THÈSE En vue de l'obtention du DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ DE TOULOUSE Délivré par l'Université Toulouse III - Paul Sabatier Discipline ou spécialité : Immunologie et maladies infectieuses Présentée et soutenue par CARLIER Jérôme Le 26 Avril 2012 Titre : Effets de l'infection par le cytomégalovirus humain sur la différenciation des monocytes en cellules dendritiques : mécanismes moléculaires et conséquences physiopathologiques JURY Eric TARTOUR Rapporteur Franck HALARY Rapporteur Audrey ESCLATINE Examinateur Denis HUDRISIER Examinateur Christian DAVRINCHE Directeur de thèse Ecole doctorale : Biologie-Santé-Biotechnologies Unité de recherche : INSERM U1043 Directeur(s) de Thèse : Christian DAVRINCHE Rapporteurs : Eric TARTOUR Franck HALARY UNIVERSITE PAUL SABATIER TOULOUSE III ECOLE DOCTORALE BIOLOGIE-SANTE-BIOTECHNOLOGIE 2012 THESE Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITE TOULOUSE III Spécialité IMMUNOLOGIE ET MALADIES INFECTIEUSES Jérôme CARLIER Effets de l’infection par le cytomégalovirus humain sur la différenciation des monocytes en cellules dendritiques : mécanismes moléculaires et conséquences physiopathologiques Directeur de thèse Christian DAVRINCHE Jury Eric TARTOUR Franck HALARY Audrey ESCLATINE Denis HUDRISIER Christian DAVRINCHE 1 REMERCIEMENTS J’adresse mes plus sincères remerciements Au docteur Christian Davrinche Pour m’avoir permis de réaliser cette thèse dans son laboratoire. Pour sa patience, son calme, sa compréhension et sa gentillesse ainsi que pour les nombreuses heures d’écoutes qu’il m’a accordé et qui m’ont permis de mener à bien ce projet. Aux professeurs Dennis Hudrisier, Eric Tartour ainsi qu’aux docteurs Audrey Esclatine et Franck Halary Pour avoir accepté de faire partie de mon jury et pour avoir lu avec attention mon manuscrit. A Hélène Martin Pour m’avoir formé depuis le commencement et m’avoir accompagné avec ses nombreux conseils. Pour sa gentillesse et l’excellente ambiance qui a régné durant toutes ces années dans le laboratoire et le bureau. A Benjamin Rauwel Pour tout le temps passé ensemble que ce soit pour le travail ou en dehors. Pour m’avoir appris les bases et contribué à rendre cette période vraiment formidable. A Aline Darmana Pour toutes les petites attentions dont j’ai fait l’objet, sa gentillesse et sa générosité qui ne la quittent jamais A toute l’équipe CD/JI Pour la très bonne ambiance de travail du laboratoire. Merci à Bernard, Stéphane, Eric, jacques, El Mostapha, les deux Florence, Stéphanie, Sabine, Charlotte, Christophe ainsi 2 qu’aux étudiants : Adrien, Sébastien, Kaoutar, Rémi, Olfa, Mélinda, nawel, Julie, Emeline, Aude, Charline. Aux étudiants de l’INSERM Merci à Jérôme pour les moments de détentes que ce soit autour d’un café ou au squash. Merci aussi à Fanny, Lise, Maud, Hugo, Jodie, Caroline, Charlotte, Johan, Laurent, Gavin, Nicolas pour les soirées passées ensemble. A ma famille Pour m’avoir soutenu durant toutes ces années quoi qu’il advienne et pour continuer à me soutenir et à m’encourager dans mes projets futurs. 3 SOMMAIRE Abstract 7 Résumé 8 Abréviations 9 INTRODUCTION 11 LES CELLULES DENDRITIQUES 12 A. Développement 13 1. Origines des cellules dendritiques 14 2. Différenciation des cellules dendritiques conventionnelles (cDC) 15 3. Différenciation des cellules dendritiques plasmacytoïdes (pDC) 16 4. Différenciation des cellules de Langerhans (LC) 16 5. Différenciation des cellules dendritiques inflammatoires 16 a. TipDC 16 b. moDC 17 c. Signalisation de la différenciation des moDC 18 d. Rôle des SOCS : inhibition des signalisations cytokiniques 20 B. Fonctions 21 1. pDC 21 2. DC conventionnelles et moDC 22 a. Capture de l’antigène 23 b. Maturation 24 c. Présentation d’antigènes 25 d. « Priming », « priming » croisé et stimulation des lymphocytes T 28 e. Polarisation des lymphocytes T 31 LE CYTOMEGALOVIRUS HUMAIN 33 A. Généralités 34 1. Historique 34 2. Classification 34 3. Souches virales et tropisme 35 4. Epidémiologie 35 4 a. Transmission horizontale 36 b. Transmission verticale 36 c. Transmission iatrogène 36 5. Clinique 37 a. Personnes immuno-compétentes 37 b. Infections congénitales 37 c. Personnes immuno-déficientes 37 6. Traitements 38 a. Molécules antivirales 38 b. Transfert adoptif de cellules T 39 7. Immunisation passive et vaccination 40 a. Immunisation passive 40 b. Vaccination 41 B. Biologie du CMV 1. Structure et composition du virion 43 43 a. Capside 43 b. Tégument 44 c. Enveloppe 44 d. Génome 45 2. Cycle viral 46 a. Attachement et entrée 46 b. Cycle productif 48 1. Phase IE 49 2. Phase E 49 3. Phase L 50 c. Latence et réactivation virale 51 IMMUNITE ANTI-CMV ET IMMUNOSSUPRESSION VIRALE 54 A. Immunité innée 55 1. Interféron de type 1 : signalisation et mode d’action 55 2. Réponse natural killer 58 3. Autophagie 59 B. Immunité adaptative 61 5 1. Réponse humorale 61 2. Réponse cellulaire 62 a. Lymphocytes T CD4+ 62 b. Lymphocytes T CD8+ 64 c. Lymphocyte T γδ 66 3. Immunosuppression des APC 66 RESULTATS (ARTICLE ET FIGURES SUPPLEMENTAIRES) 68 RESULTATS SUPPLEMENTAIRES ET DISCUSSION 75 I. Résultats supplémentaires 76 II.Discussion 79 BIBLIOGRAPHIE 83 6 ABSTRACT Impairment of monocytes to dendritic cells differentiation by human cytomegalovirus: molecular mechanisms and physiopathological consequences A primary HCMV infection or virus reactivation may cause severe disease in hosts with a deficient immune system. The virus can disturb both innate and adaptive immunity by targeting dendritic cell (DC) functions. Monocytes, which can be the precursors of DC in vivo (MoDC), are the primary targets of HCMV; they can also harbor latent virus. The dendritic cells generated from infected monocytes (CMV-MoDC) have an altered phenotype and functional defects. We have shown that CMV-MoDC do not secrete IL-12 in response to LPS stimulation, cannot ingest dead cells, induce TH1 differentiation, or the proliferation of naive allogeneic CD4+ T cells. We found that the GM-CSF signaling in an entire population of CMV-MoDC was impaired although only half of the cells were productively infected, and that IL-6 secretion and SOCS3 induction contributed to this bystander effect. We also showed that MoDC derived ex vivo from monocytes of viremic patients had the same altered phenotype as CMV-MoDC, including decreased STAT5 phosphorylation, indicating defective GM-CSF signaling. We have thus described a new mechanism of HCMV-induced immunosupression, indicated how infection may disturb both GM-CSF-dependent physiological processes and proposed GM-CSF-based therapeutic approaches. 7 RESUME Effets de l’infection par le cytomégalovirus humain sur la différenciation des monocytes en cellule dendritiques : mécanismes moléculaires et conséquences physiopathologiques La primo-infection par le cytomegalovirus (CMV) ou sa réactivation sont les causes de nombreuses pathologies chez des personnes ayant un système immunitaire déficient. Le virus est capable de perturber la réponse immunitaire innée et adaptative en ciblant les fonctionnalités des cellules dendritiques (DC). Les monocytes, précurseurs de sous population de DC in vivo (MoDC), sont des cibles de l’infection par le CMV et peuvent contenir du virus latent. Les DC différenciées à partir de monocytes infectés (CMV-MoDC) présentent un phénotype altéré ainsi que des pertes de fonctionnalités. Nous avons montré que les CMV-MoDC ne sécrètent pas d’IL12 en réponse à une stimulation par le LPS, ne sont plus capable de phagocyter de cellules mortes, d’induire une polarisation TH1 ou la prolifération de lymphocytes T CD4 allogéniques naïfs. Nous avons démontré que la signalisation GM-CSF était altérée dans la population entière des CMV-MoDC alors que seule la moitié des cellules étaient infectées, la sécrétion d’IL-6 et l’activation des molécules SOCS3 (Suppressor Of Cytokines Signaling) étant en partie responsable de cet effet paracrine. Nous avons aussi montré que les MoDC dérivés de monocytes de patients virémiques présentent le même phénotype altéré que les CMV-MoDC notamment une inhibition de la phosphorylation de STAT5 et donc une altération de la signalisation GM-CSF. Nous avons décrit un nouveau mécanisme d’immunosuppression induite par le CMV, l’infection pouvant perturber les processus physiologiques nécessitant l’action du GM-CSF ainsi que les différentes approches thérapeutiques à base de GM-CSF. 8 ABREVIATIONS CMV : Cytomégalovirus DC : Cellule Dendritique HSC : Cellule Souche Hématopoïétique CMP : Progéniteur myéloïde commun CLP : Progéniteur lymphoïde commun Flt3 : Fms-like Tyrosine Kinase Receptor-3 (CD135) pDC : Cellule Dendritique plasmacytoïde cDC : Cellule Dendritique Conventionnelle LC : Cellule de Langerhans M-CSF : Marophage Colony-stimulating Factor MDP : Progéniteur Macrophage Dendritique CDP : Progéniteur Commun Dendritique GM-CSF : Granulocyte-Macrophage Colony-stimulating Factor BDCA : Blood Dendritic Cell Antigen TCR : T Cell Receptor RAG : Recombination Activating Gene TGF-β : Transforming Growth Factor-β TipDC : TNF/iNOS-Producing Dendritic Cell TNF-α : Tumor Necrosis Factor-α LPS : Lipopolysaccharide moDC : Cellule Dendritique dérivée de monocyte CMH : Complexe Majeur d’Histocompatibilité MLR : Réaction Mixte Lymphocytaire STAT : Signal Transducer and Activator of Transcription JAK : Janus Kinase PPAR-γ : Peroxysome Proliferator-Activated Receptor-γ TH : T Helper MAPK : Mitogen-Activated Protein Kinase SOCS : Suppressor Of Cytokine Signaling KIR : kinase inhibitory Region TLR : Toll-Like Receptor MyD88 : Myeloid Differentiation primary response gene 88 9 TRIF : TIR-domain containing adapter-Inducing Interferon IRF : IFN-Regulatory Factor NK : Natural Killer HSV : Herpes Simplex Virus CR : Complement Receptor DC-SIGN : Dendritic Cell-Specific ICAM3-Grabbing nonintegrin PAMP : pathogene Associated Molecular Pattern NF-κB : Nuclear Factor kappa-light-chain-enhancer of activated B cell MIP : Macrophage Inflammatory Protein TAP : Transporter Associated with antigen Processing CLIP : Class II-associated Invariant chain Peptide HLA : human Leukocyte Antigen CTLA-4 : Cytotoxic T-Lymphocyte Antigen 4 PGE2 : Prostaglandine E2 IE : Immediate Early MIEP : Major IE promoter m.o.i : Multiplicity of Infection PBMC : Peripheral Blood mononuclear Cells ISRE : Interferon-Stimulated Response Element ISG : Interferon-Stimulated Genes MIC : MHC Class I polypeptide-related sequence APC : Cellule Présentatrice d’Antigène 10 INTRODUCTION 11 LES CELLULES DENDRITIQUES 12 A. Développement L’étude du développement des cellules dendritiques (DC) est un champ de recherche récent. Depuis la mise en évidence de cette population cellulaire chez la souris dans les années 19701, beaucoup d’études ont été mises en place mais de nombreuses questions restent en suspens. L’existence de plusieurs sous-types de DC possédant des voies de différenciations pouvant être communes ou indépendantes2,3 rend difficile l’étude de ces cellules. De plus, on ne retrouve pas dans le modèle murin les mêmes populations de DC que chez l’homme, compliquant d’autant plus les recherches2. Nous allons donc résumer ici le développement des principales populations de cellules dendritiques retrouvées chez la souris et chez l’homme. Lorsque rien ne sera précisé, les études auront été réalisées chez l’homme. 1. Origine des cellules dendritiques Les DC proviennent toutes d’un précurseur hématopoïétique commun présent dans la moelle osseuse (HSC). Cette cellule progénitrice va se différencier en différentes populations souches dont les progéniteurs communs myéloïdes (CMP) et lymphoïdes (CLP) qui donneront à leurs tours les différentes populations hématopoïétiques4,5. Les premières études laissent à penser que les DC proviennent du lignage myeloïde à cause d’un rapprochement avec les macrophages et la possibilité de différencier in vitro des DC à partir de monocytes6. Cependant des résultats plus récents basés sur des transferts de cellules souches montrent la possibilité de développement de tous les types de DC à partir des CMP et des CLP7,8, même si la majorité des cellules seraient issues des CMP in vivo7. Le principal facteur identifié chez les précurseurs de DC est l’expression du récepteur Flt39,10. En effet, l’expression forcée de ce récepteur chez des précurseurs restreints érythrocyte-mégakaryocyte permet la différenciation en DC11. De plus les souris délétées pour le gène codant la cytokine Flt3L (Flt3 ligand) présentent une réduction du nombre de ces cellules12. A l’inverse l’administration de Flt3L chez l’homme permet l’expansion du pool de DC13. Le modèle a été reproduit lors de culture de cellules de moelle osseuse et permet la différenciation de DC conventionnelles (cDC) et de DC plasmacytoïdes (pDC) qui sont retrouvées normalement à l’état basal (non inflammatoire). L’étude de ces cDC à permis d’établir leur correspondance avec les DC CD8+ et CD8- spléniques retrouvées chez la souris14. 13 Figure 1 : Développement des cellules dendritiques à partir de précurseurs hématopoïétiques. Les précurseurs 3 myéloïdes et lymphoïdes exprimant FLT3 sont capables de se différencier en cellules dendritiques . En revanche, ce système ne permet pas la production d’une partie des DC dites inflammatoires ainsi que de cellules de Langerhans (LC) issues de la différenciation de monocytes circulants2. Pour la différenciation de ces cellules, le facteur primordial est la signalisation M-CSF. Ainsi des souris invalidées pour le gène csf-1R (c-fms, M-CSFR, CD115) sont déficientes en monocytes et en cellules de Langerhans15,16. Les deux ligands connus pour csf-1R que sont le M-CSF et l’IL-34 sont importants pour le développement de ce lignage, les souris invalidées pour le M-CSF seul ayant un phénotype moins sévère que les souris déficientes pour csf-1R15. Nous avons vu que les CMP étaient capables de produire tout les types de DC mais il existe plusieurs étapes intermédiaires entre ces progéniteurs et les cellules différenciées. L’un de ces précurseurs intermédiaire est appelé MDP (macrophage/DC progenitor). C’est une cellule qui exprime à sa surface csf-1R, Flt3 ainsi que le récepteur à la chimiokine CX3CR117 et qui a toujours la capacité de se différencier en monocytes, macrophages ou en cDC (sans passer par un stade monocyte)18. Une équipe a récemment mis en évidence le rôle de l’IL-2 dans le contrôle de la différenciation dépendante de Flt3, l’IL-2 agissant au niveau des MDP en bloquant l’action de Flt3L et donc l’engagement vers les lignages cDC et pDC19. Il existe aussi des CDP (common DC precursor) possédant le même phénotype de surface que les MDP mais n’étant capable de se différencier qu’en cDC et pDC20, même si la perte de capacité à engendrer des monocytes n’est peut être due qu’à la méthode de purification de ces cellules21. Il est possible que ces deux populations soient plus proches que ce qui a été proposé dans les premières études qui ont été réalisées chez la souris. 14 Figure 2 : Origine des cellules dendritiques circulantes. Les DC peuvent provenir d’un précurseur direct ou de la 21 différenciation de monocytes . 2. Différenciation des cellules dendritiques conventionnelles (cDC) Le développement des cDC a particulièrement été étudié dans le modèle murin au niveau des nœuds lymphatiques et de la rate. Les DC de ces organes sont capables de subir un nombre limité de divisions et peuvent être entièrement remplacées sous 10 à 14 jours22. Des précurseurs présents insitu (pre-DC) ont été identifiés, possédant un phénotype de surface CD11cintCD45RAloCD43intSirpαintCD4-CD8-. Ils représentent 0.05% des splénocytes et sont capables après transfert dans une souris irradiée de reconstituer une population de cDC23. Ces cellules sont les plus proches précurseurs des cDC mis en évidence à ce jour. Les monocytes CCR2-GR-1lo (équivalent des CD14lowCD16+ chez l’homme) minoritaires dans le sang périphérique pourraient aussi être une source de cDC non inflammatoire24 contrairement au CCR2+GR-1hi (CD14+CD16- chez l’homme) qui ne peuvent se différencier en cDC que lors de conditions inflammatoires et en présence de GM-CSF23. Chez l’homme des analyses au niveau du sang par FACS permettent d’identifier les différentes populations circulantes de cDC, notamment les DC BDCA-1+ (CD1c+) qui représentent 0.2% des cellules et les DC BDCA-3+ (CD141+) qui représentent elles aussi 0.2%. Au total, 0.5% des cellules circulantes nucléés sont des cDC25. 15 3. Différenciation des cellules dendritiques plamacytoïdes (pDC) Les premières études suggéraient que les pDC étaient d’origine lymphoide car ces cellules expriment de nombreux marqueurs lymphoides dont le pre-TCR26. De plus chez la souris ces cellules expriment l’enzyme RAG et effectuent des réarrangements D-J IgH27 que l’on retrouve normalement chez les lymphocytes B, pouvant laisser supposer une origine commune entre les deux populations. Cependant, des études plus récentes montrent que les précurseurs CLP et CMP Flt3+ peuvent se différencier en pDC que ce soit en culture ou in vivo 10,28. Dans l’un de ces travaux il est aussi montré que malgré l’absence de réarrangement D-J chez les CMP contrairement aux CLP, les pDC issues de CMP expriment RAG et effectuent ce réarrangement suggérant que l’engagement vers la voie pDC induit une réactivation de l’expression de ce gène28. Toutes ces études ont été réalisées chez la souris. Chez l’homme les pDC représentent près de 0.02% des cellules circulantes25. 4. Différenciation des cellules de Langerhans (LC) Les cellules de Langerhans sont le modèle le plus étudié de DC migratoires. Leur espérance de vie peut atteindre jusqu’à trois semaines dans l’épiderme de souris29. Les précurseurs et les LC immatures retrouvés dans la peau peuvent être différenciés à partir de monocytes suite à la déplétion des LC in vivo 16. Des expériences de transferts de monocytes Ly6C+ (CCR2+Gr-1hi) dans des souris irradiées aux UV16 ont mis en évidence ce rôle. L’expression à la surface des monocytes du récepteur CCR2 est aussi très importante puisqu’elle permet le recrutement de ces cellules au niveau de la peau via l’expression de CCL2 depuis la moelle osseuse30. Ces études sur des modèles murins sont en accord avec des modèles in vitro humains qui montrent la capacité des monocytes CCR2+CD14hi à produire des LC31. Le modèle humain le plus couramment utilisé est l’ajout des cytokines GM-CSF et TGF-β sur des précurseurs de type monocyte pour induire la différenciation en LC in vitro, le TGF-β1 étant un facteur essentiel comme l’ont montré des expériences de supplémentation32 ou chez des souris déficientes33. 5. Différenciation des cellules dendritiques inflammatoires a. TipDC De nombreuses études ont mis en évidence la capacité des monocytes à se différencier en DC lors de différents modèles d’inflammations. Les plus récemment identifiées sont les DC produisant du TNF-α et des oxydes nitriques (TipDC) qui sont essentielles pour la résolution d’infection bactériennes 16 notamment par L.monocytogenes. Ces cellules ne sont pas nécessaires au « priming » des lymphocytes T mais leur production de molécules inflammatoires permet la mise en place de la réponse immunitaire innée34. Des modèles d’infections par le virus influenza A mettent aussi en évidence un rôle délétère des TipDC via une production trop importante de cytokines35. b. moDC Les seconds types de DC inflammatoires issues de monocytes (moDC) sont des cellules dont la fonction est proche des DC conventionnelles. Ces cellules ont beaucoup été étudiées in vitro puisque l’ajout des cytokines GM-CSF et IL-4 pendant cinq à six jours sur des cultures de monocytes sanguins purifiés suffit à les différencier en DC36 possédant un phénotype proche des cDC (CD1a+CD14-). Ces cellules peuvent ensuite être maturées grâce à l’ajout de cytokines pro-inflammatoires telles que le TNF-α ou des produits issus de pathogènes tels que les lipopolysaccharides (LPS) bactériens pour obtenir des cellules CD80+CD86+CD83+ et CMH-IIhi. Un modèle plus physiologique a été mis en place pour la différenciation de ces moDC, il consiste en l’utilisation d’une couche de cellules endothéliales disposées sur une matrice de collagène. Les monocytes qui migrent et traversent la barrière endothéliales se différencient en DC et ce, en l’absence de cytokines exogènes, des facteurs tels que le GM-CSF pouvant être sécrétés par les cellules endothéliales37. Pendant des années l’existence in vivo de cette population cellulaire a été remise en question mais des publications récentes ont depuis mis en évidence ce type de DC dans des modèles murins. Ainsi, le transfert de monocytes Ly6C+ dans une souris en état inflammatoire conduit à l’apparition d’un type distinct de DC qui n’est pas retrouvé dans un modèle non-inflammatoire38. Plus récemment, un travail a montré que des DC peuvent être recrutées à partir de monocytes circulant via la présence de LPS ou de bactéries, migrer dans les nœuds lymphatiques et être capable de présenter des antigènes conduisant à l’activation de cellules T spécifiques39. La différenciation est également possible à partir de cellules souches hématopoïétiques CD34+2. L’absence de GM-CSF lors de la différenciation des monocytes conduit à des cellules phénotypiquement et fonctionnellement différentes, ces cellules étant CD1adimCD83+, moins efficaces pour produire de l’IL-12 après une stimulation par le LPS et induisant moins de cellules T productrice d’IFN-γ lors d’une réaction lymphocytaire mixte (MLR)40. L’IL-13 peut aussi être utilisée en remplacement de l’IL-4 lors de la différenciation des monocytes, les deux cytokines partageant une sous-unité commune au niveau de leur récepteur (IL-4Rα) et la signalisation étant elle aussi commune via l’activation de STAT6. Les moDC obtenues présentent les mêmes caractéristiques phénotypiques et fonctionnelles41 et sont capables d’induire une réponse cytotoxique par les lymphocytes T similaire42. 17 L’ajout d’autres facteurs que les cytokines GM-CSF et IL-4/13 pendant la période de différenciation conduit à des phénotypes de cellules dendritiques différents de celui des moDC. Ainsi l’ajout d’IL-6 dans les cultures de monocytes en différenciation va orienter les cellules vers un phénotype plus macrophagique43 CD14+CD1a-. Cette cytokine induit des effets similaires quand les DC sont obtenues à partir de cellules souches CD34+ et in vivo dans des cellules isolées de patients atteints de myélome multiple44. L’environnement lipidique peut aussi jouer un rôle dans le phénomène puisque certains lipides en induisant le facteur de transcription PPAR-γ (peroxysome proliferator-activated receptor gamma) inhibent les capacités fonctionnelles des DC obtenues, notamment l’activation de cellules T45. De plus, certains facteurs comme le TNF-α ou le TGF-β permettent d’induire d’autres types de DC telles que des cellules de Langerhans. Figure 3 : Modèles de culture utilisés pour l’étude des DC in vitro. Les modèles utilisant les cellules souches + 2 CD34 ou les monocytes sont les plus courants . GM-CSF, granulocyte-macrophages colony-stimulating factor; TNF-α, Tumor necrosis factor-α c. Signalisation de la différenciation des moDC Comme décrit précédemment la différenciation des monocytes en moDC nécessite la présence de GM-CSF et d’IL-4/13 lors de la culture. En plus de la différenciation de monocytes en DC le GM-CSF est une cytokine jouant de nombreux rôle dans la réponse immunitaire, son absence chez l’homme entrainant notamment des protéinoses dues à un manque de phagocytose par les neutrophiles pulmonaires46. Plus récemment, le GM-CSF à été montré comme étant un facteur sécrété par les cellules T CD4+ TH1 et TH17 lors d’encéphalite autoimmune expérimentale (EAE) responsable de la pathogénicité et de la neuro-inflammation et 18 donc de leur action délétère sur l’organisme47. La signalisation de cette cytokine passe par la fixation à un récepteur de surface qui est constitué de deux sous-unités : la chaîne β (CD131) commune avec les récepteurs à l’IL-3 et à l’IL-5 et la chaîne α (CD116) propre au GM-CSF. Lorsque la cytokine se fixe au récepteur, il y a recrutement de JAK2 (Janus Kinase) qui est capable de phosphoryler la chaîne β du récepteur et induire la voie de signalisation des MAPK (Mitogen Activated Protein Kinase) qui va activer notamment le facteur de transcription c-fos. JAK2 est également capable de phosphoryler une protéine nommé STAT5 (Signal Transducer and Activator of Transcription) qui va alors se dimériser et transloquer au niveau du noyau ou elle pourra jouer son rôle de facteur de transcription induisant notamment d’autres facteurs de transcriptions tels que PU-1 ou c-myc48. 