Comment améliorer la relation de soin en médecine et en psychothérapie ? La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie est un livre destiné aux médecins, aux psychologues et aux psychothérapeutes, ainsi qu’aux paramédicaux et aux psychanalystes qui souhaitent améliorer leur relation au patient. ISBN 978-2-8073-0238-9 ISSN 1780-9517 9782807302389_DELBROUCK_CV.indd Toutes les pages Michel DELBROUCK Michel DELBROUCK L’auteur, parallèlement à son activité de médecin généraliste, pratique la psychothérapie à orientation psychanalytique et la gestalt-thérapie. Il est superviseur agréé de l’École parisienne de Gestalt et directeur de l’Institut de formation et de thérapie pour soignants. Membre titulaire et président de la Société belge de Gestalt, il est aussi membre affilié de l’Institut international de psychanalyse et de psychothérapie Charles Baudouin (Genève) et membre de l’Association européenne de psychothérapie. Ancien Président de la Société Balint belge, il a été Maître de stage intra- et postuniversitaire pour de nombreux candidats médecins et résidents en médecine générale. Auteur de Psychopathologie, manuel à l’usage du médecin et du psychothérapeute et de Comment traiter le burn-out (parus aux éditions De Boeck Supérieur), il a voulu partager et enseigner, par l’entremise de cet ouvrage, son expérience accumulée au cours des 40 dernières années et articuler l’approche médicale conjointement à l’approche psychique. La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie et ouvrage est centré sur la qualité de la relation thérapeutique. Le fil rouge est l’exploration de la relation thérapeutique, tant en médecine qu’au sein de la relation psychothérapeutique. L’auteur analyse la construction du lien et de la relation subjective et intersubjective dans le cadre de la relation thérapeutique, détaille les « outils techniques », les indications, les contre-indications et les écueils rencontrés. Les questions essentielles du cadre et de l’éthique de la relation de soin sont abordées, de même que les aspects théoriques du non-respect du cadre et des inadéquations de la relation de soin. Enfin, un chapitre est consacré au travail thérapeutique de groupe. COUVERTURE : AXION FISZMAN & PARTNERS C carrefour des psychothérapies La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie Michel DELBROUCK Prologue de Jacques FRENETTE Préface de Didier GIET Postface de José GOMES www.deboecksuperieur.com 04/07/16 09:55 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 1 04/07/2016 17:32 carrefour des psychothérapies Collection dirigée par Edith GOLDBETER-MERINFELD 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 2 04/07/2016 17:32 carrefour des psychothérapies La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie Michel DELBROUCK Prologue de Jacques FRENETTE Préface de Didier GIET Postface de José GOMES 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 3 04/07/2016 17:32 Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine de spécialisation, consultez notre site web : www.deboecksuperieur.com Illustrations : Alain Deflandre © De Boeck Supérieur s.a., 2016 Rue du Bosquet, 7 – B1348 Louvain-la-Neuve Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit. Imprimé aux Pays-Bas Dépôt légal : Bibliothèque nationale, Paris : août 2016 ISSN 1780-9517 Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles : 2016/13647/109 ISBN 978-2-8073-0238-9 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 4 04/07/2016 17:32 Sommaire Prologue de Jacques Frenette 7 Préface de Didier Giet 11 Présentation de l’ouvrage 15 Introduction : réflexion sur la conception et l’efficacité de la relation thérapeutique 19 PARTIE 1 Vie psychique et relation Chapitre 1 La vie psychique 27 Chapitre 2 Le lien 51 Chapitre 3 La relation de soin 69 Chapitre 4 Création, consolidation et fin d’une relation de soin et thérapeutique 97 Chapitre 5 Réflexions sur l’éthique de la relation de soin 179 5 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 5 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie PARTIE 2 Relation en médecine et en psychothérapie Chapitre 6 Relation thérapeutique en médecine 207 Chapitre 7 La relation thérapeutique en psychothérapie 263 PARTIE 3 Le cadre Chapitre 8 Le cadre 333 Chapitre 9 Théories du non-respect du cadre 365 4 Le travail en groupe PARTIE Chapitre 10 Travail thérapeutique de groupe 399 PARTIE 5 Codes de déontologie Chapitre 11 Déontologie – éthique d’une relation de soin 429 Postface de José Gomes 445 Glossaire 447 Bibliographie 457 Index des notions 477 Index des auteurs 487 Table des matières 491 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 6 04/07/2016 17:32 Prologue À la lecture de ce livre, je retrouve un Michel Delbrouck optimiste, ouvert, « éclectique », capable d’intégrer plusieurs approches diagnostiques et thérapeutiques en fonction des besoins des patients. Michel Delbrouck a une formation de base solide et une longue expérience comme médecin de famille, psychothérapeute et formateur. Ce n’est pas l’homme d’un livre, d’une chapelle. Il partage avec nous le fruit de ses recherches constantes et nous fait part des apports complémentaires des autres experts intéressés à la relation médecin-malade et au psychisme. Bien que l’auteur conseille au lecteur de choisir à partir du sommaire ou de la table des matières les thèmes qui l’occupent ou le préoccupent, j’ai préféré faire une lecture attentive de tous ses textes en respectant l’ordre de présentation, me procurant plusieurs heures d’explorations de terrains parfois connus, de découvertes et quelquefois de redécouvertes. La lecture de ces textes contribue à une meilleure compréhension des conditions qui nous permettront d’avoir une approche holistique, de créer et de maintenir un lien thérapeutique de qualité, en tenant compte des difficultés, des écueils à éviter, dans le respect du cadre et des principes éthiques et déontologiques en médecine et en psychothérapie. J’ai trouvé une vision intégrée des rôles des médecins, des psychothérapeutes et des soignants – partenaires, aptes à « servir de pilier » pour 7 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 7 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie leurs patients, tenant compte de leur milieu de vie, leurs proches et leur milieu de travail. Soignants qui évitent de poser une étiquette, un diagnostic hâtif, sans s’accorder un temps suffisant d’écoute, d’observation, d’échange et d’accompagnement. Michel Delbrouck se montre ouvert à l’utilisation de médicaments qui peuvent aider, mais en n’oubliant pas l’importance du psychisme comme vecteur de changement et d’amélioration, préconisant une relation de soignant qui favorise chez le patient le sentiment de sécurité et la confiance en soi, la permission de se voir comme une personne qui a ce qu’il faut pour se développer, entreprendre et réussir. Il nous propose des notions utiles, parce qu’elles sont expliquées et rendues pragmatiques pour les soignants. Il prend soin d’éviter le jargon médical ou psychanalytique. Si nous ne sommes pas familiers avec certains termes, il nous offre un lexique en fin d’ouvrage. On retient l’importance pour le soignant de s’interroger, de prendre conscience de sa propre disponibilité, de sa capacité à écouter, à accompagner et à guider le patient. Dans nos propres vies, des éléments « distracteurs » anciens ou actuels, nous habitent lorsqu’on se présente au travail, avant même de voir la liste des patients qui viendront consulter. Il nous faut prendre un moment pour en prendre conscience, être sur nos gardes, encore plus si on sent ou si on sait que ce ne sera pas notre meilleure journée. La faculté nous a peu appris à nous occuper de nous. Elle nous dicte des comportements, au mieux des approches centrées sur le patient, sans nous inciter à faire « une check-list » comme le font les pilotes avant de s’envoler. Si nous sommes nous-mêmes malades, si nous sommes inquiets d’un proche, frustrés par un incident à la maison ou au travail, il est important d’en prendre conscience avant même de rencontrer le premier patient. Nous serons alors plus capables d’accueillir les malades dans un climat positif de sécurité et d’être en contrôle. Certains croient que l’étude du transfert et du contre-transfert est le propre des psychanalystes. Il n’en est rien. Tout soignant se doit, au début, pendant, à la fin et après l’entrevue, d’être capable de s’interroger sur ce qui vient du patient et ce qui vient de lui. Les programmes de formation valorisant l’acquisition de compétences dans les aspects relationnels patient-médecin peuvent faire une différence. Un médecin ou une infirmière peuvent profiter, pendant leur formation clinique ou dans leurs lieux de pratique, de « temps de parole », rencontres où les participants sont encouragés à partager ouvertement leur vécu professionnel dans un contexte respectueux, supportant, confidentiel, sans 8 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 8 04/07/2016 17:32 Prologue crainte d’être jugés et isolés. Je considère comme un grand privilège d’avoir moi-même participé à des groupes Balint, d’abord comme participant et ensuite comme animateur avec des groupes d’internes et des groupes de médecins. L’établissement d’un cadre dans la relation médecin-malade se fait souvent de façon informelle. Les médecins proposent un lieu, une durée, un suivi, un coût, rarement des règles explicites. Une meilleure connaissance de la complexité et de l’importance des multiples facettes du cadre pourrait leur permettre de voir venir les dangers, pour eux et pour leur patient, d’une relation professionnelle établie avec un cadre imprécis. Les psychothérapeutes bien formés prennent soin, dès la première rencontre avec un patient, de clarifier le cadre et de le préciser à nouveau au besoin. Depuis l’Antiquité, les soignants s’engagent à respecter les règles et les obligations qui gouvernent leur profession sous peine de sanctions. Les Collèges de médecins, les associations nationales et internationales de psychothérapeutes définissent périodiquement les devoirs et obligations dont doit s’acquitter tout membre1. Les établissements créent des comités d’éthique pour étudier les situations ou les cas, de plus en plus complexes. Déontologie et éthique sont au cœur de la pratique des soignants. Professeur Jacques Frenette Docteur en médecine Professeur émérite Département de médecine familiale et de médecine d’urgence Faculté de médecine, Université de Laval (Québec, Canada) 1 Le code de déontologie des médecins du Québec, 7 janvier 2015, sur http://www.cmq. org/publications- pdf/p- 6-2015-01-07- fr- code- de- deontologie- des- medecins. pdf?t=1449176817470. 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 9 04/07/2016 17:32 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 10 04/07/2016 17:32 Préface L’enseignant universitaire que je suis, mais aussi le médecin de terrain que je reste, ne peuvent être insensibles aux messages portés par l’ouvrage de Michel Delbrouck. À de rares exceptions près, partout dans le monde, l’apprentissage de la médecine respecte un format et une séquence assez classiques. Les étudiants abordent les études de médecine, mus par des mobiles divers que, curieusement, personne ni aucune démarche n’interroge à l’entrée à l’université. Tous commencent par une incontournable obligation : ingurgiter une masse de connaissances dites de base, dont la distance avec la pratique médicale n’a d’égal que l’immense étendue. Ian Mc Whinney, qui fut un pionnier de l’enseignement de ma discipline, la médecine générale, a publié d’excellentes analyses sur la relation professionnelle qui s’établit entre les patients et leur médecin de famille. Il souligne avec beaucoup d’à-propos combien l’abstraction règne en maître au début de la formation médicale. À l’université, tous les processus pathologiques et les maladies qui en découlent sont effectivement enseignés sous la forme abstraite d’un catalogue. Plus tard, et parfois bien tardivement, les étudiants sont invités à aller à la rencontre des patients… 11 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 11 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie À cet instant important, nul ne sait ce que sont devenus les mobiles de leur vocation médicale… Dans la majorité des cas, ce moment de confrontation de leurs connaissances théoriques avec la réalité du terrain et le vécu du malade se passe assez bien. Mais, pour certains, le choc est parfois rude… Beaucoup manifestent leur enthousiasme d’enfin entrer en contact avec l’humain, mais d’autres expriment leur manque de formation à la relation thérapeutique, parfois leur malaise à rencontrer la souffrance « en vrai », à établir pour les premières fois le dialogue médical interpersonnel… Toutes ces réactions, nous en prenons notamment la mesure lors d’un temps d’écoute et de rencontre avec les étudiants, au retour de leur tout premier stage d’initiation à la médecine générale… Il est vrai que la pratique de la médecine générale se situe probablement au niveau d’abstraction le plus bas que connaissent toutes les disciplines médicales. Le médecin de famille recueille souvent en premier les propos, sensations et interprétations du patient. C’est lui qui verbalisera une première interprétation des plaintes, stade initial d’un processus au cours duquel « illness » deviendra « disease »... Rien à voir avec le niveau d’abstraction maximal que connaît un anatomo-pathologiste qui confirmera cette « disease » sur une coupe histologique, à très grande distance du vécu du patient et de son ressenti… Bien plus tard, au cours des spécialisations médicales, viendront alors s’exprimer des jeunes médecins qui vivent inconfortablement leur choix professionnel : certains aspirent à plus d’abstraction dans leur quotidien professionnel, la souffrance humaine ou les contacts rapprochés avec les patients étant mal vécus ; d’autres, au contraire, souhaitent quitter la pratique abstraite d’une spécialité technique, car le contact humain et l’écoute d’autrui leur manquent… Notre conviction est faite : la pléthore des matières scientifiques ne peut plus continuer à réduire comme une peau de chagrin la formation à la relation thérapeutique, sous tous ces aspects. Une place plus importante doit également être laissée à l’accompagnement individuel des futurs médecins, dès la naissance de leur vocation médicale et tout au long de leurs apprentissages et du processus qui les amène à aller au contact des malades. Cet ouvrage constitue un merveilleux outil à destination des étudiants, de tous les enseignants qui interviennent au cours des études et des stages. Mais il intéressera tout autant les jeunes praticiens qui s’engagent dans la profession de soignant, et les moins jeunes qui souhaitent prendre un 12 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 12 04/07/2016 17:32 Préface temps de réflexion sur la qualité de la relation qu’ils entretiennent chaque jour avec leurs patients. Professeur Didier Giet Médecin généraliste Président du département de médecine générale Faculté de médecine, Université de Liège (Belgique) 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 13 04/07/2016 17:32 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 14 04/07/2016 17:32 Présentation de l’ouvrage FIL ROUGE L’objectif de ce livre est de tenter de transmettre notre expérience clinique de médecin, de psychothérapeute et d’analyste. Cet ouvrage se veut vivant, didactique, et nous espérons agréable à lire. Par une approche méthodique et scientifique, l’auteur le destine aux médecins et aux psychothérapeutes, ainsi qu’aux paramédicaux et aux psychanalystes qui souhaitent en découvrir le contenu. Quelques cas cliniques illustrent ces données théoriques. Le fil conducteur de l’ouvrage est la naissance de la vie psychique, l’élaboration du psychisme, la construction du lien et de la relation subjective et intersubjective au sens large du terme. Nous étendons ensuite ces notions à la relation thérapeutique. Comment se construit un lien thérapeutique tant en médecine qu’en psychothérapie ? Quelles compétences s’agit-il d’acquérir ? De quels outils de gestion le soignant dispose-t-il ? Qu’en est-il de la relation thérapeutique spécifique en médecine et en psychothérapie ? Qu’est-ce qu’une relation thérapeutique ? Quelles en sont les étapes de construction ? La création, le maintien, la préservation, la consolidation et la fin de la relation thérapeutique sont analysées. 