pour l’avenir en termes de tolérance, de respect de l’environnement, de justice, etc. Si l’on constitue un « index du pire », exprimé à propos du jugement porté quant à l’avenir de l’environnement dans 20 ans (questions 15), les filles affichent le plus haut score ; la même tendance, quoique moins accentuée, se retrouve à propos de divers problèmes sociaux (santé, famine, etc., questions 16). Elles partagent cependant le même jugement à l’égard des attitudes générales des jeunes, tout en se montrant plus sévères pour ce qui est de l’intérêt véritables des jeunes envers les questions environnementales. Elles se disent un peu plus préoccupées que les garçons et insistent davantage sur le rôle des pouvoirs publics. Le tableau qui suit en constitue une illustration. 24 Tableau 22 À mesure que l’on vieillit… À tort ou à raison, les expériences de vie des jeunes modifient leurs perceptions et leurs attitudes, et ce, de manière très prononcée. « L’index du pire » ne cesse de s’accroître à mesure qu’ils avancent en âge, doublant presque pour ce qui est des questions environnementales. En d’autres termes, à la fin des études secondaires, on est davantage porté à envisager que la situation environnementale sera pire dans vingt ans, alors que les plus jeunes portent un jugement beaucoup moins sévère. L’indice de confiance en l’avenir du monde chute de moitié entre 10 et 17 ans. On peut noter ici deux périodes importantes du cycle de vie des jeunes qui influencent leur perception de l’environnement : l’entrée dans les études secondaires marque un net accroissement de leur pessimisme, de même que lorsqu’ils atteignent l’âge de 14-15 ans. Peut-on y voir l’effet du passage du primaire au secondaire, lequel n’est pas sans provoquer un véritable choc personnel et social, une certaine réorganisation des 25 réseaux sociaux du jeune, au sein d’un nouvel environnement scolaire ? Peut-on y lire également l’effet conjugué des rapports scolaires et de la quête des valeurs à l’adolescence ? Graphique 2 Confiance dans l’avenir du monde dans vingt ans selon l’âge % 70 60 50 40 30 20 10 0 10 ans 11 ans 12 ans 13 ans 14 ans 15 ans 16 ans 17 ans et + En contraste, ce sont les plus jeunes qui se disent les plus préoccupés par les questions environnementales (les taux chutent régulièrement à mesure qu’ils vieillissent), envisagent avec plus optimistes des campagnes d’éducation, l’implication des individus et des gouvernements … et sont plus nombreux à déclarer que leur école leur permet de participer à des activités de nature environnementale. Dans l’ensemble, le jugement à propos de l’attitude des jeunes devient de plus en plus sévère à mesure que les répondants vieillissent. Par exemple le tiers des répondants âgés de 10 ans pensent que les jeunes posent suffisamment de gestes à l’égard de la protection de l’environnement, mais ils ne sont plus que 15% à soutenir la même assertion à 16 ans. De même, 28% des répondants âgés de 10 ans soutiennent que les jeunes ne s’intéressent pas suffisamment à 26 l’environnement, alors que le pourcentage est de 40% parmi les répondants âgés de 16 ans. Dans la même veine, le pourcentage chute du simple au double, entre 10 et 16 ans, pour la reconnaissance de l’implication des jeunes, des parents et des adultes en général. Les plus jeunes s’affichent les plus enthousiastes quant à l’implication de l’école, du gouvernement, des groupes environnementaux et mêmes des entreprises. Tableau 23 Il y a ici un paradoxe. Ce que l’on pourrait appeler « la conscience critique » se développe de manière significative à mesure de l’avancée en âge, signe d’une réflexivité plus grande et d’une meilleure capacité à prendre acte des enjeux sociaux et environnementaux. Mais cette conscience critique se teinte d’un pessimisme certain, d’un désengagement relatif (à mesure qu’ils vieillissent, ils sont de moins en moins nombreux à valoriser l’idée d’être « utile à la société ») et d’un scepticisme de plus en plus affirmé à propos de l’intérêt réel de leurs semblables. D’autre part, les travaux portant sur la participation politique