48 Figure 4 : Récepteur et signalisation GM-CSF . L’IL-4 possède aussi différentes fonctions en plus de son rôle lors de la différenciation des monocytes. Elle est très importante dans l’induction de cellules T CD4 capables de produire des cytokines dites TH2 telles que l’IL-4, l’IL-5, l’IL-10 ou l’IL-13. Nous reviendrons plus en détail par la suite sur la polarisation des cellules T naïves dans le chapitre consacré à ce phénomène. L’IL-4 est aussi capable de contrôler le changement de classe d’immunoglobulines produites par les lymphocytes B en permettant la production d’IgE et d’IgG4, ces Ig étant essentielles pour la réponse antiparasitaire49. Le récepteur de cette cytokine est constitué de deux sous-unités : une chaîne γ partagée par de nombreuses cytokines et une chaîne α spécifique (CD124). La fixation de l’IL-4 à son récepteur va induire le recrutement de JAK1 et JAK3 qui vont alors phosphoryler la chaine α du récepteur conduisant à la signalisation MAPK ainsi qu’à l’homo-dimérisation de STAT6 qui peut être transloquer dans le noyau et permet la transcription de gènes cibles49. 19 d. Rôle des SOCS : inhibition des signalisations cytokiniques Il existe des mécanismes cellulaires intrinsèques capables d’inhiber les différentes signalisations induites par les cytokines. Le plus connu de ces mécanismes passe par l’action des protéines SOCS (Suppressor Of Cytokines Signaling) qui exercent un rétrocontrôle négatif sur l’activation des molécules JAK et STAT en étant induites par les cytokines elles-mêmes 50 . Il existe 8 membres appartenant à la famille des SOCS : SOCS1 à 7 et CIS qui possèdent tous une boîte SOCS nécessaire à leurs activités notamment la dégradation via l’ubiquitinylation51. En plus de cette inhibition par dégradation du complexe de signalisation, les SOCS, notamment SOCS1 et 3 qui ont été les plus étudiés, agissent via leur domaine KIR (Kinase Inhibitory region) qui joue le rôle de substrat pour les JAK et inhibe les phosphorylations du récepteur ou des STAT en aval. Pour cela SOCS à besoin de se fixer soit directement au récepteur des cytokines soit aux JAK une fois celles-ci activées50. Dernièrement, une étude a montré que la spécificité d’action de SOCS3 pour certaines cytokines était due à la fixation de cette molécule à la fois sur JAK et sur le récepteur, SOCS3 pouvant ainsi inhiber la signalisation IL-6 mais pas la signalisation IFN-γ malgré une similitude au niveau des JAK impliquées dans ces deux voies52. Figure 5 : Fonction des protéines SOCS. Les molécules SOCS se fixent sur le récepteur de cytokines ou aux 50 molécules JAK et inhibent les voies de signalisations induites par le ligand. D’après . L’étude récente des SOCS a permis de mettre en évidence leur rôle à plusieurs niveaux de la réponse immunitaire. SOCS1 est ainsi capable d’inhiber la signalisation IFN-γ in vivo en se fixant directement sur le récepteur à l’IFN-γ dans les lymphocytes T CD4+ ou CD8+53. L’expression de ces molécules dans les T CD4+ naïfs leurs confèrent la possibilité d’orienter la polarisation des lymphocytes en inhibant les signalisations opposées à l’orientation initiale de ces cellules. Dans les DC, SOCS2 est capable d’inhiber en partie la maturation induite par le LPS en inhibant les voies MyD88 dépendante et 20 indépendante lors de l’activation du TLR454, indiquant que les SOCS sont capables d’inhiber d’autres voies que les signalisations JAK-STAT. Les capacités de polarisation vers la voie TH1 des DC inactivées pour le gène SOCS1 sont augmentées, le rétrocontrôle négatif n’étant plus assuré55. Deux études ont aussi mis en évidence l’implication de SOCS1 et SOCS3 lors de la différenciation des monocytes en DC. L’ajout de CCL11 dans les cultures induit l’expression des SOCS qui en retour inhibent la phosphorylation de STAT556. Des résultats similaires sont retrouvés lorsque du LPS est ajouté lors de la différenciation, mais ne passant que par l’augmentation de l’expression de SOCS157. Aucun lien n’est en revanche établi quand à l’implication de l’inhibition de la phosphorylation de STAT5 (donc d’une partie de la signalisation induite par le GM-CSF) et le phénotype de surface ou fonctionnel des moDC obtenues, celles-ci étant CD1a- et moins efficaces pour induire la prolifération de cellules T allogéniques lors de MLR57. B. Fonctions Les différents types de DC ayant des rôles distincts dans la réponse immunitaire, nous nous contenterons de décrire rapidement le rôle des pDC et, de façon plus approfondie, celui des DC dites conventionnelles et des moDC. 1. pDC Les pDC jouent un rôle particulier au sein de la réponse immune puisqu’elles sont très peu efficaces pour la présentation d’antigène et l’activation de cellules T mais sont en revanche des médiateurs importants pour la détection et le contrôle d’infections virales via notamment la sécrétion d’IFN de type 158. Pour ce faire, les pDC disposent (tout comme les cDC) d’un grand nombre de récepteurs capable de détecter la présence de molécules virales ou bactériennes et de déclencher une signalisation aboutissant à la sécrétion de cytokines. Ces récepteurs sont appelés Toll Like Receptor (TLR) et peuvent être membranaires de surface (TLR1, 2, 4, 5, 6, 10) ou situés au niveau des endosomes (TLR3,7,8,9), les plus importants pour les pDC et la reconnaissance virales étant les TLR3, 7, 8 et 9 qui détectent des acides nucléiques58. La signalisation en aval est majoritairement MyD88 dépendante59 exceptée pour le TLR3 qui est exclusivement dépendant du facteur TRIF60. L’activation de ces signalisations conduit à l’activation des facteurs de transcriptions IRF3/7, NF-κB, ainsi que des MAPKs qui vont par la suite entrainer la transcription des gènes codants pour l’IFN-α/β, l’IL-6, le TNF ainsi que certaines molécules de co-stimulation telles que CD80/8658. Les pDC sont donc des cellules capables de produire une grande quantité d’IFN de type 1 très rapidement suite à la reconnaissance de composés viraux. Elles sont même les plus importantes 21 cellules productrices parmi les cellules sanguines humaines61. En plus de leur action directe antivirale via cette production d’IFN, ces cellules vont avoir un rôle dans l’activation de nombreuses cellules de l’immunité innée et adaptative telles que les moDC, NK, T et B par leur production d’autres cytokines pro-inflammatoires. Ainsi, elles sont capables de faire maturer des moDC via l’expression de CD40L lors d’infection par HSV62 et permettent la mise en place d’une réponse T dirigée contre le virus. Enfin même si leurs capacités de présentation sont réduites, des études ont montrées qu’elles étaient capables de cross-présenter des antigènes viraux de façon efficace chez la souris63 et « primer » des cellules T CD8+ naïves après avoir été activées par des ligands de TLR64. Figure 6 : Famille des TLR humain. Les TLR 3,7,8 et 9 permettent la reconnaissance d’acide nucléique et sont 58 essentiels pour la réponse anti-virale . 2. DC conventionnelles et moDC Les cDC ont un rôle pivot dans la réponse immunitaire puisqu’elles sont essentielles à la mise en place de la réponse adaptative mais ont aussi un rôle dans la stimulation des cellules de la réponse innée. La fonction principale des cDC est appelée la présentation d’antigène. Elle consiste en l’internalisation (phagocytose, endocytose…) d’antigènes, leurs dégradations et leurs présentations via les molécules du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) aux lymphocytes T (LT) CD4 et CD8 afin de les stimuler et de les orienter vers une réponse spécifique. Pour cela la DC a besoin d’être activée via des signaux de dangers ou des cytokines pro-inflammatoires, processus appelé maturation, qui leur permet de stimuler beaucoup plus efficacement les LT. 22 a. Capture de l’antigène La capture des antigènes par les DC est particulièrement efficace lors de leur stade immature et peut se faire par deux mécanismes distincts : l’endocytose et la phagocytose. Pour ce qui est de l’endocytose, les DC expriment de nombreux récepteurs à leur surface capables d’induire ce phénomène. Ces récepteurs sont différents selon l’espèce et le type de DC observées. Chez l’homme, les moDC expriment les récepteurs pour la partie constante des immunoglobulines (FcR) FcγRII (CD32) et FcαR (CD89)65. Les moDC expriment aussi les récepteurs aux compléments CR3 et CR4 qui permettent l’endocytose, l’activation de CR3 pouvant moduler la réponse des DC en les rendant plus tolérogènes66. On retrouve aussi la présence d’au moins un récepteur scavenger (CD36) qui reconnait les lipoprotéines de faibles densités (LDL) et permettent l’internalisation des corps apoptotiques67. Un autre récepteur scavenger de type A (SRA) a été identifié (CD204) sur différents types de DC68. En plus de leur rôle dans l’endocytose et la présentation d’antigènes classique, certain de ces récepteurs ont un rôle dans l’activation des DC et peuvent induire de la présentation croisée dans des modèles d’infections virales69. La classe des Lectine de type C qui reconnait des résidus carbohydrates est présente sur les DC humaines même si leur mode d’action est plus documenté dans le modèle murin. DEC-205 permet ainsi l’internalisation et la présentation de protéines du VIH aux LT CD8+70. Plus récemment, un nouveau récepteur (CLEC9A) a été identifié sur les DC CD8α+ murines. Il permet l’endocytose de corps nécrotiques et il est intéressant de noter que son inhibition n’altère pas l’internalisation de ces corps mais seulement la présentation croisée qui en résulte71, ce mécanisme s’effectue donc préférentiellement via certain type de récepteurs. Chez l’homme CLEC9A est aussi responsable de présentation croisée et on le retrouve exprimé par les DC circulantes BDCA3 positives72. D’autres lectines telles que DC-SIGN (Dendritic cell-specific ICAM3-grabbing nonintegrin) sont exprimées par les DC mais sont plus impliquées dans des phénomènes d’adhésions en plus de l’internalisation. Certain pathogènes pouvant tirer profit de ces molécules pour être transportés par les DC et être transmis à des cellules plus permissives. C’est le cas pour le VIH73 pour lequel gp120 se lie à DC-SIGN et permet au virion d’être amené jusqu’aux nœuds lymphatiques secondaire mais aussi pour le CMV74, auquel cas, en plus de faciliter l’infection de la DC, cela facilite l’infection d’autres cellules. L’expression de DC-SIGN soluble est aussi un facilitateur de l’infection des DC par le CMV75. La phagocytose par les DC permet l’internalisation de presque tous les types bactériens GRAM+ ou GRAM-, des levures ainsi que certains parasites76. Elle permet aussi la capture des corps apoptotiques et nécrotiques via notamment le récepteur scavenger CD36 et les intégrines αvβ5 et αvβ3 ce qui permet par la suite la présentation classique et croisée des antigènes phagocytés77. 23 b. Maturation Une fois les antigènes capturés par la cellule, celle-ci doit être capable de les présenter aux cellules d’intérêts que sont les lymphocytes T. Pour cela la DC doit maturer suite à la reconnaissance de différents signaux, ce qui a pour effet de diminuer ses capacités de phagocytose, permettre la migration de la périphérie vers les organes lymphoïdes drainant et augmenter fortement les capacités de présentation d’antigènes et de stimulation des cellules T. La capture d’antigènes en absence de maturation conduit à un rôle tolérogène des DC qui vont alors induire une anergie de la réponse T. Les antigènes capturés étant principalement du soi, ce mécanisme permet d’éviter les activations auto-immunes. Les signaux permettant la maturation des DC peuvent être de deux types : la reconnaissance directe des pathogènes ou de composés produits par les pathogènes (PAMP pour pathogen-associated molecular pattern) via les TLR ou indirecte de signaux infectieux tels que des cytokines proinflammatoires, des molécules émises par des cellules apoptotiques ou nécrotiques ainsi qu’une réponse immunitaire déjà présente contre un pathogène78. Les voies de signalisations qui permettent la maturation des DC sont assez classiques puisque l’activation des TLR va induire les voies dépendantes et indépendantes de MyD88 conduisant aux MAPK ou à NF-κB ainsi qu’aux IRF (Interferon Regulatory Factor) selon le TLR impliqué. Les autres voies d’activation telles que le couple CD40/CD40L, le TNF-α ou encore certain récepteur Fc vont aussi pour la plupart induire les MAPK et NF-κB76. La maturation des DC induit plusieurs changements, notamment au niveau de leur comportement migratoire régulé par l’expression à leur surface de récepteurs aux chimiokines. Ainsi les DC vont perdre leur capacité à répondre à la chimiokine MIP-3α dont le gradient est présent sur le site inflammatoire et acquérir l’expression du récepteur CCR7 à leur surface79, CCR7 permettant aux cellules de répondre à MIP-3β dont le gradient permet leur recrutement au niveau des nœuds lymphatiques80. Les cellules T naïves exprimant elles aussi CCR781 cela permet le rapprochement des deux types cellulaires et ainsi favoriser la présentation d’antigènes. L’expression du complexe majeur d’histocompatibilité de classe 2 (CMH-II) est aussi modifiée par la maturation. Dans les cellules immatures le CMH-II est accumulé dans des compartiments intracellulaires. La maturation favorise la fixation des antigènes sur le CMH et ainsi l’export du complexe CMH/peptide à la surface avec une demi-vie beaucoup plus importante82. En plus du CMH la cellule mature va exprimer certaines molécules de co-stimulation des lymphocytes T telles que CD80/86 ainsi que CD40 qui lui permet de recevoir un signal stimulateur en retour. Des cytokines pro-inflammatoires ou polarisantes sont aussi sécrétées par les DC matures pour orienter la réponse 24 immunitaire T. Le type de cytokines produites étant dépendante du signal stimulateur reçu par la DC lors de sa maturation82. Figure 7 : Représentation schématique de la maturation des DC. Les DC immatures sont capables de reconnaître des signaux de danger et de subir une maturation qui les rend plus efficaces pour présenter des antigènes et activer les lymphocytes T. Les DC immatures conduisent à une voie tolérogénique et une anergie 83 des lymphocytes T, inhibant ainsi la réponse immunitaire contre les antigènes présentés . c. Présentation d’antigènes La cellule dendritique est capable de présenter des antigènes via son CMH-I et son CMH-II, les premiers permettant l’activation des LT CD8+ et les seconds des LT CD4+. Les deux voies d’apprêtements d’antigènes sont différentes, une étant issue d’antigènes intracellulaire (CMH-I) et l’autre d’antigènes extracellulaire (CMH-II). Les DC ont par ailleurs la caractéristique de pouvoir présenter des antigènes exogènes sur leur CMH-I, ce mécanisme est appelé présentation croisée et est essentiel pour répondre efficacement aux différents pathogènes, en particulier intracellulaires. 25 Apprêtement de l’antigène et présentation par le CMH-I : lors de la présentation classique les protéines destinées à la dégradation sont ubiquitinilées et sont orientées vers le protéasome dans lequel elles seront clivées. L’IFN-γ induit un remplacement de certaines sous-unités du protéasome devenant ainsi l’immuno-protéasome, plus efficace pour la formation de peptides de 8 à 10 acides aminés84, facilement présentables par le CMH-I. Les peptides formés vont entrer en contact au niveau du réticulum endoplasmique (RE) avec les complexes composés des chaînes lourdes du CMH-I et des β2-microglobulines, le passage des peptides du cytosol vers le RE se faisant via les molécules de transport TAP situées à la surface membranaire de celui-ci. Les peptides peuvent encore subir d’autres dégradations par des amino-peptidases présentes dans la lumière du RE comme ERAP85 avant d’être chargés sur le complexe CMH-I avec l’aide des protéines chaperonnes calnexine, calreticuline, tapasine et ERp57, certaines étant nécessaire à la bonne conformation du CMH. Une fois le complexe CMH/β2-microglobuline/peptide formé il est disponible pour être présenté à la surface cellulaire et être reconnu par le récepteur T (TCR) présent sur les lymphocytes T CD8+86. Figure 8 : Voies de d’apprêtement et de présentation d’antigènes par les DC. En plus des voies classiques (molécules endogènes : CMH-I ; molécules exogènes : CMH-II), la DC peut présenter des antigènes exogènes sur son CMH-I. Ce mécanisme de présentation croisée peut être dépendant ou indépendant des transporteurs 87 TAP . En plus de présenter des antigènes endogènes la DC peut effectuer de la présentation croisée d’antigènes extracellulaires processus mis en évidence depuis de nombreuses années88. Ce mécanisme exclusif aux DC permet, même si le pathogène ne cible pas les DC, de présenter après 26 phagocytose de cellules infectées les antigènes nécessaires à la mise en place de la réponse immunitaire. De plus certains pathogènes capable d’infecter les DC inhibent principalement le système de présentation par le CMH-I pour échapper à la reconnaissance. La présentation croisée par des DC non-infectés passe outre ces restrictions et permet de monter une réponse immune efficace89. Ce mécanisme est très étudié dans le modèle murin dans lequel on retrouve des souspopulations de DC exprimant CD8α ou CD103 qui sont particulièrement efficaces pour ce mode présentation3. Chez l’homme les cellules équivalentes sont les DC CD141+ (BDCA-3) qui expriment aussi à leur surface le récepteur aux chimiokines XCR190, ce marqueur étant aussi retrouvé sur les cellules CD8α murines. Les moDC sont aussi capable de présentation croisée pour permettre la mise en place d’une réponse dirigée contre de nombreux virus et notamment contre le cytomégalovirus humain (HCMV)91. L’apprêtement des antigènes lors de cette présentation est encore mal connu mais plusieurs voies ont été identifiées. Après phagocytose via les récepteurs de surfaces favorisant la présentation croisée décrit dans la section capture de l’antigène (FcR, les récepteurs aux lectines de type C tel que CLEC9A, CLEC7A, DC-SIGN, DEC-205 ou encore le récepteur au mannose 1), les protéines sont dégradées par les lysosomes ou le protéasome et les peptides sont ensuite chargés sur le CMH-I de façon TAP-dépendante ou TAP-indépendante92. La protéine sec22b semble nécessaire au transfert des antigènes du RE ou de vacuoles vers les phagosomes ainsi qu’à l’export des antigènes vers le cytosol. Ce mécanisme est essentiel pour la présentation croisée d’antigènes dans un modèle d’infection par le parasite Toxoplasma Gondii dans lequel des DC phagocytent des cellules infectées93. Récemment une étude à montré que des DC cultivées en présence d’IFN-α avaient des capacités de présentation croisée augmentées94, la modulation de l’activité des DC étant importante pour la mise au point de protocoles vaccinaux. Apprêtement de l’antigène et présentation par le CMH-II : Contrairement au CMH-I où il a lieu au niveau du RE, le chargement de l’antigène sur le CMH-II s’effectue dans le compartiment endocytique. En effet même si le complexe CMH-II chaîne α/β transit par le RE il est alors associé à la chaîne Ii qui empêche la fixation des peptides. Lorsque le CMH-II change de compartiment, la chaîne Ii est dégradée par des enzymes de types cathepsines, puis le peptide CLIP restant est enlevé grâce à la molécule HLA-DM. Le peptide peut alors se fixer sur le CMH-II et le complexe est exporté à la surface cellulaire pour être reconnu par le TCR des lymphocytes T CD4+. Les antigènes associés au CMH-II sont dégradés eux aussi dans le compartiment endocytique par des amino-peptidase de types cathepsines pour donner des peptides d’une quinzaine d’acides-aminés capable de se fixer à la poche du CMH-II. Ce mécanisme permet donc de présenter en majorité des antigènes exogènes76. Comme décrit précédemment la maturation des DC va modifier l’expression du CMH-II à leur surface. Ce mécanisme est principalement dû au comportement des protéases permettant la dégradation de la 27 chaîne Ii. Ainsi les cathepsines B ou S impliquées sont moins efficaces dans les DC immatures, cette activité étant inverse à celle des cystatines C, l’inhibiteur des cathepsines S. la maturation va induire une acidification de certains compartiments ce qui permet un changement d’activité des enzymes et le clivage de la chaîne Ii pour ensuite favoriser la fixation des peptides sur le CMH95. Une fois les complexe CMH/peptides présents à la surface des DC matures, les cellules T, via leur reconnaissance par le TCR, vont s’activer et conduire à une réponse immunitaire adaptative. d. « Priming », « priming » croisé et stimulation des lymphocytes T Les DC sont quasiment les seules cellules du système immunitaire à pouvoir « primer » les cellules T naïves CD4+ ou CD8+, c'est-à-dire activer ces cellules pour initier une réponse adaptative. Des injections de DC chargées avec des antigènes spécifiques peuvent induire une réponse protectrice in vivo chez la souris dans différents modèles notamment lors de l’immunité anti-tumorale96. De nombreux protocoles sont par ailleurs mis en place utilisant des DC modifiées ou non pour induire une réponse immune anti-infectieuse97 ou anti-tumorale98. Une étude très récente à mis évidence que le ciblage de TLR et de lectine via des nanoparticules recouvertes de ligand TLR3/7/8 et des anticorps dirigé contre DC-SIGN augmente de 100 fois la capacité de ces DC à stimuler des cellules T CD8+99. Figure 9 : Ciblage des DC par des nanoparticules contenant des antigènes dominant, des ligands de TLR et des anticorps dirigés contre la molécule DC-SIGN. Ce processus permet d’augmenter considérablement l’efficacité + 100 des DC pour la stimulation de lymphocytes T CD8 anti-tumoraux . PLGA, poly (lactic-poglycolic) acid. Pour être « primée », la cellule T a besoin de recevoir différents signaux provenant de la DC ou de son environnement. Le signal 1 est constitué par la liaison du TCR ainsi que des molécules CD4/CD8 au CMH correspondant qui présente l’antigène spécifique du lymphocyte. Le deuxième signal est 28 apporté par les molécules de co-stimulation (CD80/CD86…) à la surface des DC qui ont subie la maturation. Ces molécules vont se lier à la fois à CD28 pour provoquer une activation de la cellule T et à CTLA-4 pour induire son inhibition. L’expression de CD28 et CTLA-4 sur les LT est séquentielle pour permettre une bonne régulation de la réponse immunitaire. Enfin le signal 3 est constitué par les cytokines produites par la DC ou par d’autres cellules du micro-environnement. Certaines de ces cytokines vont avoir un effet prolifératif sur les LT. Il est connu depuis longtemps que l’IL-2 est capable d’induire cette prolifération mais ce n’est que plus récemment que le mécanisme à été identifié. Durant la phase précoce du « priming », les LT ne possèdent par le récepteur de haute affinité pour l’IL-2 (CD25, chaîne β et γ) et ne peuvent donc pas répondre efficacement à cette cytokine. C’est en fait la sous-unité CD25 présente sur les DC qui via une action en trans, complémente les autres sous-unités présente sur les LT et permet une signalisation IL-2 efficace101. CD25 est ensuite exprimé par les LT pour maintenir la transmission du signal. D’autres cytokines vont participer au phénomène de polarisation vers les différentes voies de différenciations possibles pour les LT CD4+, c’est le cas de l’IL-12, IL-4, IL-6, IL-10, ou encore le TGFβ102. Figure 10 : Signaux nécessaires pour l’activation de lymphocytes T naifs. La DC transmet trois signaux aux LT : le signal 1 est envoyé lors de la liaison du TCR avec le CMH, le signal 2 est dû à la co-stimulation des lymphocytes T par CD80/CD86 en se liant à CD28 et enfin le signal 3 est représenté par les cytokines sécrétées par la DC qui 102 orientent la réponse obtenue . Au mécanisme de présentation croisée est associé celui de « priming » croisé qui consiste à stimuler des LT CD8+ par des DC présentant des antigènes exogènes sur leur CMH-I, mécanisme décrit par 29 Bevan et al88. Depuis il a été mis en évidence que ce phénomène est présent dans de nombreuses réponses immunitaires qu’elles soient anti-tumorales ou dirigées contre des pathogènes103. La particularité de ce priming croisée est la nécessité d’avoir la présence de LT CD4+ helper (TH) pour l’activation de LT CD8+104. La DC semble avoir besoin d’un contact avec un LTH pour être capable d’une stimulation efficace. Ce mécanisme permet d’éviter les phénomènes d’auto-immunité puisqu’il nécessite la reconnaissance d’un même antigène par deux types de cellules T qui ont été sélectionnés négativement dans le thymus pour limiter l’auto-réactivité92. Les DC qui ont été mises en contact avec des lymphocytes TH conservent toutefois leur capacité d’activation des T CD8+ une fois transférées dans une souris naïve105. Cette capacité semblant être associée à l’activation de la DC par la liaison CD40/CD40L106. En plus de leur rôle dans la tolérance centrale (délétion des cellules T auto-réactives) les DC peuvent induire une tolérance périphérique. En effet la présentation d’antigènes aux cellules T en absence de signaux de maturation conduit à une inhibition de ces cellules107. Cela permet lors de la présentation d’antigène du soi d’éviter la mise en place de réponses auto-réactives délétères pour l’organisme. De la même façon des antigènes du soi peuvent être subir la présentation croisée et induire une tolérance croisée108. + Figure 11 : Mécanismes moléculaires mis en jeu pour le priming croisé de lymphocyte T CD8 par les DC. Après capture d’antigènes exogènes, ceux-ci sont présentés sur le CMH-I et reconnus par le TCR d’un lymphocyte T + + CD8 spécifique. La présence au même moment d’un lymphocyte T CD4 spécifique du même antigène n’est + pas nécessaire, les DC conservant la capacité de stimuler des lymphocytes T CD8 après avoir rencontrées les + 92 lymphocytes T CD4 « helper ». D’après . 