d1_ue8_physio_dig_partie2

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UE8 – Appareil Digestif
Dr Turquet
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Date : 16/03/2016
Promo : DCEM1
Plage horaire : 08h30-11h
Enseignant : Dr Turquet
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Ronéistes :
ULRICI, HELMERASSMUS, ABDOULLAH, ROUGEMONTEMOI
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Physiologie digestive 3ème temps Partie 2 : Le grêle et le
colon
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I. Le grêle
1.Introduction
2.Structure
3.Digestion et absorption des glucides
4.Digestion et absorption des protéines
5.Digestion et absorption des lipides
6.Eau et électrolytes
a. Eau
b. Electrolytes
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II. Le colon
1.Intro
2.Rectum et anus
3.Fonctions du colon
b.a)Réabsorption de l’eau et du sel
b.b)Action des fibres
b.c)Le microbiote intestinal
4.Alimentation et métabolisme
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a) Lipides
b) Hydrates de carbone
c) Protéines
d) Vitamines
e) Autres
b.c)a)I.Le grêle
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1.Introduction
La fonction principale est l’absorption de toutes les protéines et aussi des lipides sous certaines conditions.
Le grêle est un organe qui mesure 4 à 6 mètres. Chez l’enfant, il mesure 3 à 4 m. Pour avoir une autonomie,
il faut au moins avoir 1 m de grêle et donc pour pouvoir survivre. Sur ces 4 à 6 m, le duodénum a une
fonction d’absorption importante, mais sa longueur est courte (20 à 30 cm). La majorité de la longueur de
l’intestin grêle, c’est du jéjunum et de l’iléon avec principalement du jéjunum pour 2/5 de la part et l’iléon
qui représente 3/5 de la part.
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Voici un schéma récapitulatif où on voit l’intestin grêle en vert. En fonction de la localisation, il va y avoir
des absorptions différentes avec au niveau du duodénum, en plus de l’absorption de certaines protéines,
surtout celle des vitamines liposolubles (ADEK), du fer et du magnésium. Pour le jéjunum, en plus des
vitamines liposoluble, de calcium et de magnésium, on a surtout les vitamines (principalement les vitamines
B, le beta-carotène). Lorsque l’on descend vers l’iléon, ce qui est absorbé le plus est la vitamine B12 qui
sera transportée par le facteur intrinsèque ainsi que la vitamine C et les acides biliaires via le cycle entérohépatique qui vont être absorbés au niveau de l’iléon pour ensuite être réabsorbé au niveau du foie.
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2.Structure
La surface d’absorption du grêle est de 200 m2.
Il est constitué de villosités. C’est à l’intérieur de ces dernières que l’absorption sera faite. Ces villosités sont
constituées de 2 types de cellules : une majorité qui sont les entérocytes avec la bordure en brosse (elle va
contenir des enzymes pour pouvoir hydrolyser ensuite les protéines) et les cellules caliciformes (qui vont
sécréter du mucus pour protéger et régénérer l’épithélium des villosités).
Puis il va y avoir des cryptes à l’intérieur de la muqueuse avec des cellules endocrines, des cellules de
Paneth et des glandes de Brunner qui, elles, sécréteront du mucus et permettront de neutraliser l’acidité de
l’estomac. Et pour finir du tissu lymphatique.
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On voit bien les 2 types de cellules : les cellules caliciformes et les entérocytes sur le schéma d’en haut. Sur
le schéma d’en bas, on voit très bien la bordure en brosse des entérocytes avec les microvillosités.
L’absorption s’effectuera principalement à l’intérieur des villosités. Ensuite cela va être lié au système
capillaire qui est lui-même lié au système artério-veineux. Le système lymphatique, quant à lui, est très
développé et va permettre l’absorption des lipides. Ces villosités mesurent 1mm de haut et sont nombreuses,
ce qui permet d’avoir une surface d’absorption très importante.
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3.Digestion et absorption des glucides
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Pour les glucides, il y a déjà une première digestion qui est faite par l’amylase salivaire, puis à l’intérieur
de l’estomac par l’amylase de l’estomac. Ensuite un passage au niveau du duodénum où les sécrétions
pancréatiques seront déversées (amylase pancréatique notamment) qui va permettre une première hydrolyse
pour que ces glucides arrivent sous forme de disaccharides. L’entérocyte aura une action par les
disaccharidases présentes au niveau de la bordure en brosse. Ces disaccharidases vont permettre de couper
ces 2 molécules de sucre en 1 seule molécule (car ce sont les oligosaccharides qui seront absorbés par la
suite au niveau de la cellule entérocytaire).