15 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 15 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie La place de l’outil informatique au sein de la consultation médicale est aussi abordée. Il s’agit de ne pas devenir esclave de ce dispositif, performant s’il est bien utilisé dans le cadre d’une relation thérapeutique humaine, empathique, chaleureuse où la rigueur scientifique et l’examen clinique demeurent présents. Nous parlons ensuite de la question essentielle du cadre, des réflexions philosophiques sur l’éthique de la relation de soin, en ce compris des écueils. Puis, nous abordons les aspects théoriques du non-respect du cadre, des inadéquations de la relation de soin (la question de la libido dans la relation de soin et des abus au sein de celle-ci sera traitée dans un autre ouvrage, notamment dans un chapitre consacré au thérapeute abuseur). Enfin, nous consacrons un chapitre sur le travail thérapeutique de groupe. OBJECTIFS Nous voulons proposer une réflexion à propos des problématiques relationnelles entre le patient et son soignant, qu’elles soient réelles ou transférentielles et contre-transférentielles, dans les différents domaines que sont la médecine organique, la médecine incluant la guidance psychothérapeutique, la psychothérapie et la psychanalyse, avec les différentes étapes, modalités et caractéristiques de chaque champ. Ces notions psychanalytiques ne sont utiles que dans la mesure où elles sont expliquées et rendues pragmatiques pour le soignant et au service du patient. Tout jargonnage de quelque nature et de quelque courant soit-il nous semble inutile, sinon contre-productif. Nous nous efforcerons de familiariser le médecin avec les notions de base de la psychothérapie et de la psychanalyse, et de les rappeler au psychothérapeute. Il nous paraît important que le soignant connaisse l’existence de ces notions, en soit conscient et les garde en toile de fond. Le transfert existe également en médecine, et pas uniquement en psychothérapie et en psychanalyse. Trop de médecins ou de paramédicaux croient que la parole du patient leur est toujours directement adressée. Il y a des domaines cruciaux comme la gynécologie, la cardiologie, la pédiatrie, la gastroentérologie, où les réactions contre-transférentielles du médecin peuvent être dramatiques parce qu’inconscientes. Cela a malheureusement pour effet des passages à l’acte agressifs, amoureux ou sexuels, de même que des réactions de rejet ou d’hyperprotection. Un des aspects fondamentaux de cet ouvrage est de montrer l’importance d’un processus psychothérapeutique long et continu avec le même 16 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 16 04/07/2016 17:32 Présentation de l’ouvrage thérapeute, en analysant les étapes de la construction et de la conservation de la qualité de la relation thérapeutique ; ainsi que d’explorer ce que sont un parcours et un processus psychothérapeutique et psychanalytique, d’en percevoir les outils techniques, les indications, les contre-indications et les écueils. Un deuxième objectif est d’apprendre au médecin non seulement à gérer les problématiques du transfert et du contre-transfert à son niveau, mais aussi à les différencier de celles du psychothérapeute et du psychanalyste, et de faire apprécier à chacun leurs possibilités thérapeutiques et leurs limites. En effet, le transfert et le contre-transfert n’occupent pas uniquement la sphère affective ou sexuelle, mais également les champs émotionnels, intellectuels, sociologiques, économiques, philosophiques et religieux. Comment appréhender la subtilité du respect ou du non-respect de l’autre ? Vouloir comprendre l’Autre, c’est parfois l’enfermer, sinon abîmer son âme. Respecter le modèle du monde de l’Autre, c’est considérer le patient, l’ami(e) ou le conjoint, comme un mystère, une énigme, « quelque chose » qu’on ne pourra jamais appréhender. STRUCTURE ET MODALITÉ DE LECTURE L’ouvrage se divise en cinq parties. La première évoque la vie psychique et la relation, la seconde partie la relation en médecine et en psychothérapie, la troisième le cadre, la quatrième partie le travail en groupe, et la cinquième aborde la déontologie. Cet ouvrage ne se lit pas de bout en bout. Le lecteur choisit, à partir du sommaire ou de la table des matières, les thèmes qui l’occupent ou le préoccupent. De multiples renvois aux chapitres précédents, des renvois au manuel de psychopathologie du même auteur, un glossaire et une table d’index aideront le lecteur à s’y retrouver et à compléter son information au fur et à mesure de sa progression. Nous vous souhaitons une bonne lecture. Docteur Michel Delbrouck 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 17 04/07/2016 17:32 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 18 04/07/2016 17:32 Introduction : réflexion sur la conception et l’efficacité de la relation thérapeutique En guise d’introduction au contenu détaillé de l’ouvrage, nous vous proposons quelques réflexions globales sur notre conception de la relation thérapeutique, notamment en matière de qualité et d’efficacité. Dans tous les cas, la qualité du lien thérapeutique entre le client, le patient et son thérapeute, doit être empreinte de respect, de réciprocité et d’authenticité. Mais sa profonde inégalité, sa distorsion première vient de cette différence de niveau où l’un sait tout de l’autre et l’autre, le client, le patient, ne sait rien du premier, le thérapeute. Et il en va ainsi car c’est une condition sine qua non à l’avancée thérapeutique. Cette fameuse « neutralité bienveillante » est à la fois nécessaire et indispensable, et tout à fait insuffisante. Nous aurons l’occasion de déployer ce concept1. Le thérapeute, comme le dit le professeur François Duyckaerts2, « est-il obligé de sauvegarder à l’égard des tendances qui luttent dans le psychisme du malade, une stricte et permanente neutralité d’observateur impartial ? ». Pour l’efficacité du traitement, faut-il que son rôle se limite à susciter, à travers un transfert, la libération des anciens conflits infantiles ? Lui est-il défendu d’assumer un travail de direction ? 1 2 Cf. chapitre 7, § 5.2.2, p. 306. Duyckaerts F., in Schwarz O., Psychologie sexuelle, Paris, PUF, 1951, p. XIII. 19 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 19 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie Nous nous trouvons à la croisée des chemins entre, d’une part, la vision psychanalytique et psychothérapeutique clinique et, d’autre part, ce qu’Oswald Schwarz3 et Charles Baudouin4 ont appelé la psychagogie5. La psychothérapie ramène le patient vers son passé à réparer et à reconstruire, alors que la psychologie oriente la tâche, l’action, vers le présent et l’avenir. Comment, à la fois, le thérapeute pourrait-il ou peut-il allier ces deux forces, non pas antagonistes, mais qui prennent deux directions différentes ? Conflit stérile à notre sens, car la résultante de ces deux forces pourrait être vecteur d’une plus grande force de changement thérapeutique. La qualité d’être, de présence du thérapeute, la qualité et la teneur du lien avec son patient vont se révéler indispensables à cette tâche. Au-delà des vicissitudes, des manquements et des traumatismes archaïques que la démarche psychothérapeutique et psychanalytique explore et dont elle dénonce la néfaste influence, la seconde partie de la démarche thérapeutique consiste à ouvrir le passage vers de nouvelles terres ou cieux. Confronter le patient aux valeurs objectives, l’affranchir de ses complexes, de ses limites, lui enseigner l’action concrète et le courage va s’avérer indispensable. Les récentes découvertes des neurosciences à propos des circuits de récompense nous apprennent à travailler avec du « matériel positif » de renforcement. Là où les vrais opérateurs de changement seront à l’œuvre, c’est dans le fait que le thérapeute, comme son patient, aura aussi à s’engager dans le processus thérapeutique. Il ne s’agit pas, ou plus, pour le psychothérapeute, le psychanalyste ou le médecin de connaître, mais de « faire l’effort d’être un homme préoccupé à faire lui-même ce qu’il demande chaque jour à ses clients »6. Cet aspect de la prise en charge thérapeutique révolutionne vraiment la médecine et la psychothérapie. Comment le médecin peut-il proposer l’abstinence alcoolique ou tabagique si lui-même boit ou fume ? Comment accompagner le patient dans les méandres de la relation archaïque d’objet si le psychothérapeute luimême n’a pas été visiter dans sa chair, dans son être, les luttes intestines 3 4 5 6 Schwarz O., Psychologie sexuelle, Paris, PUF, 1951, p. XIII. Baudouin C., Christophe le Passeur, Paris, Le Courrier du Livre, 1987. Psychagogie : terme de Charles Baudouin, défini comme la qualité relationnelle nécessaire à l’établissement d’un « climat favorable à l’épanouissement et à l’ouverture de celui que nous accompagnons » (www.institut-baudouin.com). Schwarz O., op. cit, p. XVI. 20 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 20 04/07/2016 17:32 Introduction : réflexion sur la conception et l’efficacité de la relation thérapeutique les plus douloureuses de la perte d’objet, ces mouvements d‘amour et de haine qu’il retrouvera chez son patient ? Son authenticité se placera juste à cet endroit. De par sa propre expérience, il sait qu’un pas de plus, une volonté d’en sortir, un mouvement vers l’avant lui a permis à lui et permettra à son patient d’avancer vers des terres nouvelles. Grâce à la dimension expérientielle que le thérapeute a lui-même traversé, il aura acquis les fonctions maternelle et paternelle indispensables pour sa tâche. Deux dispositions affectives fondamentales sont requises à cet effet, le sentiment de sécurité et la confiance en soi. Grâce à elles, le patient et le thérapeute vont agir et grandir. Nous parlons d’apporter au patient un sentiment de sécurité tel que la mère et le père le donnent à l’enfant. Ce sentiment qu’ont l’enfant et le patient « d’être chez eux » dans le monde, leur offre leur principale source de sécurité. Le patient reconnaît les couleurs, l’odeur du cabinet de psychothérapie. Il s’en imprègne, et beaucoup de patients ne supportent pas le moindre changement dans l’agencement des meubles ou dans la décoration s’ils ne sont pas prévenus par leur thérapeute. L’acceptation et la reconnaissance inconditionnelles d’un autre être, même devenu adulte, demeurent un des aspects fondamentaux de la prise en charge. L’enfant et le patient, en dépit de leurs faiblesses, de leurs erreurs et de leurs fautes, peuvent toujours avoir la possibilité d’un recours. La reconstruction de ce sentiment de sécurité peut prendre de nombreuses années lorsqu’il a été bafoué ou inexistant, notamment dans les cas de maltraitance ou d’abus moral, psychique et sexuel. Les charges et les exigences ne seront donc ni trop lourdes, ni trop légères, mais adaptées au stade de croissance de l’enfant, du patient que le thérapeute a en face de lui. Le bon parent, comme le bon thérapeute, aura donc à garder son rôle passif7, afin que, dans le transfert, le patient puisse revivre les relations parentales primitives avec leurs manques et leurs douloureux échecs répétés. En effet, comme avec un enfant, le thérapeute et le parent se doivent de développer leur devoir de réserve, leur oubli d’eux-mêmes, leur acceptation inconditionnelle et ponctuellement en sortir, pour recadrer, stimuler, encourager les balbutiements, les minces progrès acquis, et corriger l’inexactitude d’une tentative courageuse de changement. Cette attention de parent ne s’acquiert qu’avec le temps, un travail personnel 7 Balint M., Amour primaire, Paris, Payot, 1972, p. 226. 