30 e. Polarisation des lymphocytes T Suite à leur rencontre avec leur antigène spécifique, les LT CD4+ naïfs vont subir un mécanisme dit de polarisation. Ce mécanisme dépend essentiellement des cytokines produites par les DC qui sont elles même dépendantes du types de signaux qui les aura fait maturer. Deux voies sont connues depuis longtemps : TH1 et TH2102. D’autres ont été découvertes plus récemment telles que les Treg109, les TH17110 ou encore les TH22111. Les différents types de polarisations permettant de répondre à différents types de menaces. Les TH1 sont essentielles à la réponse anti-virale et bactérienne, les TH2 aux réponses anti-parasitaires, les Treg à réguler les mécanismes d’auto-immunité et contrôler les autres réponses102. Les TH17, d’abord identifiés dans les phénomènes d’auto-immunité112, ont ensuite été mis en évidence dans certaines réponses contre des pathogènes113. Enfin les TH22 présents au niveau des épithéliums permettent de faciliter les réponses innées locales et la protection tissulaire114. Chaque population de TH est induite par des cytokines différentes, possède des voies de signalisations, des facteurs de transcriptions ainsi que des profils de sécrétions de cytokines distincts. De plus les voies sont exclusives et il existe des régulations négatives entre elles pour inhiber les autres réponses115. Pour ce qui est des Treg, ils sont induits par des DC immatures ou matures produisant de l’IL-10 ou du TGF-β. Ces cytokines permettent l’expression du facteur de transcription FoxP3116, celui-ci étant caractéristique des Treg et nécessaire à leur activité régulatrice117. Les autres voies sont détaillées dans le schéma suivant. La polarisation TH17 présentée dans le schéma est valable pour les LT CD4+ murins. Chez l’homme la différenciation en TH17 peut être induite par les cytokines IL-1β, IL-6 et IL-23118. Plus récemment la possibilité d’obtenir ces cellules par ajout d’IL-21 et de TGF-β a aussi été démontrée119. 31 Figure 12 : Polarisation des lymphocytes T naïfs en TH1, TH2 et TH17. La différenciation vers la voie TH1 se fait en présence d’IL-12 qui augmente la sécrétion d’IFN-γ via STAT4. L’IFN-γ signalise par STAT1 et induit le facteur de transcription T-bet, spécifique des lymphocytes TH1. La voie TH2 est activée par la présence d’IL-4 ou par la liaison OX40/OX40L. L’IL-4 signalise par STAT6 qui induit le facteur de transcription GATA3 spécifique des lymphocytes TH2. Enfin, la voie TH17 est induite par l’action conjointe de l’IL-6 qui active le facteur de transcription RORγt et du TGF-β. Cette voie est inhibée par les différenciations TH1 et TH2. L’IL-23 est nécessaire 115 au maintient du lignage . 32 LE CYTOMEGALOVIRUS HUMAIN 33 A. Généralités 1. Historique Dès la fin du 19e siècle, des cellules cytomégaliques sont détectées au niveau des glandes salivaires, du foie, des poumons, des reins et de la thyroide d’enfants morts-nés et décrites par Ribbert, Jesionek et Kiolemenoglou. La maladie est alors appelée « maladie des inclusions cytomégaliques ». Au début des années 1950 un premier diagnostic est mis en place avec la recherche d’inclusions caractéristiques dans les urines des patients. L’étiologie virale est alors prédite basée sur la détection de particules d’approximativement 100 nm dans les prélèvements. Le virus est isolé indépendamment par Weller, Smith et Rowe en 1956-1957, Smith ayant auparavant déjà réussi à isoler le virus murin dans les glandes salivaires de souris. Weller désigne alors cet agent infectieux par le terme de « cytomégalovirus » dû à la morphologie caractéristique des cellules infectées. Au début des années 1970, le lien entre l’infection trans-placentaire et les séquelles neurologiques chez le nouveau-né est établi, de même que la relation entre immuno-suppression et réactivation virale. A l’heure actuelle, le virus reste un problème de santé publique lors de la grossesse ou chez les personnes ayant un système immunitaire déficient. 2. Classification Le cytomégalovirus appartient à la famille des Herpesviridae qui est composée de 3 sous-familles : α-, β- et γ-herpesvirinae. Le CMV est un β-herpesvirinae, sous-famille qui montre le plus grand degré d’évolution et de divergence génétique. Ce sont des virus à ADN double brin enveloppés composés d’une nucléocapside, d’un tégument et d’une enveloppe. Cette famille est capable d’infections latentes incluant des épisodes de réactivation. Le tropisme du virus est large mais le spectre d’hôte très restreint (une seule espèce). Il existe différentes souches selon les espèces, le virus de primate étant le plus proche de la souche humaine même si des divergences rendent difficiles les comparaisons directes pour l’étude de la pathogénicité ou du contrôle de la réponse immunitaire de l’hôte120. La taille du génome des Betaherpesvirus varie de 145 kilo base (Kb) pour le roséolovirus jusqu’à 241 kb pour le cytomégalovirus, ce génome pouvant coder plus de 166 gènes121. Au niveau de l’homologie entre espèce, près de 100 gènes du virus primate codent les mêmes protéines que le virus humain122. 34 123 Figure 13 : Classification de la famille des Herpesvirus humain . 3. Souches virales et tropisme La propagation et l’amplification virale s’effectuent par passage sur des fibroblastes humains conduisant à l’apparition de mutations voire de délétion d’une grande partie du génome121. Ces mutations peuvent affecter le tropisme du virus notamment en limitant l’entrée dans certain types cellulaires. Ainsi la souche de laboratoire AD169, suite à de nombreux passages pour produire un virus atténué à but vaccinal, a perdu 19 gènes (UL133 à UL150) en plus de posséder différentes mutations ponctuelles121 dans d’autres gènes. Certaines mutations notamment présentes sur les séquences UL128-UL130-UL131A empêchent la bonne fonctionnalité des protéines nécessaires au tropisme du virus pour les cellules endothéliales ou la lignée hématopoïétique124. Ces trois protéines s’associent au complexe membranaire de glycoprotéines gH:gL nécessaires à l’attachement et à l’entrée du virus dans la cellule. 4. Epidémiologie L’infection par le CMV est répartie parmi la population mondiale avec une séroprévalence pouvant varier selon les groupes étudiés entre 50% et presque 100%. Dans tous les cas, la prévalence augmente avec l’âge et l’âge initial d’infection est dépendant du milieu observé. Ainsi dans les pays sous-développés ou en voie de développement la prévalence est plus importante et l’acquisition du 35 CMV est plus précoce. Dans les pays développés tel que les Etats-Unis ou l’Europe, les conditions socio-économiques jouent un rôle important avec une prévalence plus importante dans les couches sociales plus défavorisées et dans les populations non caucasiennes dû à une exposition plus fréquente au virus. La transmission du virus peut s’effectuer horizontalement, verticalement ou de façon iatrogène. a. Transmission horizontale La transmission s’effectue via un contact direct avec des fluides corporels de personnes infectées (salive, urine, larmes, sang, sperme, sécrétions cervicales) et ne peut avoir lieu par aérosol. Les deux types d’expositions les plus importants sont l’activité sexuelle125 et le contact avec des enfants126. L’infection est plus répandue chez les enfants mis en crèche ainsi qu’au début de la vie sexuelle des adolescents, le nombre de partenaires sexuels augmentant sensiblement la probabilité d’infection. b. Transmission verticale Cette transmission est la plus répandue et permet le maintient de la population virale dans le monde. Elle peut s’effectuer de façon trans-placentaire au cours de la gestation, lors du passage par les voies génitales ou encore par le lait maternel. L’infection du fœtus implique une infection pré-existante chez la mère ou une séroconversion durant la grossesse. De plus une ré-infection peut aussi être à l’origine d’une transmission au fœtus127. Le taux d’infection lors de la grossesse varie de 0.7% à 4.1% et le taux de transmission entre 20% et 40%128. Si le virus est présent dans le tractus génital lors de l’accouchement (dans approximativement 10% des cas lors de séroconversion pendant la grossesse) le taux de transmission à l’enfant est alors de 50%129. Enfin l’infection mère-enfant la plus fréquente est due à l’allaitement puisque jusqu’à 39% des enfants allaités pendant plus d’un mois contractent l’infection130. Environ 1% des nouveau-nés présentent une virurie à CMV dans les pays développés et il est estimé que 10% des enfants acquièrent l’infection de source maternelle avant 1 an. Ce chiffre atteint 50% dans les pays en voie de développement. c. Transmission iatrogène La dernière voie de transmission est due principalement à l’augmentation de l’activé de transplantation dans les pays développés, l’organe transplanté pouvant provenir d’un donneur séropositif. L’immuno-suppression nécessaire au maintien du transplant est aussi responsable de la réactivation du virus latent. Les risques de réactivations virales et de maladies à CMV suite à la transplantation sont encore plus importants lorsque le donneur est séropositif et le receveur séronégatif (D+/R-)131. 36 5. Clinique Les signes cliniques ainsi que les organes touchés lors de maladies à CMV sont variables et dépendent en partie de l’état immunitaire du patient. L’infection chez les personnes immunocompétentes est majoritairement asymptomatique (90% des cas) avec parfois quelques syndromes fébriles mais, dans de rares cas, les maladies associées peuvent être beaucoup plus sérieuses. Lors de la grossesse, le CMV est responsable de fausse couche ainsi que de complications neurologiques chez le fœtus ou le nouveau-né. Enfin les risques les plus importants sont retrouvés chez les personnes immunodéficientes, que cette immunodéficience soit induites par des pathogènes (VIH) ou des traitements immuno-suppresseurs (cancer, transplantation). a. Personnes immuno-compétentes L’infection peut être responsable de mononucléoses. Environ 8% de ces pathologies sont induites par le CMV dans le monde132. Des cas très rare présentent des atteintes généralisées multi-organes avec des neuropathies, encéphalites myocardites, rétinites et des atteintes d’organes viscéraux133. b. Infections congénitales L’infection in utero peut être symptomatique (10% des cas) ou non. Les symptômes chez les nouveau-nés sont principalement neurologiques suite à des atteintes développementales. On retrouve des microcéphalies, atrophies corticales, lissencéphalies et une perte de l’audition. Celle-ci peut aussi apparaître plus tard au cours la vie de l’enfant (15% des enfants asymptomatiques à la naissance développent une surdité) ce qui rend difficile le suivi des maladies à CMV133. c. Personnes immuno-déficientes Le CMV est encore aujourd’hui un problème très important chez les personnes possédant un système immunitaire déficient. On distingue les personnes ayant subie une transplantation des personnes immuno-supprimés à cause d’une infection par le VIH. Dans le cas de transplantation, l’infection cause principalement des syndromes fébriles aigues ainsi que des atteintes d’organes telles que pneumopathies, hépatites, pancréatites, myocardites, rétinites, lésion gastro-intestinales et plus rarement, des encéphalites. L’utilisation d’un greffon provenant d’une personne séropositive chez un receveur séronégatif (D+/R-) est un facteur de risque supplémentaire. Des traitements ont ainsi été mis en place qui peuvent être soit prophylaxiques131 pour empêcher la réactivation virale soit préemptifs dès l’apparition d’une virémie chez le patient. L’infection ou la réactivation chez les patients atteints du VIH est surtout symptomatique lorsque le taux de CD4 chez le patient est diminué. Une étude montre que 21% des patients développent une 37 maladie à CMV dans les deux ans quand leur taux de CD4 est en dessous de 100/µl contrairement à 10% chez ceux qui ont un taux supérieur à 100/µl134. La majorité des atteintes sont des rétinites, suivie par des oesophagites, des colites et dans de plus rares cas des encéphalites ou des neuropathies périphériques. En plus de ces maladies directement liées à la réplication virale, le CMV semble avoir un effet oncomodulateur. On retrouve une fréquence plus élevée de CMV dans les tissus de tumeurs malignes telles que les cancers du colon, les gliomes malins, les maladies d’Hodgkin EBV négative135… Les mécanismes d’immunosuppressions mis en place par le virus lors de l’infection peuvent profiter aux cellules tumorales pour éviter la reconnaissance par le système immunitaire135. De plus, le virus induit la sécrétion de molécules qui peuvent favoriser la prolifération de cellules tumorales comme les protaglandines E2 (PGE2) ou l’IL-6. Dans le cas des medulloblastomes une étude montre que la majorité des prélèvements sont positifs pour les protéines précoces et tardives du CMV à des degrés divers. L’implantation de tumeur CMV+ dans des souris est inhibée lors de l’utilisation de Ganciclovir, un inhibiteur de la réplication virale136. Enfin le CMV peut aussi avoir un rôle dans l’athérosclérose et le rejet de greffe137 via notamment la production de facteurs pro-inflammatoires. 6. Traitements Quatre molécules antivirales sont disponibles actuellement pour lutter contre le CMV : le Ganciclovir, le Valganciclovir, le Foscarnet et le Cidofovir. En plus de ces molécules, des techniques de transferts de cellules T CD8+ dirigés contre un épitope viral sont efficaces pour inhiber la réplication du virus133. a. Molécules antivirales Le Ganciclovir (ou sa forme orale le Valganciclovir) est la première drogue approuvée pour le traitement anti-CMV et reste dans la majorité des cas la drogue de première intention. Chez les transplantés, en plus d’être utilisée de façon préemptive138 (à l’apparition de la virémie), elle peut être utilisée en prophylaxie pendant 3 mois après la transplantation ou 6 mois dans le cas des D+/R139 . Les comparaisons entre les traitements préemptifs ou prophylaxiques sont toujours en cours pour mesurer leur efficacité140. Le Ganciclovir est un analogue de guanosine qui à besoin d’être triphosphorylé pour être incorporer dans l’ADN et inhiber la réplication virale. La première phosphorylation est faite par une kinase virale UL97 ce qui permet de cibler uniquement les cellules infectées. Malheureusement, l’apparition fréquente de mutations sur la séquence codante UL97 rend le virus résistant à cette molécule141. On peut retrouver aussi des mutations sur UL54, la polymérase virale, qui rendent également le virus résistant au traitement142. 38 Le Cidofovir est un analogue de cytosine qui à aussi besoin d’être di-phosphorylé pour être actif mais n’utilise pas de kinase virale pour cela, ce qui lui permet d’être efficace contre les souches présentant des mutations sur UL97 résistantes au Ganciclovir mais pas contre les souches mutantes UL54. La spécificité de la molécule est en revanche moins grande133. Figure 14 : Mécanisme d’action du Ganciclovir. La molécule est phosphorylée une première fois par l’enzyme virale UL97 puis deux fois par des kinases cellulaires. L’incorporation dans l’ADN inhibe la polymérase virale UL54. D’après le site internet « http://www.medscape.org/viewarticle/450236_2 » Le foscarnet quand à lui est un inhibiteur non-nucléosidique. C’est un analogue de pyrophosphate qui cible directement la polymérase virale en inhibant la libération du pyrophosphate issu de l’assemblage de deux acides-aminés143. Il est moins sensible aux mutations même si certaines d’entre elles au niveau de la polymérase virale induisent tout de même des résistances144. D’autres molécules sont en phases d’essais cliniques avec pour certaines des résultats prometteurs tel que l’AIC246145 et d’autre qui ne passeront malheureusement pas les phases III d’essais cliniques tel que le Maribavir146. b. Transfert adoptif de cellules T Ce type de traitement très couteux est peu utilisé en France puisqu’il cible principalement les souches multi-résistantes de virus qui sont peu nombreuses. Des travaux précurseurs ont montré que le transfert d’un clone de cellules T CD8+ spécifique du virus permet la reconstitution de la réponse immunitaire cellulaire anti-virale147. Les mécanismes de « priming » des cellules T sont variables avec notamment l’utilisation de co-cultures de DC avec des lysats viraux148, ou des DC « pulsées » avec les peptides viraux149. Ce type de traitement est très efficace avec une réduction 39 significative de la virémie CMV après une seule injection d’un mélange de cellule T CD4+ et CD8+ spécifiques150. Plus récemment la mise en place de ce type de thérapie pour les personnes immunodéprimées s’est concentrée sur le « priming » de cellules T dirigées contre plusieurs pathogènes simultanément et ainsi permettre à partir d’un seul transfert adoptif de cibler différents virus151. Figure 15 : Stratégies d’immunothérapies adoptives contre le CMV. Les LT spécifiques peuvent être enrichis à l’aide de tétramers ou être stimulés in vitro par des APC exprimant les antigènes viraux (à partir de lysat viral, 123 vecteur recombinant ou peptide synthétique) . 7. Immunisation passive et vaccination a. Immunisation passive L’efficacité de l’utilisation d’un pool d’immunoglobulines dirigé contre des épitopes du CMV (CMV-Ig) à été démontré il y a 25 ans152. Cette étude montre la prévention de l’apparition de maladies à CMV suite à des transplantations de types D+/R-. D’autres types de transplantations sont aussi concernés telles que les transplantations hépatiques153. Depuis, ce type de protocole à but prophylaxique est utilisé en plus des autres molécules antivirales lors des transplantations à risque154. Toutefois les 40 recommandations sont d’utiliser les CMV-Ig toujours associés aux antiviraux même si l’utilisation seule peut aussi être efficace155. En plus de leurs utilisations dans des protocoles de transplantation, les CMV-Ig sont aussi employés pour éviter les transmissions materno-fœtales du virus156. L’efficacité est probablement due à la réduction de l’inflammation placentaire, la neutralisation du virus par les anticorps ainsi qu’une inhibition de la production de cytokines induite par la réponse immunitaire157. Récemment, l’immunisation passive de femmes enceintes primo-infectées a été démontrée comme réduisant les conséquences pathologiques de l’infection158. L’absence de recherche systématique in utero du virus dans de nombreux pays sauf en cas d’atteintes graves (visibles par échographie) empêche souvent la bonne prise en charge de l’infection due à une détection trop tardive159. b. Vaccination Des recherches pour la mise au point de vaccin efficace pour limiter la transmission du virus sont en cours depuis plus de 30 ans mais à ce jour aucun n’est disponible commercialement. La difficulté la plus importante est la faculté du virus à échapper à la réponse immunitaire quelle soit cellulaire ou humorale. Il a récemment été montré que le virus est par exemple capable d’échapper à un anticorps neutralisant en l’incorporant dans le virion lors de l’assemblage160. La première approche utilisée fut d’atténuer une souche virale Towne en effectuant plus de 125 passages sur des fibroblastes avant de l’injecter à des femmes enceintes pour éviter la transmission au foetus161. Des essais ont ensuite été réalisés dans le cadre de transplantations notamment rénales. Ces études montrent que le vaccin induit une immunité via des cellules T CD4+ et CD8+ corrélée avec une réduction du risque de maladies à CMV. En revanche l’infection n’est pas inhibée et le virus peut toujours entrer en phase de latence162. Des protocoles à base de souches recombinantes Towne et Toledo ont ensuite été mis au point. Ces études en sont toujours en phase 1 d’essai clinique163 et ne semblent pas induire de toxicité. D’autres stratégies à base de vaccins sousunitaire ont aussi été développées. Il s’agit dans ce cas d’induire une réponse immunitaire en injectant uniquement un ou plusieurs antigènes donnés comme très immunogènes. Le principal antigène est la protéine gB (UL55) qui déclenche une forte réponse lors de l’infection naturelle164. Différentes études sont disponibles soit avec un adjuvant (MF59) soit en co-injection gB/pp65165 pour améliorer l’immunogénicité. L’injection avec MF59 provoque l’apparition d’anticorps neutralisants retrouvés lors de l’infection naturelle mais en quantité beaucoup plus faible166. L’étude la plus récente utilisant ce protocole rapporte un taux de protection de 50% dans une cohorte de 234 patientes comparé au placebo167. L’utilisation d’un vecteur Canary-Pox viral pour permettre l’expression rapide de plusieurs antigènes (gB/pp65) à aussi été testé. Ces essais montrent une induction de CTL spécifiques de pp65168 mais très peu d’immunogénicité induite contre l’antigène 41 gB169. Les corps denses (particules virales défectives) du CMV peuvent aussi servir à immuniser des souris pour induire une réponse cellulaire170. Des études pré-cliniques récentes montrent l’induction de CTL et d’anticorps neutralisants et ce en l’absence d’adjuvant171, les corps denses pouvant être modifiés pour exprimer les protéines souhaitées grâce à des techniques de recombinaison en chromosome bactérien (BAC). De nombreuses autres études sont en cours avec l’utilisation d’adénovirus ou d’immunisation contre d’autres antigènes mais elles sont toujours en phase précliniques et les résultats ne sont pas probants ou trop préliminaires. Figure 16 : Stratégies de développement vaccinal dirigées contre le CMV. Les vaccins à base de virus vivant atténués, sous-unitaire ou recombinant sont les trois branches principales de la vaccination anti-CMV. Des approches plus récentes comme l’utilisation de corps dense ou de polyépitopes sont aussi en 172 développement . 