Les situations pathologiques qui vont entrainer une maldigestion et une malabsorption : Si déjà il y a des
anomalies en amont de l’entérocyte, donc des anomalies au niveau des sécrétions pancréatiques. Il peut y
avoir une anomalie d’absorption s’il y a un problème au niveau de la muqueuse intestinale (ex :
gastroentérite à rotavirus qui peut entrainer une dermabrasion de la bordure en brosse où il y aurait à ce
moment, une intolérance au lactose comme à d’autres sucres).
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Par l’action de l’amylase salivaire et pancréatique, ce sucre sous forme de polysaccharide, va amener des
sucres sous forme de disaccharides au niveau de la lumière digestive duodénale. Puis action des
disaccharidases au niveau de la bordure en brosse pour les oligosaccharides, monosaccharides.
Les disaccharidases les plus importantes à retenir sont :
- la maltase qui va donner 2 glucoses en agissant sur le maltose.
- la lactase qui va donner un glucose et un galactose en agissant sur le lactose.
- la sucrase va libérer du glucose et du fructose en agissant sur le sucre.
4!
- isomaltase va libérer l’alpha dextrinase qui sont toutes des disaccharidases.
Puis, ces monosaccharides pourront être absorbés au niveau de l’entérocyte.
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Schéma récapitulatif : On peut noter qu’il va y avoir production d’énergie dans le colon à partir du sucre.
Ceci va se faire par la rencontre des sucres des fibres avec la flore digestive (colique) par le système de
fermentation avec libération d’acides gras à chaine courte.
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Le monosaccharide va être absorbé par le mécanisme propre d’absorption des glucides au niveau de
l’entérocyte. Cette absorption va se faire par l’intermédiaire de 2 types de transporteurs au niveau de la
membrane apicale des entérocyte au contact de la lumière digestive :
- GLUT1 qui est un transport actif en rapport avec le sodium pour le glucose et le galactose. (Chez les
enfants qui ont une insuffisance intestinale= des grêles trop courts, on les supplémente avec du sel
pour améliorer leur absorption de sucre)
- GLUT5 (transport passif) pour le fructose qui est plus facile.
La sortie du fructose vers le système sanguin se fait via le GLUT2 sans demande d’énergie.
Alors que pour le galactose et le glucose, même si leur se fera via GLUT2, cela demandera de l’énergie qui
sera donnée grâce au sodium par l’intermédiaire de la pompe Na+/K+ ATPase.
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4.Digestion et absorption des protéines
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On en ingère à peu près 60-100g/j. Il va donc y avoir principalement l’action au niveau gastrique de la
pepsine pour entrainer les polypeptides (peptones) qui vont contenir 10 à 20 AA (donc très long encore).
Puis il va falloir l’action d’autres enzymes pour former des oligopeptides et des AA dans l’idéal pour que
l’absorption soit plus facile par l’entérocyte. Ce sont les sécrétions pancréatiques (exo et endopeptidases)
qui vont faire le 1er travail.
Si il y a un problème au niveau du pancréas ou du coté gastrique avec une gastrite atrophique ou une
gastrectomie, les protéines vont arriver dans le duodénum sans la première digestion. Le processus sera
donc plus long et l’absorption se fera moins bien au niveau de la muqueuse intestinale. Si à ça se rajoute
une anomalie de la bordure en brosse et de la muqueuse propre de l’intestin è problème aussi d’absorption
des protéines.
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Les enzymes protéiques ont plusieurs sites d’action. Notamment pour l’absorption entérocytaire, il y a 2
sites d’action pour cataboliser ces protéines et les rendre sous forme de dipeptides, voire oligopeptides :
- les enzymes localisées au niveau de la bordure en brosse
- les enzymes localisées en intracellulaire (intra-entérocytaire)
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Au niveau du duodénum et de l'intestin grêle :
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Note du ronéo de l’année dernière qui n’a pas été traité :
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Protéases pancréatiques : enzymes intra-luminales
trypsine, chymotrypsine, carboxypeptidase A/B, élastase → ces enzymes sont sous forme de
proenzymes (enzymes intra-luminales)
entéropeptidase, enzymes membranaires situées au niveau de la bordure en brosse, sécrétée par la
muqueuse du duodénum et du jéjunum, convertit le trypsinogène en trypsine.