21 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 21 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie du thérapeute, une connaissance de l’âme humaine et une profonde humilité. Par ailleurs, la fonction paternelle du thérapeute va enseigner à l’enfant et au patient la confiance en lui. Apprendre à l’enfant, au patient, à l’Autre, à avoir confiance dans ses propres forces, progressivement en fonction de son âge physique et psychique. Il s’agit de travailler avec l’infans8 du patient adulte. Le père apprend l’action, l’audace, le mouvement masculin « agressif », ad-gressere ou aller vers le monde. Il approuve et désapprouve de manière non arbitraire et non capricieuse, mais bien par les valeurs des tâches, des actions que l’enfant et le patient ont à accomplir. Si le patient n’a jamais reçu cette influence paternelle, doucement et fermement stimulante, il n’aura jamais l’occasion de s’engager dans l’action. Pour James Hillman9, la créativité vient de la rencontre entre Éros et Thanatos, entre, d’une part, la découverte d’un monde intérieur sécurisant où le patient est accepté inconditionnellement et, d’autre part, la certitude qu’en ayant confiance dans ses propres forces, se développe son esprit d’initiative, sa persévérance dans l’exécution et sa joie dans le succès de ses entreprises. Le patient pourra enfin compter sur le monde et sur luimême et devenir créatif, imaginatif de sa propre vie. Ceci nous amène à réfléchir sur le positionnement contre-transférentiel du thérapeute. Il sera de toute façon différent chez le médecin et le psychothérapeute. Notre positionnement au niveau de la prise en charge psychothérapeutique serait d’ajuster cette attitude en fonction du type de personnalité du patient, de sa problématique et de son histoire personnelle. Ainsi, le thérapeute pourrait choisir entre une neutralité bienveillante classique, un retrait chaleureux (nouvel apport psychanalytique) ou un engagement contrôlé (plus de la part des psychothérapies humanistes). En résumé, nous pourrions conclure en donnant la définition de la psychothérapie élaborée par la Fédération des psychothérapeutes humanistes10, centrée sur la personne et expérientielle. 8 Infans : le langage de celui qui n’a pas encore de mots pour le dire et qui tente de s’exprimer souvent de manière non verbale, donc l’enfant enfoui chez l’adulte devenu. Cf. Delbrouck M., Psychopathologie. Manuel à l’usage du médecin et du psychothérapeute, 2e éd., Bruxelles, De Boeck, 2013, p. 81. 9 Hillmann J., Le mythe de la Psychanalyse, Paris, Imago, 1977. 10 www.fphe.be 22 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 22 04/07/2016 17:32 Introduction : réflexion sur la conception et l’efficacité de la relation thérapeutique « La psychothérapie humaniste centrée sur la personne et expérientielle est un processus psychique opérant à partir de la rencontre entre un professionnel et une personne, un couple ou un groupe qui souhaite améliorer un état de souffrance psychique, et/ou existentiel, lié à des troubles mentaux et/ou organiques, à des difficultés relationnelles, émotionnelles ou sociales. Cette psychothérapie s’appuie sur un savoir, un savoir-faire et un savoirêtre validés par les démarches clinique et scientifique de type hypothético-déductives et dans certains cas empiriques. Les fondements et le cadre conceptuel de la psychothérapie humaniste centrée sur la personne et expérientielle sont basés sur une théorie générale du psychisme humain, un regard anthropologique, un arrière-plan phénoménologique, une psychopathologie, une théorie de la relation, une position éthique et déontologique du psychothérapeute. À l’intérieur de ce même cadre conceptuel, se conjuguent et se complètent les diverses modalités ou approches que sont la psychothérapie analytique existentielle, l’analyse bioénergétique, l’analyse transactionnelle, la gestalt-thérapie, la psychothérapie non directive et la psychothérapie intégrative. Sa spécificité consiste en une psychothérapie relationnelle ou psychothérapie du lien, se basant sur la dynamique de la subjectivité et de l’intersubjectivité, intégrant la dimension du transfert. La psychothérapie humaniste centrée sur la personne et expérientielle s’inscrit dans une dynamique de changement. En effet, sa méthodologie est axée sur le fonctionnement global de la personne, ses mécanismes psychiques conscients et inconscients (style d’attachement, cognitions, émotions, comportements) en lien avec la structure de personnalité et sur les ressources personnelles à mobiliser et à développer. Elle tient compte du monde expérientiel et intrapsychique du patient/client comme point de vue central et du rôle crucial de la qualité de la relation dans le soin psychothérapeutique. Au sein de la rencontre psychothérapeutique, l’empathie, la présence personnelle, l’implication et l’alliance thérapeutique sont d’importants leviers pour faciliter et soutenir la croissance de la personne et de son expérience. » 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 23 04/07/2016 17:32 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 24 04/07/2016 17:32 PARTIE 1 Vie psychique et relation 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 25 04/07/2016 17:32 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 26 04/07/2016 17:32 Chapitre 1 La vie psychique Pour comprendre ce qui se passe dans la relation thérapeutique entre un médecin et son patient ou entre un psychothérapeute/psychanalyste et son patient, il nous paraît essentiel d’appréhender la genèse de l’appareil psychique. Bien entendu, ce niveau de compréhension n’est pas ce que l’on demande au médecin de premier échelon ou en médecine spécialisée. Cependant, dans les cas difficiles, il est parfois utile de se rendre compte de ce qui pourrait se passer à un niveau plus inconscient dans la relation soignant-soigné ou dans les interactions parfois incompréhensives entre les deux protagonistes du soin, comme nous en avons tous connus. Pour le lecteur qui ne serait pas intéressé par ce niveau d’explication, qu’il aille voir plus loin dans l’ouvrage pour ce qui l’intéresse, mais qu’il puisse retenir que lorsqu’il rencontre des difficultés relationnelles avec un patient, c’est qu’il se joue ou se rejoue peut-être des enjeux de diverses natures tant chez son patient que chez lui, et qu’il puisse prendre un peu de distance par rapport au vécu de l’ici et maintenant de la relation thérapeutique. Certains patients n’ont pas eu la chance d’élaborer un psychisme suffisamment solide pour dialoguer avec leur soignant. Ces enjeux, nous le verrons, peuvent être de natures très diverses : narcissique, archaïque, de l’attachement, traumatique, transgénérationnel, etc. 27 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 27 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie 1. NAISSANCE DE LA VIE PSYCHIQUE Concevoir la naissance de la vie psychique va permettre au thérapeute de comprendre comment elle s’élabore, et lorsqu’il constate tant chez l’enfant que chez le patient adulte quelques failles, son intervention risque d’être plus adéquate et plus ajustée. Pour plusieurs scientifiques, notamment pour les psychanalystes contemporains de la relation d’objet1, de même que pour les théoriciens de l’attachement, la vie psychique s’élabore dès avant la naissance. Nous allons passer en revue quelques concepts qui nous préparent à la compréhension de ce qui se passe pour le nourrisson. 1.1. Berceau psychique La notion de « berceau psychique familial » a été conceptualisée par Françoise Aubertel2, et employée par divers autres thérapeutes familiaux depuis 1990. Le « berceau psychique » est une métaphore. Il représente l’ensemble des qualités propres au cercle familial maternant qui se prépare à recevoir le nouveau-né ; il est préexistant à la naissance et doit assurer des fonctions de contenance et de portage, non seulement physique, mais aussi psychique. Il est proche de la notion d’appareil psychique familial, mais plus imagé et correspondant plus précisément à cet instant de la vie psychique familiale. Il est aussi proche du processus de transformation alpha de Wilfred Bion3, mais souligne tout l’aspect de maternage physique avec le fait d’assurer le maintien des fonctions vitales. Pour cet auteur, l’image du « berceau » nous aide à éviter l’idée d’un processus intellectuel et nous évoque une régression dans l’appareil psychique de la famille, autour du bébé. Elle indique que la participation adéquate de la famille à la venue du bébé est particulièrement colorée par du sensori-affectivo-moteur, qui va permettre une bonne qualité des premiers échanges. Plusieurs auteurs utilisent ce concept dans leurs travaux, comme Evelyn Granjon4, qui écrit en 2005 : « L’articulation des appareils psychiques singuliers et groupal1 Winnicott D., Balint M., Bion W., Anzieu D., Houzel D., Golse B., Ciccone A., etc., cf. infra et dans Delbrouck M., Psychopathologie à l’usage du médecin et du psychothérapeute, 2e édition, Bruxelles, De Boeck, 2013. 2 Andre-Fustier F. et Aubertel F., Spécificité de la chaîne associative familiale, Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 17, 1991, pp. 105-117. 3. Bion W. R., Aux sources de l’expérience, Paris, PUF, 1979. 4 Granjon E. cité par Houzel D., Transmission de la vie psychique, parents et enfants, Paris, Dunod, 2010. 28 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 28 04/07/2016 17:32 La vie psychique familial forme une nacelle, une trame où peuvent être déposés, mis en jeu et transformés des éléments provenant de l’héritage psychique de chacun, dont il peut bénéficier. Elle constitue le berceau psychique qui accueille, fonde et nourrit la psyché de l’enfant. » Elle parle en effet de transmission transgénérationnelle pour désigner cette transmission inconsciente d’une génération aux suivantes, de fonctionnements psychiques insuffisamment élaborés et susceptibles d’entraver le développement et l’harmonie de la personnalité. Les théoriciens de l’attachement parleront également de la transmission transgénérationnelle des MIO (modèles internes opérants5). 1.2. Enveloppe psychique Les kleiniens et post-kleiniens élaborent la notion d’enveloppe psychique et de fonction contenante. Cette fonction contenante s’intériorise dans cette métaphore de l’enveloppe. Pour Albert Ciccone6, la notion d’enveloppe psychique est indissociable de la notion de sa fonction. L’enveloppe n’est pas un objet psychique en soi, ni même une instance, mais avant tout une fonction, assurée par un certain nombre de processus. Cette enveloppe psychique, ou le moi-peau, ne se réduit pas à la configuration d’un contour. Les recherches en thérapie familiale psychanalytique accordent aussi une place à la fonction d’enveloppe dans l’appareil psychique familial. Cependant, la notion d’enveloppe est davantage prise en compte dans sa fonction d’individuation et d’échange avec l’extérieur que dans ses fonctions de structuration de l’appareil psychique familial. A. Ciccone nous affirme que le modèle de Didier Anzieu7 contient ou reprend presque l’ensemble des modèles précédents. En effet, « à l’occasion 5 MIO : les modèles internes opérants sont des représentations mentales, conscientes et inconscientes, de soi et du monde extérieur, à partir desquelles l’enfant distingue les évènements, envisage le futur et édifie ses projets, qu’il codifie, mémorise et retrouve dans sa mémoire. Cf. Delbrouck M., Psychopathologie, op. cit., chap. 4, pp. 129-187. 6 Ciccone A., Enveloppe psychique et fonction contenante : modèles et pratiques, Cahiers de psychologie clinique, 17, 2/2001, pp. 81-102. URL: www.cairn.info/revue-cahiers-de-psychologie-clinique-2001-2-page-81.htm DOI : 10.3917/cpc.017.0081 7 Anzieu a décrit différentes fonctions du moi-peau, dont la liste s’est peu à peu modifiée au fur et à mesure de ses travaux : fonction de maintenance du psychisme, fonction de contenance, fonction de pare-excitation ou de constance, fonction d’individuation, fonction d’intersensorialité ou de correspondance des sens, fonction de soutien de l’excitation sexuelle ou de sexualisation, fonction de recharge libidinale ou d’énergisation, fonction d’inscription des traces sensorielles tactiles ou de signifiance. 29 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 29 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie des expériences de contact de son corps avec le corps de la mère et dans le cadre d’une relation sécurisante d’attachement avec elle, le bébé acquiert la perception de la peau comme surface, ce qui engendre d’une part la notion d’une limite entre l’intérieur et l’extérieur, et d’autre part un sentiment d’intégrité de l’enveloppe corporelle. Ce sentiment d’intégrité donne au moi une enveloppe narcissique et un bien-être de base, d’où l’idée du moi-peau ». Par moi-peau, Anzieu désigne « une figuration dont le moi de l’enfant se sert au cours des phases précoces de son développement pour se représenter lui-même comme moi contenant les contenus psychiques, à partir de son expérience de la surface du corps ». Les expériences vécues par le bébé le conduisent à différencier une surface comportant une face externe et une face interne, distinguant le dehors et le dedans, et un volume dans lequel il se sent baigné. Cette surface, qu’Anzieu nomme « interface », et ce volume donnent à l’enfant la sensation d’un contenant. W. Bion, dès 1962, a développé la notion d’objet contenant et de fonction contenante de l’objet, notion qui a été reprise par ses successeurs, notamment Esther Bick. En effet, l’expérience chaotique et confuse du bébé nécessite la présence d’un contenant qui puisse accueillir et transformer cette expérience et la détoxiquer. Ainsi, le complexe « contenant-contenu » formé est réintrojecté par le bébé et se développe jusqu’à devenir le propre appareil à penser du bébé. Cette fonction de détoxication et de transformation qu’accomplit la mère pour le bébé est appelée « fonction alpha », et elle constitue le premier pas dans l’activité de pensée. Le bébé, par un processus de clivage en objets partiels8, projette une partie de sa personnalité en détresse dans l’objet-mère qui contient ainsi cette expérience émotionnelle, cette partie de la personnalité du bébé expulsée. Grâce à la capacité de rêverie9 de la mère, commence le pro8 9 Cf. explications in Delbrouck M., Psychopathologie, op. cit., p. 101. Cette capacité de rêverie du nouveau-né au sujet de sa mère représente, pour W. Bion, la base de la formation de la pensée ou plutôt de protopensées. 