42 B. Biologie du CMV 1. Structure et composition du virion Le CMV présente une structure qui est partagée avec les autres Herpesvirus bien que de taille plus importante puisqu’il mesure entre 200 et 300 nm. Il est constitué d’une nucléocapside (125 nm) comprenant le génome viral, d’un tégument et d’une enveloppe qui contient diverses protéines virales. a. Capside La capside virale est de forme icosaédrique. Elle est composée essentiellement de la protéine MCP (Major Capside Protein) codée par le gène UL86. Les faces triangulaires (150) sont constituées par six MCP qui forment des héxons séparés par des pentons (12) constitués par 5 MCP. Un des penton est formé uniquement avec des protéines PORT (Portal Protein codé par UL104). Ce penton spécifique sert à l’encapsidation de l’ADN viral173. De plus on retrouve associées aux MCP des SCP (Smallest Capsid Protein codé par UL48A) dans un ratio de 1 pour 1. Sur la face interne de la capside, des triplexes composés de protéines TR1 (Minor Capsid Protein) codé par UL46 et de protéines TR2 (Minor Capsid Protein Binding Protein) codé par UL85 dans un ratio de 1 pour 2, permettent la liaison entre les héxons et les pentons. En plus de ces cinq protéines virales, une protéine codée par le gène UL80.5 permet la bonne conformation de la capside lors de l’assemblage et est perdue lors de l’encapsidation de l’ADN133. -8 Figure 17 : Virion du CMV. A, Représentation de surface et de la capside de la particule (18.10 m). B, Modèle 3D. 43 b. Tégument Le tégument est la région intermédiaire située entre la capside et l’enveloppe. Il représente 40% de la masse totale du virion. Ce compartiment est composé en majorité de protéines virales mais on peut aussi retrouver des protéines ainsi que des ARN cellulaires. Les protéines qui constituent le tégument sont majoritairement phosphorylées et très souvent immunogènes173, la phosphorylation semblant favoriser l’incorporation des protéines dans ce compartiment174. La protéine la plus présente est pp65 qui est codée par le gène UL83 et qui représente 15% de la masse virale, suivi par pp71 et pp150. Même si la structure du tégument semble aléatoire, elle est en fait beaucoup plus construite ce que laisse à penser les images de microscopies électroniques. Des protéines comme pp150 entrent en contact avec la capside pour établir des liaisons133. pp28, codée par UL99, est elle en contact avec l’enveloppe par un domaine myristylé et permet la formation des virions enveloppés à partir des capsides tégumentées133. Globalement les protéines tégumentaires sont séparées en deux catégories : l’une comprend les protéines nécessaires à l’assemblage ou au désassemblage du virion et l’autre comprend les protéines de régulation, que ce soit pour contrôler la réponse immunitaire, favoriser la réplication virale ou perturber le cycle cellulaire133, les deux catégories n’étant pas mutuellement exclusives. c. Enveloppe L’enveloppe virale est constituée d’une bi-couche lipidique, originaire du réticulum endoplasmique (RE) ou du compartiment intermédiaire RE/Golgi (ERGIC), qui entoure la nucléocapside et le tégument. De nombreuses protéines du CMV ont potentiellement un domaine transmembranaire leurs permettant d’être exprimées à la surface du virion. En pratique on ne retrouve que quelques protéines qui sont essentielles pour la réplication du virus : gB, gH : gL, gM : gN. La protéine gB est présente sous forme d’homodimère et est essentielle à l’interaction avec les héparan-sulfate lors de la phase d’adhésion du virus175. L’utilisation d’anticorps neutralisant dirigés contre gB peut inhiber l’attachement et la fusion virus/cellules176. La protéine gB seule peut aussi induire des signalisations intra-cellulaires mimant l’activation de TLR177. Le complexe gM : gN permet aussi une interaction initiale aux héparan-sulfates. La protéine gM est la protéine de surface la plus abondante à la surface virale, elle représente 10% de la masse du virion. La protéine gN est quant à elle moins présente ce qui laisse à penser que gM existe sous forme non complexé. Le complexe gH : gL est commun à tous les Herpesvirus et peut être modifié par d’autres glycoprotéines. La protéine gH assure les fonctions de fusion des enveloppes virales et cellulaires alors que 44 gL sert principalement de chaperonne pour la bonne localisation de gH. Plus récemment gH à été identifiée comme se liant à l’intégrine αVβ3 qui est un co-récepteur pour l’entrée du virus178. En plus du complexe classique on en retrouve deux autres types. Un est constitué par gH : gL associés à la protéine gO qui semble augmenter les capacités de fusion du complexe179. Plus récemment gO à été montrée comme étant une protéine chaperonne permettant l’incorporation de gH : gL dans l’enveloppe180. Un autre complexe joue un rôle dans le tropisme viral ; il s’agit de l’ajout des protéines codées par UL128, UL130 et UL131 à gH : gL. Lorsque ce complexe est absent ou muté les virions peuvent toujours entrer dans les cellules endothéliales mais n’expriment pas les gènes immediate early (IE) nécessaire au bon déroulement du cycle viral181. En plus de ces principales glycoprotéines essentielles, l’enveloppe contient des glycoprotéines mineures notamment des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) codés par le virus. La protéine codée par le gène US28 à été la plus étudiée. Elle mime un récepteur aux chimiokines CXCR3 et permet la migration cellulaire182, l’apoptose183 et a été plus récemment impliquée dans la promotion de la néoplasie intestinale184. d. Génome Le génome du CMV mesure jusqu’à 240 kb et est le plus long génome des Herpesvirus. Il est constitué d’une région longue unique (UL) et courte unique (US) flanquées par des séquences répétées externes et internes. Ces régions se nomment TRL et IRL lorsqu’elles entourent UL et TRS et IRS lorsqu’elles entourent US. En plus de ces séquences, une région est présente aux extrémités permettant l’encapsidation du génome via des éléments conservés pac-1 et pac-2. On trouve aussi près du centre de la région UL une séquence oriLyt nécessaire à la réplication de l’ADN viral. Enfin tout au long des séquences UL et US se trouvent des régions promotrices de la transcription. La plus étudiée est la séquence MIEP qui mesure plus d’1 kb et qui est responsable de la régulation de l’expression des gènes très précoces IE1 et IE2 nécessaires au déclenchement du cycle viral. On trouve sur cette séquence des sites de fixations à de nombreux facteurs de transcriptions cellulaires ainsi qu’un site de fixation pour IE2 permettant la répression du promoteur en phase plus tardive du cycle. Suite à des recombinaisons pendant la réplication, quatre formes isomériques du génome sont présentes selon les sens de lecture des séquences UL et US. Il existe plus de 200 cadres ouverts de lecture (ORF) qui peuvent potentiellement coder une protéine. Il est actuellement admis qu’une souche sauvage de CMV peut exprimer au moins 166 gènes133. 45 Figure 18 : Comparaison de l’organisation génomique de différents Herpesvirus humain. HCMV : cytomégalovirus humain, VZV : virus de la varicelle, HSV : virus de l’herpès, EBV : virus Epstein Barr 2. Cycle viral L’étude du cycle viral a principalement été effectuée dans des fibroblastes primaires ou immortalisés, à l’aide de la souche de laboratoire AD169, l’infection de certains types cellulaires nécessitant l’utilisation de souches cliniques plus difficiles à amplifier en laboratoire. Après entrée dans la cellule se produit l’expression séquentielle des gènes viraux immédiats précoces (IE), précoces (E) et enfin tardifs (L). Les gènes IE ne dépendent par de l’expression de gènes viraux et lancent l’expression des gènes E qui permettent la réplication de l’ADN viral. Les gènes L sont nécessaires à l’encapsidation et au relargage des virions produits. Le cycle viral dure entre 48 et 72 heures avec une production maximale de virion à partir de 72 heures après infection (pi). Les protéines du tégument comme pp71 vont influencer les phases très précoces de l’infection. En plus du cycle productif classique dans des cellules permissives, certains types cellulaires vont être le site d’une latence virale. C’est le cas des progéniteurs hématopoïétiques CD34+, des cellules endothéliales ainsi que des monocytes. Le virus peut ensuite se réactiver suite à des facteurs extérieurs ou à la différenciation des cellules. a. Attachement et entrée Le mécanisme d’entrée varie selon le type cellulaire observé. Dans les fibroblastes, le virus va d’abord s’attacher à des récepteurs membranaires avant la fusion des membranes virales et cellulaires puis relarguer la capside viral dans le cytoplasme. Ensuite, via le cytosquelette, elle sera transportée jusqu’au noyau pour permettre à l’ADN viral d’y pénétrer. En revanche, dans les cellules endothéliales, le virus utilise une voie endocytique dépendante du pH, ce qui semble être dû aux 46 différences que l’on retrouve au niveau du complexe gH : gL/UL128/UL130/UL131185. Au vu de la taille de la particule virale, le mécanisme le plus probable est la macropinocytose186. Un autre article laisse supposer que le type de récepteur à la surface des cellules pourrait être différent selon le type cellulaire puisque l’expression ectopique de la séquence gH : gL/UL128/UL130/UL131 bloque l’entrée du virus dans les cellules épithéliales mais pas dans les fibroblastes187. L’entrée dans les cellules endothéliales et épithéliales étant moins bien connue, nous allons nous concentrer sur le modèle de fusion. Avant l’entrée dans la cellule, le virus doit s’attacher à la membrane. Ce mécanisme requiert une interaction entre une protéine d’enveloppe du virus et des héparan sulfate à la surface cellulaire. La protéine virale qui interagit le plus avec ces molécules de surfaces est la protéine gB. Il a été montré que le virion est capable de se lier à la β2-microglobuline mais celle-ci est en fait incorporée dans le tégument lors de la formation du virion. L’annexin II facilite aussi l’entrée du virus et se lie à la protéine gB mais les cellules qui ne l’expriment pas sont quand même permissives à l’infection188. Le récepteur le plus probable pour l’entrée après la phase d’attachement est le récepteur au facteur de croissance épidermal (EGFR). Il se lie à gB189 mais n’est pas présent à la surface de toutes les cellules permissives ce qui pose la question d’autres molécules impliquées. La liaison de la protéine gB à l’EGFR conduit à une signalisation cellulaire : l’EGFR est phosphorylé, ce qui active la voie des phosphatidylinositol 3-kinase (PI3K) et le relargage du stock de calcium intracellulaire189. De plus il a été récemment montré que l’activation de l’EGFR est nécessaire pour l’infection des monocytes190. La molécule DC-SIGN soluble peut aussi se lier à gB et semble favoriser l’infection des DC par le virus73. Récemment, un nouveau récepteur a été découvert, il s’agit du récepteur au facteur de croissance dérivé des plaquettes (PDGFR) dont le blocage dans certains types cellulaires inhibe totalement l’infection191. La protéine gH est capable de se lier aux héparan sulfate mais aussi à une intégrine cellulaire : αvβ3. Cette liaison sert de co-récepteur et semble aider au recrutement de gB au niveau des rafts lipidiques pour favoriser l’interaction avec l’EGFR178. Cette interaction conduit au réarrangement du cytosquelette de la cellule et joue un rôle dans le processus de fusion entre les membranes virales et cellulaires192. En plus de leur rôle dans l’attachement et la fusion membranaire, les protéines d’enveloppe, notamment gB, jouent un rôle dans l’activation du système immunitaire inné. Même si la mise en place de la réponse immune dirigée contre le CMV fera l’objet d’une partie spécifique par la suite, nous allons quand même détailler quelques éléments dans ce chapitre. Tout d’abord la protéine gB peut se lier au TLR2 et induire la production de cytokines pro-inflammatoires193, gH semblant aussi nécessaire pour cette réponse via TLR2194. gB soluble est aussi capable d’induire une réponse IFN de type 1 avec l’activation des ISG (Interferon Stimulated Genes) et de IRF3 (Interferon Regulatory 47 Transcription Factor)195. Tout cela laisse à penser que la fixation du virus suffit à déclencher ce signal. Le récepteur cellulaire nécessaire à cette induction n’est pas encore identifié et l’utilisation de mutant dominant négatif pour TLR2 montre que le virus est toujours capable d’induire de l’IFN-α/β. De même le processus de fusion fait apparaître des structures nouvelles qui peuvent être reconnues par des PRR cellulaires et déclencher la production de cytokines196. Cette induction très précoce de la réponse immunitaire (quelques minutes ou quelques heures) est un avantage pour l’hôte qui peut rapidement mettre en place une réponse efficace pour contrôler l’infection. Figure 19 : Représentation de l’attachement et de l’entrée du CMV par fusion membranaire. Le virus s’attache aux héparan sulfate à la surface des cellules avant de se lier à l’EGFR via ses protéines d’enveloppes gB. La protéine virale gH se lie aux intégrines et semble jouer un rôle dans l’entrée du virus. Après fusion des 197 membranes cellulaires et virales, la nucléocapside est libérée dans le cytoplasme et acheminée au noyau . b. Cycle productif Immédiatement après la fusion de l’enveloppe virale avec la membrane plasmique, la nucléocapside virale pénètre dans le cytoplasme où, via les microtubules, elle est transportée jusqu’au noyau dans lequel l’ADN viral sera relâché198. Une étude utilisant des mutants pour UL47 (Large tegument binding protein) montre que celle-ci, en plus de UL48 (Large tegument protein), est nécessaire à cette étape du cycle199. Suite à cette étape les gènes viraux vont être exprimés de façon séquentielle IE, E puis L pour permettre la complétion du cycle viral avant l’encapsidation de l’ADN et le relargage des virions. 48 1. Phase IE Lorsque le génome viral entre dans le noyau, il y a transcription des gènes IE. Il existe quatre régions comprenant des gènes IE : UL36 et UL37, IE1 et IE2 (UL122/UL123), TRS1 et IRS1 ainsi que US3. Ces régions sont contrôlées par des promoteurs distincts. Le Major Immediate Early Promotor (MIEP) est le plus étudié car il contrôle l’expression d’IE1 et IE2 (ainsi que des produits de splicing alternatifs) qui jouent des rôles essentiels pour la synthèse des protéines E et L et pour le contrôle de la cellule cible. Ce promoteur est par ailleurs capable de transcrire des gènes lors de la latence133. IE1 n’est pas essentiel lors du cycle viral, en tout cas à forte m.o.i (multiplicity of infection)200, au contraire d’IE2 dont la délétion bloque complètement la réplication201. IE2 est aussi impliqué dans le contrôle du cycle cellulaire. Il active les cyclines E, ce qui force l’entrée en phase S des cellules pour faciliter la réplication virale, et ce même si la cellule est en phase G0202. IE1 peut inhiber la signalisation STAT1 utilisé par l’IFN203. UL36 et UL37 codent toutes les deux des molécules impliquées dans l’inhibition de l’apoptose dépendante des mitochondries : vMIA (viral Mitochondrital Inhibitor of Apoptosis) et vICA (viral Inhibitor of Caspase 8)204. Les produits de IRS1 et TRS1 sont capable de bloquer la protéine kinase R (PKR) qui est un des mécanismes induit par l’IFN205. US3 est connu pour empêcher l’expression à la surface des cellules du CMH I et ainsi bloquer la présentation d’antigènes du CMV206. 2. Phase E Les protéines E commencent à être transcrites à partir de 6 heures pi et jusqu’à 24h pi, à peu près au début de la réplication de l’ADN viral qui est le but final de cette étape du cycle. Des études utilisant des virus mutants mettent en évidence au moins 23 gènes E essentiels à la réplication, d’autres pouvant jouer un rôle dans le contrôle de la cellule hôte. Des sites de fixations pour IE2 sur certains de leurs promoteurs indiquent une dépendance à ce facteur pour initier leur transcription. UL112113 codent quatre protéines permettant l’initiation de la réplication133, UL54 est la polymérase virale qui sera responsable de la réplication. C’est aussi à ce moment que sont transcrits de nombreux gènes tégumentaires (pp65, pp71, pp150…) qui pourront avoir des fonctions plus tardives au niveau de la maturation de la capside ou lors de l’entrée du virion dans la cellule. Pour favoriser une réplication de l’ADN viral optimale, et même si l’ADN polymérase est d’origine virale, le virus a besoin d’utiliser la machinerie de réplication cellulaire, notamment les nucléotides. Le virus est capable de forcer l’entrée de la cellule en phase S, qui permet la réplication de l’ADN, par de nombreux moyens et principalement en ciblant les CDK (Cycline Dependant Kinase) et les Cyclines mais aussi p53. Des études ont montré le blocage des cyclines A et D responsables respectivement des phases G1 et S/G2 et l’activation des cyclines E responsables de l’entrée en phase 49 S207. Dans le même temps, les premières études montrent que la réplication de l’ADN cellulaire semble interrompue et donc que le virus bloque l’entrée en phase S208. Le virus est en fait capable d’induire une phase intermédiaire entre G1 et S en mobilisant les enzymes nécessaires à la réplication tout en empêchant la cellule de les utiliser pour sa propre réplication207. On trouve sur la séquence du génome viral une région orilyt qui est l’origine de réplication responsable de l’initiation de cette réplication. Le complexe de réplication composé de la polymérase UL54/UL44 associée à l’hélicase virale se fixe à la séquence orilyt et débute le processus207. A la suite de ces étapes se déroulent l’encapsidation de l’ADN et l’export hors de la cellule. 3. Phase L Les gènes L peuvent être exprimés avant ou après 24 heures pi ce qui les rend parfois difficiles à distinguer des gènes E au niveau de la cinétique d’expression. Les fonctions essentielles de la plupart des gènes L sont la formation de la capside (MCP et SCP), sa maturation, l’encapsidation de l’ADN viral et l’export du virion hors de la cellule. On retrouve à cette étape de larges inclusions cytoplasmiques dans les cellules qui serviront à l’enveloppement final des virions. Il y a formation d’une pro-capside à l’intérieur du noyau (les protéines de capsides sont ré-importées dans le noyau après traduction). La protéine PORT, composante de la capside, est absolument essentielle à l’encapsidation de l’ADN209 ainsi qu’une dizaine d’autre protéines jouant un rôle dans le mécanisme. Les séquences pac présentes sur le génome viral sont reconnues par le complexe et permettent l’entrée dans la capside. Une fois l’ADN incorporé, la capside subit un enveloppement initial au niveau de la membrane interne du noyau133. Le modèle le plus communément admis est ensuite un dé-enveloppement de la nucléocapside avant un enveloppement final au niveau du RE ou du ERGIC. Le virion est ensuite exocyté hors de la cellule. Un autre modèle possible est la conservation de la membrane nucléaire comme enveloppe jusqu’à l’exocytose finale. Les virions sont relargués hors de la cellule à partir de 24 heures pi dans des cellules de types fibroblastes très permissives, la longueur du cycle variant en fonction du type cellulaire. La moitié des virions produits sont retrouvés dans le milieu alors que l’autre moitié reste associée aux cellules productrices. On retrouve par ailleurs dans les cellules de très nombreuses structures virales incomplètes non infectieuses telles que les corps denses qui sont des structures enveloppées défective pour la réplication133. 50 Figure 20 : Cycle viral lytique du CMV. Après libération de la nucléocapside dans le cytoplasme, celle-ci est acheminée jusqu’au noyau où l’ADN viral sera répliqué suite à l’expression préalable des gènes IE1 et IE2. Lors des phases tardives du cycle, l’ADN viral est encapsidé avant d’être enveloppé une première fois par la membrane nucléaire puis une seconde fois par la membrane du RE. Les virions sont ensuite libérés par 123 exocytose . c. Latence et réactivation virale Le CMV est un virus persistant tout au long de la vie de l’individu. Dans certains compartiments, comme les glandes salivaires, le virus peut rester productif à bas bruit pendant une très longue période. En revanche dans d’autres compartiments on retrouve une infection latente. L’ADN viral est alors sous forme épisomale et l’expression de ses gènes est réduite à quelques transcrits spécifiques. Les principales cellules dans lesquelles on retrouve du virus latent sont les cellules souches hématopoïétiques, les monocytes, les cellules endothéliales et, plus récemment, les progéniteurs de DC myéloides210. Suite à des stimuli extérieurs, conduisant par exemple à la différenciation des cellules, le virus peut entrer dans une phase productive qui conduira à la synthèse de nouveaux virions211. Le modèle le plus étudié est celui des cellules souches CD34+ qui peuvent être infectées par les souches cliniques du virus. Après 48 heures les gènes IE ne sont plus exprimés, et l’ADN passe sous forme épisomale212. Les premières évidences de la latence sont venues du fait que le virus ne pouvait être isolé dans le sang des donneurs mais que la transfusion sanguine permettait le transfert de l’infection au receveur213. De plus la déplétion des leukocytes avant la transfusion permettait de 51 réduire considérablement le risque infectieux214. La présence de l’ADN viral dans les PBMC a ensuite été détectée par PCR215 même si la détection est rendue difficile par le faible nombre de PBMC portant le génome viral, ce nombre étant estimé entre 1 cellule pour 104 ou 105 PBMC. Figure 21 : Mécanismes épigénétiques associés à la réactivation virale suite à la différenciation cellulaire. Lors des phases de latence, le promoteur des gènes précoces (MIEP) est associé à des enzymes qui répriment la transcription telles que les HDAC (histone deacetylase). Au cours de la différenciation des cellules souches + CD34 en DC, ce promoteur est associé à des enzymes qui remodèlent la chromatine et permettent la 211 transcription telles que les HAT (histone acétyl tranferases) . La mise en place de la latence est due à un contrôle de l’expression des gènes du CMV et particulièrement des gènes sous contrôle du MIEP, IE1 et IE2. Le génome viral est retrouvé proche de structures nucléaires connues sous le nom de nuclear Domain-10 (ND10), ces structures contenant des protéines responsables de modifications épigénétiques au niveau de la chromatine. La protéine hDaxx a ainsi été associée à la répression des gènes IE en phases tardives d’infections permissives211. Dans les types cellulaires non-permissifs le MIEP est souvent associé à des facteurs permettant la méthylation de l’ADN ce qui empêche la transcription des gènes sous son contrôle. Ces facteurs permettant la méthylation/déméthylation/acétylation sont associés à des états de différenciation de la cellule, ce qui explique en partie la réactivation virale possible lors de la différenciation cellulaire210,216. Lors de la latence, des gènes spécifiques sont tout de même exprimés, on les appelle les Latency Associated Genes. Ces gènes ne sont pas tous identifiés mais on peut citer LUNA dont l’ARN messager est retrouvé dans les cellules infectés in vivo217. Le rôle supposé de cet ARN est d’agir comme anti-sens avec celui d’UL82 (pp71) et ainsi bloquer sa traduction. pp71 étant un activateur des gènes IE, cela bloque leur expression217. Un autre ARN messager exprimé est celui de 52 l’homologue viral à l’IL-10 (vIL10, UL111a), cette expression pouvant être corrélée avec la diminution du CMH-II sur les cellules infectées de façon latente218. Le dernier ARN régulièrement détecté est celui du gène UL138, le niveau d’expression diminuant lorsque les cellules CD34+ se différencient en DC. La protéine UL138 est connue pour sensibiliser la cellule infectée au TNF-α via l’augmentation de l’expression de son récepteur de surface219. Les facteurs intervenant lors de la réactivation virale ne sont pas encore clairement identifiés. L’ajout de Granulocyte Colony-stimulating factor (G-CSF) et d’hydrocortisone sur des cultures de PBMC infectés in vivo conduit à l’expression des gènes IE et E220. De même la stimulation de PBMC et de monocytes portant le virus latent par des cellules T allogéniques permet la production de virions infectieux, les cytokines et les facteurs sécrétés par les cellules T n’étant pas identifiés221. Une étude plus récente utilisant des protocoles de différenciation de DC à partir de cellules CD34+ infectées de façon latente montre elle aussi la production de virions infectieux par ces DC210. Les dernières études sur ce sujet mettent en évidence le rôle des cytokines et en particulier celui de l’IL-6 dans ce mécanisme. Une équipe a montré que l’infection de monocytes par une souche clinique du virus conduit à la mise en place de latence et qu’il n’y a pas besoin de passer par le stade de progéniteur. De plus l’IL-6 seule est capable d’induire la réactivation virale et la production de virions infectieux à partir de ces cellules222. Enfin, une autre équipe a montré que le blocage de l’IL-6 via une interruption de sa signalisation MAPK inhibe la réactivation virale dans les DC223. 53 IMMUNITE ANTI-CMV ET IMMUNOSUPPRESSION VIRALE 54 Le CMV, malgré un nombre considérable de protéines dédiées à l’échappement immunitaire, est un virus qui induit une réponse immune spécifique de l’hôte très importante. Cette réponse est une des plus fortes dirigées contre un pathogène et comprend une mobilisation très importante du compartiment T CD4+ et CD8+. Le système immunitaire (SI) est capable de contrôler l’infection et d’inhiber la réplication virale lors de réactivations qui se produisent de manière régulière, les réponses innée et adaptative (humorale et cellulaire) étant misent en jeu lors du processus. En revanche, le SI n’est pas capable d’empêcher les phases précoces d’infection virale et la mise en place de la latence, le virus pouvant ainsi persister tout au long de la vie de l’individu. A. Immunité innée L’immunité antivirale innée est mise en place très rapidement, dès les phases d’attachement et de fusion du virus au niveau des membranes cellulaires. Comme décrit dans le chapitre correspondant, les protéines gB et gH du virus sont capables de se lier respectivement au TLR2194 et aux intégrines αvβ3178, ce qui conduit à différentes signalisations et l’activation des MAPK ou de NF-κB. L’IFN de type 1 est aussi produit dès l’interaction entre le virus et la cellule via l’activation du facteur IRF3224. Les TLR3 et TLR9 situés sur les membranes endosomales sont activés plus tardivement et conduisent à des signalisations similaires225. L’IFN de type 1 est essentiel pour développer une réponse antivirale efficace, les mutations chez l’homme de la signalisation induite par l’IFN de type 1 ou la perte de son récepteur de surface induisant une létalité suite aux infections virales226,227. 