et citoyenne des jeunes indiquent que ceux-ci se méfient des grandes institutions, 27 y compris des partis politiques et des politiciens eux-mêmes, préfèrent assez nettement une participation directe dans des actions dont ils peuvent mesurer la portée et l’impact6. Un Établissement vert Brundtland fait‐il une différence ? Comme on l’a dit au début, près des trois quarts des élèves interrogés font partie d’un Établissement vert Brundtland. Notons en passant que ceux qui appartiennent à un tel type d’école sont moins nombreux à se dire indécis et visent relativement juste dans leurs réponses. Ils se disent un peu moins optimistes quand à l’avenir du monde dans 20 ans et ont des scores plus élevés sur les index du « pire ». En résumant sommairement les principaux résultats, on peut dire que les élèves des écoles EVB sont légèrement plus pessimistes, ou encore plus hésitants pour ce qui est des changements d’habitude, posent un regard plus sévères sur les jeunes de leur entourage, l’implication des gouvernements et des entreprises, mais sont plus nombreux à reconnaître le rôle de l’école (gestes pour l’environnement, activités parascolaires) et des campagnes d’éducation. Dans l’ensemble cependant, il faut rappeler que l’école représente pour les jeunes la deuxième institution en importance pour ce qui est des gestes à portée environnementale (les groupes environnementalistes, comme on l’a vu, étant très majoritairement plébiscités au premier rang). 6 Voir par exemple Madeleine Gauthier et al., 2004. 28 Tableau 24 Quelques exemples de différences d’opinion des élèves selon le type d’école 29 Quelques autres constats Les parents peuvent faire la différence En croisant certaines réponses des jeunes avec leur opinion concernant l’implication de leurs parents (question 18a) on constate des différences significatives. En effet, les jeunes qui déclarent que leurs parents font des gestes concrets à l’égard de l’environnement se déclarent plus optimistes par rapport à l’avenir et se disent plus préoccupés par les questions environnementales. Ils posent des jugements moins négatifs sur l’avenir de l’environnement et de la planète. De plus, ceux qui répondent que leurs parents posent « fréquemment » des gestes à portée environnementale sont presque deux fois plus nombreux à se dire préoccupés par l’environnement que les jeunes dont les parents ne posent « jamais » de gestes. Ils sont deux fois plus nombreux à juger « très important » de se sentir utiles à la société quand ils seront adultes. Ils sont également portés à poser des jugements plus positifs à l’égard des attitudes des jeunes. L’engagement des parents a des effets directs sur celui de leurs enfants. Graphique 3 Relation entre l’implication parentale et l’attitude des jeunes à l’égard de l’environnement et de la société Fréquemment À l'occasion Rarement Jamais 70 60 50 40 30 20 10 0 "Mes parents font des gestes concrets pour l'environnement" Plus préoccupé par l'environnement Me sentir utile à la société 30 École, culture, activités physiques et attitudes à l’égard de l’environnement De manière générale on peut dire également que les jeunes qui sont plus actifs au plan culturel ou en matière d’activités physiques ont des parents plus actifs au plan environnemental et se déclarent eux-mêmes plus sensibles aux questions environnementales. À l’inverse, ceux qui affichent des résultats scolaires plus faibles ont des parents moins préoccupés des questions environnementales et se disent moins sensibles par rapport à l’environnement. L’échec scolaire induit un changement dans les valeurs des jeunes (plus d’hédonisme, moins d’engagement citoyen, jugements plus pessimismes sur son milieu de vie), dans leur conscience environnementale et dans leur implication citoyenne. On ne sera par surpris d’apprendre que les jeunes qui participent à des activités organisées par l’école portent un jugement plus favorable sur l’implication de leur établissement dans les questions environnementales. En d’autres termes, les attitudes à l’égard de l’environnement sont fortement associées à