L'entéropeptidase, c'est une entérokinase qui va activer le trypsinogène en trypsine, puis la trypsine va
activer d'autres enzymes.
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! trypsine convertit le trypsinogène et autres protéases en forme active
=> 50 % des protéines sont digérées et absorbées dans le duodénum par l’action des protéases
!
▪
Peptidases de la bordure en brosse : enzymes membranaires
principalement au jéjunum proximal
transforment les peptides produits par les protéases pancréatiques en acides aminés.
cible principale : peptides de 4 AA et plus (tétrapeptides)
aminopeptidases, dipeptidases, dipeptidyl aminopeptidases
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Peptidases dans le cytosol des cellules épithéliales : enzymes intracellulaires
− en quantité plus importante que les peptidases de la bordure.
− cible principale : dipeptides et tripeptides (car seuls les tripeptides, dipeptides et AA peuvent
pénétrer à l'intérieur du cytosol)
⇒ donnent des acides aminés et quelques dipeptides.
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Au niveau du pôle luminale du duodéno-jéjunum, le
passage de dipeptides ou tripeptides va faire
intervenir les ions H+ avec une action ensuite en
intra-entérocytaire à nouveau de peptidases pour
pouvoir libérer principalement des AA. Ces AA
passeront le pôle basal et sortiront facilement vers le
sang pour passer dans les différents organes
(notamment du foie pour la fabrication des
différentes protéines endogènes).
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Schéma récapitulatif : Les protéines vont subir une
1ère action par les protéases pancréatiques des
sécrétions pancréatiques dans la lumière qui vont
libérer des oligopeptides et des dipeptides. Puis les
enzymes entérocytaires de la bordure en brosse et
en intracellulaire vont libérer des petits peptides et
surtout des AA qui vont ensuite être absorbés par le
sang directement. Un système de peptidases
continuera la dissociation au niveau membranaire.
Le transport des AA et des peptides se fait par un
système de symport par le H+ et le Na, il y a une
part de transport actif secondaire, car le gradient
de Na est entretenu par une pompe de transport
actif. Les peptides de plus de 3 AA peuvent aussi
être transportés par pinocytose.
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Au niveau du pôle luminal, pour certains AA, du chlore peut aussi intervenir pour les transports d’AA
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5.Digestion et absorption des lipides
Les lipides alimentaires sont constitués de :
− triglycérides surtout (95%)
− stérols, esters de stérols et phospholipides
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Les lipides dans le duodénum inhibent la vidange gastrique.
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Les lipides dans l’estomac :
- forment une couche huileuse dans la partie supérieure du contenu gastrique.
- vidangés plus tard et émulsifiés par la bile dans le duodénum et l’intestin grêle.
- les lipides dans le duodénum inhibent la vidange gastrique.
C’est dans le duodénum que les lipides vont rencontrer les acides biliaires et c’est à ce moment la que le 1er
travail de digestion est fait avec les enzymes pancréatiques (1ère hydrolyse de ces lipides) et la bile qui va
permettre le transport de ces lipides via les micelles.
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Une malabsorption et surtout une maldigestion des graisses peuvent provenir :
− déficience biliaire avec un trouble de transport et d’absorption des lipides et des triglycérides (qui sont
les moins touchés).
− insuffisance pancréatique (l’absorption de l’ensemble des lipides est touchée car insuffisance d’enzymes
lipolytiques)
− atrophie intestinale
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Au niveau du duodénum et du jénunum :
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Mécanisme :
- Les enzymes lipolytiques hydrosolubles (intra-luminale) n’agissent que sur la surface des gouttelettes de
lipides (interface eau / huile).
- L’émulsion des graisses par les acides biliaires et la lécithine (= phosphatidylcholine, présente au niveau
de la bile, molécule détergente) augmentent considérablement la surface.
Les enzymes pancréatiques lipolytiques :
- TG lipase hydrolase d’ester de glycérol
- Colipase lève l’inactivation de la lipase
- cholestérol estérase
- phospholipase A2
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Schéma récapitulatif : On voit que l’absorption des lipides est importante. C’est principalement sous forme
de triglycérides à chaînes longues (TGCL) car les Triglycérides à chaînes moyennes (TGCM) sont beaucoup
moins importants. Ces triglycérides vont arriver au niveau de l’estomac, sortir et arriver au niveau du
duodénum où ils vont rencontrer les enzymes pancréatiques ainsi que les sels biliaires qui vont former des
micelles qui vont regrouper les différents acides gras à chaines longues et glycérol pour donner des micelles
mixtes. Ce sont eux qui vont être ensuite absorbés au niveau de la muqueuse intestinale.
