Les investissements directs étrangers au Sénégal Résumé Malgré une faible dynamique de croissance, le Sénégal a su maintenir une réelle attractivité auprès des investisseurs étrangers : flux d’IDE annuels supérieurs à 300 MUSD depuis 2007. Cette ouverture à l’international s’appuie essentiellement sur l’image de stabilité institutionnelle dont bénéficie le pays. La France demeure de loin le premier investisseur au Sénégal. Nos entreprises représentent près de 25% du PIB du pays et couvrent la quasi-totalité des secteurs de l’économie sénégalaise Un pays ouvert aux capitaux étrangers Avec une population de 13,7 millions d’habitants et un PIB de 15,4 Mds USD en 2013, le Sénégal est la deuxième économie en Afrique de l’Ouest francophone derrière la Côte d’Ivoire. Malgré ses difficultés à renouer avec une dynamique de croissance soutenue ces dernières années (croissance annuelle moyenne de 2,5% sur la période 2008-2013), le Sénégal a su maintenir une certaine attractivité auprès des investisseurs étrangers. Selon la CNUCED, le stock d’IDE au Sénégal est passé de 242 MUSD en 2002 à 2 346 MUSD en 2012, soit une multiplication par dix en une décennie. La crise n’a pas rompu cette dynamique : les flux d’IDE entrants se sont élevés à 94 MUSD par an en moyenne sur la période 2002-2006 contre 326 MUSD sur la période 2007-2012 (338 MUSD en 2013). Signe de l’ouverture de l’économie sénégalaise, le ratio stock d’IDE sur PIB atteint près de 20% en 2012. Pour attirer les investisseurs étrangers malgré des performances économiques mitigées, le Sénégal a pu s’appuyer sur plusieurs atouts : Avec l’alternance démocratique de mars 2012, le Sénégal a conforté, comme en 2000 et 2008, son image de pays jouissant d’une bonne stabilité politique et d’institutions performantes en Afrique de l’Ouest. Le Sénégal se positionne comme une porte d’entrée sur les marchés dynamiques de la sous-région grâce notamment aux progrès réalisés ces dernières années en matière d’intégration régionale au sein de l’UEMOA (réglementation des changes, ouverture commerciale, etc.). Même si les indicateurs socio-économiques du pays sont encore très bas (plus de la moitié de la population vit encore avec moins de 2 USD par jour), les opportunités d’affaires dans certains secteurs (NTIC, services financiers, tourisme, agriculture) ou certaines régions (essentiellement Dakar, la Petite Côte et la région de Saint Louis) demeurent attractives pour les capitaux étrangers. Cette ouverture à l’extérieur en matière d’investissement pourrait être renforcée dans les prochaines années par la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (financement total de près de 10 000 Mds XOF) qui accorde une large place au secteur privé notamment international. Juin 2014 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE AU SENEGAL SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL 1 La France demeure le premier investisseur au Sénégal Avec un stock d’IDE de 727 MEUR en 2012, la France demeure le premier investisseur au Sénégal avec 40% des investissements étrangers. Nos entreprises - filiales d’entreprises françaises (environ une centaine) et entités de droit sénégalais détenues par des ressortissants français - représentent près du quart du PIB et des recettes fiscales au Sénégal. Parmi elles, il convient de noter l’importance de la Sonatel, filiale d’Orange et première entreprise du pays. Cette prédominance française devrait se stabiliser voire se renforcer dans les prochaines années avec l’entrée en production de la mine de Zircon, détenue à 50% par le groupe Eramet. Les entreprises françaises emploient près de 15 000 personnes dans le pays. Outre ces projets-phares, la présence française concerne tous les secteurs d’activité : Agriculture et agro-industrie : Compagnie fruitière dans la production horticole, Castel dans le secteur des boissons et dans le raffinage d’huile végétale en partenariat avec Sofiproteol. Carrières, Mines et Industrie : cimenterie reprise par VICAT avec notamment un investissement de 200 MEUR en 2007, Eramet coactionnaire du projet d’exploitation de sables titanifères « Grande Côte Opération », Air Liquide dans le secteur du gaz industriel, etc. BTP : principalement Eiffage avec la première concession autoroutière du pays Distribution : Total est le premier distributeur de carburants au Sénégal avec plus de 140 stations (40% de parts de marché) et Casino est présent au travers d’une franchise. Transport aérien et tourisme : Air France et Corsair, Accor, Club Méditerranée Transports maritimes et logistique : Bolloré, Necotrans, Delmas (CMA-CGM) Télécommunications et médias : la Sonatel (dont Orange est le premier actionnaire) qui est devenu le premier opérateur téléphonie et internet du pays, le premier chiffre d’affaires et la première capitalisation à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières. Banques et Assurances : SGBS et BICIS, filiales respectives de la Société Générale et de BNP Paribas, constituent les 2ème et 3ème banques du Sénégal, Axa Sénégal leader de l’assurance dommages, Gras Savoye, courtier en assurances. Deux grandes périodes se distinguent s’agissant des investissements français au Sénégal : l’implantation historique, complétée par une vague d’investissements des années 1990. Ces dernières années, les nouveaux venus ont été relativement peu nombreux. Aux côtés de cette présence française dense et stable, plusieurs pays ont renforcé leur présence au Sénégal au cours des dernières années : ème Pays européens : Italie (2 investisseur au Sénégal), Allemagne et Espagne Economies émergentes : Chine, Malaisie, Maroc et Inde Pays de la sous-région : Mali et Côte d’Ivoire Clause de non-responsabilité - Le service économique s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. 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