l’univers culturel, familial et social des jeunes. Des parents sensibilisés aux questions environnementales « transmettent » leurs valeurs à leurs enfants. Des jeunes actifs au plan culturel et sportifs ont plus de chances d’être également plus actifs et conscients à propos des questions environnementales. Des rapports positifs avec l’école, au plan de la réussite scolaire ou de la participation à des activités parascolaires, vont également de pair avec une plus grande conscience environnementale. Ce sont les rapports à l’école et à la famille qui sont les plus étroitement associés à la conscience environnementale dont témoignent les jeunes. On a également vu que la qualité du milieu ambiant y est associée et qu’elle induit à son tour une plus grande volonté de participation citoyenne. Le graphique 4 en constitue une illustration claire. 31 Graphique 4 Indices d’activités et conscience environnementale 70 60 50 40 30 20 10 Participation à des act. scolaires Lecture de livres Act. physiques hors école 0 Conclusion En résumant sommairement les données qui viennent d’être présentées, on peut en conclure que les jeunes se déclarent conscients des questions environnementales, mais relativement pessimistes à l’égard de l’avenir de la planète, et dans ce dernier cas, de manière de plus en plus prononcée à mesure qu’ils vieillissent. Les changements climatiques et les diverses sources de pollution les inquiètent le plus. Ils reconnaissent le rôle des groupes environnementaux et de l’école pour améliorer l’environnement, mais semblent nettement sceptiques à l’égard du gouvernement et des industries. Ils posent un jugement généralement négatif sur le niveau de conscience environnementale et d’implication des jeunes de leur entourage. Ils expriment pourtant une attitude volontariste à l’égard de ce qu’il est possible de faire, puisqu’ils croient que l’on peut changer les habitudes et les attitudes, que la destruction de l’environnement n’est pas inévitable. On peut constater également le rôle positif que jouent les Établissements vert Brundtland, essentiellement dans le fait d’une conscience environnementale plus aigüe observée chez les jeunes de ce type 32 d’établissement ainsi que dans des possibilités accrues d’activités scolaires à portée environnementale. Références bibliographiques BOWEN Gary L. et al, 2008, « The joint Effects of Neighborhoods, Schools, Peers, and Families on Change in the School Success of Middle School Students », Family Relations, vol. 57, no. 4, p. 504-516. GALLAND, Olivier et ROUDET, Bernard (dirs), 2001, Les valeurs des jeunes. Tendances en France depuis 20 ans, Paris, L'Harmattan. GAUTHIER, Madeleine et al, 2004, « Qu’est-ce qui pousse les jeunes à s’engager ? Les valeurs des jeunes militants d’aujourd’hui », in PRONOVOST, Gilles et ROYER, Chantal (dirs), p. 149-168. Institut de la statistique du Québec, 2009, Données sociales du Québec. Édition 2009, Québec, Gouvernement du Québec, 233 p. PRONOVOST, Gilles, 2007, « Système de valeurs et rapport au temps des adolescents québécois », Recherches sociographiques, vol. XLVIII, no. 2, 2007, 37-51. PRONOVOST, Gilles, (2007), L’univers du temps libre et des valeurs chez les jeunes, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2007, 174 p. PRONOVOST, Gilles et ROYER, Chantal (dirs), 2004, Les valeurs des jeunes, Québec, Presses de l’Université du Québec, 252 p. PRONOVOST, Gilles et ROYER, Chantal, 2003, « Les valeurs des jeunes : identité, famille, école, travail », In VENNE, Michel (dir.), L’annuaire du Québec 2004, Montréal, Fides, p. 206-213. ROYER, Chantal et PRONOVOST, Gilles, avec la collaboration de Sarah Charbonneau, 2004, « Valeurs sociales fondamentales des jeunes québécoises et québécois : ce qui compte pour eux », in Les valeurs des jeunes (sous la direction de Gilles Pronovost et Chantal Royer), Québec, Presses de l’Université du Québec, p. 49-69. 