Travaux Dirigés Macroéconomie n°7 : Le 19/03/2012 Question 1 : L

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Le 19/03/2012
Travaux Dirigés Macroéconomie n°7 :
Question 1 :
L’inflation correspond à la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une
augmentation générale et durable du niveau général des prix. Cela ne signifie pas que tous les prix
augmentent en même temps, ni dans les même proportions ou au même rythme. Différents niveaux
d’inflations peuvent être observés :
 L’inflation rampante : lorsque la hausse de prix faible (inférieur à 3%)
 L’inflation déclaré : lorsque le taux est entre 3% et 6% par an.
 L’inflation galopante : entre 6% et 50% par an.
 L’hyperinflation : au-delà de 50%.
Lorsqu’il s’agit d’une situation opposé, baisse générale et durable du niveau général des prix, on
parle de déflation (à ne pas confondre avec la désinflation : forme particulière de l’inflation où les
prix continuent d’augmenter mais à un taux de plus en plus faible).
Les sources de l’inflation peuvent être diverses mais les deux principales sont les suivantes :
 L’inflation par les coûts : coût d’un produit essentiel augmente de façon notable, ce qui a des
répercutions sur les coûts des autres produits ou services.
 L’inflation par la demande : la demande d’un produit ou d’un service essentiel excèdent
l’offre et les producteurs augmentent leurs prix car ils ne peuvent pas ou ne veulent
augmenter la production.
Question 2 :
La théorie quantitative de la monnaie est une théorie économique basée sur la relation de causalité
entre la quantité de monnaie en circulation et le niveau général des prix. Cette théorie a été
développée par différents auteurs dans différents pays. Elle déjà présente chez Aristote dans
l’antiquité puis chez Jean Gaudin au XVIème siècle, qui étudie les effets inflationnistes de l’arrivée de
l’or en provenance du nouveau monde. Puis Fisher présente en 1911 l’équation des échanges à partir
de laquelle il établie une causalité entre les variations de la quantité de monnaie en circulation et les
variations du niveau général des prix.
MV = PT
(M : masse monétaire en circulation, V : vitesse de circulation de la monnaie, P : niveau général des
prix, T : volume des transactions)
Deux hypothèses sont à faire pour interpréter cette équation :
 Plein emploi des facteurs de productions  T stable et indépendant de M.
 Les habitudes de paiements sont stables  V fixe.
Par conséquent, toute augmentation de M entraine un accroissement de P. En effet, une
augmentation de la quantité de monnaie en circulation dans l’économie fait que les agents
économiques se retrouvent avec des encaisses monétaires excédentaires. La demande en B&S
augmente donc, et face à une offre rigide, le niveau général des prix augmente. C’est l’inflation.
Question 3 :
Les monétaristes dont le chef de file est M. Friedman, sont des néo-quantitativistes dont le sens où
leurs analyses visent à renouveler la théorie quantitative de la monnaie. Ils font, eux aussi, deux
hypothèses fondamentales :
 La vitesse de circulation de la monnaie est constante.
 T constant du fait de la situation de plein emploi des facteurs de productions dans
l’économie. Ainsi toute augmentation de M entraine une augmentation de P.
Cela les amène que l’inflation n’est qu’un phénomène purement monétaire. S’il y a de l’inflation dans
une économie, elle ne peut être du qu’a une création monétaire excessive par rapport au niveau de
production du pays.
En 1970, Friedman écrit « l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire, en ce sens
qu’elle est et qu’elle ne peut être générer que par une augmentation de la quantité de monnaie, plus
rapide que celle de la production. » En conséquence, il défendait une politique monétaire basée sur
l’offre de monnaie puisqu’il considérait que l’inflation devait être contrôlée par le volume des
émissions de monnaie de la banque centrale. Il défendait une réduction du rôle du gouvernement
dans le domaine économique et affirmer également que les interventions discrétionnaires d’une
banque centrales ne peuvent qu’ajouter de l’incertitude sur la demande.
Question 4 :
La courbe de Phillips met en évidence une relation inverse entre inflation et chômage, c’est le
résultat d’une analyse historique sur l’Angleterre entre 1867 et 1957, mené par Phillips en 1958 et
qui montré une relation entre la hausse des salaires et le chômage. Elle est ensuite devenu une
relation négative entre inflation et chômage avec le dilemme selon lequel les gouvernements
devraient choisir un peu plus d’inflation pour faire baisser le chômage et inversement, accepter
d’avantage de chômage pour venir à bout de l’inflation. L’histoire des années 70-80 a montré qu’il
s’agissait d’un faux dilemme et que l’on pouvait avoir à la fois de l’inflation et du chômage : la
STAGFLATION. La courbe de Phillips perd donc de se pertinence et deux analyses tenteront
d’expliquer ce phénomène.
Friedman et le rôle des anticipations adaptatives :
En s’appuyant sur le concept d’anticipation adaptative Friedman montre que l’arbitrage entre
inflation et chômage existe à court terme mais disparait sur le long terme. En effet, si le
gouvernement pratique une politique monétaire expansionniste cela génère de l’inflation et diminue
le salaire réel. A court terme, les entreprises embauchent car le salaire réel diminue, ce qui diminue
le chômage. Les individus, quant à eux, sont supposées victimes d’illusions monétaires, c’est-à-dire
qu’ils ne se rendent pas compte que le salaire réel a diminué. Néanmoins, à long terme, les agents
formulent leurs anticipations du taux d’inflations sur la base de leurs anticipations dans le passé. Ils
se rendent compte que dans le passé, ils ont sous évalués le taux d’inflation, ils apprennent de leurs
erreurs et comprennent que le taux d’inflation sera plus élevé. Il réalise donc que leur pouvoir
d’achat va diminuer et ils réclament des augmentations de salaires. Les entreprises embauchent
donc moins. Nous sommes dans une situation où l’inflation est élevée ainsi que le chômage.
La courbe de Phillips est vérifiée à court terme, mais infirmer sur le long terme en raison de
l’adaptation du comportement des agents.
Les nouveaux classiques et la théorie des anticipations rationnelles :
Pour le courant des nouveaux classiques (LUCAS, SARGENT et WALLAS), on peut contester la validité
de la courbe de Phillips en faisant l’hypothèse d’anticipations rationnelles : les agents sont supposer
anticipées parfaitement les conséquences de la politique économique (notamment la politique
monétaire). Ils ne sont jamais victimes d’illusions monétaires. Si l’état mène une politique
expansionniste, les agents vont immédiatement anticipés l’augmentation du taux d’inflation et vont
donc aussi tôt réclamer des augmentations de salaires. La relance n’a donc aucun effet sur le
chômage tant à court terme qu’à long terme. Il y a simplement une accélération de l’inflation.
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