30 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 30 04/07/2016 17:32 La vie psychique cessus de formation du symbole et de la pensée. La mère contenante transforme les éléments « bêta », éléments bruts projetés, (peurs, terreurs) en éléments « alpha », éléments disponibles et gérables par la pensée de la mère réceptive, dans un premier temps en pensées oniriques, puis en pensées, et enfin en pensées de l’enfant. Pour René Roussillon10, cette fonction contenante détoxique l’expérience par un processus de symbolisation. Si le nourrisson ne rencontre pas une personne, et plus tard un thérapeute médecin ou psychothérapeute capable d’effectuer cette symbolisation, il réintrojecte l’expérience de refus des identifications projectives, c’est-à-dire du matériel projeté car non digérable ou acceptable par l’enfant ou le patient. Sa détresse augmente ainsi au-delà des failles déjà présentes et il réintrojecte, dira W. Bion, une « terreur sans nom ». Esther Bick11, dans les années 1960, décrit elle aussi la fonction psychique de la peau dans le développement du bébé. Elle montre la nécessité de l’expérience d’un objet contenant, auquel le bébé puisse s’identifier afin de se sentir suffisamment contenu dans sa propre peau. Elle décrit par ailleurs la manière dont les perturbations de cette fonction « première peau » peuvent conduire au développement d’une formation qu’elle appelle « seconde peau », par laquelle la dépendance envers l’objet est remplacée par une pseudo-indépendance, en particulier en créant un substitut à cette fonction de contenant-peau. E. Bick insiste sur la manière dont le nourrissage représente l’expérience prototypique du rassemblement à l’intérieur d’une peau. La réunion entre les différentes sensations, entre le portage, l’enveloppement, le bain de paroles et la plénitude interne, donne au bébé un sentiment moïque primaire, pourrait-on dire, un sentiment d’être. Quand cette expérience de rassemblement interne manque, le nourrisson s’accroche à des sensations, à des objetssensations qui maintiendront provisoirement l’illusion d’un rassemblement. Lorsque le contenant-peau est défaillant, E. Bick décrit les formations seconde-peau. La seconde peau peut être de nature musculaire, ou motrice, le raidissement du corps tout comme l’agitation permanente protégeant le bébé contre des angoisses agonistiques primitives12. 10 Roussillon R., Manuel de psychologie et de psychopathologie clinique générale, Paris, Masson, 2007. 11 Bick Esther, L’expérience de la peau dans les relations d’objet précoces, in Harris et Bick, 1987. 12 Angoisses agonistes primitives : angoisses primitives = formes primitives d’angoisses vécues par le nourrisson au moment de la naissance ; agonistes = qui seront le prototype de toutes les situations de danger qui apparaissent ultérieurement et qui iront dans le même sens traumatique. 31 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 31 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie Le défaut de contenant interne peut se manifester chez des enfants agités, instables, hyperkinétiques ou violents. Cette agitation a pour but d’inventer un substitut de contenant, ou seconde peau, comme par exemple la seconde peau intellectuelle de personnalités chez qui le savoir, la théorie, la pensée sont utilisés de manière défensive contre les expériences émotionnelles. Pour Geneviève Haag13, l’intériorisation du holding14 s’effectue essentiellement à travers le regard. L’échange aiguisé des regards s’intériorise dans la situation de nourrissage. Cet échange est accompagné de paroles, d’attention et de préoccupation. Didier Houzel15 développe l’idée que tout se passe comme si « les qualités de solidité et de résistance de l’enveloppe psychique se situaient au pôle paternel, et les qualités de réceptivité et de souplesse au pôle maternel. Une juste alliance des aspects maternels et paternels est requise pour donner à l’enveloppe les qualités plastiques nécessaires à la contenance, qui doit articuler étanchéité et perméabilité, consistance et élasticité ». M. Mahler et D. Houzel évoquent même la notion de coque protectrice quasi hermétique. Face à un surcroit de bruits, de climats anxiogènes, d’excitation positive, d’agressions, etc., la mère et les autres figures d’attachement maintiennent une coque de protection hermétique empêchant le nourrisson en très bas âge de subir trop de facteurs de stress externes et internes, d’éviter des traumas par négligence ou par excès. Nous verrons plus loin que Madame J. Morel Cinq-Mars16 développe cette idée de protection de l’intime en protégeant nos patients adultes de trop d’intrusion (cf. infra, chapitre 3, 2.1., p. 83). Pour poursuivre cette idée de contenance, de coque hermétique, D. Houzel décrit trois modèles du soin psychanalytique, à la fois d’un point de vue chronologique ou historique, et d’un point de vue actuel pour le patient qui consulte. Ces trois modèles peuvent opérer solidairement ou simultanément et ces concepts peuvent s’appliquer tant en psychanalyse qu’en psychothérapie et en consultation de médecine de premier échelon. 13 www.genevievehaagpublications.fr ; Athanassiou-Popesco C. et Haag G., Bion et la naisance de l’espace psychique. Théorie et pratique en psychanalyse, Paris, Popesco, 1997. 14 « Holding » ( en anglais to hold : tenir) : c’est l’environnement stable, ferme et capable de porter psychiquement et physiquement l’enfant. La mère comprend spontanément de manière naturelle et par empathie ce qu’il faut à l’enfant, ce qui est bon pour lui. 15 Houzel D., Concept d’enveloppe psychique, Paris, In Press, 2005 ; et La Transmission psychique : Parents et enfants, Paris, Odile Jacob, 2010. 16 Morel Cinq-Mars J., Du côté de chez soi, défendre l’intime, défier la transparence, Paris, Seuil, 2013. 32 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 32 04/07/2016 17:32 La vie psychique Modèles de soin • Modèle de la décharge Ce qui soigne, c’est de décharger par la parole son angoisse, sa tension interne, ses conflits. L’acte de parole a ainsi une valeur cathartique. • Modèle du dévoilement Dévoiler le fantasme, le conflit inconscient, c’est-à-dire tout ce qui meut l’individu à son insu. • Modèle de la contenance Ce qui soigne, c’est aussi la capacité du thérapeute à contenir les émotions, les pensées que le moi trop fragile du patient, trop peu assuré dans son sentiment d’existence, ne peut contenir, ne peut tolérer, ne peut penser. Nous noterons que, chez les enfants, les états-limites, les psychotiques, les groupes, les familles, les structures contenantes ou les fonctions contenantes peuvent être particulièrement défaillantes, souffrantes. Cette conception de la pathologie de l’enveloppe est non seulement appliquée à l’approche individuelle, mais elle l’est aussi pour la compréhension du fonctionnement psychique groupal17. Ces notions seront reprises dans le chapitre 10 sur le travail psychothérapeutique de groupe, p. 399. Le berceau psychique préexisterait avant la naissance, l’enveloppe psychique dès la naissance et toute la vie. Tandis que la coque hermétique protégeant le nourrisson pourrait se construire dès la naissance et dans les premiers mois de la vie. 2. SUBJECTIVITÉ ET INTERSUBJECTIVITÉ 2.1. Introduction Cette section traite de la question du lien thérapeutique et se propose d’explorer à grands traits les hypothèses de la création chez l’enfant de sa propre subjectivité et de sa capacité à interagir avec l’Autre, c’est-à-dire d’accéder à l’intersubjectivité. Prendre en charge des enfants ou des adultes 17 Cf. Didier Anzieu dans son ouvrage sur Le Groupe et l’Inconscient. Geneviève Haag porte un regard privilégié sur la notion de « peau du groupe » dans les groupes thérapeutiques. 33 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 33 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie en traitement nécessite des compétences spécifiques de même que des qualités et des prérequis18. Comment le cerveau de l’embryon, du nourrisson, du jeune enfant et de l’adolescent se forme-t-il ? Il paraît indispensable que le thérapeute possède une connaissance approfondie de la psychologie et du développement neuromoteur et émotionnel de l’enfant normal. Nous pouvons appréhender le même thème sous divers angles de vue, celui des neurosciences comprenant l’approche neuro-développementale et celui de la psychanalyse la relation d’objet. Ces approches se complètent, s’enrichissent l’une l’autre et permettent au thérapeute de dépister très précocement les pathologies de l’intersubjectivité et celles de son adaptation au monde. La difficulté pour l’étudiant, comme pour le thérapeute chevronné, est d’une part d’intégrer tous ces concepts théoriques qui se répètent sous diverses formulations et qui paraissent parfois s’opposer, et d’autre part, de rester centré sur le patient comme Michaël Balint nous a appris à le faire. Notons que les auteurs cités dans le texte ont, pour la plupart, aussi bien des connaissances en neurosciences qu’en psychanalyse. 2.2. Définitions 2.2.1. Subjectivité La subjectivation ou dimension subjectale, décrite pour la première fois en 1991, englobe à la fois le corps et la pensée. Cette subjectivation serait un processus d’instauration d’un moi autonome : le noyau même du sujet. La relation mère-enfant décrite par Donald Winnicott19 a une fonction de subjectivation. Le regard de la mère sur l’enfant et réciproquement le regard de l’enfant sur la mère permet à l’enfant de se différencier en tant que sujet. L’espace potentiel est un espace de subjectivation. Le travail de subjectivation serait une transformation de l’inconscient et est pour l’enfant l’acquisition de l’activité autoérotique, c’est donc une réponse à une dépendance. Cette capacité de subjectivation débute à la naissance et se poursuit jusqu’à l’âge adulte. Pour Mme Suzann Wolff20, l’écoute retenue en psychanalyse21 permet au patient un processus de subjectivation, c’est-à-dire d’établir un lien entre des événements vécus et la réalité psychique interne. « La subjectivation 18 19 20 21 Cf. chapitre 10. Winnicott D., La mère suffisamment bonne, Paris, Payot, 2006. Wolff S., Petite métapsychologie de l’écoute analytique, Revue Balint belge, 107. Cf. Chapitre 7, La relation thérapeutique en psychothérapie, p. 263. 34 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 34 04/07/2016 17:32 La vie psychique est donc le résultat de la capacité psychique à pouvoir clarifier les relations entre la réalité externe, le fonctionnement propre, ses mouvements psychiques internes et ses représentations. Seul le discours du patient peut faire émerger une telle symbolisation des vécus et des pensées, des fantasmes et des affects qui y sont liés. » Paul Ricœur22 dira « Parler de soi, en psychanalyse, c’est alors passer d’un récit inintelligible à un récit intelligible ». Nous verrons que, dans le processus thérapeutique, la subjectivation émerge avec le transfert23. Le dispositif de la cure analytique ou de la relation thérapeutique permet au patient d’appréhender ce qui lui est inaccessible. L’identité ne peut s’approprier que dans l’altérité. C’est en devenant autre que le sujet se permet de devenir lui-même sujet. Les mécanismes24 de protection du patient peuvent faire obstacle pour interpréter le transfert ou la prise de conscience de l’existence même de l’Autre et, par là, peuvent éviter l’accès à la subjectivation, c’est-à-dire le chemin vers une transformation par laquelle l’individu se constitue comme sujet. La subjectivation nécessite donc une intersubjectivation. 2.2.2. Pathologie de la subjectivation Il existe donc une pathologie de la subjectivation. En effet, tout ce qui, pour l’enfant, n’a pas été signifié, déchiffré de son identité, de sa place, de ses objets qui l’entourent, est comme non appropriable, non identifiable, comme un manque. Certains auteurs parleront de désaveu, de forclusion ou de clivage entre la représentation et l’affect. En psychanalyse et en psychothérapie, la fonction subjectivante de l’analyste sera possible au sein de la relation thérapeutique par le transfert et le contre-transfert, grâce à la répétition des interrelations. Il existe un espace psychique au sein de la relation mère-enfant ou dans la relation thérapeutique, dans lequel les actes permettent l’émergence d’un sens. 2.2.3. Intersubjectivité Capacité de percevoir le monde interne et le monde externe chez soi et chez l’autre 22 23 24 Ricoeur P. (1978), Image et Langage en psychanalyse, Écrits et conférences 1, Autour de la psychanalyse, Paris, Seuil, 2008, cité par Heenen-Wolff S., dans Revue Balint belge, 107. Transfert, cf. chapitre 7, p. 278. Certains parleront de résistance de l’analysant. D’autres évoqueront des mécanismes d’évitement ou de protection face à des peurs archaïques. 35 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 35 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie L’intersubjectivité consiste à donner à l’autre sa propre pensée, mais aussi une autre pensée. Ainsi, la mère donne à l’enfant la mentalisation du désir de l’enfant, mais, en même temps, elle lui transmet sa propre mentalisation de désir. L’enfant et plus tard le patient vont ainsi subjectiviser la dualité de leurs conflits. A. Ciccone considère que la subjectivation est un processus de partage émotionnel, affectif, un partage d’expériences, une relation à l’autre et un travail sur le rythme. En parlant de sa pratique avec les bébés, il pense que la rythmicité des expériences pour le bébé donne à l’enfant une illusion de continuité, il définit la subjectivité par l’alternance, l’échange et la régularité. C’est ce qui donne le sentiment de sécurité de base. Le partage intersubjectif consiste en l’apprentissage des affects de l’autre, la compréhension et l’exploration de ses propres affects à partir de ceux des autres. Il y a une relation d’ajustement et d’implication qui permet la compréhension. L’intersubjectivité, d’après B. Golse, est porteuse de souffrance, car elle représente l’ensemble des mécanismes qui vont permettre à l’enfant de découvrir le fait que lui et l’autre « font deux ». Comment peut-il admettre qu’entre lui et l’autre il y ait un écart ? L’interaction existe au départ, mais elle est pensée et travaillée par les adultes qui l’entourent. Le bébé arrive avec quelques noyaux d’intersubjectivité, il faudra les développer. La relation à soi conditionne la relation à l’autre. 2.3. Point de vue scientifique : neurobiologie de l’attachement25 Malgré la multiplicité des recherches très spécialisées26 risquant de provoquer l’émiettement de la réflexion théorique, une convergence apparaît parmi les scientifiques sur le fait que le bébé est un être éminemment actif, que ce soit à travers la théorie dynamique des systèmes, celle de la perception et de l’acquisition du langage, celle de la connaissance de soi ou celle des interactions sociales. Le nourrisson est acteur au niveau de son propre développement perceptuel, cognitif, relationnel, émotionnel 25 Extrait du chapitre 4 sur la théorie et les troubles de l’attachement, in Delbrouck M., Psychopathologie, manuel à l’usage du médecin et du psychothérapeute, 2e édition, Bruxelles, De Boeck, 2013. 