33 ANNEXE Le questionnaire 1 4 Fondation Monique-Fitz-Back pour l’éducation au développement durable Sondage sur les attitudes des jeunes à l'égard de l’environnement et de l'avenir Questionnaire administré à l'école : 5 6 Classe: Fondation Monique-Fitz-Back pour l’éducation au développement durable 320, rue St-Joseph Est, bureau SS-035 Québec (Québec) G1K 8G5 Ligne sans frais: 1 866 621-6927 Bonjour, Dans ce questionnaire anonyme, nous te posons des questions principalement sur tes attitudes par rapport à l’environnement et l'avenir. Ce questionnaire est important pour toi et pour nous. Tu ne dois pas écrire ton nom ; ce questionnaire est strictement anonyme. Ni tes parents ni ton professeur ne verront tes réponses. IL N’Y A PAS DE BONNES OU DE MAUVAISES RÉPONSES. CE N’EST PAS UN EXAMEN. Réponds ce que tu penses vraiment, mais sans trop te casser la tête. Réponds à chaque question. Donne une seule réponse à chaque question. Indique ta réponse en faisant un x dans la case correspondante. Exemple : 1. Tu es Une fille………………. 1 Un garçon……………. 2 X Merci beaucoup. Sondage FMF 2008 3 A. À PROPOS DE TOI Réservé au service informatique 1. En quelle année es-tu ? 5e année du primaire..... e 6 année du primaire…. re 1 secondaire………..... e 2 secondaire…..……… e 1 2 3 4 3 secondaire………….. 5 4e secondaire………….. 6 e 5 secondaire………….. 7 7 2. Ton école est-elle reconnue Établissement vert Brundtland (EVB) ? Oui…………………… 1 Non………………… 2 Je ne sais pas............. 3 8 3. Tu es Une fille…………..……... 1 Un garçon…….….…...… 2 9 4. Quel âge as-tu ? 10 ans …….....………….. 1 11 ans …………...………. 2 12 ans …………….....….. 3 13 ans ….………..…...….. 4 14 ans ……..……....…….. 5 15 ans ……….…..…...….. 6 16 ans ……….…..…...….. 7 17 ans et plus …...…...…. 8 10 5. Quelle langue parles-tu LE PLUS SOUVENT à la maison ? Coche une seule réponse Français……...……......... 1 Anglais..……..……...….... 2 Autre….……....……....... Sondage FMF 2008 4 3 11 Réservé au service informatique 6. Où es-tu né(e) ? Au Québec…………………………….. 1 Dans une autre province canadienne.. 2 Dans un autre pays……….....……….. 3 12 7. Avec qui habites-tu ? Avec ton père et ta mère …..…..……. 1 Avec ton père et ta mère……….…..... 2 (garde partagée) Avec ta mère seulement .................... 3 Avec ton père seulement ................... 4 Avec ta mère et ton beau-père ….….. 5 Avec ton père et ta belle-mère ….….. 6 Autre ………….……………................ 7 13 B. TON MILIEU DE VIE 8. Comment qualifierais-tu le milieu où tu habites (ton quartier, ton village) ? Très agréable ............................................. 1 Plutôt agréable ........................................... 2 Ni agréable, ni désagréable ....................... 3 Plutôt désagréable ..................................... 4 Très désagréable ....................................... 5 14 9. Imagine ton milieu dans 20 ans. Selon toi, les gens qui y vivront le trouverontils plus agréable, aussi agréable ou moins agréable à vivre qu'aujourd'hui ? Plus agréable ..................................... 1 Aussi agréable ................................... 2 Moins agréable .................................. 3 Je ne sais pas .................................... 4 Sondage FMF 2008 5 15 C. TON FUTUR 10. Quand tu seras adulte, quelles seront les choses les plus importantes pour toi ? Très important a Avoir beaucoup d’argent b Faire ce qui me plait c Être heureux en amour d Avoir un travail intéressant e Avoir des enfants f Avoir beaucoup de temps Plus ou moins important Pas important Réservé au service informatique Je ne sais pas 1 2 3 4 16 1 2 3 4 17 1 2 3 4 18 1 2 3 4 19 1 2 3 4 20 1 2 3 4 1 2 3 4 22 1 2 3 4 23 21 libre g Avoir des amis h Me sentir utile pour la société 11. Quand tu penses à l'avenir, à ce que sera le monde dans 20 ans, es-tu : Très confiant ........................................ 1 Confiant ................................................ 2 Plus ou moins confiant ......................... 3 Pas très confiant .................................. 4 Pas du tout confiant ............................. 5 Je ne sais pas …….............................. 