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On va voir de plus près cette cellule entérocytaire : Au niveau de la lumière digestive, il va y avoir 2 types
de lipides :
- Les acides gras à chaînes moyenne (AGCM) qui n’arriveront pas sous forme de micelles et donc
auront une absorption très rapide jusque dans la lymphe (chez les patients qui ont des insuffisances
biliaires, une atrésie des voies biliaires avec une insuffisance ou une absence de sécrétion d’acides
biliaires => ces enfants auront une malabsorption des graisses. Donc on va les nourrir avec des
AGCM). Les AGCM sont les laits spéciaux ou alors des enrichissements avec des huiles. Ces AGCM
vont passer sans difficulté au niveau de l’entérocyte et jusqu’au niveau de la lymphe et permettre un
meilleur état nutritionnel de l’enfant.
- Les acides gras à chaîne longue (AGCL) seront les plus majoritaires associés aux cholestérols et
phospholipides sous forme de micelle car les sels biliaires sont à la périphérie de ces AG. Ces
micelles vont permettre l’absorption dans la cellule entérocytaire. Puis ce micelle va disparaître
pour qu’on puisse bien individualiser les différents lipides (cholestérol, AGCL et les triglycérides).
Ils vont ensuite à nouveau être reconstitués à la partie basale sous forme d’une association de
lipides qui va être constitué de triglycérides, phospholipides, les apolipoprotéines et un peu de
cholestérol et ceci va constituer le chylomicron. Il va sortir de la cellule entérocytaire pour aller vers
la lymphe pour remonter jusqu'à la sous-clavière G pour ensuite aller dans le sang.
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Les AGCM et le glycérol vont aussi représenter un substrat énergétique. Une partie va passer par le sang
portal et en étant transportée par l’albumine pour pouvoir ensuite arriver au niveau du foie et permettre
après la synthèse de substrat énergétique à partir des AG.
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Résumé des différentes absorptions des glucides jusqu’aux lipides :
- Pour les glucides, il va y avoir un transport lié au sodium pour ensuite avoir une action au niveau
des enzymes, à la fois de la bordure en brosse, et à l’intérieur de l’entérocyte pour donner des
monosaccharides qui vont ensuite diffuser de façon facilité au niveau de la membrane basale puis
vers le sang.
- Pour les AA : On a, à la fois certains AA qui peuvent exister étant liés au travail des sécrétions
pancréatiques qui eux seront transportés par transport actif lié au sodium et ensuite ils vont pouvoir
ressortir directement dans le sang, mais aussi des dipeptides ou tripeptides qui auront besoin de
l’action d’enzymes. Il va y avoir un transport actif lié aux H+ pour ensuite dans la cellule avoir une
action avec la peptidase intracellulaire pour ensuite pouvoir diffuser et sortir au niveau du sang.
- Pour les lipides : Les acides gras à chaine courte et les micelles (qui sont constituées de
triglycérides avec d’autres lipides) vont pouvoir diffuser simplement grâce à l’action des acides
biliaires sous forme de micelles, pour ensuite à l’intérieur de la cellule, se décomposer et reformer
un ensemble de triglycérides associés aux phospholipides et aux apolipoprotéines pour donner des
chylomicrons qui vont pouvoir sortir de l’entérocyte et aller vers le tissu lymphatique qui va ensuite
aller vers les cellules sanguines au niveau de la veine cave.
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6.
Eau et électrolytes
a. Eau
Au niveau du duodénum et jéjunum, on a :
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Ces transferts d’eau permettent une bonne
homéostasie entre le secteur intra-luminal et
le secteur plasmatique.
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Il y a une grande quantité d’eau qui arrive au duodénum. Toute cette eau n’arrive pas jusqu’au colon c’est
pour cela qu’il y aura un grand mouvement d’eau et d’électrolytes au niveau du jéjunum pour qu’il y ait
1,5L de sécrétion au niveau de l’iléon. Le colon va aussi avoir un grand rôle dans la réabsorption pour
qu’au final il y ait 100g de matières pour la défécation.
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b.
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Electrolytes
- Sodium :
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Le sodium est très important dans les sécrétions digestives. Il y a de grosses quantités qui arrivent au
jéjunum-iléon -> c’est là que ce fait surtout l’absorption.
Les patients qui sont en iléostomie ou en jéjunostomie peuvent arriver à des pertes de 3 à 4 L (soit
400MEq) par jour de sodium.