1. Interféron de type 1 : signalisation et mode d’action L’IFN de type 1 comprend de nombreux membres dont l’IFN-α, l’IFN-β ainsi que cinq autres soustypes. Il agit via une signalisation cytokinique classique. Le récepteur de surface (IFNAR) est un complexe composé de deux sous-unités : IFNAR1 et IFNAR2 exprimées de façon ubiquitaire et utilisées par tous les membres de cette famille. La fixation de l’IFN à son récepteur conduit à la phosphorylation des molécules TYK2 et JAK1 qui à leur tour pourront phosphoryler STAT1 et STAT2. Ces molécules vont alors se complexer en trimère (STAT1, STAT2 et IRF9), transloquer dans le noyau et jouer leur rôle de facteur de transcription en se liant aux séquences ISRE (IFN-Stimulated Response Element)228 pour induire l’expression de plus de 300 ISG (IFN-Stimulated Genes)229. L’IFN de type 3, identifié plus récemment, stimule les mêmes voies de signalisation en utilisant un récepteur de surface spécifique. Cette famille constitue probablement le système antiviral le plus ancien retrouvé chez les vertébrés230 55 Figure 22 : Récepteurs et signalisations associés à l’IFN de type 1 et de type 3. D’après 228 . Le CMV est capable de bloquer la signalisation IFN de type 1 à plusieurs niveaux. L’infection conduit à une dégradation de la protéine JAK1 par un mécanisme dépendant du protéasome231. Le virus est également capable via sa protéine IE1 d’inhiber la formation du complexe STAT1/STAT2/IRF9 et ainsi inhiber l’expression des gènes sous son contrôle203. De nombreux ISG exprimés jouent un rôle dans l’amplification du signal IFN, la signalisation des PRR mais peu ont une activité antivirale directe. C’est le cas entre autres de ISG15, des protéines Mx, de la PKR et de la 2’,5’-oligoadenylate synthetase (OAS). ISG15 : C’est une des protéines les plus exprimées lors de la réponse IFN. Elle a été identifiée comme une molécule homologue des ubiquitines. Pour agir elle a besoin d’être transférée sur un résidu sérine d’une protéine et pour cela elle passe par les étapes classiques de l’ubiquitinylation : activation par une enzyme E1 (ubiquitin-activating enzyme), conjugaison par E2 (ubiquitinconjugating enzyme) et enfin liaison à la cible par E3 (ubiquitin-ligase enzyme). De nombreuses études montrent qu’ISG15 est capable d’interagir avec ces trois types d’enzymes dans la cellule228. Les cibles d’ISG15 sont variées mais jouent principalement un rôle dans la réponse IFN de type 1 ellemême232. Cela est dû au fait que contrairement à l’ubiquitine, ISG15 ne promeut pas la dégradation des protéines mais au contraire module la fonction des enzymes. Ainsi il a été montré que des 56 phosphatases peuvent être inhibées par ce biais233. De plus la fixation de cette molécule peut empêcher l’ubiquitinylation classique et bloquer des processus nécessitant ce mécanisme234. En plus de son action intracellulaire, ISG15 peut être sécrétée et avoir une action immuno-modulatrice proche d’une cytokine235. Protéines Mx : Les protéines Mx (MxA et MxB chez l’homme) font parties de la famille des GTPases. Ce sont les premières protéines antivirales identifiées grâce à la mutation du locus Mx qui conduit à une sensibilité plus forte aux othomyxomavirus236. Chez l’homme, seule la protéine MxA possède une activité antivirale. Cette protéine inhibe toute la famille des Bunyaviridae ainsi que les coxsackie virus et le virus de l’hépatite B228. Elle cible les structures de type nucléocapsides en permettant de les piéger dans des structures membranaires avant leurs dégradations237. PKR : la protéine PKR est exprimée de façon basale dans les différents tissus mais peut être surexprimée par les IFN de types 1 et 3238. C’est une protéine kinase qui phosphoryle principalement EIF2α pour l’inhiber, celui-ci étant un facteur nécessaire à l’initiation de la traduction en permettant le recrutement des ARN de transfert aux ribosomes de façon dépendante des guanines di-phosphate (GDP)239. En conditions physiologiques, la PKR est présente sous forme monomérique inactive. Des ligands tels que l’ARN viral ou certains facteurs cellulaires induisent une dimérisation ainsi qu’une autophosphorylation de celle-ci. La protéine est alors active et peut phosphoryler ses propres substrats228. La PKR est capable de reconnaitre principalement l’ARN double brin (db) ainsi que l’ARN simple brin (sb) contenant un tri-phosphate à son extrémité 5’, qui est essentiellement retrouvé chez les ARN viraux240. Ces caractéristiques lui permettent d’être active de façon spécifique dans les cellules infectées par des virus. Des expériences utilisant des souris déficientes pour la PKR révèlent une susceptibilité accrue aux infections virales dans ces modèles. Le CMV est ciblé par cette voie mais certaines protéines virales sont capables d’inhiber son activation. Ainsi l’infection par une souche murine déficiente pour les protéines m142 et m143 conduit à une phosphorylation beaucoup plus importante de EIF2α et donc à son inhibition241. Chez l’homme, la protéine TRS1 virale induit une relocalisation de la PKR dans le noyau et ainsi empêche le contact avec son substrat242. Des polymorphismes chez l’homme pour le gène codant la PKR corrèlent avec le développement d’infection par le virus de l’hépatite C (HCV)243. OAS et RNaseL : De même que les protéines PKR, la protéine OAS est exprimée de façon basale dans les tissus. Elle peut jouer le rôle de PRR puisqu’elle reconnait l’ARN db cytoplasmique. La présence d’IFN de type 1 entraine la surexpression de cette molécule sous forme inactive jusqu’à la reconnaissance de l’ARN viral. Elle peut alors se tétrameriser dans le cas d’OAS1. OAS est capable de 57 polymériser l’ATP en oligomères d’adénosine phosphodiester en 2’, 5’. Cette molécule active une RNaseL responsable de la dégradation de l’ARN. Il existe quatre OAS identifiées chez l’homme qui possèdent chacune des particularités pour les oligomères qu’elles peuvent synthétiser, certains étant plus efficaces que d’autres pour activer la RNaseL228. Suite à la reconnaissance des 2’,5’oligomères, la RNaseL s’homo-dimérise et dégrade l’ARN sb, la spécificité anti-virale étant obtenue par l’activation des OAS via la présence d’ARN viral. Ce mécanisme est particulièrement efficace contre les virus à ARN mais peut être utilisé aussi contre des virus à ADN tel que le CMV. Celui-ci exprime une protéine codée par l’ORF94 capable de diminuer non seulement l’expression des OAS mais aussi leur activité lors de leur stimulation par l’IFN de type 1244. De même que pour les protéines Mx, le polymorphisme chez l’homme des OAS est associé au développement de l’hépatite C243. De plus, un autre polymorphisme au niveau d’OAS1 est corrélé avec le niveau d’activation de la réponse anti-virale lors des essais cliniques d’un vaccin contre la fièvre jaune245. 2. Réponse Natural killer (NK) Les cellules NK sont capables d’une réponse immunitaire innée non-spécifique conduisant à la lyse des cellules infectées ou tumorales mais aussi d’aider à la mise en place d’une réponse immunitaire adaptative par la sécrétion de nombreuses cytokines. Les NK sont caractérisés par une absence d’expression des molécules CD3 (T) et CD19 (B) mais possèdent de très nombreux récepteurs de surfaces inhibiteurs ou activateurs capables de reconnaitre différents types de signaux. C’est la somme des signaux reçus par les récepteurs qui conduit à la lyse ou non de la cellule cible, cette lyse pouvant s’effectuer via la sécrétion des molécules perforines et granzymes ou l’expression de ligands pour les récepteurs de mort. L’importance de cette réponse est suggérée par le nombre de mécanismes mis en place par le virus pour l’inhiber. Des études sur le modèle murin montrent l’impact d’une délétion des cellules NK sur la réponse antiCMV. Les souris déficientes sont hautement susceptibles à l’infection par le MCMV mais le transfert de NK confère une protection246. Les différentes souches de souris ont des résistances variables au MCMV qui sont en parties liées à l’expression du récepteur Ly49 à la surface des cellules NK247. Une étude plus récente met en évidence la reconnaissance du virus par les cellules NK dépendante des différents CMH-I exprimés et des différents Ly49248. Chez l’homme les exemples sont moins évidents puisque les déficiences en cellules NK sont peu fréquentes. Toutefois cette déficience peut entrainer des épisodes sérieux et récurrents d’infection à CMV249. Les études incluant des patients transplantés montrent une corrélation entre la restauration de la réponse NK et une protection contre des maladies à CMV250. De plus la réactivation virale après une transplantation allogénique est associée à 58 l’apparition d’une population particulière de cellules NK exprimant le récepteur NKGC2 et plus efficace pour la synthèse d’IFN et la protection contre le CMV251. Le virus possède de nombreux mécanismes d’échappement aux NK. L’activation de ces cellules étant dépendante de signaux activateurs et inhibiteurs, il peut moduler cette réponse en favorisant les signaux négatifs ou en diminuant les signaux positifs. La perte d’expression des molécules de CMH-I lors de l’infection à CMV252 est en partie responsable de la susceptibilité de ces cellules à la lyse par les NK, le CMH-I envoyant un signal inhibiteur via les récepteurs LIR253. Cette perte d’expression est compensée par l’expression d’une protéine virale homologue (UL18)254 qui est capable de se lier au récepteur inhibiteur LIR-1 et inhiber l’activation des cellules NK. De plus, le virus code la protéine UL40 qui contient un peptide capable de se fixer sur les molécules HLA-E et favoriser leur expression à la surface de cellules infectées255, HLA-E étant un ligand des récepteurs inhibiteurs CD94/NKG2 des cellules NK256. Le virus inhibe aussi de nombreux signaux activateurs : UL141 est capable de séquestrer les molécules CD112257 et CD155258 et ainsi bloquer l’activation des récepteurs CD226 et CD96 des NK. pp65 est aussi responsable de la dissociation des chaînes CD3ζ lors de la signalisation par NKp30259. Une des voies majeures de l’activation NK est liée au récepteur NKG2D260 qui reconnait plusieurs ligands induits lors de stress cellulaire et notamment lors de l’infection par le CMV. La protéine UL16 est capable de maintenir dans le cytoplasme les molécules MICB, ULBP1, 2 et 6 qui sont des ligands de NKG2D261. MICA, un autre ligand, est aussi inhibé, son expression est plus faible due à une séquestration au niveau de l’appareil de Golgi médiée par la protéine UL142262. Enfin, UL112-1, un microRNA viral permet la dégradation de l’ARNm de la molécule MICB263. Une étude récente à mis en évidence une coopération possible entre ce microRNA viral et un microRNA cellulaire pour inhiber plus efficacement l’expression de MICB264. 3. Autophagie L’autophagie est un mécanisme par lequel du matériel intracellulaire est capturé dans une vacuole à double membranes qui fusionne avec la voie lysosomale pour induire la dégradation de son contenu. Ce mécanisme, permettant le recyclage d’organites et l’adaptation des cellules, à tout d’abord été montré dans des cellules soumises à une privation de nutriments ou un stress important265. La formation des auto-phagosomes se déroule en trois étapes séquentielles : initiation, élongation et maturation, dépendantes chacune de protéines spécifiques. Il existe différents types d’autophagies mais nous allons seulement nous intéresser à la macro-autophagie qui permet la dégradation d’organites. Une trentaine de protéines atg jouant un rôle dans ce mécanisme ont été répertoriées 59 chez la levure, certaines ayant des orthologues chez l’homme266. D’autres protéines comme la PI3K, VSP34 ou la Beclin-1 sont nécessaires à la régulation et à l’initiation de l’autophagie267. Figure 23 : Rôles de l’autophagie dans l’immunité innée et adaptative lors de l’infection par un pathogène intracellulaire. Le pathogène peut être directement dégradé dans les autophagosomes (a). L’autophagie permet aussi de mettre en contact des composants viraux avec les récepteurs de l’immunité innée (b) ou encore de favoriser la formation de peptides présentables par les molécules du CMH et ainsi faciliter la réponse 267 adaptative contre le pathogène (c) . L’autophagie peut être induite par différents signaux notamment l’activation des TLR ou certaines cytokines268. Elle joue un rôle dans la capture de pathogènes pour permettre leur dégradation et peut aussi servir de source d’antigène pour favoriser la présentation via les molécules du CMH et la reconnaissance par les cellules T spécifiques267. L’autophagie a été impliquée dans la réponse antivirale notamment dans le cas d’HSV-1 où les virions néo-formés sont capturés dans les phagosomes avant d’être dégradés269. Certains virus peuvent profiter de la formation de ces 60 complexes pour favoriser leurs réplications, c’est le cas du polyovirus270. Enfin de nombreux virus inhibent l’initiation de l’autophagie en ciblant les mécanismes d’inductions comme HSV-1 qui bloque la protéine beclin-1271. Dans le cas du CMV l’induction précoce de l’autophagie lors de l’infection a été montrée dans les fibroblastes272. Le virus est capable d’inhiber cette induction273, c’est la protéine TRS1 qui en se liant à la beclin-1 bloque la formation d’auto-phagosomes274. B. Immunité adaptative 1. Réponse humorale Dans les modèles animaux, notamment cochon d’inde, la réponse anticorps qui se développe lors d’une immunisation permet de protéger d’une transmission materno-fœtale275. Chez l’homme la présence d’anticorps suite à une primo-infection avant la grossesse joue un rôle important pour limiter cette transmission au foetus276. Récemment, l’équipe de L.Peirera a montré que l’immunisation passive (transfert d’immunoglobulines spécifiques du CMV) de femmes enceintes infectées lors de la grossesse permet de réduire les effets de l’infection, notamment en limitant la réplication virale au niveau placentaire158. Chez les patients transplantés le transfert d’anticorps peut aussi être bénéfique et limiter les maladies à CMV associées à l’infection152. La réponse humorale est dirigée contre différentes protéines. Les principales cibles sont les protéines d’enveloppes gB et gH qui induisent des anticorps neutralisants277,278, mais des protéines du tégument comme pp65 ou pp50 ainsi que des protéines non structurales telles qu’IE1 peuvent induire la production d’anticorps279. Le complexe d’entrée nécessaire à l’infection des cellules endothéliales (gH/gL/UL128-131A) permet aussi la production d’anticorps spécifiques neutralisants et ce de façon encore plus efficace que les protéines gB et gH seules280. En plus de leur fonction neutralisante les anticorps peuvent contribuer à la reconnaissance des cellules infectées par d’autres types cellulaires tels que les cellules NK et les T γδ. Ainsi la fixation d’IgG anti-CMV sur les récepteurs CD16 des T γδ permet, au moins in vitro, la sécrétion d’IFN-γ par ces cellules, ce qui limite la réplication virale281. Le virus est capable d’incorporer dans son virion en formation des anticorps ciblant la molécule gH et utiliser la partie Fc de ces anticorps pour infecter de nouvelles cellules en utilisant le FcR comme mécanisme d’entrée160. 61 2. Réponse cellulaire a. Lymphocytes T CD4+ L’importance des LT CD4+ a tout d’abord été montrée chez la souris. La déplétion de ce compartiment cellulaire à long terme induit une réplication virale persistante282. La réponse est principalement orientée TH1, on retrouve dans le sang des personnes infectés des LT CD4+ producteurs d’IFN-γ et de TNF-α mais pas de cellules productrices d’IL-4283. Ces résultats sont en corrélation avec la très forte réponse LT CD8+ induite par l’infection qui a besoin de l’aide des LT CD4+ TH1 pour se mettre en place et se maintenir. Chez les patients transplantés rénaux l’apparition des LT CD4+ précède toujours l’apparition des LT CD8+ lorsque l’infection est asymptomatique. Si l’émergence de cette réponse est retardée, des maladies à CMV sont possibles284. Chez des patients ayant subi une transplantation de moelle osseuse les LT CD4+ sont aussi nécessaires pour maintenir une réponse LT CD8+ efficace147. En plus de son rôle dans la réponse LT CD8+, le compartiment CD4+ peut aussi être directement cytotoxique et induire l’apoptose des cellules infectées. In vitro des LT CD4+ dirigés contre les antigènes gB, gH, pp65 ou IE sont capables de cytotoxicité médiée par la reconnaissance via le CMHII285. Les LT CD4+ dirigés contre la protéine gB expriment presque tous la molécule granzyme B ex vivo et peuvent lyser des cellules présentant des antigènes spécifiques286. Les LT CD4+ spécifiques des antigènes du CMV ont été identifiés par leurs capacités à sécréter des cytokines suite à la stimulation par ces mêmes antigènes. Les protéines ciblées par la réponse CD4+ sont proches de celles ciblées par la réponse CD8+ : pp65, pp50 et IE1 sont fortement immunodominants287,288 mais il existe aussi des réponses dirigées contre des séquences présentes sur les protéines pp50, gB, gH, IE2…172. Une étude détaillée utilisant des peptides de tout le protéome du CMV a mis en évidence que 10% des LT CD4+ mémoires d’un individu d’âge moyen sont dirigés contre le CMV et qu’en moyenne une personne possède des LT CD4+ répondant contre 12 protéines virales289. Les LT CD4+ mémoires spécifiques du CMV sont enrichis en une population exprimant les marqueurs de surfaces CD45RO+CD27-CD62L-CCR7-283. Des cellules n’exprimant pas CD28 sont retrouvées chez les patients dans de fortes proportions. En plus de sécréter de grandes quantités d’IFN-γ, elles expriment les molécules perforines et granzymes B et peuvent donc médier une cytotoxicité dépendante du CMH-II. Ces cellules peuvent apparaître dans le sang circulant lorsque la charge virale circulante a été négativée290. Certains clones LT CD4+, notamment dirigés contre la protéine IE1, sécrètent de l’IFN-γ, du TNF-α ainsi que de l’IL-6, certaines de ces molécules pouvant inhiber directement la réplication virale291. 62 + + Figure 24 : Représentation schématique des antigènes reconnus par les réponses T CD4 et CD8 . De nombreux mécanismes mis en place par le CMV sont capables d’inhiber les effets d’une réponse par les LT CD4+. Une étude montre une diminution des LT CD4+ produisant plusieurs cytokines simultanément, les cellules produisant de l’IFN-γ et de l’IL-2 étant une composante importante de la réponse immune et ont une fréquence moins forte chez les patients virémiques292. Le virus inhibe la protéine JAK1 nécessaire à la signalisation de l’IFN-γ qui permet une augmentation de l’expression des molécules du CMH-II à la surface des cellules présentatrices d’antigènes (APC). La protéine virale US2 empêche le bon adressage des molécules HLA-DR et HLA-DM et entraine leur dégradation293, inhibant ainsi la présentation par le CMH-II. Enfin une protéine homologue à l’IL-10 codée par UL111a possède les mêmes caractéristiques que l’IL-10 cellulaire et inhibe notamment l’expression des molécules de CMH-I et II à la surface des APC, la sécrétion de cytokines et la prolifération des lymphocytes294. Cette protéine est également exprimée pendant la phase de latence virale295 et semble inhiber la reconnaissance par les LT CD4+ durant cette période, permettant au virus de maintenir cette latence296. 63 b. Lymphocytes T CD8+ La réponse antivirale par les LT CD8+ est essentielle pour le contrôle de l’infection et la baisse de la charge virale chez les personnes infectées. Chez la souris, le transfert de LT CD8+ spécifiques des antigènes du CMV empêche la mortalité induite par l’infection dans un modèle d’immunosuppression et ce, même en absence de LT CD4+297,298. Chez l’homme la reconstitution du compartiment LT CD8+ après transplantation de moelle osseuse est associée à la protection contre les maladies à CMV299. Dans une étude incluant des patients transplantés pulmonaires et cardiaques, une forte fréquence de LT CD8+ spécifiques d’IE1 corrèle aussi avec une protection contre les maladies à CMV300. Le transfert de LT CD8+ chez les patients transplantés permet de prévenir la réactivation virale ainsi que les maladies associées147,301. Les protéines contenant des antigènes spécifiques pour les LT CD8+ sont les mêmes que pour les LT CD4+. Les premières identifiées ont été IE1302 et pp65303 mais de nombreuses autres protéines peuvent être ciblées par cette réponse172. Comme pour la réponse LT CD4, la proportion de LT CD8+ mémoires chez les individus infectés est très importante, représentant en moyenne 10% du compartiment, et pouvant atteindre 40% chez certains individus304. La réponse individuelle est très variable avec en moyenne une reconnaissance de 8 ORF par personne. Dans cette même étude la population étudiée comportait des LT CD8+ dirigés contre plus de 150 ORF du CMV289. Lors des phases de latences certains ORF comme UL138 ou UL111a sont reconnus mais chez un petit nombre de personnes et cette reconnaissance semble être associée à l’expression des molécules de CMH HLA-B3501305. Le phénotype des LT CD8+ spécifiques varie selon le stade de l’infection. Lors de la phase aigue, la population effectrice mémoire est associée aux marqueurs CD45RA-CD45RO+CD27+ et CD28+/-. En revanche lors de la phase chronique, des cellules ré-exprimant CD45RA apparaissent306, elles expriment toujours les perforines et granzymes et sont fonctionnelles. Le transfert de ces cellules est par ailleurs plus efficace pour contrôler la réactivation virale que celles n’exprimant pas CD45307. La population la plus importante n’exprime ni CD28 ni CCR7 mais exprime le récepteur à la chimiokine CCR5308, ce qui lui permet d’être recrutée sur le site d’inflammation. La perte d’expression de CD28 est compensée par d’autres molécules de co-stimulation comme 41BB dont l’activation entraine la prolifération de ces cellules309. En plus de leurs capacités cytotoxiques les LT CD8+ expriment de nombreuses cytokines. Les cellules les plus efficaces pour la protection anti-virale sont celles exprimant de multiples cytokines telles que l’IFN-γ le TNF-α et MIP1β310. Les TCR des LT CD8+ anti-CMV lors de la phase chronique sont oligo-clonaux avec la sélection d’un petit nombre d’entre eux et l’expansion de cette population311, les TCR sélectionnés étant ceux présentant la plus forte affinité pour le complexe CMH/peptide correspondant. 64 La proportion de LT CD8+ mémoires anti-CMV subit une expansion corrélée avec l’âge des individus, cette population occupe donc une part de plus en plus importante dans le répertoire T avec des conséquences encore mal étudiées312. Ce mécanisme est appelé « inflation mémoire » et existe aussi pour les LT CD4+313. L’accumulation de ces clones spécifiques du CMV laisse penser que cette réponse trop importante participe à l’immuno-sénescence qui est caractérisée par une réduction de la population naïve, une augmentation du nombre de cellules CD28- et une moins bonne réponse globale contre les pathogènes314,315. La séropositivité pour le CMV est associée à une baisse du taux de réussite pour la vaccination contre le virus de la grippe chez les personnes agées316. Figure 25 : Gènes viraux codant des protéines d’échappement à la réponse immunitaire. Le CMV code de nombreux gènes qui inhibent les réponses immunitaires innées et adaptatives (humorale et cellulaire). Le CMV inhibe la réponse T CD8+ par différents mécanismes. En plus de coder l’IL-10 viral qui a une action immunosuppressive et antiproliférative sur les LT CD8+, le virus code des protéines, dont les gènes se situent au niveau du segment US, qui peuvent inhiber la présentation d’antigènes viraux sur le CMH-I par les APC. Les mécanismes inhibiteurs de cette présentation sont divers et ne sont pas tous actifs au même moment de l’infection. US3 est exprimée précocément (phase IE) et séquestre le 65 complexe CMH/peptide au niveau du RE206. US2 et US11 sont exprimées plus tardivement (phase E) et dégradent le complexe CMH/peptide317,318. Enfin US6 (phase E) bloque la translocation des peptides via le transporteur TAP dans le RE319. Tous ces mécanismes ne semblent pas nécessaires au virus lors de la primo-infection puisque leur délétion dans le modèle macaque n’empêche pas l’établissement de la latence virale. En revanche la sur-infection par une autre souche ne peut se faire sans cette immuno-évasion320. Un dernier mécanisme est retrouvé lors de la phase IE du cycle viral ; la protéine pp65 incorporée dans le virion est capable de phosphoryler IE nouvellement traduit dans la cellule et ainsi empêcher sa présentation par le CMH-I321,322. c. Lymphocytes T γδ Ces cellules représentent un faible pourcentage des lymphocytes circulant (moins de 6%) mais sont présentes en grand nombre dans les muqueuses323. Chez la souris, la déplétion de ce compartiment augmente sensiblement le titre viral lors d’infection par le MCMV324. Une étude chez des patients transplantés rénaux montre une augmentation du pourcentage de LT γδ non δ2 avec jusqu’à 40% de T γδ circulants325 lors de l’infection par le CMV, ces T γδ ayant par ailleurs la capacité de lyser des cellules infectées par le virus326. Le même phénomène est retrouvé chez tous les receveurs d’organes solides, dans lesquels l’expansion des T γδ est corrélée avec la réactivation virale327. In utero, l’infection par le CMV induit également une réponse T γδ328. La cible reconnue par ces cellules n’est pas encore identifiée mais toutes ces études indiquent un rôle pour ces lymphocytes dans le contrôle de l’infection par le CMV329. Dernièrement, il a été montré que des anticorps IgG dirigés contre un épitope du CMV pouvaient induire l’activation des LT γδ par un phénomène de lyse cellulaire dépendante d’anticorps (ADCC)281. 