6 24 12. Je pense que dans 20 ans, le monde où je vivrai sera … Tout à fait en accord a plus tolérant b plus respectueux de l'environnement c plus juste d plus solidaire e plus respectueux des droits humains En accord En désaccord Tout à fait en désaccord Ne sais pas 25 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 27 1 2 3 4 5 28 1 2 3 4 5 29 26 Sondage FMF 2008 6 D. LE MONDE 13. Comment qualifierais-tu l'état de l'environnement, dans le milieu où tu habites et dans le monde aujourd'hui ? Excellent Bon Moyen Mauvais Très mauvais Réservé au service informatique Ne sais pas a. Là où tu habites 1 2 3 4 5 6 30 b. Dans le monde 1 2 3 4 5 6 31 14. Imagine le monde dans 20 ans. Comment crois-tu que sera l'état de l'environnement, dans le milieu où tu habites et dans le monde ? Excellent Bon Moyen Mauvais Très mauvais Ne sais pas a. Là où tu habites 1 2 3 4 5 6 32 b. Dans le monde 1 2 3 4 5 6 33 15. Imagine le monde dans 20 ans. Indique pour chacun des thèmes si tu crois que la situation sera meilleure, égale, ou pire qu'elle ne l'est actuellement. Situation meilleure Situation égale Situation pire Ne sais pas a. Les changements climatiques 1 2 3 4 34 b. La quantité des déchets 1 2 3 4 35 c. La pollution des sols 1 2 3 4 36 d. La pollution de l'eau 1 2 3 4 37 e. La pollution de l’air 1 2 3 4 38 f. La disparition des espèces (animaux et plantes) 1 2 3 4 39 g. L’épuisement des ressources énergétiques 1 2 3 4 40 h. La disparition des forêts 1 2 3 4 41 i. La disparition des terres cultivables 1 2 3 4 42 1 2 3 4 43 j. Les catastrophes naturelles (inondations, sécheresse, etc.) Sondage FMF 2008 7 16. Imagine le monde dans 20 ans. Indique pour chacun des thèmes si tu crois que la situation sera meilleure, égale, ou pire qu'elle ne l'est actuellement. Situation meilleure a. La pauvreté b. La guerre c. La violence Situation égale Situation pire Réservé au service informatique Ne sais pas 1 2 3 4 44 1 2 3 4 45 1 2 3 4 46 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 47 d. La maladie et les épidémies e. La drogue f. La faim et les famines 48 49 17. Indique si tu es fortement d'accord, plutôt d'accord, plutôt en désaccord ou fortement en désaccord avec les énoncés suivants : Tout à fait en accord En accord En désaccord Tout à fait Ne sais en pas désaccord a La pollution de l'environnement est b c une très grande menace pour la santé. La pollution de l'environnement est un problème si grand qu'il y a très peu de choses qu'un individu puisse faire. Il n'est pas possible pour notre société moderne de fonctionner sans détruire l'environnement avec le temps. 2 3 4 5 1 2 3 4 5 51 1 2 3 4 5 52 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 54 1 2 3 4 5 55 1 2 3 4 5 56 1 2 3 4 5 57 d C’est parce que les gens ne mangent e f pas bien qu’ils sont en mauvaise santé. Si j’ai à être malade, je le serai peu importe l’endroit où je vis ou ce que je fais. La pauvreté est une très grande menace pour la santé. 50 1 53 g Les personnes pauvres ont moins de h chance de vivre dans un environnement qui est sain. Il n’est tout simplement pas possible d’éliminer la pauvreté. Sondage FMF 2008 8 E. PRÉOCCUPATIONS ET RESPONSABILITÉS 18. Jusqu’à quel point les personnes, les groupes ou les institutions suivants font-ils des gestes concrets pour améliorer l’environnement ? Fréquemment a Mes parents b Les adultes en général c Les jeunes d L’école e Les gouvernements f Les entreprises et les compagnies g Les médias h Les groupes environnementaux À l’occasion Rarement Jamais Réservé au service informatique Ne sais pas 1 2 3 4 5 58 1 2 3 4 5 59 1 2 3 4 5 60 1 2 3 4 5 61 1 2 3 4 5 62 1 2 3 4 5 63 1 2 3 4 5 64 1 2 3 4 5 65 19. Es-tu en accord avec les affirmations suivantes ? Tout à fait en accord a Je suis beaucoup plus préoccupé(e) par la qualité de b c d e f g h i j l'environnement qu'avant. Les gens sont beaucoup plus préoccupés par la qualité de l'environnement qu'avant. On parle souvent d’environnement dans le cadre des cours à mon école. On peut souvent participer à des activités en lien avec l’environnement à mon école L'environnement peut s'améliorer beaucoup si les individus changent leurs habitudes de consommation. Volontairement, les individus ne changeront pas suffisamment leurs habitudes pour sauvegarder