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Fer :
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Les patients qui ont une gastrite avec une acidité de l’estomac et qui sont donc traités par oméprazol vont
avoir une moins bonne absorption du fer ! C’est pour ça que quand on les supplémente en fer, on leur donne
aussi de la vitamine C pour augmenter l’absorption.
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Ca :
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Si on a une carence en vitamine D, on sait que l’absorption du calcium va être nettement moins bonne.
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II. Le colon
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1.Intro
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Au début des études de la prof, on pensait que le colon avait pour rôle uniquement absorption d’eau et de
sel avec une part de fermentation via les fibres et la rencontre avec la flore intestinale pour fabriquer une
part de l’énergie (notamment les AG à chaine courte).
Maintenant on sait que le colon est un organe clé grâce aux situations pathologiques par l’émergence de
maladies inflammatoire intestinale : il faut éviter d’enlever le colon car il peut suppléer l’intestin.
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Le côlon est un cadre entourant l’intestin grêle après la valvule iléo-cæcale qui démarre avec le caecum
d’où part l’appendice.
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La flore intestinale contenant des bactéries est impliquée dans la synthèse de vitamines.
Les maladies inflammatoires sont de plus en plus fréquentes, en lien avec l’alimentation et à la modification
de la flore qui entraine une cascade d’inflammation, colite, diverticulite…
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2.Rectum et anus
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Une fois que les matières arrivent au rectum, il y aura une distension du rectum puis le réflexe recto-anal
inhibiteur des sphincters qui entraine une hypotonie du sphincter qui engendre la défécation. C’est le poids
des selles qui détermine si l’enfant a une diarrhée car les nourrissons font caca à chaque tétée (jusqu’à 8X/
j).
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3.Fonctions du colon
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a)
Réabsorption de l’eau et du sel
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Il y a énormément d’eau réabsorbée au niveau de l’intestin pour qu’au niveau du côlon il y ait 1,5L en
moyenne. L’absorption de l’eau s’effectue dans les colonocytes puis il y a un passage dans les capillaires
sanguins. Elle va se faire en lien avec l’absorption d’électrolytes (le sodium notamment)
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b) Action des fibres
Les fibres sont indispensables au bon
fonctionnement du colon. On en ingère tous
les jours.
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Ces différents polysaccharides vont subir les différentes phases de digestion et d’absorption citées avant.
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Les composés d’alcools permettent la fabrication de substrats énergétiques
-> Ne pas retenir la composition des gommes.
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Il y a de plus en plus de fibres industrielles naturelles ou remaniées !
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Les fibres industrielles sont présentes dans les légumes.
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Les fibres solubles vont permettre avec l’eau de former un bol alimentaire et au niveau du côlon
d’augmenter le volume des selles. Elles gonflent au contact de l’eau et forment une solution plus visqueuse.
Ceux sont des fibres à base de son : pommes de terre, carottes.
Les fibres insolubles fabriquent des substrats énergétiques par la fermentation.
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Les fibres qui absorbent les acides biliaires et le cholestérol interviennent dans la prévention de certains
cancers avec l’absorption d’Ag pro-inflammatoires et pro-cancérigènes.
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Dans la rencontre des fibres avec la flore bactérienne il va y avoir un métabolisme qui hydrolyse les fibres
qui sont des polysaccharides en oses qui permettent la fabrication de molécules d’AG à chaine courtes
(acétates, propionate…) qui permettent, via leur transport dans le foie, de fabriquer de l’énergie.
Les enfants qui ont un intestin trop court et qui ne vont pas pouvoir absorber tout ce qu’ils ingèrent, le colon
va améliorer la flore digestive en fabriquant plus d’AG à chaines courtes et donc de l’énergie. Ils vont donc
être autonome ssur le plan alimentaire grâce au colon qui améliore le microbiote.
La dégradation des fibres libère du CO2 et de l’ H2, ce qui entraine la formation de gaz et d’air dans le
côlon. Cela dépend des aliments et de certaines flores. Et ça explique les phénomènes de ballonnements.
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Il peut y avoir la libération de gaz lactate qui font un appel d’eau et entraine des diarrhées de fermentation
avec des selles acides qui occasionne des inflammations. Cela fait partie des effets négatifs.
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Le son et les céréales ont un nombre de fibres plus important. On les prescrit chez les patients constipés.
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c) Le microbiote intestinal
Le microbiote intestinal humain est un organe « oublié ».De nos jours on peut limite le considérer comme
un organe propre car il dispose de :
- 100 milliards de microorganismes ; soit 10 fois plus que de cellules du corps humain
!