26 Pierrehumbert B., Le premier lien, la théorie de l’attachement, Paris, Odile Jacob, 2003 ; Miljkovitch R., L’attachement : Aspects développementaux et psychopathologiques, Paris, Sarrebruck, Éditions universitaires européennes, 04/2011. 36 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 36 04/07/2016 17:32 La vie psychique et social, et ne peut être résumé ni à un produit de la maturation, ni à une somme d’apprentissages. L’image du bébé « incompétent perceptif » ou qualifié de simple « éponge sensorielle » est abandonnée au profit de celle d’un nouveau-né capable de traiter les informations reçues par tous ses organes sensoriels. Alors que John Bowlby faisait appel à l’éthologie et à la cybernétique pour expliquer les bases scientifiques de l’attachement, les chercheurs27 actuels en neurosciences ont une approche neurodéveloppementale de cet attachement. La théorie des systèmes dynamiques non linéaires nous explique que plus une situation est répétée par l’expérience, plus elle devient stable et s’enregistre dans le cerveau grâce à la configuration des neurones. Le système apprend par l’expérience et se sensibilise en configurations particulières parmi les milliards de combinaisons possibles. Les circuits neuroniques et la composition chimique se constituent à la suite des expériences successives, favorisant la voie trouvée et inhibant les autres combinaisons possibles. La valeur émotionnelle liée à l’expérience vécue attire l’attention et rend l’information plus signifiante pour l’enfant ou l‘individu, en se basant notamment sur le principe de recherche/évitement (rechercher ce qui lui est bon et éviter ce qui lui est néfaste). Ainsi, le tronc cérébral et ses zones adjacentes auront pour rôle d’enregistrer des schémas préétablis sur l’état de son organisme, qui résultent d’une programmation innée liée à la survie de l’espèce. L’amygdale du bébé aura comme fonction d’encoder et de décoder les signaux d’alerte en cas d’expériences néfastes répétées conduisant au rejet ou à l’abandon ou d’issues positives conduisant à renforcer l’attachement. Ses pleurs signifieront par exemple une issue négative de l’expérience en cours. Bowlby était convaincu que, de manière innée, la relation à la figure d’attachement est préférentiellement recherchée par le bébé bien avant la recherche de nourriture. La théorie des systèmes complexes met en évidence la généralisation des situations uniques qui, répétées, créent un conditionnement, c’est-àdire une association neuronale spécifique qui s’active en présence de stimuli semblables et même anticipe ces mêmes stimuli. L’intégration de ces expériences similaires, semblables ou proches entre elles, amène une certaine stabilité et une organisation, malgré l’apparence d’un chaos, en soussystèmes permettant des niveaux croissants de complexification. Bien entendu, ces systèmes se construisent en fonction de contraintes internes propres au bébé et de contraintes externes liées à l’environnement. Au 27 Wyart Y., L’attachement, un instinct oublié, Paris, Albin Michel, 2011. 37 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 37 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie fur et à mesure du développement de l’enfant, le système se stabilise et les contraintes internes prennent plus d’importance, l’infinité des possibles connexions se réduit. Un certain nombre de neurones non utilisés ou non stimulés sont détruits par le processus d’apoptose28. Quant aux contraintes externes, elles évoluent grâce aux conduites adaptatives familiales, aux potentiels de flexibilité et d’intégration de nouvelles données. Les systèmes familiaux trop rigides ne permettent pas au bébé de s’adapter en cas de modification de l’environnement. La flexibilité entre les sous-systèmes se joue au niveau de la partie centrale du cerveau de l’enfant (tronc cérébral, thalamus, hypothalamus), responsable des fonctions vitales (corporel, attention, sommeil, faim, température). Le système limbique prendra en compte les informations provenant de ce cerveau dit reptilien et lui donnera une valeur émotionnelle. Ensuite, les connexions avec le préfrontal prennent le relais et celui-ci donne sens à l’expérience. Le début de la subjectivité apparaît et enfin le néocortex intègre toutes ces données en les synthétisant et les rendant plus abstraites. Il permet à l’enfant de les verbaliser et de les communiquer. Ce sera le début de l’intersubjectivité. L’hippocampe, autre structure du cerveau limbique va structurer et organiser les souvenirs de toutes ces expériences et les garder en mémoire. Il catégorise les expériences en sous-ensembles ce qui va permettre d’avancer dans la complexité du système. 2.3.1. La mentalisation, approche neuro-développementale Plusieurs auteurs se sont penchés sur la question de l’accès de l’enfant à sa capacité de mentaliser (Peter Fonagy29) et de réguler ses affects (Alan Shore30). La mentalisation est un processus psychique par lequel la personne interprète implicitement et explicitement ses propres actions et celles des autres comme étant reliées à des états mentaux intentionnels, tels les désirs, les besoins, les sentiments et les croyances. Pour Catherine Hamel31, l’enfant traverse au préalable trois stades non mentalisants. 28 29 30 31 Apoptose : mort cellulaire programmée ayant « fonction d’éboueur ». Fonagy P., Théorie de l’attachement, Toulouse, Érès, 2004. Schore A.N., La régulation affective et la réparation du Soi, Montréal, CIG, 2008. Hamel C., Le dialogue herméneutique, la régulation affective et la mentalisation, in Girard L. et Delisle G., La psychothérapie du lien, genèse et continuité, Montréal, CIG, 2012. 38 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 38 04/07/2016 17:32 La vie psychique Processus évolutif avec l’âge Le nourrisson âgé d’un an entame la position téléologique32, par laquelle il parvient à se représenter et à prédire le comportement comme une façon rationnelle d’atteindre un but. Cette position téléologique, marquant le début du développement neuroaffectif du nourrisson, correspond chez les analystes de la relation d’objet (kleiniens et post-kleiniens) au stade de l’identité adhésive (cf. infra) ou chez les psychanalystes au stade du narcissisme primaire de Sigmund Freud, de la séduction narcissique primaire de Paul-Claude Racamier ou de l’amour primaire de M. Balint. À ce stade très précoce, les capacités de régulation affective, sensorielle et corporelle des parents ou des figures d’attachement33 seront essentielles. La synchronicité émotionnelle et physique avec l’enfant lui permettra d’acquérir cette identité adhésive et/ou ce narcissisme primaire et de construire cette première phase du Moi. Enveloppe psychique = coque protectrice préservée et consolidée par les figures d’attachement Monde externe Zone de contact Mère-enfant Stade in utero Stade préobjectal Stade narcissique Séduction narcissique primaire Régulation affective Enveloppe psychique Pare-excitant (Freud) Fonction alpha (Bion) Monde externe Résonance affective Synchronicité émotionnelle Monde interne de l’enfant Monde interne de l’adulte : Figures d’attachement thérapeute Subjectivité Réparation interactive Position téléologique Identité adhésive Zone d’accordage de désaccordage Processus interactif M.Delbrouck© Figure 1.1 Schéma de l’approche neuro-développementale 32 Qui vise la finalité. 33 Figures d’attachement ou caregiver : personnes qui s’occupent ou prennent soin de manière privilégiée de l’enfant, c’est-à-dire les parents, les grands-parents, les nounous, etc. 39 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 39 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie Autour de deux à trois ans, l’enfant traverse le stade de l’équivalence psychique, dans lequel il ne fait pas la différence entre le monde interne et le monde externe ; les affects et les pensées équivalent aux faits. À ce stade, l’enfant devient l’expérience. Devenu prisonnier de celle-ci, il n’a pas d’espace mental pour prendre du recul et pour penser l’expérience. Dans le rêve et dans les contenus transférentiels, nous pouvons retrouver ce mode d’équivalence psychique où nous sommes momentanément submergés affectivement. Les enfants, et certaines personnes ayant des difficultés à reconnaître leurs émotions, ne manifestent que peu d’intérêt pour les pensées et les sentiments des autres. Un peu plus tard, l’enfant comprend que son expérience interne ne reflète pas l’expérience externe. Les deux mondes deviennent séparés, ce qui le libère de l’équivalence psychique. N’étant plus lié au monde externe, le monde interne est vécu comme n’ayant aucune répercussion sur celui-ci. Ce stade est appelé le mode prétendu, qui survient avec la capacité de jouer de l’enfant. Le jeu l’occupe tout à fait et le réel disparaît. Le mode prétendu représente une avancée sur l’équivalence psychique et devient un lieu d’exercice pour le stade de prémentalisation. L’enfant est totalement en contact avec son monde interne et n’est plus en contact avec le monde externe. Chez l’adulte, nous retrouvons cet état, notamment dans les états de dissociation. Vers quatre ans, l’enfant intègre le mode d’équivalence psychique et le mode prétendu, et peut se représenter les mondes interne et externe comme étant liés, mais distincts. Pour P. Fonagy, l’enfant peut inhiber sa capacité de mentalisation de façon défensive afin de ne pas penser aux états mentaux d’une figure d’attachement maltraitante ou psychiquement violente. De même, il peut conserver de la communication avec l’adulte à un niveau impersonnel afin de ne pas être en contact avec les états internes de celui-ci. Position téléologique (1an) Stade de l’équivalence psychique (2 ans) Mode prétendu (3 ans) Stade de prémentalisation (4 ans) Stade de mentalisation (> 4 ans) Stades non mentalisants Régulation affective Stades mentalisants M.Delbrouck© Figure 1.2 Stades d’accès à la mentalisation 40 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 40 04/07/2016 17:32 La vie psychique Cette capacité de régulation des affects permet de comprendre les mécanismes de défense comme des stratégies de régulation émotionnelle pour éviter ou modifier les affects trop difficiles à tolérer. L’émotion, principe organisateur de notre cerveau, permet de gérer les traumas, de réguler l’intensité et la durée des affects. Il s’agit donc d’un moyen de protection, de survie, et non d’un évitement ou d’une résistance. Le thérapeute d’enfant sera habile à le comprendre et à le détecter, comme par ailleurs chez l’adulte alexithymique34 et psychosomatique. Le rôle des parents et du thérapeute pour enfant sera essentiel dans sa capacité de régulation affective. Au départ, l’enfant ne dispose d’aucun moyen de régulation interne. Ses parents assurent la fonction de régulateur externe (comme parfois plus tardivement avec les adolescents et les patients adultes, notamment borderline, en psychothérapie). A. Schore35 évoque la synchronicité affective de la mère. Il la décrit comme un cycle relationnel de stimulation et d’apaisement. Grâce à son accordage, la mère adapte son activité à celle de son enfant, amplifiant les affects positifs de cet engagement social, et se retire et le calme lorsqu’il se désengage de la relation. Le thérapeute, comme le parent, aura aussi à se synchroniser affectivement à ce rythme d’engagement et de désengagement de l’adulte, de la même manière que chez l’enfant. D. Winnicott36 introduit la nécessité d’accepter le côté imparfait37 de la relation mère-enfant. Quelquefois se produit une rupture dans l’accordage émotionnel mère-enfant et un désaccordage programmé ou inconscient est nécessaire. La rupture est parfois naturelle et spontanée, consciente ou inconsciente, mais primordiale. Pour A. Shore, la réparation interactive va s’inscrire dans un cycle ajustement-rupture-réparation. Ce désaccord momentané transforme l’état affectif positif en état affectif négatif. Le réajustement permet le retour à des affects positifs de départ. Le rôle du thérapeute pour enfant, comme celui du thérapeute pour adulte, est de percevoir ces moments de rupture dans sa relation à l’autre. Qu’il les ait d’ailleurs parfois provoqué lui-même, consciemment ou inconsciemment. L’objectif thérapeutique consistera à ré-expérimenter des situations non ajustées, à des niveaux tolérables et dans un climat sécurisé et empathique. La capacité du thérapeute à être conscient de ses résonances affectives et de ses ajustements émotionnels sera indispensable pour traverser ces moments de rupture. P. Fonagy insiste sur la nécessité de la 34 Alexithymie : difficulté à mettre des mots pour exprimer ses émotions. 35. Schore A. N., La régulation affective et la réparation du soi, Montréal, CIG, 2008. 