3. Immunosuppression des APC La DC est un élément essentiel pour la mise en place de la réponse immunitaire adaptative. C’est une cellule permissive pour les souches cliniques du virus et donc soumise aux différents mécanismes d’immunosuppression. En plus d’inhiber les voies de présentation d’antigènes en bloquant l’expression des molécules du CMH-I et II, le virus peut agir directement sur la capacité des DC à stimuler les cellules T. Plusieurs équipes ont ainsi raporté la perte de capacité des cellules infectées à acquérir un phénotype mature, notamment les marqueurs de co-stimulation CD80/CD86 ainsi que la sécrétion de cytokines nécessaires à l’activation des cellules T tels que l’IL-12, l’IFN-γ ou le TNFα330,331. L’infection de DC déjà matures par le virus inhibe la capacité de ces cellules à stimuler des lymphocytes T, probablement par le relargage de CD83 soluble plutôt que par la production d’IL-10 66 viral dont les effets immunosuppresseurs sont démontrés332. L’infection de monocytes (précurseurs de DC inflammatoires) par le virus augmente la diapédèse et permet une migration transendothéliale ce qui facilite la dissémination virale333. En revanche, la même infection inhibe l’expression des récepteurs aux chimiokines CCR1, CCR2, CCR5 et CXCR4 nécessaire pour se rendre sur le site de l’inflammation et donc inhibe la réponse de ces cellules lors de l’infection334. Le virus est aussi capable d’inhiber la différenciation des monocytes en DC conduisant à des cellules phénotypiquement différentes (CD1a-), moins efficaces pour phagocyter des billes de dextran, migrer en réponse à des chimiokines et induire la prolifération de lymphocytes T335. Un phénotype similaire est retrouvé (marqueurs de surface modifiés et stimulation plus faible des lymphocytes T) lorsque les DC sont différenciées ex vivo à partir de monocytes provenant de patients transplantés cardiaques virémiques336. Les mécanismes mis en jeu lors de cette inhibition de la différenciation ne sont toutefois pas élucidés. Pour passer outre ces mécanismes d’immunosuppression, la DC est capable de présentation croisée. Elle peut ainsi phagocyter des cellules apoptotiques infectées et présenter des antigènes viraux aux lymphocytes T CD8+ sans être elle-même infectée. Pour cela, notre équipe a montré que les DC, via la sécrétion de TNF-α, sont capables d’induire l’apoptose de fibroblastes infectés, de les phagocyter, de présenter des antigènes viraux (pp65) et d’effectuer la présentation croisée aux lymphocytes T CD8+337. Ces mécanismes de présentation croisée sont une explication à la très forte réponse antivirale dirigée contre des protéines du tégument (pp65), très précoces (IE1) ainsi que tardives (gB) malgré les nombreux mécanismes inhibant la présentation dans les cellules infectées338. 67 RESULTATS (ARTICLE et FIGURES SUPPLEMENTAIRES) 68 From bloodjournal.hematologylibrary.org at UNIVERSITE PAUL SABATIER - SCD on February 3, 2012. For personal use only. 2011 118: 6783-6792 Prepublished online October 26, 2011; doi:10.1182/blood-2011-02-337956 Paracrine inhibition of GM-CSF signaling by human cytomegalovirus in monocytes differentiating to dendritic cells Jérome Carlier, Hélène Martin, Bernard Mariamé, Benjamin Rauwel, Catherine Mengelle, Hugo Weclawiak, Alain Coaquette, Charline Vauchy, Pierre Rohrlich, Nassim Kamar, Lionel Rostaing, Georges Herbein and Christian Davrinche Updated information and services can be found at: http://bloodjournal.hematologylibrary.org/content/118/26/6783.full.html Articles on similar topics can be found in the following Blood collections Immunobiology (4699 articles) Information about reproducing this article in parts or in its entirety may be found online at: http://bloodjournal.hematologylibrary.org/site/misc/rights.xhtml#repub_requests Information about ordering reprints may be found online at: http://bloodjournal.hematologylibrary.org/site/misc/rights.xhtml#reprints Information about subscriptions and ASH membership may be found online at: http://bloodjournal.hematologylibrary.org/site/subscriptions/index.xhtml Blood (print ISSN 0006-4971, online ISSN 1528-0020), is published weekly by the American Society of Hematology, 2021 L St, NW, Suite 900, Washington DC 20036. Copyright 2011 by The American Society of Hematology; all rights reserved. From bloodjournal.hematologylibrary.org at UNIVERSITE PAUL SABATIER - SCD on February 3, 2012. For personal use only. IMMUNOBIOLOGY Paracrine inhibition of GM-CSF signaling by human cytomegalovirus in monocytes differentiating to dendritic cells Jérome Carlier,1-3 Hélène Martin,1-3 Bernard Mariamé,1-3 Benjamin Rauwel,1-3 Catherine Mengelle,4 Hugo Weclawiak,1-3 Alain Coaquette,5 Charline Vauchy,6 Pierre Rohrlich,6 Nassim Kamar,1-3,7 Lionel Rostaing,1-3,7 Georges Herbein,5 and Christian Davrinche1-3 1Inserm U1043, Toulouse, France; 2Centre National de la Recherche Scientifique U5282, Toulouse, France; 3Université de Toulouse, UPS, Centre de Physiopathologie de Toulouse Purpan, Toulouse, France; 4Centre Hospitalo-University (CHU) Toulouse, Hôpital Purpan, Service de Virologie, Toulouse, France; 5Département de Virologie, IFR133, EA3186, Université de Franche Comté, CHU Besançon, Besançon, France; 6Service d’Hématologie Clinique, CHU Besancon, Inserm U-645/IFR 133, Besançon, France; and 7CHU Toulouse, Hôpital Rangueil, Service de Néphrologie, Toulouse, France A primary HCMV infection or virus reactivation may cause severe disease in hosts with a deficient immune system. The virus can disturb both innate and adaptive immunity by targeting dendritic cell (DC) functions. Monocytes, the precursors of DCs in vivo (MoDCs), are the primary targets of HCMV; they can also harbor latent virus. The DCs generated from infected monocytes (CMV-MoDCs) have an altered phenotype and functional defects. We have shown that CMV-MoDCs do not secrete IL-12 in response to lipopolysaccharide stimulation, cannot ingest dead cells, induce TH1 differentiation, or the proliferation of naive allogeneic CD4ⴙ T cells. We found that the GM-CSF signaling in an entire population of CMV-MoDCs was impaired, although only half of the cells were productively infected, and that IL-6 secretion and suppressors of cytokine signaling 3 induction contributed to this bystander effect. We also showed that MoDCs derived ex vivo from mono- cytes of viremic patients had the same altered phenotype as CMV-MoDCs, including decreased STAT5 phosphorylation, indicating defective GM-CSF signaling. We have thus described a new mechanism of HCMV-induced immunosupression, indicated how infection may disturb both GM-CSF–dependent physiologic processes and proposed GM-CSF–based therapeutic approaches. (Blood. 2011; 118(26):6783-6792) Introduction Human CMV (HCMV) is a -herpesvirus that infects most of the human population during their lifetime. HCMV opportunistically exploits its host immune defects to replicate and spread, so causing severe disease. Transplant recipients, fetuses, and newborns are all at risk of disease or death because of primary infections or virus reactivation. HCMV also encodes a variety of proteins that disrupt TCD4⫹ and TCD8⫹ antiviral responses; the latter are critical for controlling the spread of virus and preventing associated diseases (for a review see Crough and Khanna1). Dendritic cells (DCs) are the sites of primary infection and are essential for capturing the virus Ags needed to mould an appropriate CD8⫹ T-cell repertoire against the virus. Thus, DCs are main targets of virus subversion. DCs infected with HCMV have defects in all stages of Ag presentation, migration to secondary lymphoid organs, and T-cell activation (reviewed in Varani et al2). We have developed a working hypothesis that these virus-induced changes can be overcome by uninfected DC cross-presenting Ags to CD8⫹ T cells.3 Monocytes are primary targets of HCMV, can harbor latent virus, and are a source of inflammatory DCs in vivo.4-6 We therefore assumed that DC dysfunction was because of abnormalities arising during the differentiation of their monocyte precursors. DCs derived from infected monocytes in vitro and in patients who received a transplant experiencing an active infection7,8 all have abnormal phenotypes and function that may contribute to immunosuppression. However, the molecular and cellular mechanisms underlying these defects are poorly documented. We have obtained evidence that the infection of monocytes with HCMV results in defective GM-CSF signaling, with inhibition of STAT5 phosphorylation that leads to dysfunctional derived DCs. These DCs had lost critical features such as the ability to potentiate TH1 differentiation and proliferation because of secreted factors such as IL-6 that is essential for suppressors of cytokine signaling 3 (SOCS3) synthesis. We have therefore provided new insights into the way HCMV infections cause immunosuppressive damage and the ensuing side effects. Submitted February 17, 2011; accepted October 11, 2011. Prepublished online as Blood First Edition paper, October 26, 2011; DOI 10.1182/blood-2011-02337956. The publication costs of this article were defrayed in part by page charge payment. Therefore, and solely to indicate this fact, this article is hereby marked ‘‘advertisement’’ in accordance with 18 USC section 1734. The online version of this article contains a data supplement. © 2011 by The American Society of Hematology BLOOD, 22 DECEMBER 2011 䡠 VOLUME 118, NUMBER 26 Methods Generation and culture of monocyte-derived DCs DCs were generated from monocytes, and cell cultures were phenotyped as described in supplemental Methods (available on the Blood Web site; see the Supplemental Materials link at the top of the online article). Viruses The endothelial cell–adapted strain HCMVTB40/E GFP was provided by M. Messerle (Hanover, Germany) and HCMVVHLE was provided by C. Sinzger (Tubingen, Germany). HCMV BACTB40/E GFP (green fluorescent protein) was designed and generated by E. Borst (Hanover, Germany) from 6783 6784 From bloodjournal.hematologylibrary.org at UNIVERSITE PAUL SABATIER - SCD on February 3, 2012. For personal use only. BLOOD, 22 DECEMBER 2011 VOLUME 118, NUMBER 26 䡠 CARLIER et al a HCMV BACTB40/E genome9 in which the US1 to US7 genomic fragment was replaced by a GFP cassette under the control of mouse MIEP. Viruses were amplified on MRC5 fibroblasts and collected by centrifugation at 100 000g for 35 minutes. Virus titers (PFU/mL) were determined on MRC5 cells. Viruses were inactivated by UV irradiation for 20 minutes at 0.17 Amp with the use of a Spectroline device. Monocyte infection and treatment Monocytes in differentiation medium were either mock-infected (medium) or infected with live or UV-inactivated virus at a MOI of 5. Alternatively, culture medium was supplemented with human recombinant IL-6 (25-50 ng/ mL; Ozyme), anti–IL-6 or anti–IL-6R blocking Abs, or IgG isotype control (15 g/mL; Gen-Probe Diaclone), and phosphonoacetic acid (PAA; 250 g/ mL; Sigma-Aldrich). CMV-MoDC defines cells produced by the differentiation of infected monocytes and IL-6-MoDC defines cell supplemented with IL-6. In experiments with conditioned medium, the culture medium was a mixture of fresh differentiation medium and the medium to be tested (1/1; vol/vol). When applicable, culture media were cleared of infectious virus by centrifugation (100 000g for 35 minutes). medium, and cocultured for 5 days in 96-well plates with T cells (95%-98% purity) at a ratio of 1:10 (1 ⫻ 104 allogeneic stimulators for 1 ⫻ 105 T cells/well in 200 L). IL-2 (50 U/mL; PeproTech) was then added to each well, and culture was continued for a further 3 days. For TH2 polarization experiments, IL-4 (5 ng/mL; PeproTech) and anti–IFN-␥ Ab (10 g/mL; BD Biosciences) were added to cocultures. Intracellular cytokines were assayed on day 8 (see supplemental Methods). In CFSE experiments, naive T cells were stained with CFSE (Invitrogen), cocultured for 5 days at a ratio of 1 stimulator to 10 T cells as above, and T-cell proliferation was analyzed. Patients Flow cytometric analysis The project was approved by the ethics committees of the Rangueil Hospital (Toulouse) and Besançon Hospital (Besançon), and all patients who provided samples gave their written informed consent in accordance with the Declaration of Helsinki. PBMCs were isolated from patients’ blood samples with the use of a Ficoll density gradient, and CD14⫹ cells were sorted as described in supplemental Methods: “Generation and culture of monocytes derived DCs.” Cells were differentiated to MoDCs for 5 days, and their CD1a and pSTAT5 contents were determined. Secreted IL-6 in blood plasma and MoDC supernatants were assayed with CBA. HCMV DNA in patients’ blood was quantified by real-time PCR.10 Cells were treated, stained, and analyzed by flow cytometry on a FACSCalibur cytometer (BD Biosciences; supplemental Methods). Statistical analysis Western blot analysis Electrophoresis of cell lysates and protein analysis by immunoblotting was performed with standard procedures (supplemental Methods). Values are expressed as the means ⫾ SDs of ⱖ 3 independent experiments. Data were analyzed for significance with the Mann-Whitney U test or Student t test, and a P value ⱕ .05 was considered significant. All data were analyzed with Prism Version 5 (GraphPad) and FlowJo Version 7.6.5 (TreeStar) software. RT-PCR analysis PCRs were performed on reverse-transcribed total RNA as detailed in supplemental Methods. Phagocytosis assays MRC5 cells were stained with PKH26 (Sigma-Aldrich) and cultured with TNF-␣ (1 g/mL) and cycloheximide (25 g/mL; Sigma-Aldrich) in complete DMEM medium for 24 hours to obtain apoptotic bodies. Apoptotic MRC5 cells were cocultured with DCs (1 DC for 2 MRC5 cells). Cells were harvested and stained with an FITC-conjugated anti–HLA-DR Ab, and double-positive cells were quantified on a FACSCalibur device. The percentage of PKH26⫹/HLA-DR⫹ MoDCs was considered as 100% of phagocytic activity. Alternatively, the Vybrant phagocytosis assay kit (Escherichia coli bioparticles; Invitrogen) was used. Cytokine quantification Secreted inflammatory cytokines were detected with a dedicated Ab array from Raybiotech. TNF-␣, IL-6, and IL-12p70 were measured with a cytometric bead array assay (CBA; BD Biosciences) and the soluble form of GM-CSF receptor (sGMR␣) by ELISA (Gen-Probe Diaclone). Small interfering RNA transfection Purified monocytes were treated with Lipofectamine RNAiMax (Invitrogen) and 50nM RNAi was directed against SOCS1 (3⬘-UCGAAGAGGCAGUCGAAGCUCUCGC-5⬘) or SOCS3 (3⬘-AGUAGAUGUAAUAGGCUCUUCUGGG-5⬘) mRNA (Invitrogen) or control RNAi (Invitrogen). Corresponding protein expressions were checked by Western blot analysis with the use of anti-SOCS3 or anti-SOCS1 Abs (Abcam). Isolation of naive CD4ⴙ T cells and polarization experiments Naive CD4⫹CD45RA⫹ T cells were isolated from PBMCs with the use of a magnetic bead separation system (naive CD4⫹ T-cell isolation kit; Miltenyi Biotec). Allogeneic stimulators were infected with HCMV or were treated with anti–IL-6 or isotypic Abs during differentiation and then with ultrapure lipopolysaccharide (LPS; Invivogen) for 24 hours, washed with culture Results Phenotype of DCs differentiated from HCMV-infected monocytes Adherent monocytes obtained from the peripheral blood of healthy donors were either mock-infected or infected with HCMV (VHLE; MOI of 5). The resulting MoDCs and CMV-MoDCs were obtained by differentiation in a culture medium containing GM-CSF and IL-13 for 5 days. IL-4 treatment always generated the same phenotype as IL-13 (not shown). The MoDCs had the phenotype of immature DCs bearing CD1a (95%) and CD1c (98%), CD80 (52%) and CD86 (53%), but no CD14 (0%) or CD83 (3%). Only 10% of infected MoDCs expressed CD1a, and only 19% had CD1c, whereas most of them had the maturation marker CD83 (83%) and had increased CD80 (85%) and CD86 (97%; Figure 1A). Identical results were obtained when monocytes were positively selected from PBMCs with the use of CD14 magnetic beads (data not shown). Alternatively, the HCMV inoculum was UV-inactivated before adding it to monocytes to determine whether the phenotype modifications required live virus. UVCMV-MoDCs had the regular MoDC phenotype (not shown), indicating that de novo synthesis of virus proteins was necessary for production of the modified phenotype. Surprisingly, monocytes are poorly permissive to HCMV, but most CMV-MoDCs were modified. We therefore measured the percentage of infected cells with an HCMV BAC construct encoding a GFP. Approximately 50% of CMV-MoDCs contained GFP-labeled fluorescence, whereas 82% of them were positive for CD83 and 6% were positive for CD1a compared with 11% (CD83) and 90% (CD1a) of MoDCs (Figure 1B). These data suggest that infected cells inhibited their uninfected counterparts by secreting soluble factors. We therefore cultured monocytes for 5 days in standard medium (GM-CSF, IL-13) supplemented with From bloodjournal.hematologylibrary.org at UNIVERSITE PAUL SABATIER - SCD on February 3, 2012. For personal use only. HCMV IMPAIRS GM-CSF SIGNALING AND DC FUNCTIONS BLOOD, 22 DECEMBER 2011 䡠 VOLUME 118, NUMBER 26 6785 Figure 1. Abnormal phenotype of DCs derived from HCMV-infected monocytes results from a paracrine effect. Monocytes (Mo) were differentiated into DCs after mock-infection (MoDC) or infection with HCMVVHLE (CMV-MoDC) by culture for 5 days with GM-CSF and IL-13. (A) Surface markers (CD1a, CD1c, CD14, CD83, CD80, and CD86) were analyzed by flow cytometry, and the percentages of positive cells was determined as indicated. (B) Monocytes were infected with BAC-TB40E/GFP and checked for GFP fluorescence and by flow cytometry after labeling with anti-CD1a and anti-CD83 Abs. (C) Monocytes were differentiated by culture for 5 days with GM-CSF and IL-13 standard medium supplemented with supernatants recovered from MoDC (SN-MoDC), MoDC infected with live CMV (SN-CMV-MoDC) or UV-inactivated CMV (SN-UVCMVMoDC). Cells were labeled with PE-anti-CD1a Abs, and the percentage of CD1a⫹ cells was determined as indicated. Representative of ⱖ 3 independent experiments. supernatants recovered from 5-day cultures of MoDCs, CMVMoDCs, and UVCMV-MoDC. Most of the cells generated from monocytes that had been exposed to medium conditioned by CMV-MoDCs expressed no CD1a (11% of CD1a⫹ cells), whereas those exposed to supernatants from UVCMV-MoDCs were unchanged (Figure 1C). Thus, monocytes infected with live HCMV secrete soluble factors that alter their differentiation into standard immature DCs. Paracrine inhibition of STAT5 phosphorylation in CMV-MoDCs We checked that monocytes that differentiated in the absence of GM-CSF gave rise to DCs bearing no CD1a, as previously reported11 (Figure 2A). We then investigated whether CMV-MoDC phenotype could be because of, at least in part, a defect in GM-CSF signaling. Because GM-CSF triggers STAT5 activation,12 which requires the phosphorylation of tyrosine at position 694, we measured the phosphorylated STAT5 (pSTAT5) in CMV-MoDCs by Western blot analysis. The pSTAT5/total STAT5 ratio in DCs generated in the absence of GM-CSF (⌬GM-MoDCs) was lower than that of standard MoDCs (Figure 2B). This was also true for CMV-MoDCs and monocytes differentiated in the presence of CMV-MoDC supernatants. The altered phenotype of CMVMoDCs could therefore be because of a blockage of GM-CSF signaling, perhaps by soluble factors secreted by infected monocytes during their differentiation. STAT5 phosphorylation was not inhibited in cells treated with UVCMV, confirming that blocking STAT5 activation requires live CMV. We substantiated the impairment of STAT5 activation in CMV-MoDCs by flow cytometry to detect pSTAT5 in cells infected with BAC-GFP (Figure 2C). This again pointed to HCMV impairing monocyte differentiation via a paracrine effect. Inhibiting virus replication with PAA, which inhibits late viral protein synthesis (supplemental Figure 1), did not reverse the inhibition of STAT5 phosphorylation by HCMV, suggesting that immediate early (IE) or early (E) virus products are involved (Figure 2D). Paracrine effect of IL-6 on differentiating monocytes Cytometric analysis showed that there was more GM-CSF receptors on the cell surface of CMV-MoDCs than on MoDCs at day 2 of differentiation (supplemental Figure 2A). Hence, impaired surface 6786 From bloodjournal.hematologylibrary.org at UNIVERSITE PAUL SABATIER - SCD on February 3, 2012. For personal use only. BLOOD, 22 DECEMBER 2011 VOLUME 118, NUMBER 26 CARLIER et al 䡠 Figure 2. Paracrine inhibition of STAT5 phosphorylation in CMV-MoDCs. Monocytes were differentiated into DCs by culture with (MoDC) or without GM-CSF (⌬GMMoDC) and IL-13. (A) The percentage of MoDCs (Med) and ⌬GM-MoDC (⌬GM) cells bearing CD1a and CD83 was determined by flow cytometry with PE-Abs. (B) Total and phosphorylated STAT5 (pSTAT5) analyzed by Western blotting of cell lysates recovered from MoDCs (Med), ⌬GM-MoDCs (⌬GM), cells issued from monocytes infected with live CMV (CMV), or UV-inactivated CMV (UVCMV), or monocytes incubated with supernatants from MoDC (SN-MoDC), CMV-MoDC (SN-CMV-MoDC), and UVCMV-MoDC (SN-UVCMV-MoDC). -actin was used as control. The histograms below represent the quantification of 3 independent experiments. (C) The percentage of cells containing pSTAT5 after infection with BAC-TB40E/GFP was determined by flow cytometry after sequential labeling with a mouse monoclonal Ab specific for pSTAT5 (P-Y694) and PE-labeled anti– mouse Ab. (D) Total and phosphorylated STAT5 proteins were assayed by Western blotting of MoDCs (Med) and CMV-MoDCs (CMV) treated (⫹) or not (⫺) with PAA (250 g/mL) during differentiation. The histogram (right) represents the quantification of 3 independent experiments. Representative of ⱖ 3 independent experiments (A,C). expression of the GM-CSF receptor could not cause the defective STAT5 signaling in CMV-MoDCs. The secretion of a sGMR␣ by monocytes can be stimulated by an inflammatory stimulation.13 We therefore measured the sGMR␣ in the culture media of MoDCs, CMV-MoDCs, and UVCMVMoDCs by ELISA. The medium from CMV-MoDCs contained much more sGMR␣ than that from MoDCs. Inactivation of CMV by UV irradiation resulted in the concentration of sGMR being similar to that of controls, again indicating that live virus is required for the modified phenotype of CMV-MoDCs (supplemental Figure 2B). However, the concentration of sGMR␣ in the supernatants of MoDCs was as high as those of CMV-MoDCs in some experiments, although the phenotype of the cells was unchanged (data not shown), indicating that other factors were involved. We assayed the inflammatory cytokines in culture supernatants of MoDCs and CMV-MoDCs with the use of an Ab array to investigate the soluble factors responsible for the defective STAT5 activation. Infected monocytes secreted higher concentrations of IL-6 and IL-8 than did MoDCs after 2 days in culture (Figure 3A). Infected monocytes also secreted more MIP-1, sTNFRII, and MCP-1, although to a lesser extent. The IL-6 in the culture medium of cells allowed to differentiate for 1-5 days was also assayed by CBA. IL-6 was undetectable in supernatant from MoDCs throughout the 5 days and increased slightly in supernatant from UVCMVMoDCs from day 1 (1.8 ng/mL) to day 4 (2.9 ng/mL). In contrast, the IL-6 in the supernatant from CMV-MoDCs increased dramatically from 5.7 ng/mL (day 1) to 37 ng/mL (day 5). Because IL-6 influences monocyte differentiation and DC function,14,15 we examined its influence on the CMV-MoDC phenotype and function. Monocytes differentiated in standard medium supplemented with IL-6 (IL-6-MoDC) had no CD1a or CD1c on their surfaces (Figure 3B). STAT5 phosphorylation was inhibited in cells cultured in medium containing IL-6 concentrations similar to those in the supernatants of CMV-MoDCs (Figure 3C). We monitored STAT5 phosphorylation in CMV-MoDCs differentiated in medium containing anti–IL-6 Ab to confirm that IL-6 influenced the acquisition of the CMV-MoDC phenotype (Figure 3D). STAT5 was phosphorylated in cells when IL-6 was blocked, indicating that IL-6 is important in the paracrine inhibition of STAT5 signaling in CMV-MoDCs. Influence of SOCS3 on GM-CSF–mediated STAT5 signaling in CMV-MoDCs SOCS plays a key role in inhibiting the Jak/Stat pathways.16 We therefore monitored SOCS1 and SOCS3 synthesis in MoDCs, CMV-MoDCs, and IL6-MoDCs. The concentrations of mRNAs encoding SOCS1 and SOCS3 were higher in CMV-MoDCs and in IL-6-MoDCs than in MoDCs (Figure 4A). We then blocked IL-6 signaling with Abs directed against the IL-6 receptor to determine how IL-6 