-
Sa masse totale est d’environ 2kg, soit supérieur eau cerveau
Il a plus de 1500 espèces bactériennes
Une expression variée de très nombreux gènes
Agit comme une interface entre alimentation et épithélium
Et est en contact et agit ; en régulant le système immunitaire et le système neuro-entérique.
Ce microbiote est composé d’un :
Métagénome => ensemble des gènes et génomes des bactéries d’une niche écologique.
La métagénomique est donc une technique puissante permettant de caractériser la composition, les
propriétés et la dynamique du microbiote à travers son métagénome. Il permet une étude approfondie du
génome de chacune des bactéries composant le microbiote.
Ces bactéries arrivent dans l’organisme via la colonisation bactérienne, qui a lieu à la naissance. En effet
l’enfant dans l’utérus dispose d’un intestin et un côlon totalement stérile. Ainsi plus de 1000 espèces
bactériennes anaérobies et aérobies colonisent progressivement l’intestin. Cette colonisation est influencée
par :
- Le mode d’accouchement (césarienne => flore de l’enfant très fragilisée)
- La flore bactérienne maternelle
- L’hygiène de l’environnement néonatal
- L’alimentation de l’enfant (lait de mère=> donne une meilleure flore)
- Les médicaments (anti-acides « omeprazole », antibiotiques « augmentin » …)
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Ainsi donc il ya des facteurs favorables à la flore de l’enfant et d’autre défavorables :
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On voit donc clairement que les taux de bactéries selon qu’il soit bon au développement de l’enfant et partie
intégrante du microbiote (bacteroides fragilis), ou défavorable à l’enfant (clostridium perfringens), sont
largement influencés par le type d’accouchement. Cependant toute les bactéries du microbiote n’étant pas
connues et analysées; un grand champ de recherche est actuellement en cours afin de trouver des nouveaux
probiotiques pour moduler certaines maladies.
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Tous cela à des conséquences sur le système immunitaire et des conséquences cliniques potentielles
(infection, allergie, DIABETE TYPE 1 …)
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Tous cela à des conséquences sur le système immunitaire et des conséquences cliniques potentielles
(infection, allergie, DIABETE TYPE 1 …)
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L’implantation du microbiote est réellement crucial pour le développement des fonctions immunitaires
intestinales : tolérance et défense. De plus, il y aurait un énorme retentissement sur la « santé « ultérieure
… Cependant des relations de causalité et des mécanismes potentiels doivent encore être étudiés.
C’est la coexistence des 2 systèmes qui nous
permet d’avoir une digestion, et même au-delà de
ça, un état de santé meilleur. En cas de «
Dysbiose » (déséquilibre dans cette coexistence)
de nombreux problèmes peuvent apparaître.
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Ainsi nous l’avons compris en plus des nombreux inconvénients des antibiotiques, la destruction de la flore
intestinale par ces derniers doit être évité (surtout chez enfants de < de 2 ans). Ainsi on pourrait envisager
l’utilisation de probiotiques qui pourrait moduler cette flore intestinale.
Probiotique : Bactérie VIVANTE, incorporée dans un complément nutritionnel ou dans un yaourt,
permettant par la suite une modulation de la flore (plus exactement c’est un mélange de bactéries qui
permettrait cela, mais nous entrons de la domaine de la recherche)
Pour l’instant en pratique clinique, il y a quelques probiotiques alimentaires, médicamenteux … mais très
très peu pour l’instant …
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4.Alimentation et métabolisme
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L’alimentation entraine une production d’énergie.
Elle permet l’anabolisme et cela ne peut se faire qu’à partir des nutriments de base et notamment les AA
essentiels et les AG essentiels.
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On a également besoin de minéraux et de vitamines.
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Ici on peut voir l’apport conseillé en différents nutriments, chez un homme sédentaire de 70kilos. La
répartition entre lipides, protides et glucides n’est pas la même. Une grosse proportion de glucides est
nécessaire (60%), 25% d’apport en lipides et 12% d’apport en protéines. Il est important de respecter ces
proportions car de plus en plus, on voit des déséquilibres alimentaires notamment chez les enfants.
Cela est dû aux nombreux messages de campagnes qui font que les gens ont peur des lipides, ce qui entraine
un déséquilibre chez eux et du coup le corps compense en les attirant vers des produits énergétiques et ces
enfants consomment énormément de produits industriels énergétiques riches en AG comme les gâteaux. Ce
qui moralité n’est pas bon non plus car ces produits manufacturés sont riches en acide gras saturés.