36 Winnicott D., op. cit. 37 Winnicott D. : « Une mère banalement dévouée », dira-t-il. 41 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 41 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie congruence du reflet en miroir (mirroring) de la part des adultes (cerveau limbique) et sur l’importance de l’étiquetage clair des états internes (aspect explicite – cerveau préfrontal) pour éviter une confusion chez l’enfant au niveau de la perception de ses états internes qui ne correspondraient en rien avec le réel en cours. L’accès au stade de mentalisation permettra à l’enfant de conscientiser, aux niveaux émotionnel et cognitif, ce qui se passe et chez lui et chez son « inter-locuteur » : c’est la naissance de l’intersubjectivité. Processus évolutif avec l’âge Facteurs de stress internes et externes Pare-excitant (Freud) et/ou Fonction alpha (Bion) Enveloppe psychique = coque protectrice préservée et consolidée par les figures d’attachement Monde externe Zone de contact ou Zone de fluctuations Enveloppe psychique de l’adulte Monde externe Régulation affective Résonance affective intersubjectivité mentalisation Subjectivité Monde interne de l’enfant Synchronicité émotionnelle Monde interne de l’adulte : Figures d’attachement Thérapeute Subjectivité Réparation interactive Mode prétendu Équivalence psychique Zone d’engagement De désengagement Position téléologique Zone d’accordage de désaccordage Zone d’ajustement de rupture de réparation Processus interactif M.Delbrouck© Figure 1.3 Schéma de l’approche neuro-développementale ajustement – rupture – réparation 2.4. Subjectivité et intersubjectivité : approche psychanalytique Pour expliquer l’origine de la psychogenèse, nous avons vu que les analystes de la relation d’objet évoquent la notion de peau psychique. En effet, 42 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 42 04/07/2016 17:32 La vie psychique Processus évolutif avec l’âge l’élaboration de l’enveloppe psychique38 et de la base de l’identité se fait à partir d’un processus identificatoire primitif appelé identification adhésive39. Pour D. Houzel40, le psychisme construit lui-même sa propre enveloppe sous l’effet des forces qui l’animent de l’intérieur, et ce dans un processus essentiellement dynamique. Au stade du narcissisme primaire de Freud, à l’aube de la personnalité, un processus mental très archaïque va structurer la psyché. Il s’agit de l’identification adhésive. Nous sommes au stade de l’identification narcissique de Freud, avant l’identification projective de Mélanie Klein. Enveloppe psychique = coque protectrice préservée et consolidée par les figures d’attachement Monde externe Zone de contact ou Zone de fluctuations Zone d’intersubjectivité Régulation affective Enveloppe psychique Pare-excitant (Freud) Fonction alpha (Bion) Monde externe Résonance affective Identité introjective Monde interne de l’enfant Synchronicité émotionnelle IP intrusive IP pathologique IP évolutive Monde interne de l’adulte : Figures d’attachement Thérapeute Subjectivité Réparation interactive Identité projective Identité adhésive Zone d’engagement de désengagement Zone d’accordage de désaccordage Zone d’ajustement de rupture de réparation Aspects transférentiels et contre-transférentiels Processus interactif M.Delbrouck© Figure 1.4 Schéma de l’approche psychanalytique de la relation d’objet 38 39 40 Enveloppe dont la fonction est de délimiter une frontière entre réalité psychique et réalité extérieure. Identification adhésive : processus identificatoire primitif, appelé aussi « état autistique normal ». L’adhésivité est un mécanisme de défense qui permet de s’agripper à l’objet ou à l’autre, pour éviter toute menace d’expérience de séparation ou d’individuation. Il peut devenir pathologique dans les phénomènes de dépendance. Cf. Delbrouck M., Psychopathologie, op. cit., chap. 3. Houzel D., Concept d’enveloppe psychique, Paris, In Press, 2005 ; et La Transmission psychique : Parents et enfants, Paris, Odile Jacob, 2010. 43 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 43 04/07/2016 17:32 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 490 04/07/2016 17:32 Table des matières Sommaire 5 Prologue de Jacques Frenette 7 Préface de Didier Giet 11 Présentation de l’ouvrage 15 Introduction : réflexion sur la conception et l’efficacité de la relation thérapeutique 19 PARTIE 1 Vie psychique et relation 25 Chapitre 1 La vie psychique 27 1. Naissance de la vie psychique 1.1. Berceau psychique 1.2. Enveloppe psychique 2. Subjectivité et intersubjectivité 2.1. Introduction 2.2. Définitions 28 28 29 2.2.1. Subjectivité 2.2.2. Pathologie de la subjectivation 33 33 34 34 35 491 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 491 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie 2.2.3. Intersubjectivité 2.3. Point de vue scientifique : neurobiologie de l’attachement 2.3.1. La mentalisation, approche neuro-développementale 2.4. Subjectivité et intersubjectivité : approche psychanalytique 2.5. Conclusions 3. Transmissions psychiques 3.1. La transmission intergénérationnelle 3.2. La transmission transgénérationnelle 4. Pathologies de l’intersubjectivité 4.1. Pathologies de l’intersubjectivité par excès 4.1.1. Dépendances extrêmes 4.1.2. Dépendances modérées 4.2. Pathologies de l’intersubjectivité par défaut 4.2.1. Positions de retrait extrême 4.2.2. Positions de retrait modéré 35 36 38 42 45 46 47 47 48 48 48 48 49 49 49 Chapitre 2 Le lien 51 1. La notion du lien 1.1. Formation du lien 1.2. Évolution diverse du lien 1.3. Rôle du lien 2. Créer, maintenir, préserver, consolider le lien 2.1. Créer du lien 2.2. Maintenir le lien 2.3. Préserver le lien 2.4. Consolider le lien 2.5. Incapacité à créer du lien 3. Liens conflictuels dans la relation de soin 3.1. Lien d’emprise ou pervers 3.2. Lien amoureux 3.3. Lien de dépendance 4. Autres modalités de lien dans la relation de soin 4.1. Liens de type affectif 51 51 54 54 4.1.1. 4.1.2. 4.1.3. 4.1.4. 4.1.5. Lien de saine dépendance Lien d’attachement Lien d’interdépendance Lien de type parental Lien de dépendance affective (ou fusionnelle/adhésive/symbiotique) 55 55 55 56 56 57 58 58 58 61 63 63 63 64 64 64 65 492 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 492 04/07/2016 17:32 Table des matières 4.2. Liens de type social 4.2.1. 4.2.2. 4.2.3. 4.2.4. 4.2.5. 4.2.6. Lien de d’appartenance Lien d’intégration sociale Lien de filiation Lien d’égalité Lien de participation Lien de citoyenneté 66 66 66 66 66 67 67 Chapitre 3 La relation de soin 69 1. Compétences en médecine et en psychothérapie 1.1. La compétence affective et réflexive 1.2. La compétence diagnostique 71 71 72 73 73 74 74 74 75 75 75 76 76 76 77 77 77 78 78 78 79 79 81 1.2.1. Compétence diagnostique en médecine a) Diagnostic classique b) Diagnostic d’ensemble ou global c) Diagnostic interrelationnel d) Diagnostic autogène e) Diagnostic iatrogène 1.2.2. Compétence diagnostique en psychothérapie 1.3. La compétence d’évaluation 1.4. La compétence thérapeutique 1.4.1. Compétence thérapeutique en médecine 1.4.2. Compétence thérapeutique en psychothérapie 1.5. Types de relation d’intervention 1.5.1. Relation de contention 1.5.2. Relation d’évaluation 1.5.3. Relation thérapeutique 1.6. La question de l’autorité et de la gestion de soi et de l’autre 1.6.1. Autorité sapientiale 1.6.2. Autorité morale 1.6.3. Autorité charismatique 1.7. La question des priorités dans la prise en charge des patients 2. Éléments de construction du lien thérapeutique 2.1. La connaissance de soi 2.1.1. La relation à soi 2.1.2. Dans la relation à moi, il y a la relation à mon corps 2.2. La connaissance de l’Autre 2.2.1. Parlons de la relation à l’autre 2.2.2. Paradoxe de ce dia-logos 83 83 83 86 86 86 87 493 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 493 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie 2.3. La place du visage et du regard 2.3.1. Le visage et le regard 2.3.2. L’éthique de la relation de soin passe par la reconnaissance du visage de l’autre 2.3.3. Le visage rend possible le discours 2.3.4. Après vous, Monsieur 2.4. L’empathie, la compassion et les neurosciences Chapitre 4 Création, consolidation et fin d’une relation de soin et thérapeutique 1. Créer la relation de soin 1.1. Écouter la plainte 2. Apprendre à communiquer 2.1. L’ouverture à l’autre 2.2. Centration sur soi 2.3. Être orienté vers l’autre 2.4. Place du corporel 2.5. Calibration 2.6. Facilitation et clarification 2.7. Reformulation 2.8. Résonance empathique, empathie, motivation altruiste 2.9. 2.10. 2.11. 2.12. 2.13. 89 89 90 92 92 93 97 97 98 99 101 101 101 102 103 104 104 105 2.8.1. Quatre concepts représentant quatre stades de l’empathie 105 a) La contagion émotionnelle 105 b) La résonance affective consciente 105 c) L’empathie 106 d) La compassion ou motivation altruiste 106 2.8.2. Dimensions impliquées 107 2.8.3. Obstacles à l’empathie et/ou modulations de l’empathie 107 2.8.4. Excès d’empathie et de contagion émotionnelle 108 2.8.5. Apports des neurosciences 109 a) Insula 110 b) Neurone VEN 111 c) Cortex cingulaire antérieur 112 2.8.6. État d’esprit avant l’écoute ou l’intervention thérapeutique 112 Silence 114 Émotions 114 Confrontation et interprétation 115 Capacité de double lecture 116 Capacité de se prescrire 116 494 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 494 04/07/2016 17:32 Table des matières 2.14. Notions de linguistique 2.15. Notions de transfert et de contre-transfert 3. Écouter en médecine et en psychothérapie 3.1. Le premier entretien en médecine et/ou en psychothérapie 117 117 117 118 119 L’écoute 120 Implication de l’écoute 121 Les obstacles à l’écoute 121 3.3.1. Rassurer trop vite 121 3.3.2. Moraliser, juger ou blâmer 122 3.3.3. Conseiller et donner des solutions 122 3.3.4. Consoler trop vite 122 3.3.5. Argumenter ou raisonner trop vite 122 3.3.6. Esquiver ou dévier 123 3.3.7. Questionner ou enquêter 123 3.3.8. Agir et trouver des solutions 123 3.3.9. Catégoriser 123 Le besoin irrépressible d’intervenir tout de suite 123 3.4.1. Risque de mauvaise écoute en médecine et en psychothérapie 124 Raisons de ce besoin d’intervenir de suite 126 Difficultés à écouter pour le soignant 128 Place de l’informatique dans la consultation médicale 129 3.7.1. Introduction 129 3.7.2. Réflexions globales 131 3.7.3. Bénéfices de l’informatisation de la consultation médicale 132 3.7.4. Inconvénients de l’informatisation de la consultation médicale 133 3.7.5. Craintes quant à la qualité de la relation médecin-patient et à la confidentialité du dossier 133 3.7.6. La question de l’accès par le patient à son dossier médical informatisé 134 3.7.7. Télémédecine ou consultation virtuelle en ligne, e-thérapie et réponse aux courriels 135 3.7.8. Recommandations de bonne pratique en matière de consultation médicale informatisée 136 3.7.9. Recommandations pour le bon usage du courrier électronique entre médecins et patients 137 L’écoute psychothérapeutique et l’écoute psychanalytique 138 3.8.1. L’écoute psychanalytique 138 a) L’attention flottante 138 Les premiers mots du patient ! 3.2. 3.3. 3.4. 3.5. 3.6. 3.7. 3.8. 495 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 495 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie b) Le silence c) La régression d) La position de passivité-réceptivité e) La théorie f) La neutralité bienveillante 3.8.2. L’écoute retenue 3.8.3. L’écoute à travers l’état de régression selon Michaël Balint 139 139 140 140 140 140 142 4. Maintenir la relation de soin 4.1. Maintenir l’efficience des outils de communication 4.2. Acquérir et maintenir une compétence 4.3. Introduction aux notions de transfert et de contre-transfert 144 144 145 146 146 146 147 4.3.1. Transfert du patient Rappel de définitions 4.3.2. Contre-transfert du soignant 4.3.3. Contre-transfert proactif et réactif ou transfert du thérapeute 4.3.4. Contre-transfert du patient 4.4. Outils de la psychanalyse de la relation d’objet 4.5. Modèle des psychothérapies humanistes et expérientielles 4.6. Outils rogériens 4.6.1. La congruence 4.6.2. L’empathie 4.6.3. L’acceptation positive inconditionnelle de l’autre sans jugement 5. Préserver et consolider la relation de soin 5.1. Maintenir la qualité relationnelle avec le patient au cours du temps 6. Éviter l’épuisement professionnel du soignant 6.1. La triade de symptômes du burn-out 148 148 149 150 151 152 152 153 153 153 6.1.1. L’épuisement émotionnel 6.1.2. La déshumanisation de la relation à l’autre 6.1.3. Le sentiment d’échec professionnel 154 156 156 157 157 6.2.1. Manifestations physiques 6.2.2. Manifestations psychiques 6.2.3. Brèves pistes face à l’épuisement professionnel a) Se connaître soi b) Pouvoir dire non c) S’occuper de soi-même 158 158 158 159 159 159 159 6.2. Symptômes et étapes d’installation du syndrome d’épuisement 496 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 496 04/07/2016 17:32 Table des matières 7. Terminer une relation de soin 7.1. La fin d’une psychothérapie 7.1.1. Qu’est-ce qu’arrêter la psychothérapie ? 7.1.2. Qu’en est-il du cadre de l’après-thérapie ? 7.1.3. Quand arrêter la psychothérapie ? a) Quand le patient arrête ! b) Quand le thérapeute arrête ! 7.2. Quelles raisons d’arrêter la psychothérapie ? 7.2.1. Point de vue psychanalytique 7.2.2. Point de vue des psychothérapies humanistes 7.2.3. Point de vue des thérapies brèves ou cognitivo-comportementales 7.3. Modes d’interruption de la psychothérapie 7.3.1. 7.3.2. 7.3.3. 7.3.4. 7.3.5. 7.3.6. Interruptions prématurées Fins précipitées Allées et venues Hospitalisations Somatisations et retour à la psychosomatique Décompensations a) Régressions dépressives majeures non thérapeutiques b) Agressivité du patient c) Psychotiques, états délirants 7.3.7. Retards considérables, oublis systématiques ou récurrents 7.3.8. Obstacles inconscients à finir la thérapie : les thérapies interminables 7.3.9. Régression bénigne et maligne 7.4. Le vécu de la fin de la psychothérapie 7.5. Les phénomènes de société 7.6. Durée de la psychothérapie 7.6.1. 7.6.2. 7.6.3. 7.6.4. Une psychothérapie en fonction d’objectifs Une psychothérapie est permanente pour certains Importance d’une attitude éclairée et réfléchie Aperçu de la durée des psychothérapies 7.7. Fin de la thérapie 160 160 160 161 162 162 162 164 164 164 165 166 166 166 167 167 168 168 168 169 169 169 170 170 171 172 172 172 174 174 174 175 Chapitre 5 Réflexions sur l’éthique de la relation de soin 179 1. Définitions 2. Réflexions philosophiques sur le respect 2.1. Morales de respect 179 182 182 497 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 497 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie 2.2. Morales de sollicitude 2.3. Positionnement 3. Réflexions sur l’acte éthique 3.1. Trois concepts fondamentaux liés à l’éthique 3.2. Positivité 3.3. Réciprocité 3.4. Singularité 4. Les principes de la bioéthique 4.1. L’autonomie du patient est-elle favorisée dans l’action entreprise ? 4.2. Principe de non-malfaisance 4.3. La bienfaisance 4.4. La justice 5. L’éthique spécifique en psychothérapie 5.1. L’éthique du contrat psychothérapeutique 5.2. L’éthique de la formation du psychothérapeute 5.3. L’éthique de la relation psychothérapeutique 5.3.1. Valeurs et sagesse relationnelle 5.3.2. Responsabilité 5.4. Conclusions pour le psychothérapeute 6. Écueils éthiques de la relation de soin 6.1. Erreurs d’attitudes communes (ou de perceptions habituelles) 6.2. Comment sortir de dilemmes éthiques ? Les règles du discernement moral 6.2.1. Règle de l’adéquation des moyens 6.2.2. Règle de l’acte à double effet 6.2.3. Règle du moindre mal ou du meilleur chemin 6.3. L’acceptabilité morale d’un choix éthique 6.3.1. Ma cohérence personnelle 6.3.2. Par décentrement 6.3.3. Par soumission de ma décision à la discussion publique 7. Le discernement éthique 8. Différences entre éthique et déontologie 183 185 186 186 187 188 189 189 190 190 191 192 192 193 193 194 194 195 195 196 196 197 197 197 197 198 198 198 199 199 202 498 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 498 04/07/2016 17:32 Table des matières PARTIE 2 Relation en médecine et en psychothérapie 205 Chapitre 6 Relation thérapeutique en médecine 207 1. Le signifiant du caducée 2. La consultation structurée 2.1. Le temps de consultation 2.2. La consultation structurée 2.3. L’accueil 208 2.3.1. Quant à la voix du patient, son timbre, son volume, son tempo ! 