inhibited the GM-CSF–mediated activation of STAT5 in CMV-MoDCs. Secreted IL-6 stimulated the synthesis of SOCS3 but not SOCS1 (Figure 4B). Moreover, treating CMV-MoDCs with SOCS3 small interfering RNA restored the phosphorylation of STAT5, whereas siSOCS1 did not (Figure 4C-D; supplemental Figure 3). These data strongly suggest that the IL-6–induced synthesis of SOCS3 is at least partially responsible for blocking GM-CSF–mediated STAT5 signaling in CMV-MoDCs. IL-6 and the inhibition of phagocytosis in CMV-MoDCs Abnormal GM-CSF activity had been reported to decrease the phagocytic activity of neutrophils17 and MoDCs.18 We have previously shown that the phagocytosis of infected dead cells by MoDCs is crucial for Ag cross-presentation to CD8⫹ T cells.19 We have now investigated the phagocytic function of CMV-MoDCs by adding PKH26-labeled dead cells to MoDCs, CMV-MoDCs, ⌬GM-MoDCs, IL-6–MoDCs, (SN-MoDC)–MoDCs, and (SNCMVMoDC)–MoDCs. The phagocytic activity of CMV-MoDCs and ⌬GM-MoDCs was only 20% that of MoDCs, suggesting that From bloodjournal.hematologylibrary.org at UNIVERSITE PAUL SABATIER - SCD on February 3, 2012. For personal use only. HCMV IMPAIRS GM-CSF SIGNALING AND DC FUNCTIONS BLOOD, 22 DECEMBER 2011 䡠 VOLUME 118, NUMBER 26 6787 Figure 3. Increased IL-6 secretion by CMV-MoDCs and inhibition of STAT5 phosphorylation by IL-6. Monocytes were differentiated into DCs by culture for 5 days with GM-CSF and IL-13 after mock-infection (Med), infection with live (CMV-MoDC), or UV-inactivated CMV (UVCMV). (A) MoDCs (Med) and CMV-MoDCs (CMV) were differentiated by culture for 5 days; their inflammatory cytokines were assayed with a dedicated Ab array (Raybiotech), and IL-6 was quantified by CBA. (B) Monocytes were also differentiated in the presence of recombinant IL-6. The percentages of cells expressing CD1a, CD1c, and CD83 were determined by flow cytometry. (C-D) Total and phosphorylated STAT5 (pSTAT5) were analyzed by Western blotting of cell lysates of IL-6–MoDCs (IL-6) and CMV-MoDCs (CMV) or CMVMoDCs treated with anti–IL-6 neutralizing Abs (␣IL-6; 15 g/mL). The histograms below their respective Western blots represent the quantification of 3 independent experiments. Error bars indicate the SD. Representative of ⱖ 3 independent experiments. GM-CSF signaling also plays a role in this process (Figure 5A). The CMV-induced IL-6–mediated inhibition of STAT5 accounted at least in part for this defect in CMV-MoDCs because the phagocytic capacity of IL-6–MoDCs was ⬃ 50% that of MoDCs. However, although adding conditioned medium from CMVMoDCs to MoDCs mimicked the effect of IL-6 (50% reduction; Figure 5B), neutralization of IL-6 with anti–IL-6 Abs did not restore phagocytosis. Thus, IL-6 may not be the only secreted factor involved in this effect. Assays of phagocytosis which used E coli bioparticles gave similar results (data not shown). Thus, the defective phagocytosis of dead cells by CMV-MoDCs probably involves both autocrine and paracrine inhibition of STAT5 signaling, some of which involves IL-6. IL-6 secretion and blockage of allogeneic T-cell proliferation and TH1 polarization by CMV-MoDCs DCs and their environment help determine the programming of T cells toward TH1 or TH2 subsets. We have examined how the polarization of naive CD4⫹ T cells is influenced by CMV-MoDCs. One of the mechanisms by which DCs drive TH1 differentiation involves IL-12p70. It is generally agreed that the secretion of IFN-␥ by differentiated T cells correlates with the amount of IL-12 secreted by stimulated MoDCs2 in mixed lymphocyte reactions (MLRs),20 whereas IL-4 production promotes TH2 differentiation. We measured the amount of IL-12p70 secreted by MoDCs, CMV-MoDCs, and IL-6–MoDCs that had been stimulated with LPS, a known activator of IL-12 secretion. CMV-MoDCs were much less responsive (67 pg/mL) than MoDCs (380 pg/mL), whereas IL-6–MoDCs produced almost no detectable IL-12p70 (Figure 6A). No DC population secreted any IL-12p70 without LPS stimulation. The production of IL-12p70 by stimulated MoDCs was inhibited by adding CMV-MoDC supernatants. However, neutralization of IL-6 did not restore IL-12p70 production, suggesting that IL-6 is not the only factor involved (Figure 6B). We used MLR experiments to study TH polarization by DCs. Unactivated and LPS-activated MoDCs, CMV-MoDCs, and IL-6-MoDCs were washed and cocultured for 8 days with allogeneic naive T cells. The TH1 and TH2 responses were assessed by flow cytometry by measuring the IL-4 and IFN-␥ produced by T cells. MoDCs promoted the production of IFN-␥ in 19.6% and LPSstimulated MoDCs in 33.0% of T cells (Figure 6C), correlating the ability of MoDCs to potentiate the TH1 response with IL-12p70 secretion. In contrast, LPS-stimulated CMV-MoDCs induced IFN-␥ secretion in very few T cells (6.56%). Few T cells secreted IFN-␥ when incubated with LPS-unstimulated CMV-MoDCs, suggesting that CMV-MoDCs are intrinsically unable to prime a TH1 response (data not shown). IL-6–MoDCs treated with LPS also showed a reduced capacity to prime TH1 (Figure 6C), suggesting that IL-6 alters the ability of MoDCs to polarize T cells toward TH1. T cells stimulated with MoDCs that had been treated with CMV-MoDC conditioned medium (SN-CMV-MoDCs) and LPS formed fewer IFN-␥–producing T cells (18%) than did those stimulated with supernatants from MoDCs (28.0%). The rate of TH1 formation was restored (33.9%) by blocking the IL-6 in these supernatants (Figure 6D). The IL-6 secreted by CMV-MoDCs during differentiation therefore prevents them from stimulating T cells to form TH1. None of the DC populations induced detectable IL-4– (Figure 6) or IL-17– (data not shown) secreting cells after stimulation with LPS. This indicates that CMV-MoDCs do not stimulate naive T cells to form either TH2 or TH17, although they were able to differentiate toward TH2 when stimulated with MoDCs treated with IL-4 and anti–IFN-␥ Abs (supplemental Figure 4). Besides impaired TH1 commitment, incubation of naive T cells with LPS-stimulated CMV-MoDCs or MoDCs conditioned with SN-CMV-MoDCs blocked their proliferation (Figure 6E). Thus, the infection of monocytes with CMV causes profound changes in the ability of CMV-MoDCs to promote TH1 proliferation and activation, partly because of secreted IL-6. 6788 From bloodjournal.hematologylibrary.org at UNIVERSITE PAUL SABATIER - SCD on February 3, 2012. For personal use only. BLOOD, 22 DECEMBER 2011 VOLUME 118, NUMBER 26 䡠 CARLIER et al (Figure 7A). Furthermore, the MoDCs derived from all the viremic patients lost their ability to phosphorylate STAT5 on differentiation (Figure 7E). These data reinforce the in vitro findings of the role of IL-6 and the subsequently defective GM-CSF signaling in DCs derived from infected monocytes. Discussion Figure 4. Increased SOCS3 and inhibition of STAT5 phosphorylation in CMVMoDCs. (A-B) Mock-infected (Med), HCMV-infected (CMV), or IL-6–treated (50 ng/ mL) monocytes were differentiated by culture with GM-CSF and IL-13 for 5 days. Alternatively, medium (NT), or neutralizing Ab against IL-6 receptor (␣IL-6R; 15 g/ mL) or isotype Ab (iso; 15 g/mL) was added to infected cells during differentiation. SOCS1, SOCS3, and -actin mRNAs were analyzed by RT-PCR. (C-D) Total and phosphorylated STAT5 protein (pSTAT5) were assessed by Western blotting of mock-infected (Med) and HCMV-infected (CMV) cells. Cells were transfected with SOCS1, SOCS3, and control small interfering RNA (siRNA; Ctrl) as indicated. -actin was used as control. The histograms below RT-PCR (A-B) and Western blots (C-D) represent the quantification of 3 independent experiments. Infection by HCMV is known to disturb both innate and adaptive immune responses. DCs are main virus targets to prevent the stimulation of antiviral T cells. However, this is always incomplete because the virus immune evasion functions are circumvented by the host.3 Because monocytes are the precursors of DCs in vivo and HCMV may infect them to further establish latency, we examined the effects of infection on monocyte differentiation and DC dysfunction. Monocytes were differentiated into DCs by the coordinated action of GM-CSF and IL-13, which models the phenotype and function of inflammatory and migratory DCs in vivo.21 MoDCs infected by HCMV lost their standard CD1a⫹ immature phenotype and acquired the maturation marker CD83, probably because of the bystander effect of TNF-␣, a known inducer of DC maturation, secreted by infected cells in the early phase of differentiation. Discrepancies with published data7 about both cell maturation and the requirement for live virus could be partly because of the use by others of the laboratory strain AD169 that has a 19-kbp genome deletion not found in clinical strains. CD1a and CD1c bind and present lipid Ags to T cells,22 in addition to being DC phenotype markers. Their expressions are subnormal in CMV-MoDCs and in infected DCs,23 but their role in controlling HCMV infection remains to be studied. We have found evidence for a powerful paracrine mechanism that leads to modification of the phenotype of the whole population of CMV-MoDCs. Even though only a fraction of the cells contained the IE/E virus proteins, this viral protein expression seems to be critical for initiating this process. We considered the possibility that there was a failure of GM-CSF signaling in CMV-MoDCs because GM-CSF is needed to generate inflammatory DCs from monocytes in vivo21 and because there are functional and phenotypic defects (CD1a⫺) in MoDCs generated in the absence of GM-CSF.11 We showed that STAT5 activation was Correlation of the phenotype of cells from patients with HCMV viremia and CMV-MoDCs We investigated the relevance of these observations in vivo with the use of monocytes from patients who received a transplant experiencing CMV viremia (Table 1). The monocytes were differentiated into DCs (MoDCs). The MoDCs from viremic patients formed cell clusters (Figure 7A), a feature indicating cell activation as observed in cultured CMV-MoDCs. The medium recovered after 5 days of differentiation contained no detectable viral genome, suggesting the absence of virus replication. Significantly fewer MoDCs from CMV-positive patients bore CD1a than those from CMV-negative patients (Figure 7B). IL-6 was quantified in the growth medium and blood plasma, and the phosphorylation of STAT5 in MoDCs was analyzed. Patients 7 and 8 had very high virus loads (480 000 and 340 000 copies/mL, respectively); these were correlated with large amounts of IL-6 secreted by their MoDCs and in their plasma (Figure 7C-D) and few CD1a⫹ cells Figure 5. IL-6 is not crucial for inhibition of phagocytosis in CMV-MoDCs. Monocytes differentiated for 5 days as described below were cocultured with PKH-26–labeled apoptotic fibroblasts for 24 hours. Phagocytic activity was determined as described in “Phagocytosis assays.” (A) Monocytes were differentiated in standard medium (Med), after infection (CMV), with added IL-6 (50 ng/mL), or without GM-CSF (⌬GM). (B) Monocytes were differentiated in the presence of supernatant from MoDCs (SN-MoDC) or CMV-MoDCs (SN-CMV-MoDC) supplemented with medium (NT), IL-6 neutralizing Ab (␣IL-6; 15 g/mL), or isotype control Ab (iso; 15 g/mL). Results are expressed as the percentage of phagocytic activity relative to MoDCs (100%). Error bars indicate the SD. Representative of ⱖ 3 independent experiments. From bloodjournal.hematologylibrary.org at UNIVERSITE PAUL SABATIER - SCD on February 3, 2012. For personal use only. HCMV IMPAIRS GM-CSF SIGNALING AND DC FUNCTIONS BLOOD, 22 DECEMBER 2011 䡠 VOLUME 118, NUMBER 26 Figure 6. Blockage of allogenic T-cell proliferation and TH1 polarization by CMV-MoDCs is partially because of IL-6 secretion. (A,C) Monocytes were either mock-infected (Med) or infected with CMV (CMV) or supplemented with IL-6 (50 ng/mL), differentiated in the presence of GM-CSF and IL-13 for 5 days and treated (or not) with ultrapure LPS (200 ng/mL) for 24 hours. (B,D) Supernatant from MoDCs (SN-MoDC) or CMV-MoDCs (SN-CMV-MoDC) were added to monocytes before differentiation in the presence (␣IL-6; 15 g/mL) or not (NT) of anti–IL-6 neutralizing Abs or isotypic Ab as control (iso; 15 g/mL). (A-B) IL-12 was quantified by CBA on day 6 of culture. (C-D) DCs derived from monocytes as described above were cocultured with naive allogenic T cells for 8 days after adding IL-2 (50 U/mL) on day 5. Cells were fixed, permeabilized, double-labeled with anti–IL-4 and anti–IFN-␥ Abs, and analyzed by flow cytometry. (E) Monocytes were either mock-infected (Med), or infected with CMV (CMV), or treated with supernatant (SN) as indicated before differentiation. Naive allogenic T cells were stained with CFSE and cocultured for 5 days with monocyte-derived DCs as indicated. The proliferation of T cells was analyzed by flow cytometry. Error bars represent SD. Representative of ⱖ 3 independent experiments. P values were obtained with Student t test. inhibited in the whole population of CMV-MoDCs, which may block GM-CSF signaling, and that this was because of soluble factors secreted by a fraction of infected monocytes. Our first hypothesis was that the soluble GM-CSF receptor sGMR␣ blocked the binding of GM-CSF to its receptor. The significantly increased sGMR␣ concentration in some preparations of CMV-MoDCs pointed to its implication in impairing STAT5 signaling. However, individual variations in the concentrations of constitutive sGMR␣ in monocytes and our inability to neutralize sGMR␣ in culture supernatants have made it impossible to decide 6789 on the effect of sGMR␣ at this stage. One of the inflammatory cytokines induced by HCMV, IL-6, is suspected to be a key factor in the failure of organ and BM transplantations.24 IL-6 has also been identified in the HCMV secretome of endothelial cells as a mediator of angiogenesis and cell survival25 and in tumor cells as a paracrine factor in tumor progression and vascularization through activation of the STAT3 cascade.26 We find that DCs derived from the differentiation of monocytes supplemented with IL-6 bore no CD1a or CD1c. Moreover, neutralizing IL-6 during the differentiation of infected monocytes restored phosphorylation of STAT5, suggesting that IL-6 blocks GM-CSF receptor signaling. Previous data have shown that IE1 increases the activity of the IL-6 promoter,27 which may explain why UV-inactivated virus barely increased IL-6 secretion and had no effect on STAT5 phosphorylation. Thus, the secretion of IL-6 by UVCMV is initiated by the activation of NF-B but cannot be maintained because of blockade of IE1 transcription after UV irradiation. The inhibition of STAT5 phosphorylation in DCs generated from monocytes involves SOCS3 and SOCS1,18 and SOCS1 can abolish GM-CSF signal transduction in DC precursors28 but not in conditions of viral infection. Furthermore, induction of SOCS3 by IL-6 is crucial for the regulation of the inflammatory response, whereas the IL-6–mediated induction of SOCS3 could inhibit insulin receptor signaling.16,29 We have now obtained evidence that IL-6 secreted by CMV-MoDCs is crucial for the induction of SOCS3, which in turn leads to the inhibition of STAT5 phosphorylation that may reflect blockage of the GM-CSF receptor signaling by SOCS3 but not SOCS1. The influence of STAT5 blockage by SOCS on the phagocytic activity of MoDCs was deduced18 from the inability of cells to internalize dextran. Defects in the phagocytosis of dextran and yeast particles by CMV-MoDCs have been reported,7 but they have little physiologic relevance. The sequestration of tumor and viral Ags through phagocytosis of dead cells by DCs is a key step in T-cell activation.30,31 We examined the capacity of CMV-MoDCs to ingest apoptotic and necrotic bodies prepared from infected fibroblasts because this phagocytosis is a critical step in the cross-presentation of HCMV Ags to CD8⫹ T cells.19 The inhibition of this process involved soluble factors secreted by CMV-MoDCs, but IL-6 was not the only factor involved. It has been reported that IL-6 can cause monocytes to differentiate to macrophages rather than DCs,15 but no information was provided about their phagocytic capacities. IL-6 can also reactivate latent HCMV in a model of primary monocytes infected in vitro,32 which makes our findings also relevant to the differentiation of latently infected monocytes. Giving GM-CSF to patients with carcinoma improved their clearance of apoptotic cells,33 suggesting a link between the activation of STAT5 and the expression of genes promoting phagocytosis. Because PU.1, a transcription factor induced by pSTAT5, drives such genes,34 we looked for PU.1 mRNA and protein in CMVMoDCs, but their expressions were similar to those in MoDCs (data not shown). CD36 and ␣v5 integrin could be involved in the uptake of apoptotic cells by DCs,31 but we observed no alteration in CD36 in DCs (data not shown). The ␣v5 integrin remains to be explored. Because inhibition of phagocytosis could provide the virus with a new way of escaping the host immune response, it might be worth exploring the capacity of CMV-MoDCs to crosspresent viral Ag to CD8⫹ T cells. We performed MLRs with CMV-MoDCs as stimulators because IL-6 influences T-cell activation and the commitment of naive T cells to form TH1 or TH2. Cells were treated with LPS, which induces APCs to secrete IL-12 and is usually a prerequisite for 6790 From bloodjournal.hematologylibrary.org at UNIVERSITE PAUL SABATIER - SCD on February 3, 2012. For personal use only. BLOOD, 22 DECEMBER 2011 VOLUME 118, NUMBER 26 䡠 CARLIER et al Table 1. Demographic, immunosuppressive regimen, and virologic data from organ recipients Patients Transplanted organ Time from transplantation, mo Immunossupressive regimen CMV serologic status before transplantation Heart 156 CsA/MPA/CS R⫹ ND Kidney 168 Tac/MPA R⫹ ND 1 Tac/MPA/CS R⫹ ND Kidney 6 Tac/MPA/CS R⫹ ND Kidney 26 Tac/MPA/CS R⫺ ND Sex Age, y 1 M 58 2 M 45 3 M 63 Liver 4 F 63 5 M 67 CMV viremia, copies/mL CMVⴚ CMVⴙ 6 M 50 Kidney 240 7 M 56 Kidney 8 8 M 49 Kidney 2 9 M 20 Kidney 12 MPA/CS R⫹ 36 000 Tac/MPA/CS R⫺ 480 000 Jak3i/MPA/CS R⫹ 341 000 Tac/MPA/CS R⫹ 67 000 CsA indicates cyclosporin A; MPA, mycophenolic acid; CS, corticosteroid; R, recipient; ND, not detectable; Tac, tacrolimus; and JAK3i, JAK3 inhibitor. naive cells to produce IFN-␥. Our data showing that HCMV inhibited IL-12p70 secretion by LPS-activated CMV-MoDCs extend previous reports that used infected DCs from adults35 and neonates.36 The defect in IL-12p70 secretion by CMV-MoDCs was not because of IL-6, even though SOCS1, a negative regulator of both IL-12 synthesis37,38 and TH1 promotion,39 was induced. Nevertheless, the secretion of IFN-␥ by T cells was restored when the IL-6 in supernatants of CMV-MoDCs was neutralized before adding it to T cells, suggesting the dissociation of IL-12p70 secretion from TH1 commitment as reported in experiments that implicated Notch signaling.40 We have demonstrated the capacity of HCMV to impair the commitment of T cells to form TH1, by a mechanism that may disturb the overall host response. Protein array studies have reported that CMV-MoDCs secreted more Figure 7. Reduced CD1a and pSTAT5 in MoDCs from viremic patients who had received a transplant. Monocytes were isolated from the blood of patients who had received a transplant with the use of Ficoll gradients followed by sorting with anti-CD14 magnetic separation beads. Cells were differentiated into MoDCs in culture medium containing GM-CSF and IL-13 for 5 days. (A) Light microscopy of monocytes after 3 days in culture (⫻200; Zeiss, Telaval 31). Images were acquired with a Nikon Eclipse TE 2000_v; 20⫻/0.35 objective; culture medium 37°C; camera: Nikon DX71200C; Adobe Photo-shop 9.02. (B) The percentage of MoDCs expressing CD1a was determined by flow cytometry. (C-D) Amounts of IL-6 secreted by MoDCs (C) and in plasma of patients who received a transplant (D) were determined by CBA. (E) Total and phosphorylated STAT5 (pSTAT5) was assessed by Western blotting of MoDC extracts with -actin as control. The histogram below the Western blots represents quantification of proteins from all the patients. Lines represent median values. Mann-Whitney U tests were used to determine statistical significance. From bloodjournal.hematologylibrary.org at UNIVERSITE PAUL SABATIER - SCD on February 3, 2012. For personal use only. HCMV IMPAIRS GM-CSF SIGNALING AND DC FUNCTIONS BLOOD, 22 DECEMBER 2011 䡠 VOLUME 118, NUMBER 26 MIP-1 and IL-6 than did MoDCs. The chemokine MIP-1 reduces the polarization of T cells to TH1 when added to LPSstimulated MoDCs in MLRs.20 Thus, HCMV may interfere with the polarization of naive T cells via MIP-1 and the resulting ERK activation, but this needs further investigation. The negative regulation of GM-CSF receptor signaling by a Src-like adaptor41 and the disruption of DC metabolism because of SOCS3 blocking M2 pyruvate kinase42 have yet to be investigated. PPAR␥ activation may be involved in the alterations in DC phenotype and function43; this is being investigated because we have shown that HCMV activates PPAR␥.44 The relevance of our in vitro observations is supported by data obtained from naturally infected MoDCs derived from viremic patients whose high virus loads were correlated with the absence of CD1a, confirming previous observations.8 The blockage of STAT5 phosphorylation in MoDCs and the high IL-6 contents of both MoDC supernatants and patients’blood plasma further suggest abnormal GM-CSF signaling because of HCMV. Because MoDCs from patients produced no virus suggests that the ability of monocytes infected in vivo to differentiate into standard DCs was modified. HCMV may enhance the host’s susceptibility to secondary bacterial infections, because GM-CSF is essential for neutrophil function and proliferation. These findings provide new insights into how HCMV infection impairs the overall innate and adaptive responses, and these should be taken into account when using immunomodulatory therapies that are based on GM-CSF to treat infectious diseases in solid-organ transplant recipients,45 as in prophylaxis against sepsis in preterm neonates46 and in fighting cancer.47 6791 Acknowledgments The authors thank all the patients who donated blood, S. Chavanas, E. Champagne, and K. Leghmari for critically reading the manuscript, and F. L’faqihi and V. Duplan for technical assistance in flow cytometry. The English text was edited by Dr Owen Parkes. This work was supported by institutional grants from Inserm. J.C. is supported by a Fondation pour la Recherche Médicale fellowship. Authorship Contribution: J.C. designed and performed experiments, analyzed data, and wrote the manuscript; H.M. designed experiments; B.M. prepared HCMV-BAC; B.R. analyzed data; C.M. performed virologic diagnosis; H.W. collected patients and analyzed data; A.C., C.V., P.R., N.K., L.R., and G.H. collected patients; C.D. designed experiments, analyzed data, and wrote the manuscript; and all the authors approved the final manuscript. Conflict-of-interest disclosure: The authors declare no competing financial interests. Correspondence: Christian Davrinche, Inserm 1043, CPTP Bat B, CHU Purpan, Toulouse, 31024 France; e-mail: christian. [email protected]. References 1. Crough T, Khanna R. Immunobiology of human cytomegalovirus: from bench to bedside. Clin Microbiol Rev. 2009;22(1):76-98. 2. Varani S, Frascaroli G, Landini MP, SoderbergNaucler C. 