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10 000 KJ (2400Kcal)
Conversion 1Kcal = 4,18 KJ
- Protéines 12% (2/3 d’origines végétales et 1/3 d’origine animales)
- Lipides 25% (équilibre en AGS, AGMI et AGPI)
- Glucides 63% (¾ glucoses complexes et ¼ de glucose simples)
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a) Lipides
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• TG composé de glycérine et acides gras
• AG saturés (sans double liaison) et insaturés
• AG polyinsaturés (plusieurs double liaison) : huile tournesol, mais, lin …
• AG essentiels (apportés par l’alimentation): ac linoléique et alpha linoléique
• Cholestérol : produits alim d’origine animale, rôle important dans l’anabolisme (H stéroïdes,
membranes cellulaires)
• Cholestérol endogène : foie et muqueuse intestinale
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b) Hydrates de carbone :
• Amidon, glycogène, saccharose et lactose
• Amidon végétal : céréales, riz, pomme de terre
• Glycogène: origine animale (viande)
• Stock glycogène : foie et muscle squelettiques
300- 400 g
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Cela est très important à comprendre car les patients que l’on voit qui sont dénutris et qui ont passé des
périodes de jeûne importantes, pour peu qu’ils ont eu une alimentation sans viande, ils auront déjà épuisé
leur stock de glycogène et du coup, ils ont beaucoup moins de réserves. Ils présentent des signes
d’hypoglycémie liés à leur état de dénutrition et sont très à risque de faire des complications lorsque l’on va
les réalimenter. (Fameuse renutrition inappropriée à ces patients qui vont faire une insulino-résistance du
fait du nouvel apport de glucides, ils vont alors faire un coma hyperosmolaire)
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• Saccharose : sucre alimentaire, disaccharide : glucose + fructose
➔ Sucre de betterave et sucre de canne
Ils sont rapidement absorbés
• Lactose : glucose + galactose à sucre du lait
• Alcools de sucre : produit de substitution comme le sorbitol .., transformés en saccharose
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c) Protéines
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• AA essentiels : histidine, isoleucine, leucine, lysine, methionine, phénylalanine, thréonine, tryptophane,
valine.
• AA non essentiels : alanine, arginine, aspartate, cystéine, glutamate, glutamine, glycine, proline, serine,
tyrosine.
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Ces AA essentiels sont apportés par l’alimentation et on ne peut pas les synthétiser de manière endogène.
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d) Vitamines
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• Composés organiques indispensables à la vie
- Vitamines hydrosolubles
- Vitamines liposolubles
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Pour connaitre les vitamines vraiment importantes, on a parlé de vitamines liposolubles absorbées grâce aux
sécrétions de la bile (transport par les micelles):
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La vitamine A, quand elle va être carencée va entrainer des lésions de troubles de visions nocturnes et
intervient dans la croissance des cellules épithéliales. Il y aura donc des troubles cutanés.
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La vitamine D agit principalement au niveau du métabolisme osseux mais également mais aussi
l’immunité. Une carence en vitamine D entrainera donc une ostéomalacie avec des signes de rachitisme et
des déficits immunitaires.
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La vitamine E est un antioxydant. Elle est donc très importante notamment pour protéger les Acides gras
insaturés.
Une carence en vitamine E entrainera une oxydation plus importante des acides gras et plus d’inflammation.
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La vitamine K est impliquée dans la coagulation. Un déficit en vitamine K entrainera des troubles de la
coagulation avec une baisse du TP.
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Il y a les vitamines hydrosolubles :
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La vitamine C intervient dans la synthèse du collagène et qui est fréquente dans un certain nombre de fruits
et de légumes. Les carences en vitamines C sont de plus en plus rares mais à la Réunion il y a encore des
personnes vivant sous le seuil de pauvreté qui ne s’alimentent que de conserves et présentent des vrais
scorbuts.
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La vitamine B1 et B6 aident au métabolisme des hydrates de carbone et à l’activité nerveuse. Un déficit en
ces vitamines fait qu’il y a moins de sucres qui arrive aux cellules et donc entraine une asthénie, des fontes
musculaires qui peuvent aller jusqu’au Béri béri
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e) Autres
• Minéraux
• Eau
• Oligoéléments
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Une carence en fer va entrainer des anémies, des déficits immunitaires.