2.3.2. Transfert proactif 2.3.3. Et du côté du patient ? 2.3.4. Mais au fait, allons-nous le chercher à la salle d’attente ? 2.4. Début de la consultation 2.4.1. Comment la répartition de la parole va-t-elle se faire ? a) Méthodologie SOAP b) RFC : Reasons for contact c) S/Subjectif d) O/Objectif e) A/Analysis f) P/Plan g) Plus en détail 2.5. L’examen clinique 2.6. Hypothèses diagnostiques, analyse 2.7. Plan 2.8. Quelques pistes de réflexion complémentaires 3. Compléments d’apports de Balint en médecine 3.1. Le diagnostic global ou diagnostic d’ensemble ou approfondi 3.2. La fonction apostolique 3.3. La compagnie d’investissement mutuel 4. La place du corps en médecine 4.1. Le laboratoire d’anatomie : l’histoire d’un étudiant en médecine 4.2. Connaissance physique du corps 4.2.1. Ma relation au corps vivant de l’autre 4.2.2. Une connaissance intime et respectueuse du corps a) La place du corps 210 211 211 213 213 213 214 214 215 215 215 215 216 216 217 217 217 218 220 220 221 224 224 225 226 226 226 227 227 229 229 499 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 499 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie b) Le corps, le lieu de toutes les utopies c) Le corps est un ailleurs et un ici d) Le médecin touche le corps e) Quant à la pudeur f) Quant au contact avec l’autre g) Quant à l’intersubjectivité 5. Le corps et les émotions en médecine 5.1. Corps, toucher et émotions 5.2. Prendre la tension artérielle 5.3. Gestion du transfert corporel du médecin 5.3.1. 5.3.2. 5.3.3. 5.3.4. 5.3.5. 5.3.6. Leurs cordes vocales et mes tympans ! Quant à la peau ! À la fois sujet et acteur du geste Rien n’est anodin Heureusement, cela n’est pas toujours aussi tragique Rester avec lui tout en restant avec moi !!! 6. La psychosomatique 6.1. Définition de la psychosomatique 6.2. Caractéristiques des patients psychosomatiques 6.2.1. 6.2.2. 6.2.3. 6.2.4. 6.2.5. Alexithymie Pensée opératoire Pare-excitation défaillante La somatisation Réduction de l’activité fantasmatique 229 230 230 231 232 234 235 236 237 237 238 238 238 239 240 240 240 242 243 243 244 245 245 246 7. Guidance psychologique en médecine ou counselling médical 7.1. Conclusions 8. Terminer une relation en médecine générale 248 255 Chapitre 7 La relation thérapeutique en psychothérapie 263 1. La psychothérapie 1.1. Définition 264 264 264 265 1.1.1. Définition de la psychothérapie 1.1.2. Cadres de référence psychothérapeutiques a) Psychothérapie d’orientation humaniste centrée sur la personne et expérientielle b) Psychothérapie à orientation psychanalytique et psychodynamique c) Psychothérapie à orientation systémique et familiale d) Psychothérapie à orientation comportementale et cognitive 255 266 267 267 268 500 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 500 04/07/2016 17:32 Table des matières 1.2. Efficacité d’une psychothérapie 1.2.1. Critères d’efficacité 1.2.2. Facteurs d‘efficacité 2. Rappel de concepts psychanalytiques 2.1. Narcissisme primaire et secondaire 2.1.1. 2.1.2. 2.1.3. 2.1.4. 2.1.5. Narcissisme primaire Narcissisme secondaire Enjeux thérapeutiques du narcissisme Blessures narcissiques Trouble de la personnalité narcissique 2.2. Séduction narcissique primaire 2.2.1. La séduction narcissique primaire 2.2.2. La perversion narcissique ou perversion morale selon Racamier 2.3. Amour primaire 2.4. Transfert et contre-transfert 2.4.1. 2.4.2. 2.4.3. 2.4.4. Le transfert Le contre-transfert Du transfert au réflexe de crainte Contre-transfert proactif et réactif ou transfert du thérapeute 2.4.5. Les concepts de transfert et de contre-transfert corporels a) Le travail psychocorporel b) Transfert corporel c) Contre-transfert corporel 2.4.6. Repenser les notions de transfert et de contre-transfert à la lumière des théories de l’attachement 3. Rappel de la psychanalyse de la relation d’objet 3.1. Aperçu des auteurs kleiniens et post-kleiniens 3.1.1. 3.1.2. 3.1.3. 3.1.4. 3.1.5. 3.1.6. 3.1.7. Mélanie Klein (1832-1960) Donald Woods Winnicott (1896-1971) Wilfred Ruprecht Bion (1897-1979) Michael Balint (1896-1970) Harold Searles (1918-2015) Donald Meltzer (1922-2004) Didier Anzieu (1923-1999) 3.2. Concepts kleiniens utiles à la relation thérapeutique 3.2.1. Mécanismes de défense du Moi a) Clivage b) Idéalisation primitive de l’objet 269 269 269 271 271 271 272 272 273 273 274 274 275 276 277 278 280 281 282 284 284 284 285 285 288 288 288 288 289 289 289 290 290 290 290 290 292 501 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 501 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie c) Identification adhésive d) Identification projective 3.2.2. Psychogenèse « kleinienne » 3.2.3. Enjeux de ces concepts dans la relation thérapeutique 4. Les trois niveaux de la relation thérapeutique 4.1. Les trois niveaux de la relation thérapeutique 4.1.1. La relation réelle 4.1.2. La relation transférentielle 4.1.3. La relation herméneutique 4.2. Effets des champs reproductifs 5. La relation psychothérapeutique 5.1. Caractéristiques de la relation psychothérapeutique 5.1.1. La relation herméneutique 5.1.2. La relation centrée sur le patient 5.2. La gestion de la distance thérapeutique 5.2.1. La juste distance 5.2.2. Diverses options de la juste distance a) La neutralité bienveillante des psychanalyses classiques b) Le retrait chaleureux ou la psychanalyse empathique c) L’implication contrôlée des psychothérapies humanistes d) Cas particuliers de patients à problématique archaïque e) Réflexions 5.2.3. Le devoir de réserve 6. Notion d’engagement et de désengagement du thérapeute 6.1. La notion d’engagement et de désengagement du thérapeute dans la relation 6.1.1. En médecine 6.1.2. En psychothérapie 6.2. Le cycle de l’engagement du thérapeute 6.2.1. Passion, authenticité, don de soi, oubli de soi, etc. 6.2.2. L’engagement du thérapeute a) Description des phases d’engagement b) Phase de pré-contact et de pré-engagement c) Phase d’engagement progressif 6.3. La phase de contact 6.3.1. Phase de contact, d’engagement, de plein contact 6.3.2. Obstacles à la phase de contact a) Obstacles de la part du patient b) Obstacles de la part du thérapeute 292 292 295 296 299 299 299 300 300 301 303 303 303 303 304 305 306 306 309 310 312 313 314 315 315 316 316 317 317 318 318 320 321 323 323 326 326 326 502 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 502 04/07/2016 17:32 Table des matières 6.4. Le désengagement 6.4.1. Phase de désengagement progressif 6.4.2. Phase de post-contact 6.5. Le retrait et la séparation 6.5.1. Phase de retrait 6.5.2. Phase de séparation PARTIE 3 Le cadre 327 327 328 328 328 329 331 Chapitre 8 Le cadre 333 Introduction 1. Définitions 1.1. Le cadre 1.2. La règle 333 1.2.1. Fonctions des règles 1.2.2. Type de règles 1.3. Le règlement 1.4. La loi 2. Évolution de la notion de cadre 2.1. Le cadre psychanalytique classique 2.2. Le cadre dans les psychothérapies 2.3. Le cadre dans les psychothérapies cognitivo-comportementalistes ou brèves 2.4. Le cadre en analyse systémique ou thérapie familiale 2.5. Le cadre dans les domaines de l’aide sociale 2.6. Le cadre en médecine organique 3. La souplesse du cadre 4. Fondements théoriques du cadre 4.1. Cadre conceptuel de la mise en place du cadre 4.2. Fonctions du cadre 4.2.1. 4.2.2. 4.2.3. 4.2.4. 4.2.5. 4.2.6. Fonction de contenance Fonction de support ou de représentation de l’identité Fonction de régénération Fonction de régulation Fonction symbolique Fonction d’apprentissage concret 334 334 335 335 335 336 336 336 336 337 337 337 337 338 338 340 340 341 341 342 342 343 343 344 503 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 503 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie 4.2.7. Fonction de pare-excitation 4.2.8. Fonction de contre-inceste 4.3. Types de cadre 4.3.1. Cadre externe du thérapeute 4.3.2. Cadre interne du thérapeute 4.4. Constantes du cadre 4.4.1. Le lieu 4.4.2. La durée et le rythme des séances, la longueur du processus 4.4.3. Le coût des prestations 5. L’argent dans la relation de soin 5.1. Lecture historique et philosophique 5.2. Lecture psychanalytique 5.2.1. 5.2.2. 5.2.3. 5.2.4. Substitut de protection ou d’amour bienveillant Substitut de vie Substitut de considération ou de valeur personnelle Substitut d’autonomie 5.3. Lecture phénoménologique 5.3.1. Pratique de type libéral ou traditionnel a) Prise en charge du malade par le soignant b) Dette morale c) Agent régulateur d) L’argent régulateur de la juste distance thérapeutique e) La demande d’honoraire f) Le montant de l’honoraire 5.3.2. La pratique institutionnelle, la question du tiers 5.4. Lecture socioéconomique 5.4.1. Position sociale actuelle du soignant 5.4.2. L’insécurité du médecin 5.4.3. L’insécurité du patient 344 345 345 345 346 348 348 348 349 349 349 351 352 353 353 353 354 354 354 355 356 357 358 358 359 361 362 363 364 Chapitre 9 Théories du non-respect du cadre 365 1. Gradation dans l’inadéquation du thérapeute 1.1. L’erreur en psychothérapie 365 366 367 368 368 1.1.1. 1.1.2. 1.1.3. 1.1.4. Erreur d’apprentissage Erreur de jugement ou d’appréciation Erreur de non-respect du besoin du patient Erreurs dans des situations difficiles et erreurs commises par des débutants 368 504 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 504 04/07/2016 17:32 Table des matières 1.2. La question de l’erreur et du lien 1.3. Gestion des erreurs 1.3.1. Soit par une gestion proactive 1.3.2. Soit par une gestion ignorante 2. Fautes professionnelles en psychothérapie 2.1. Ruptures de cadre et passages à l’acte du patient et du thérapeute 2.1.1. Définitions de la rupture de cadre 2.1.2. Acting-out ou passage à l’acte ou l’agir 2.1.3. Acting-in ou passage à l’acte au sein de la relation thérapeutique 2.1.4. Types de passage à l’acte 2.2. Les abus dans la relation de soin 2.2.1. Attitudes abusives en thérapie 3. Notion de perversion 3.1. La perversion 3.2. La perversion narcissique 3.3. La perversion sexuelle 3.4. Le noyau pervers 3.5. Le harcèlement moral 4. Les mandats ou les limites de la prise en charge 5. Violence dans la relation de soin 5.1. Réflexions sur la genèse de la violence... contre la femme 5.1.1. Hypothèses et pistes de réflexion 5.2. L’agressivité dans la relation thérapeutique 5.2.1. 5.2.2. 5.2.3. 5.2.4. 5.2.5. 5.2.6. 5.2.7. Le suicide La somatisation Passages à l’acte Origine biologique Transfert négatif La violence « banale » dans la relation de soins Violence perverse 6. Violence en pratique médicale et psychothérapeutique 6.1. Place du médecin de famille face à la violence 6.2. La violence et la formation des psychothérapeutes 6.3. La violence et les patients en psychothérapie 6.4. Tentatives de régression au sein de la relation thérapeutique 368 369 369 369 369 370 370 370 371 371 372 373 374 374 375 376 377 377 377 379 379 380 383 384 384 385 385 385 385 385 386 386 387 388 388 505 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 505 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie 7. Violence sexuelle 7.1. L’entretien centré sur la sexualité 7.2. Les paraphilies 7.3.1. Incestuel 7.3.2. Inceste 390 390 391 391 392 392 392 393 8. Violence financière 395 7.2.1. Définitions et pathogénie 7.2.2. Prévalence et épidémiologie 7.3. L’inceste et l’incestuel 4 Le travail en groupe PARTIE 397 Chapitre 10 Travail thérapeutique de groupe 399 1. Indications d’une psychothérapie de groupe 2. Le groupe comme lieu d’ébauche de la subjectivité et d’apprentissage de l’intersubjectivité 2.1. Hypothèses fondatrices structurant les recherches sur le groupe 399 401 2.2.1. Enveloppe groupale 2.2.2. Fonctionnement groupal (principes) a) Processus primaire et secondaire b) Pôles de fonctionnement 402 402 402 402 402 402 403 403 403 403 403 404 405 405 406 2.3.1. Le paradoxe du fonctionnement groupal 2.3.2. Étapes de la genèse d’un groupe : historicité a) La dépendance 407 407 407 408 2.1.1. 2.1.2. 2.1.3. 2.1.4. 2.1.5. 2.1.6. 2.1.7. 2.1.8. 2.1.9. Jacob Levy Moreno (1889-1974) Elton Mayo (1880-1949) Kurt Lewin (1890-1947) Robert Bales ( 1916- ) Michaël Balint (1896-1970) Jean-Bertrand Pontalis (1924-2013) Didier Anzieu (1923-1999) René Kaës (1936- ) Serge Tisseron (1948- ) 2.2. La notion de groupe 2.3. Mentalité groupale ou mode de fonctionnement groupal 506 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 506 04/07/2016 17:32 Table des matières b) Le combat et la fuite c) Le couplage 2.3.3. Le groupe comme défense contre l’angoisse 2.3.4. Problématiques rencontrées dans les groupes 2.4. Rationalité et émotionnalité comme source de souffrance 2.5. Entrée et sortie de participants 2.6. Alliance dynamique de groupe et lecture psychanalytique groupale 2.7. Gestion des parts psychotiques des membres du groupe 2.7.1. Accepter la régression de type psychotique 2.7.2. Utilisation du cadre contenant 2.8. Transfert et contre-transfert groupal 2.9. L’instinct de mort dans les groupes 2.10. Conclusions 3. Apports psychanalytiques à la notion de groupe 3.1. Wilfred Ruprecht Bion (1897-1979) 3.1.1. La fonction alpha 3.1.2. La fonction bêta 3.2. Didier Anzieu 3.2.1. 3.2.2. 3.2.3. 3.2.4. L’imaginaire groupal L’illusion groupale Le groupe-bouche Fantasmes de casse 3.3. René Kaës 3.3.1. Le groupe 3.3.2. Fonctions groupales de maintien de son organisation et de son existence a) Fonctions de leader b) Fonctions de l’idéal (idéal du Moi et Moi idéal) c) Fonctions de croyance (l’illusion groupale) d) Fonctions métadéfensives e) Fonctions d’enveloppe groupale f) Fonctions de représentation et systèmes d’interprétation 3.3.3. Alliances inconscientes a) Pactes narcissiques b) Pacte dénégatif 3.4. Conclusions 408 408 409 410 410 411 411 412 412 413 415 416 417 418 418 418 419 419 420 420 421 421 421 421 422 422 422 422 423 423 423 423 424 424 425 507 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 507 04/07/2016 17:32 La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie PARTIE 5 Codes de déontologie Chapitre 11 Déontologie – éthique d’une relation de soin 1. Charte mondiale de la personne en psychothérapie et en médecine : principes éthiques de base d’une relation de soin 1.1. Série de principes éthiques de base plus généraux 1.1.1. 