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The adherent fraction of PBMCs (mainly CD14+ blood monocytes (Mo)) was obtained after 2 hours of culture in 6-well plate (8.106 PBMCs per well) (BD biosciences), washed and maintained for 5 days in RPMI medium (Invitrogen) complemented with 10% FCS (Invitrogen), 1% penicilline-streptomycine (PAA), recombinant granulocyte macrophagecolony-stimulating factor (GM-CSF, 10 ng/ml) from Abcys and interleukin-13 (IL-13, 50 ng/ml) gifted by Sanofi-Aventis (Dr A. Minty, Toulouse). More than 90% of cells exhibited the standard phenotype of immature dendritic cells (MoDC) : CD1a+, CD14-, CD80+, CD86+, CD83-, HLA-DR+. Identical phenotype was observed when IL-4 was used instead of IL-13. Alternatively, monocytes were selected with myltenyi MACS beads (CD14+ isolation kit, Myltenyi biotec). Cells differentiated as above at 1x106 cells/well exhibited MoDC phenotype at 95-98%. Western blot analysis Cells lysates in NuPage buffer (Invitrogen) were sonicated for 1 min (Fisher scientific bioblock). Equal amounts of each protein sample were separated on SDS-PAGE and blotted onto Hybond C-Extra (GEhealthcare). Blots were incubated with antibodies (BD bioscience) raised against the following proteins: total STAT5 (1/250), PSTAT5 (1/500), β-actin (1/2000). Antibodies directed against SOCS3 and SOCS1 (1/500) were from Abcam. Membranes were incubated with rabbit HRP-conjugated anti mouse immunoglobulin (1/2000), (Dako) and revealed with ECL detection system (Sigma). Flow cytometry analysis For cell surface staining, cells were washed with PBS-EDTA 5 mM, PBS-SVF 5% and stained with monoclonal antibodies from BeckmanCoulter directed against CD1a, CD83, CD86 (PE-labeled), CD1c, CD14, HLA-DR (FITC-labeled) and CD3 (APC-labeled). FITC-labeled anti-CD116 (GMRα) was from 69 eBiosciences. For intracellular staining, cells were fixed and permeabilized with invitrogen kit. Monocyte-derived cells were stained with mouse monoclonal antibody specific for Phosphorylated STAT5 (P-Y694) and then with PE-labeled anti-mouse antibody. In polarisation assays, CD4+ T cells were stimulated for 5h with phorbol 12-myristate 13-acetate (PMA) plus ionomycin (Sigma-Aldrich), treated with Brefeldin A (10 μg/ml, Sigma-Aldrich) for the last 3 hours, fixed, permeabilized and stained with (FITC)-anti-IFN-γ and (PE)-anti-IL-4 antibodies (BD Bioscience). For CFSE analysis, T cells were stained with CelltraceTM CFSE cell proliferation kit (Invitrogen). Flow cytometry analyses were performed with a FACSCalibur cytometer (BD Biosciences). RT-PCR analysis Total RNA was isolated with Trizol (Invitrogen). RT-PCR with 1 µg of total cell RNA (Invitrogen) was performed using primer pairs specific for SOCS1 (forward 5’-GAGAGCTTCGACTGCCTCTT-3’; Reverse 5’-AGGTAGGAGGTGCGAGTTCA-3’), SOCS3 (forward 5’-CTCAAGACCT TCAGCTCCAA-3’; reverse 5’TTCTCATAGGAGTCCAGGTG-3’) and β-actin (forward 5’-GGACTTCGAGCAAGAGATGG-3’; reverse 5’AGCACTGTGTTGGCGTACAG-3’). 70 II. Figures A B Figure S1 (A) MRC5 Fibroblast were mock infected (Med) or infected (CMV) for 3 days, treated (PAA) or not (NT) with Phosphonoacetic acid (PAA) (250µg/ml). Expression of viral protein UL44 (early) and UL99 (late) was assessed by Western blot. (B) Monocytes were differentiated into dendritic cells infected (CMV) or not (Med) and treated (PAA) or not (NT) with PAA (250µg/ml). Expression of viral protein was analysed at day 5 of differentiation using Western blot. Representative of at least 3 independent experiments. 71 A B Figure S2 Monocytes (Mo) were differentiated into dendritic cells by 5 days of culture in the presence of GMCSF and IL-13 following mock-infection (Med), infection with live (CMV) or UV-inactivated CMV (UVCMV). (A) Expression of GM-CSF receptor at the surface of MoDC and CMV-MoDC was analysed by flow cytometry with FITC-anti-GM-CSFR. Percent of positive cells are indicated. (B) Quantification of soluble GM-CSF receptor (sGMRα) in culture supernatants was done by ELISA (pg/ml). Representative of at least 3 independent experiments. 72 Figure S3 (A) Mock-infected (Med), HCMV-infected (CMV) or IL-6 (50 ng/ml) treated monocytes were differentiated in presence of GM-CSF and IL-13 for 5 days. Transfection with SOCS1, SOCS3 or control siRNA was done as indicated. Expression of SOCS1, SOCS3 and β-actin proteins was analysed by western blotting. Representative of at least 3 independent experiments. 73 Figure S4 Differentiated dendritic cells from monocytes (GM-CSF, IL-13 for 5 days) were co-cultured in 96 wells plate with allogenic CD4+ T cells (104 DC for 105 T cells) in 200µL RPMI medium for 8 days. At day 5, 20U of IL-2 were added. At day 8 cells were stimulated (PMA-Iono for 5 hours, Brefeldine A for last 3 hours) and stained with antibody against IL-4. To induce TH2 differentiation, IL-4 (5ng/ml) and IFN-γ blocking antibody (10µg/ml) were added to the polarisation experiments. Representative of at least 3 independent experiments. 74 RESULTATS SUPPLEMENTAIRES ET DISCUSSION 75 I. RESULTATS SUPPLEMENTAIRES Les travaux de l’équipe effectués par Rauwel et al ont permis de mettre en évidence l’activation du facteur de transcription PPAR-γ lors de l’infection par le CMV et l’utilisation de ce facteur par le virus pour sa propre réplication339. Mon premier objectif était d’exploiter ces constatations en les adaptant au modèle de différenciation des monocytes en cellules dendritiques pour, dans un premier temps, mettre en évidence l’activation de PPAR-γ par le virus lors de la différenciation et, dans un deuxième temps, analyser les conséquences de cette activation sur le phénotype et les fonctionnalités des DC obtenues. Une équipe a montré que les lipides présents lors de la différenciation des monocytes en DC peuvent inhiber des capacités fonctionnelles des DC et ce, via l’activation de PPAR-γ340, l’expression de surface de la molécule CD1a pouvant être variable en fonction de la composition lipidique45. En revanche, l’activation de PPAR-γ par des ligands agonistes pourrait augmenter la faculté des DC à phagocyter des neutrophiles apoptotiques341. Activation de PPAR-γ lors de la différenciation de monocytes infectés en DC Les premières expériences pour analyser l’activation de PPAR-γ par le CMV ont été effectuées par la technique du Red-Oil O qui consiste à marquer les gouttelettes lipidiques formées lors de l’activation de PPAR-γ. Figure 26 : L’infection par le CMV active le facteur de transcription PPAR-γ. Les monocytes infectés (CMVMoDC) ou non (MoDC) sont différenciés en DC pendant 5 jours en présence de GM-CSF et d’IL-13. A J5, les cellules sont fixées par du paraformaldéhyde (5%) avant d’être incubées 10 min avec 0,3% de Red oil O dans de l’isopropanol. Les cellules sont ensuite lavées 30 sec avec de l’isopropanol 60% puis avec de l’eau pour éliminer l’excédent de Red Oil O. Les noyaux sont marqués par hématoxyline. (X1200) Les marquages (figure 26) effectués montrent clairement l’accumulation de gouttelettes lipidiques dans les cellules différenciées en présence de virus (CMV-MoDC), ces cellules ayant aussi un phénotype cytomégalique marqué. L’accumulation de ces gouttelettes est directement dépendante de l’activité de PPAR-γ, un acteur majeur de la signalisation lipidique et de l’adipogénèse342. Ces 76 données indiquent que l’infection par le CMV active le facteur de transcription PPAR-γ dans les monocytes. Nous avons par la suite utilisé la microscopie confocale pour localiser PPAR-γ. En effet cette molécule est majoritairement cytoplasmique lorsqu’elle n’est pas activée mais subi une translocation nucléaire lors de son activation et de la liaison avec son ligand. Figure 27 : Translocation nucléaire du facteur PPAR-γ lors de l’infection par le CMV. Les DC sont différenciées à partir de monocytes (infectés ou non) pendant 5 jours avec du GM-CSF et de l’IL-13. A J5, les cellules sont fixées par du paraformaldéhyde (4%) pendant 20 min puis perméabilisées avec de la saponine 0,1% pendant 20 min. Les DC sont ensuite incubées avec un anticorps primaire dirigé contre IE ou PPAR-γ et un anticorps secondaire couplé FITC ou rhodamine avant lecture par microscopie confocale. (X670) Les marquages (figure 27) indiquent que lorsque les cellules ne sont pas infectées (MoDC), PPAR-γ est retrouvé essentiellement dans le cytoplasme. En revanche lorsque les cellules sont positives pour la protéine virale IE, PPAR-γ est retrouvé de façon majoritaire dans le noyau. Ces résultats, combinés avec les marquages Red oil O permettent de dire que l’infection des monocytes lors de leur différenciation en DC conduit à une activation du facteur de transcription PPAR-γ. L’activation de PPAR-γ n’est pas responsable du phénotype observé chez les CMV-MoDC Suite aux preuves de l’activation de PPAR-γ dans les DC par le CMV nous avons voulu étudier le rôle de ce mécanisme dans les changements de phénotypes induits par l’infection, tels que la perte d’expression du marqueur CD1a dont la modulation a été associée à l’activation de PPAR-γ45. Pour cela nous avons réalisé les expériences de différenciation en présence d’un inhibiteur irréversible de PPAR-γ : le GW9662 77 Figure 28 : L’inhibition de PPAR-γ par le GW9662 ne réverse pas le phénotype obtenu lors de l’infection. Les cellules sont différenciées (infectées ou non) classiquement en présence ou non d’un inhibiteur irréversible de PPAR-γ le GW9662 (1 µM). L’expression de surface des différents marqueurs est analysée après marquages par des anticorps spécifiques directement couplés FITC ou PE. Les MoDC et les CMV-MoDC présentent un phénotype classique avec la perte d’expression de CD1a lors de l’infection et l’acquisition du marqueur de maturation CD83. L’ajout de GW9662 pendant la différenciation des cellules ne semble pas avoir d’impact sur l’expression des différents marqueurs de surfaces. Ainsi l’expression de CD1a, marqueur de perturbation de la différenciation des monocytes en DC, n’est pas restaurée en présence de l’inhibiteur. Ces résultats indiquent que PPAR-γ n’est pas le responsable de la perte d’expression de CD1a chez les CMV-MoDC lors de la différenciation des cellules. 78 II. DISCUSSION Le CMV est capable de perturber les réponses innées et adaptatives misent en place par l’hôte. Pour cela, il développe de très nombreuses stratégies d’échappement immunitaire. L’inhibition des cellules présentatrices d’antigènes fait partie des mécanismes disponibles pour bloquer la réponse adaptative et le fait que les monocytes, cellules précurseurs des DC inflammatoires, soit un site de latence virale suggère un rôle de l’infection de ces cellules dans la perturbation du développement des DC. Ces monocytes peuvent aussi être la cible de différents virus tels que les virus de la grippe ou de la vaccine. L’infection par ces virus conduit à leur différenciation rapide (moins de 24h) en DC ayant des caractéristiques proches de DC BDCA3+, particulièrement efficace pour la présentation croisée. Cela semble être une évolution du SI pour pouvoir présenter les antigènes viraux lorsque les cellules sont infectées, ce type de différenciation semblant même être dépendante de la présence de virus infectieux343. Le cas du CMV est un peu particulier puisque l’infection des monocytes entraine une mise en latence virale et c’est la différenciation de ceux-ci par certaines cytokines qui permet la réactivation et le cycle lytique du virus210. La plupart des études se sont concentrées sur l’infection des DC et l’impact sur leurs capacités fonctionnelles331 mais peu d’équipes se sont intéressées aux effets de l’infection lors de la différenciation des monocytes en DC ainsi que des mécanismes moléculaires mis en jeu dans ce phénomène. Nous avons confirmé dans un premier temps la perturbation de la différenciation des monocytes en DC par le CMV au niveau phénotypique avec une diminution de l’expression du marqueur CD1a induite par un facteur soluble sécrété par les cellules infectées, un mécanisme proche ayant déjà été décrit dans plusieurs études335,336,344. CD1a a ici été exploité comme un marqueur de différenciation, l’impact fonctionnel de sa perte d’expression par les cellules infectées n’étant pas étudié. Son rôle physiologique est de présenter des lipides ou des lipopeptides reconnus par des TCR spécifiques345 mais son impact sur l’efficacité de la réponse immune n’est pas connu malgré des démonstrations de présentation dépendante de CD1a par certaines cellules de Langerhans346. Les CMV-MoDC ayant un phénotype proche de celui de cellules différenciées en absence de la cytokine GM-CSF40, nous avons mis en évidence la perte de signalisation en aval de la fixation du GMCSF à son récepteur avec une inhibition de la phosphorylation de STAT5. Pour expliquer ce phénomène nous avons tout d’abord pensé à une inhibition de l’expression du récepteur de surface au GM-CSF (sous-unité α, CD116) mais celle-ci n’est pas diminuée par l’infection. On retrouve en revanche une augmentation dans le surnageant de la molécule CD116 soluble capable d’inhiber la fixation du GM-CSF à son récepteur. L’augmentation peut provenir du clivage du récepteur de surface par des protéases ou d’un épissage alternatif de l’ARN messager qui produit alors une forme soluble347. L’ajout d’inhibiteur de protéases ne bloquant pas l’augmentation de la quantité de CD116 79 soluble chez les CMV-MoDC nous avons donc analysé l’expression des différents ARN messager de CD116 présents dans les cellules infectées. La quantité d’ARN messager ayant subi un épissage et codant la forme soluble de CD116 est augmentée chez les CMV-MoDC indiquant que l’épissage alternatif est en partie responsable de l’augmentation de la concentration de CD116 soluble lors de l’infection (résultats non montrés). Ces expériences ont aussi été réalisées en utilisant un virus inactivé par les ultra-violet, ce qui a pour conséquence d’inhiber la néo-synthèse virale mais pas la pénétration du virion dans la cellule. Les résultats montrent que l’inactivation permet d’obtenir des cellules qui présentent le même phénotype de surface que les cellules non-infectées. De plus, la phosphorylation de STAT5 perdue lors de l’infection n’est pas perturbée par le virus inactivé. Les observations faites chez les CMVMoDC sont donc dépendantes de la présence de la réplication virale ou au moins des étapes précoces du cycle viral puisque l’utilisation de PAA (acide phosphono-acétique), qui bloque la polymérase virale et la phase L, ne restaure par la phosphorylation de STAT5 dans les cellules infectées. Nous avons montré que les CMV-MoDC sécrètent de fortes quantités d’IL-6, cette cytokine étant capable d’inhiber l’expression de CD1a ainsi que la phosphorylation de STAT5 lors de différenciations de DC en présence de virus. D’autres facteurs sont sécrétés, principalement des chimiokines, tels que MIP-1β, l’IL-8 ou MCP-1. Des études montrent l’implication de SOCS1 dans l’inhibition de la différenciation des monocytes en DC57 et l’IL-6 est capable d’induire l’expression de certaines molécules SOCS qui agissent alors comme contrôles négatifs de ces voies de signalisations348. Nous avons mis en évidence l’augmentation de l’expression des molécules SOCS1 et SOCS3 via la sécrétion d’IL-6 lors de la différenciation et l’implication de SOCS3 dans l’inhibition de la phosphorylation de STAT5. L’IL-6 est aussi capable d’inhiber la phagocytose de corps nécrotiques par les DC ce qui est aussi retrouvé lors de l’infection par le CMV. En revanche le blocage de l’IL-6 chez les CMV-MoDC ne restaure pas la phagocytose ce qui indique que d’autres molécules sécrétées sont responsables de ce phénomène. Il serait intéressant de tester l’effet des autres facteurs produits (cytokines ou lipides) présents dans le surnageant lors de la culture. De même, il serait utile de mettre en évidence les mécanismes responsables de cette inhibition lors de l’infection. De nombreux récepteurs de surfaces peuvent induire la phagocytose de cellules apoptotiques. Nous avons vérifié l’expression de la molécule CD36 mais celle-ci ne varie par en fonction de l’infection (résultat non montré). L’expression de PU-1 n’est pas non plus modifiée, ce facteur étant impliqué dans la phagocytose par les macrophages alvéolaires dépendante du GM-CSF et de STAT5349. Les autres molécules impliquées dans la phagocytose doivent aussi être analysées, notamment les différentes intégrines comme αvβ5 dont le rôle a été décrit chez les DC immatures77. 80 La phagocytose par les DC est essentielle pour la présentation croisée d’antigènes viraux. Ce mécanisme permettrait d’expliquer la présentation d’antigènes tardifs malgré les très nombreux mécanismes d’immunosuppressions mis en place par le virus337,338. Le mécanisme que nous avons décrit met en jeu un facteur soluble qui pourrait donc inhiber la différenciation des DC non infectées et ainsi diminuer les capacités de présentation de ces cellules pour permettre au virus d’échapper à la présentation croisée. Nous avons par la suite étudié d’autres fonctions effectuées par les DC telles que la sécrétion de cytokines polarisantes, la polarisation de cellules T ainsi que leur prolifération. Les CMV-MoDC ne sont plus capables de sécréter l’IL-12 nécessaire à la polarisation TH1 des lymphocytes T CD4+. De même, ces cellules ne sont plus capables de polariser les LT naïfs en cellules TH1 et ceci, de façon dépendant de la sécrétion d’IL-6 durant leur différenciation. En revanche le blocage de l’IL-6 pendant la différenciation ne restaure pas la production d’IL-12. Il serait donc intéressant d’étudier les autres mécanismes capables d’induire la polarisation en TH1 tels que la signalisation NOTCH350. L’utilisation des siRNA dirigés contre SOCS3 serait aussi intéressante pour étudier leur implication puisque des études ont mis évidence le rôle de SOCS1 dans la polarisation des cellules T par les DC dérivées de monocytes55,351. Ces expériences ont été réalisées, malheureusement, la trop forte mortalité des cellules après transfection et différenciation n’a pas permis d’effectuer toutes les manipulations fonctionnelles. Les CMV-MoDC produisent aussi la chimiokine MIP-1β en forte quantité. Une équipe a montré que cette molécule pouvait perturber la génération des MoDC in vitro et empêcher ces cellules de stimuler des lymphocytes T pour leur faire sécréter de l’IFN-γ352. L’IL-6 ne pouvant expliquer à elle seule le phénotype observé, nous avons effectué des travaux préliminaires sur l’action de MIP1-β. Les différentes expériences n’ont pas permis de retrouver les résultats similaires à cette étude puisque l’ajout de MIP-1β n’inhibe par la différenciation ni la capacité des cellules à polariser les lymphocytes T vers la voie TH1, en tous cas avec les concentrations utilisées (200ng/ml). L’infection par le CMV inhibe la faculté des DC à faire proliférer les cellules T et ce mécanisme passe par la sécrétion d’un facteur soluble. Les différentes expériences indiquent que l’IL-6 est en partie responsable de ce phénomène mais les résultats sont difficilement reproductibles (résultats non montrés). Pour finir, nous avons analysé des prélèvements provenant de patients transplantés virémiques. Nous avons retrouvé un phénotype similaire à celui observé in vitro avec une perte d’acquisition du marqueur CD1a et une inhibition de la phosphorylation de STAT5. Ces observations sont retrouvées en absence de réinfection in vitro et de production de virion par les cellules lors de la différenciation (non montré). Cela laisse penser que l’infection chez le patient est directement responsable du phénotype observé, la virémie étant corrélé avec la perte de CD1a et la sécrétion d’IL-6 lors de la différenciation ex vivo. 81 Le lien entre les observations montrant l’inhibition de la signalisation GM-CSF et leurs conséquences sur les fonctionnalités des DC différenciées n’est pas encore clairement établi. Des expériences utilisant des lentivirus codant une molécule STAT5 constitutive353 (dimérisation ou tétramérisation et translocation nucléaire en absence de phosphorylation) ont été réalisées. La transduction par ce lentivirus de cellules souches hématopoïétiques murines induit la transformation maligne de ces cellules en mastocytes et ce via les voies de signalisation dépendante de STAT5 et de la PI3K354. La restauration de l’activité STAT5 en présence du virus est un des moyens pour mettre en évidence son rôle direct dans les mécanismes observés. Malheureusement, la double infection par le lentivirus codant STAT5 constitutif et le CMV ainsi que l’étape de différenciation des monocytes en DC induisent une mortalité cellulaire trop importante pour effectuer des analyses satisfaisantes par la suite. La même expérience réalisée avec un lentivirus codant la molécule GFP (green fluorescent protein) induit une mortalité moins importante ce qui laisse penser que la surexpression de STAT5 dans ce modèle peut être délétère pour les cellules. Ces expériences sont toutefois poursuivies pour tenter d’améliorer la survie cellulaire. Nous avons donc mis en évidence un mécanisme d’immunosuppression par le CMV jusqu’alors inconnu qui consiste à inhiber la signalisation GM-CSF pour perturber la différenciation des monocytes en DC. Le GM-CSF est une cytokine nécessaire à de très nombreuses fonctions au sein de l’organisme puisqu’en plus d’être utile au développement du lignage hématopoïétique, il joue un rôle dans la phagocytose par certaines cellules (neutrophiles, macrophages) et leur différenciation terminale355 ainsi que dans la régulation du développement embryonnaire356. L’infection congénitale par le CMV étant une des plus fréquentes, il serait utile d’étudier les conséquences de cette perturbation sur le développement embryonnaire. En plus de son rôle physiologique, le GM-CSF est utilisé dans un grand nombre de thérapies anti-cancéreuses357 ou antivirales chez des patients transplantés358 pour stimuler le SI ou accélérer la reconstitution des populations issues de la lignée hématopoïétique. Ces patients étant particulièrement exposés aux risques de réactivations virales dues à leur situation d’immunosuppression, il conviendrait d’étudier les perturbations induites par le virus sur les traitements proposés. 82 BIBLIOGRAPHIE 83 1. Steinman RM, Cohn ZA. Identification of a novel cell type in peripheral lymphoid organs of mice. I. Morphology, quantitation, tissue distribution. J Exp Med. 1973;137(5):1142-1162. 2. Shortman K, Liu YJ. Mouse and human dendritic cell subtypes. Nat Rev Immunol. 2002;2(3):151-161. 3. Shortman K, Naik SH. Steady-state and inflammatory dendritic-cell development. Nat Rev Immunol. 2007;7(1):19-30. 4. Kondo M, Weissman IL, Akashi K. Identification of clonogenic common lymphoid progenitors in mouse bone marrow. Cell. 1997;91(5):661-672. 5. Akashi K, Traver D, Miyamoto T, Weissman IL. A clonogenic common myeloid progenitor that gives rise to all myeloid lineages. Nature. 2000;404(6774):193-197. 6. Inaba K, Inaba M, Deguchi M, et al. 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Curr Opin Organ Transplant. 2008;13(6):575-580. 101 Résumés : Effets de l’infection par le cytomégalovirus humain sur la différenciation des monocytes en cellule dendritiques : mécanismes moléculaires et conséquences physiopathologiques La primo‐infection par le cytomegalovirus (CMV) ou sa réactivation sont les causes de nombreuses pathologies chez des personnes ayant un système immunitaire déficient. Le virus est capable de perturber la réponse immunitaire innée et adaptative en ciblant les fonctionnalités des cellules dendritiques (DC). Les monocytes, précurseurs de sous population de DC in vivo (MoDC), sont des cibles de l’infection par le CMV et peuvent contenir du virus latent. Les DC différenciées à partir de monocytes infectés (CMV‐MoDC) présentent un phénotype altéré ainsi que des pertes de fonctionnalités. Nous avons montré que les CMV‐MoDC ne sécrètent pas d’IL‐ 12 en réponse à une stimulation par le LPS, ne sont plus capable de phagocyter de cellules mortes, d’induire une polarisation TH1 ou la prolifération de lymphocytes T CD4 allogéniques naïfs. Nous avons démontré que la signalisation GM‐CSF était altérée dans la population entière des CMV‐MoDC alors que seule la moitié des cellules étaient infectées, la sécrétion d’IL‐6 et l’activation des molécules SOCS3 (Suppressor Of Cytokines Signaling) étant en partie responsable de cet effet paracrine. Nous avons aussi montré que les MoDC dérivés de monocytes de patients virémiques présentent le même phénotype altéré que les CMV‐MoDC notamment une inhibition de la phosphorylation de STAT5 et donc une altération de la signalisation GM‐CSF. Nous avons décrit un nouveau mécanisme d’immunosuppression induite par le CMV, l’infection pouvant perturber les processus physiologiques nécessitant l’action du GM‐CSF ainsi que les différentes approches thérapeutiques à base de GM‐CSF. Impairment of monocytes to dendritic cells differentiation by human cytomegalovirus: molecular mechanisms and physiopathological consequences A primary HCMV infection or virus reactivation may cause severe disease in hosts with a deficient immune system. The virus can disturb both innate and adaptive immunity by targeting dendritic cell (DC) functions. Monocytes, which can be the precursors of DC in vivo (MoDC), are the primary targets of HCMV; they can also harbor latent virus. The dendritic cells generated from infected monocytes (CMV‐MoDC) have an altered phenotype and functional defects. We have shown that CMV‐MoDC do not secrete IL‐12 in response to LPS stimulation, cannot ingest dead cells, induce TH1 differentiation, or the proliferation of naive allogeneic CD4+ T cells. We found that the GM‐CSF signaling in an entire population of CMV‐MoDC was impaired although only half of the cells were productively infected, and that IL‐6 secretion and SOCS3 induction contributed to this bystander effect. We also showed that MoDC derived ex vivo from monocytes of viremic patients had the same altered phenotype as CMV‐MoDC, including decreased STAT5 phosphorylation, indicating defective GM‐CSF signaling. We have thus described a new mechanism of HCMV‐induced immunosupression, indicated how infection may disturb both GM‐CSF‐dependent physiological processes and proposed GM‐CSF‐based therapeutic approaches. Mots‐clés : Cytomégalovirus / Cellules dendritiques / GM‐CSF / Différenciation / STAT5