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Les carences en zinc vont entrainer des troubles de la cicatrisation, la chute des cheveux.
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Les carences en cuivre vont entrainer des troubles de la résorption.
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Les carences en sélénium entrainent des déficits immunitaires et des cardiopathies
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A suivre, quelques pétards qcm
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Ces QCM datent de l’année dernière. Cette année les QCM seront fait à partir du cours, donc
pas d’affolement.
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QCM 1 : Absorption des glucides aux niveaux entérocytaires :
I.
Se fait sous formes de monosaccaride
II.
Se fait via le transporteur GLUT-1 pour le glucose
III.
Se fait via le transporteur GLUT-5 pour le fructose
IV.
Toutes les réponses ci-dessus sont justes
QCM 2 : La digestion, absorption des protéines au niveau de l’intestin grêle
1. Principalement au niveau du jéjunum proximal
2. Grâce aux peptidases
3. Les protéines sont absorbées sous formes d’acides aminés
4. Par un transport passif au niveau du pôle luminal
QCM 3 : Les fonctions du colon
5. Réabsorption de l’eau
6. Réabsorption du sel
7. La production d’acide gras à courtes chaînes par les fibres
8. Immunitaires via le microbiote
9. Toutes les réponses ci-dessus sont justes
QCM 4 : Les fibres aux niveaux coliques permmettent
5. Ralentir le transit
6. Réguler la cholestérolémie
7. Réguler la glycémie
8. D’absorber certains carcinogènes
9. Toutes les réponses ci-dessus sont justes
Question : Pourquoi les fibres ne ralentissent-elles pas le transit ? En effet, les fibres
alimentaires forment un réseau dense qui retient l’eau et gonfle au cours du transit du bol
alimentaire dans l’intestin, ce qui ralentirait la digestion des aliments et facilite leur
évacuation par le côlon ?
Le professeur n’était, par la suite, pas très convaincu que l’item A soit faux.
Réponse : Normalement, les fibres permettent d’accélérer le transit intestinal. Il est rare que
ça ralentisse le transit. Maintenant, il est vrai que les fibres vont améliorer l’absorption de
l’eau mais ce qui va véritablement ralentir le transit c’est vraiment le régime pauvre en fibres.
En effet, si vous prenez un régime riche en fibres, le transit n’a aucune raison d’être ralenti.
Pour être plus clair, la motricité digestive est stimulée par la distention colique donc
justement, l’effet d’accélération du transit liée aux fibres, c’est le fait que vous allez avoir des
selles qui vont être plus hydratées avec plus d’eau dans les selles. De ce fait, vous aurez une
distention colique plus importante et une accélération de la motricité digestive.
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Question : Du coup en cas de diarrhée, va-t-on augmenter ou diminuer le transit ?
Réponse : Ceci va dépendre du mécanisme de la diarrhée. Si c’est une diarrhée
hyperosmolaire (exemple, patient sous nutrition entérale), le fort de taux de sucre dans le
colon va entraîner un déficit d’absorption (par saturation du mécanisme d’absorption), ceci
entraîne une augmentation de l’osmolarité au sein du tube digestif et donc une migration de
l’eau vers ce même tube digestif, pour maintenir l’équilibre osmolaire, d’où la diarrhée. Le
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fait d’associer des fibres alimentaires chez ces patients-là, va permettre de limiter la diarrhée.
( ??) Surement car, ici le ralentissement du bol alimentaire va permettre une absorption
prolongée du sucre et donc de diminuer l’hyperosmolarité, d’où l’absence de diarrhée.
Mais, sinon, ce n’est pas dans toute les diarrhées que ces mécanismes marchent.
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Question : Mais qu’en est-il des carottes ?
Réponse : C’est une fibre irritante. Effectivement, si on donne trop de carottse, il peut y avoir
une irritation du colon (autre mécanisme de la diarrhée). C’est plus une diarrhée irritative. Ce
sont des patients qui présenteront des coliques. Ça ne va pas être des diarrhées très liquides
mais des diarrhées avec des glaires qui signent l’Inflammation du colon.
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QCM 5 : Le microbiote
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f)
g)
h)
i)
Constitué de 100 milliard de microorganismes
Constitué de plus de 1500 espèces bactériennes
Sa masse est de 2 KG
N’est pas influencé par l’alimentation
Le professeur précise que certaines notions n’ont pas été abordées en présentiel (comme les
différents mécanismes des diarrhées, la motricité intestinale et la défécation). Elle nous
conseille donc de compléter les manques du cours par nous même.
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