1.1.2. 1.1.3. 1.1.4. 1.1.5. 1.1.6. 1.1.7. Droit à la dignité et au respect Droit au libre choix Droit à l’information Cadre et conditions de travail Droit à la confidentialité Engagement déontologique Procédure de doléance 2. Charte des droits du patient en psychiatrie 3. Les impératifs du Serment d’Hippocrate ou les rapports de la déontologie médicale et de l’éthique 4. Historique de l’éthique dans la relation de soin 4.1. Le Serment d’Hippocrate 4.2. La Prière médicale de Maïmonide 4.3. Le code d’Hammouabi (extraits) 4.4. Civilisation arabo-musulmane 4.4.1. L’éthique du médecin d’Al-Rrazi (Rhazès) (an 865 apr. J.-C.) 4.4.2. Salahouddin Ibn Youssef Alkahhal Alhamwi 5. Codes de déontologie medicale 5.1. Code de déontologie médicale de France 5.2. Code de déontologie médicale de Belgique 5.3. Code de déontologie médicale du Canada 5.4. Code de déontologie médicale de Suisse 6. Codes de déontologie en psychothérapie de l’EAP 7. Procédures de plaintes en psychothérapie 7.1. Introduction 7.1.1. Procédures de plaintes et d’appels de la SBG 427 429 430 430 431 431 431 431 431 432 432 432 433 433 433 434 435 436 436 436 436 436 436 436 436 437 440 440 440 508 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 508 04/07/2016 17:32 Table des matières Postface de José Gomes 445 Glossaire 447 Bibliographie 457 Index des notions 477 Index des auteurs 487 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 509 04/07/2016 17:32 pgColl-CARR_8.qxp:pg2Coll.CARR-16x24 18/01/2016 15:06 Page 1 carrefour des psychothérapies Collection dirigée par Edith GOLDBETER-MERINFELD ABIGNENTE (Adaptation (Adaptation française française de deJean-Yves Jean-YvesHAYEZ), HAYEZ),Les Lesracines racinesetetleslesailes. ailes. Giovanni ABIGNENTE Ressources, Ressources, tâches tâches et et embûches embûchesde delalafamille famille Maurizio ANDOLFI (Traduction d’Angela d’Angela MACCIOCCHI), MACCIOCCHI), La La thérapie thérapie racontée racontée par par les les familles. familles. Un regard rétrospectif selon le modèle transgénérationnel transgénérationnel Maurizio ANDOLFI, ANDOLFI, Anna Anna MAsCELLANI MASCELLANI(Traduction (Traductiond’Angela d’AngelaMACCIOCCHI), MACCIOCCHI), Histoires d'adolescence. d’adolescence. Expériences Expériences de dethérapie thérapiefamiliale familiale Bernard AUCOUTURIER, AUCOUTURIER, La La méthode méthodeAucouturier. Aucouturier.Fantasmes Fantasmesd’action d’actionetetpratique pratique psychomotrice Arnoud ARNTZ, ARNTZ, Hannie Hannie van VanGENDEREN GENDEREN(Traduction (Traductiond’Elsa d’ElsaBOUëT), BOUËT), Thérapie Thérapie des des schémas schémas et et personnalité personnalitéborderline borderline (à paraître) Anthony Anthony BATEMAN, BATEMAN, Peter Peter FONAGY FONAGY(Traduction (Traductionde dePaco PacoPrada, Prada,Nader NaderPerroud, Perroud,Alexander Alexander Downing, Downing, Martin Martin Debbané), Debbané), Mentalisation Mentalisationet ettrouble troublede delalapersonnalité personnalitélimite. limite. Guide Guide pratique pratique Aaron T. BECk Aaron T. BECK (Traduction (Traductionde deBernard BernardPascal), Pascal),La Lathérapie thérapiecognitive cognitiveetetleslestroubles troubles émotionnels émotionnels Rolando Rolando Omar Omar BENENZON BENENZON (Adaptation (Adaptation française françaisede deFabienne FabienneCAssIERs), CASSIERS), La musicothérapie. La part oubliée de la personnalité La musicothérapie. La part oubliée de la personnalité Antoine Antoine BIOY, BIOY, Pascal-Henri Pascal-Henri kELLER, KELLER,Hypnose Hypnoseclinique cliniqueetetprincipe principed'analogie. d’analogie. Fondements d'une pratique psychothérapeutique Fondements d’une pratique psychothérapeutique suzette traumaSuzette BOON, BOON, kathy Kathy sTEELE, STEELE,Onno OnnoVAN VANDER DERHART, HART,Gérer Gérerlaladissociation dissociationd’origine d’origine tique. Exercices pratiques pour patients et thérapeutes traumatique. Exercices pratiques pour patients et thérapeutes sarah BOwEN, Neha CHAwLA, G. Alan MARLATT, Addictions : prévention de la rechute Sarah BOWEN, Neha CHAWLA, G. Alan MARLATT, Addictions : prévention de la rechute basée sur la pleine conscience. Guide clinique basée sur la pleine conscience. Guide clinique Nicole CALEVOI, Gérard DARGE, Régine GOssART, Marc HAYAT, John BYNG-HALL, Réinventer les relations familiales sylvie kOCkELMEYER, Romano sCANDARIATO, Rita sFERRAZZA, Nicole CALEVOI, Gérard DARGE, Régine GOSSART, Marcsupervision, HAYAT, Sylvie KOCKELMEYER, Le psychodrame psychanalytique métathérapeutique. relance et dégagement Romano SCANDARIATO, Rita SFERRAZZA, Le psychodrame psychanalytique métathéraLuigi CANCRINI (Traduction de silvia GUZZI), L’océan borderline. Troubles des états limites, peutique. Supervision, relance et dégagement récits de voyage Luigi CANCRINI (Traduction de Silvia GUZZI), L’océan borderline. Troubles des états limites, Michel CAUTAERTs, « Je tu(e) il ». Psychanalyse et mythanalyse des perversions récits de voyage salvatore D’AMORE, Les nouvelles familles. Approches cliniques Michel CAUTAERTS, « Je tu(e) il ». Psychanalyse et mythanalyse des perversions Frank M. DATTILIO, Thérapies cognitivo-comportementales pour les couples et les familles Salvatore D’AMORE, Les nouvelles familles. Approches cliniques Michel DELBROUCk, Psychopathologie. Manuel à l’usage du médecin et du psychothérapeute Frank M. DATTILIO, Thérapies cognitivo-comportementales pour les couples et les familles Édouard de PERROT, La psychothérapie de soutien. Une perspective psychanalytique Martin DEBBANÉ, Mentaliser. De la théorie à la pratique clinique Édouard de PERROT, Martin wEYENETH, Psychiatrie et psychothérapie. Une approche e Michel DELBROUCK, Psychopathologie. Manuel à l’usage du médecin et du psychothérapeute (2 éd.) psychanalytique MichelL.DELBROUCK, La D. relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie Barry DUNCAN, scott MILLER, Bruce E. wAMPOLD, Mark A. HUBBLE, Édouard de PERROT, La psychothérapie de soutien. Une perspective psychanalytique L'essence du changement. Utiliser les facteurs communs aux différentes psychothérapies Édouard de Martin WEYENETH, Psychiatrie etchoisir psychothérapie. Une approche Mansour EL PERROT, FEkI (Éd.), La sexothérapie. Quelle thérapie en sexologie clinique ? psychanalytique Nicolas FAVEZ, France FRAsCAROLO-MOUTINOT, Hervé TIssOT, Philippe Sortir isolement de l’alliance familiale NaîtredeetTIMARY, grandir au seinl’alcoolique de la triade.de Leson développement Barry L. DUNCAN, Scott D. MILLER, Bruce CORBOZ-wARNÉRY, E. WAMPOLD, Mark Le A. triangle HUBBLE, L’essence du Elisabeth FIVAZ-DEPEURsINGE, Antoinette primaire. Le père, la mère, le bébé changement. Utiliser les facteurs communs aux différentes psychothérapies Elisabeth FIVAZ, Mansour EL FEKILe (Éd.), La sexothérapie. Quelle choisirdeenlasexologie clinique ? (2e éd.) triangle primaire et les deuxthérapie Psychologie parentalité Nicolas FAVEZ, Hervé TISSOT, et Naître et grandir au sein Jacques FRADIN,France CamilleFRASCAROLOLEFRANÇOIs,MOUTINOT, La thérapie neurocognitive comportementale. Prise charge des troubles de la en triade. Le neurocomportementale développement de l’alliance familialepsychologiques et psychiatriques 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 510 04/07/2016 17:32 Elisabeth FIVAZ-DEPEURSINGE, Antoinette CORBOZ-WARNÉRY, Le triangle primaire. Le père, la mère, le bébé Elisabeth FIVAZ-DEPEURSINGE, Diane PHILIPP, Le bébé face au couple. Accompagner les familles avec jeunes enfants Jacques FRADIN, Camille LEFRANÇOIS, La thérapie neurocognitive et comportementale. Prise en charge neurocomportementale des troubles psychologiques et psychiatriques Edith GOLDBETER-MERINFELD, Le deuil impossible. Familles et tiers pesants Edith GOLDBETER-MERINFELD, Juan-Luis LINARES, Luigi ONNIS, Elida ROMANO, Marco VANNOTTI, Thérapie familiale en Europe. Inventions à cinq voix Zohra GUERRAOUI, Gérard PIRLOT, Comprendre et traiter les situations interculturelles. Approches psychodynamiques et psychanalytiques Russ HARRIS, Passez à l’ACT. Pratique de la thérapie d’acceptation et d’engagement Russ HARRIS, se libérer avec l’ACT. surmonter les principaux obstacles dans la thérapie d’acceptation et d’engagement Michel HELLER, Psychothérapies corporelles. Fondements et méthodes Ann JERNBERG, Phyllis BOOTH, Theraplay. Une nouvelle thérapie par le jeu basée sur l’attachement David G. KINGDON, Douglas TURKINGTON (Traduction de Pierre PÉRIARD), Thérapie cognitive de la schizophrénie. Une thérapie par le dialogue et l’écoute du sujet Ilios KOTSOU, Alexandre HEEREN, Pleine conscience et acceptation. Les thérapies de la troisième vague Juan Luis LINARES (Traduction de Felipe BARROS SOLANA), Des abus et autres maltraitances. La maltraitance familiale, entre thérapie et contrôle Jean-Claude MAES, Emprise et manipulation. Peut-on guérir des sectes ? Muriel MEYNCKENS-FOUREZ, Christine VAN DER BORGHT et Philippe KINOO, Éduquer et soigner en équipe. Manuel de pratiques institutionnelles Pierre MICHARD, La thérapie contextuelle de Boszormenyi-Nagy. Une nouvelle figure de l’enfant dans le champ de la thérapie familiale Moïra MIKOLAJCZAK et Martin DESSEILLES, Traité de régulation des émotions Moïra MIKOLAJCZAK, Isabelle ROSKAM, Stress et défis de la parentalité. Thématiques contemporaines Kekuni MINTON, Pat OGDEN, Clare PAIN, Le trauma et le corps. Une approche sensorimotrice de la psychothérapie Salvador MINUCHIN, Joel ELIZUR (Traduction de serge KANNAS), Maladie mentale et hospitalisation psychiatrique. Familles, psychothérapies et société Serge MORI et Georges ROUAN, Les thérapies narratives Haim OMER (Traduction d’Édith GOLDBETER-MERINFELD), La résistance non violente. Une nouvelle approche des enfants violents et autodestructeurs Luigi ONNIS, Anorexie et boulimie, le temps suspendu. Individu, famille et société Luigi ONNIS (Traduction de Michèle LAURENT), Asthme et enfant. Apports de la thérapie familiale André PASSELECQ (Éd.), Anorexie et boulimie. Une clinique de l’extrême Isabelle ROSKAM, Sarah GALDIOLO, Jean-Christophe MEUNIER et Marie STIÉVENART Psychologie de la parentalité. Modèles théoriques et concepts fondamentaux Paolo RIGLIANO et Margherita GRAGLIA, L’homosexualité dans les psychothérapies. Histoire, enjeux et perspectives 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 511 04/07/2016 17:32 Babette ROTHsCHILD (Traduction de Françoise DUCÈNE), Le corps se souvient. Mémoire somatique et traitement du trauma Benjamin SCHOENDORFF, Jana GRAND, Marie-France BOLDUC, La thérapie d’acceptation et d’engagement. Guide clinique Zindel V. SEGAL, J. Mark G. WILLIAMS, John D. TEASDALE (Traduction de Claude MASKENS), La thérapie cognitive basée sur la pleine conscience pour la dépression. Une nouvelle approche pour prévenir la rechute (2e éd.) Matteo SELVINI (Traduction de Dominique WATHELET), Réinventer la psychothérapie. L’École de Mara Selvini-Palazzoli René SIRVEN, Relaxation thérapeutique pour adolescents. Guide de pratique psychosomatique Emmanuel STREEL et Léonie CHINET (Éd.), Cannabis. Approches thérapeutiques contemporaines Carlos SLUZKI, La présence de l’absent. Réalisme magique en thérapie familiale Sylvie TORDJMAN Matthias WISS, À la rencontre des jeunes en souffrance. L’expérience d’une équipe mobile pluriprofessionnelle Onno VAN DER HART, Ellert R.S. Nijenhuis, Kathy STEELE, Le soi hanté. Dissociation structurelle et traitement de la traumatisation chronique Kelly G. WILSON, avec Troy DUFRENE, La pleine conscience en thérapie. Une approche de la Mindfulness basée sur l’ACT Jean-Jacques WITTEZAELE (Éd.), La double contrainte. L’influence des paradoxes de Bateson en sciences humaines Jeffrey E. YOUNG, Janet S. KLOSKO, Marjorie E. WEISHAAR (Traduction de Bernard PASCAL), La thérapie des schémas. Approche cognitive des troubles de la personnalité 261638AZE_DELBROUCK_CS6_OSX.indd 512 04/07/2016 17:32 Comment améliorer la relation de soin en médecine et en psychothérapie ? La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie est un livre destiné aux médecins, aux psychologues et aux psychothérapeutes, ainsi qu’aux paramédicaux et aux psychanalystes qui souhaitent améliorer leur relation au patient. ISBN 978-2-8073-0238-9 ISSN 1780-9517 9782807302389_DELBROUCK_CV.indd Toutes les pages Michel DELBROUCK Michel DELBROUCK L’auteur, parallèlement à son activité de médecin généraliste, pratique la psychothérapie à orientation psychanalytique et la gestalt-thérapie. Il est superviseur agréé de l’École parisienne de Gestalt et directeur de l’Institut de formation et de thérapie pour soignants. Membre titulaire et président de la Société belge de Gestalt, il est aussi membre affilié de l’Institut international de psychanalyse et de psychothérapie Charles Baudouin (Genève) et membre de l’Association européenne de psychothérapie. Ancien Président de la Société Balint belge, il a été Maître de stage intra- et postuniversitaire pour de nombreux candidats médecins et résidents en médecine générale. Auteur de Psychopathologie, manuel à l’usage du médecin et du psychothérapeute et de Comment traiter le burn-out (parus aux éditions De Boeck Supérieur), il a voulu partager et enseigner, par l’entremise de cet ouvrage, son expérience accumulée au cours des 40 dernières années et articuler l’approche médicale conjointement à l’approche psychique. La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie et ouvrage est centré sur la qualité de la relation thérapeutique. Le fil rouge est l’exploration de la relation thérapeutique, tant en médecine qu’au sein de la relation psychothérapeutique. L’auteur analyse la construction du lien et de la relation subjective et intersubjective dans le cadre de la relation thérapeutique, détaille les « outils techniques », les indications, les contre-indications et les écueils rencontrés. Les questions essentielles du cadre et de l’éthique de la relation de soin sont abordées, de même que les aspects théoriques du non-respect du cadre et des inadéquations de la relation de soin. Enfin, un chapitre est consacré au travail thérapeutique de groupe. COUVERTURE : AXION FISZMAN & PARTNERS C carrefour des psychothérapies La relation thérapeutique en médecine et en psychothérapie Michel DELBROUCK Prologue de Jacques FRENETTE Préface de Didier GIET Postface de José GOMES www.deboecksuperieur.com 04/07/16 09:55