l'environnement. L'environnement peut s'améliorer beaucoup si les gens s'impliquent pour que les lois soient plus sévères. Les gouvernements devraient contrôler la quantité de pollution qui peut être émise par les entreprises. Pour améliorer l’environnement, les gens ont besoin de plus d’information et d’éducation. Pour améliorer l’environnement, les gens doivent être moins égoïste et penser davantage à l’avenir. Sondage FMF 2008 9 En accord En Tout à fait désaccord en désaccord Ne sais pas 1 2 3 4 5 66 1 2 3 4 5 67 1 2 3 4 5 68 1 2 3 4 5 69 1 2 3 4 5 70 1 2 3 4 5 71 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 73 1 2 3 4 5 74 1 2 3 4 5 75 72 F. ACTIONS ET ENGAGEMENT Réservé au service informatique 20. Autour de moi, la plupart des jeunes ... En accord a posent suffisamment de gestes pour réduire leur impact sur l'environnement. b aimeraient en faire plus pour protéger l’environnement mais ils ont d'autres préoccupations. c ne pensent pas que l'environnement est en danger. d pensent que les petits gestes ne donnent pas grand chose. e aimeraient en faire plus pour protéger l’environnement mais ils ne savent pas quoi faire. f ne s'intéressent pas à l'environnement. Pas d'accord Ne sais pas 1 2 3 76 1 2 3 77 1 2 3 78 1 2 3 79 1 2 3 1 2 3 80 81 21. Es-tu en accord ou en désaccord avec les énoncés suivants ? Tout à fait en accord a Les jeunes manquent d’information sur l’environnement et les moyens de le protéger. b Les jeunes manquent d'intérêt ou de motivation pour l'environnement. c Les jeunes ont d’autres activités qu’ils jugent plus importantes que de s’occuper d'environnement. d Les jeunes ignorent les moyens de s'impliquer pour protéger et améliorer l'environnement. e Les adultes n’aiment pas s’impliquer pour l'environnement avec des jeunes car ils les considèrent comme irresponsables et indifférents. f Les jeunes se sentent impuissants et incapables de changer les choses en matière d'environnement. g Les jeunes ne peuvent pas compter sur des personnes pour qu’elles les aident à s’engager en environnement. h Les jeunes n’ont pas accès à des activités parascolaires consacrées à l’environnement. Sondage FMF 2008 10 En accord En Tout à fait désaccord en désaccord Ne sais pas 1 2 3 4 5 82 1 2 3 4 5 83 1 2 3 4 5 84 1 2 3 4 5 85 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 86 87 88 89 G. ENVIRONNEMENT SCOLAIRE Réservé au service informatique 22. À chacune des phrases suivantes, indique si c’est vrai ou faux Vrai a. Je réussis très bien à l’école b. Je sais que je suis capable de réussir à l’école c. Cette année, je pense avoir des échecs dans au moins deux matières Faux 1 2 90 1 2 91 1 2 92 22. Est-ce que tu pratiques des activités organisées par l’école ? Souvent……………………. 1 Quelquefois……………….. 2 Rarement………………….. 3 Jamais……………………… 4 93 23. Jusqu’où penses-tu poursuivre tes études ? Je ne pense pas terminer le secondaire……… 1 Diplôme d’études secondaires………………… 2 Diplôme d’études professionnelles au secondaire. 3 Diplôme d’études collégiales………………….. 4 Diplôme universitaire…………………………… 5 94 H. TES ACTIVITÉS 24. À l’extérieur de l’école, pour ton plaisir, est-ce que tu lis… Souvent Quelquefois Rarement Jamais a. des journaux ? 1 2 3 4 95 b. des livres ? 1 2 3 4 96 c. des revues/magazines ? 1 2 3 4 97 d. des articles sur Internet ? 1 2 3 4 98 25. À l’extérieur de l’école, pour ton plaisir, est-ce que tu pratiques des activités physiques ? Souvent……………………. 1 Quelquefois……………….. 2 Rarement………………….. 3 Jamais……………………… 4 Sondage FMF 2008 11 99 26. En général, pour ton plaisir, combien de temps passes-tu au cours d’une journée à … ? Moins de 30 minutes Entre 30 minutes et 1 heure Plus de 1 heure et moins de 2 heures 2 heures et plus Réservé au service informatique a. regarder la télévision ? 1 2 3 4 100 b. jouer à des jeux vidéo ? 1 2 3 4 101 c. utiliser Internet ? 1 2 3 4 102 1 2 3 4 103 d. jouer ou faire des activités dehors ? Le questionnaire est maintenant terminé ! Merci de ta collaboration. Si tu as des commentaires ou des suggestions, s’il-te-plaît, inscris-les dans l’espace cidessous. Sondage FMF 2008 12