Partie 3 : les effets du projet sur son environnement

Partie 3 : effets du projet
ZAC du Triangle de l’Échat à Créteil - Étude d’impact Novembre 2016 - 303
Cette partie traite de l’analyse des effets négatifs
et positifs, directs et indirects, temporaires et
permanents, à court, moyen et long terme du
projet de la ZAC du Triangle de l’Echât sur son
environnement.
Les mesures envisagées pour supprimer, réduire
ou compenser les effets négatifs du projet seront
traitées en partie 7.
Certaines mesures, intégrées au projet, sont
traitées dans cette partie (en vert).
Partie 3 : les effets du projet
sur son environnement

ZAC du Triangle de l’Échat à Créteil - Étude d’impact Novembre 2016 - 304
Plan des propriétés foncières Plan Grand Paris Aménagement - 2016

Partie 3 : effets du projet
ZAC du Triangle de l’Échat à Créteil - Étude d’impact Novembre 2016 - 305
Les effets permanents du projet sur le mode
d’occupation des sols
Le projet vise à transformer un espace à vocation
routière et même autoroutière en quartier urbain.
A ce titre, il va avoir un effet permanent très
marqué sur le mode d’occupations des sols. Dans
la mesure où c’est un site en milieu urbain et que
le projet va recréer une continuité urbaine entre
des quartiers actuellement morcelés, on peut
considérer que l’effet est positif.
Les effets permanents du projet sur la structure
foncière et la domanialité
Le projet de la ZAC du Triangle de l’Echât va
conduire à remanier la structure foncière et la
domanialité sur le site.
Les mutations à court terme sont indiquées sur le
plan ci-contre.
A terme, une partie des emprises de la ZAC sera
Créteil pour la réalisationd’équipements publics.
la voirie publique. Deux voies actuellement du
domaine public vont le rester : celles qui constituent
la bretelle entre l’A86 et la RD19.
Des espaces publics internes au site vont être
transformés pour partie en foncier cessible et donc
privatisés.
Pour ces espaces, une procédure de
désaffectation et déclassement sera nécessitée
par le projet.
Deux voies publiques seront créées, et feront
l’objet d’une procédure de classement.
Les effets sur la structure du site

ZAC du Triangle de l’Échat à Créteil - Étude d’impact Novembre 2016 - 306
Les facteurs d’émission de gaz à effet de serre : précisions
sur les émissions en fonction de la source d’énergie1
Facteur d’émission du bois
Le CO2 émis lors de la combustion du bois correspond au
CO2 que les arbres ont prélevé dans l’atmosphère durant
leur croissance. Lorsqu’une forêt est gérée de manière
durable, un arbre coupé est remplacé par un autre arbre
qui stockera à nouveau du CO2 : ainsi, le CO2 issu de
sa combustion ne vient pas s’ajouter dans l’atmosphère,
mais fait partie du cycle naturel du Carbone et il n’est pas
compté comme un GES additionnel. Le facteur d’émissions
du bois comptabilise donc uniquement les émissions liées
à l’extraction et au transport du bois. C’est la raison pour
laquelle il est très faible (24 g CO2
Facteur d’émission du réseau de chaleur
Le calcul du facteur d’émission du réseau de chaleur de
Créteil a été fait à partir de son mix énergétique et des
facteurs d’émissions des différentes énergies qu’il utilise :
une énergie fatale2. Bien que cette énergie soit considérée
comme renouvelable, la combustion de déchets engendre
des émissions de CO2 d’origine fossile (plastique,
matériaux synthétiques…) qui doivent être comptabilisées.
La valorisation énergétique de déchets permet d’éviter
des émissions de CO2. En effet, l’énergie produite à partir
d’une énergie fatale n’est pas à produire par une autre
énergie. Selon la méthodologie Bilan Carbone®, cette
chaleur valorisée évite la production de kWh thermiques
qui seraient produits avec le mix énergétique européen,
soit 279 gCO2
1 Source : Bilan Carbone de la ZAC - Lamy Environnement - Octobre 2016
2 Energie inéluctablement présente ou piégée dans certains processus ou
produits.

Partie 3 : effets du projet
ZAC du Triangle de l’Échat à Créteil - Étude d’impact Novembre 2016 - 307
Les effets du projet sur le climat
Le projet n’aura pas d’effet perceptible sur le climat
global. En effet, compte tenu de la prédominance
des transports en commun pour les déplacements
et du recours à des énergies en bonne partie
renouvelables (60% pour le chauffage urbain), la
ZAC sera faiblement productrice de gaz à effet de
serre au regard de son contexte.
Le projet devrait cependant renforcer la
participation du Triangle de l’Echât à l’effet
importante de sa morphologie. L’effet de
chaleur urbain du Triangle de l’Echât devrait
passer de globalement "faible" à "moyen" pour
certains des paramètres.
En effet, la ville dense fait obstacle aux
écoulements d’air favorables au rafraîchissement
naturel des espaces extérieurs. Comparée aux
zones rurales, la ville possède moins de moyens
de rafraîchissement naturels tels que la végétation
et l’eau. Ces espaces ont en effet un important
pouvoir de rafraîchissement de l’air grâce à
l’évaporation de l’eau et l’évapotranspiration des
plantes. La perte de végétation est également un
facteur aggravant l’effet de l’îlot de chaleur urbain.
Voir mesures en partie 7
Les effets du projet sur les émissions de gaz à
effet de serre (GES)
Le Bilan Carbone de la ZAC a été réalisé par le
bureau d’études Lamy Environnement, avec
l’outil GES OpAm couplé à l’outil Bilan Carbone®
"Territoire" développé par l’ADEME.
Les émissions de GES produites par le site de
la ZAC sur une année dans son fonctionnement
actuel sont de 931 tCO2e (tonnes équivalent CO2).
87% de ces émissions sont liées au chauffage des
bâtiments existants, 13% aux déplacements et 3%
à l’entretien des espaces verts et l’éclairage public.
Les émissions de GES liées à la phase travaux
s’élèveront à 47 627 tCO2e selon le scénario de
référence1, soit, sur une durée d’amortissement de
50 ans, 953 tCO2
Les émissions de GES produites par la ZAC sur
une année dans son fonctionnement projeté
selon le scénario de référence1 sont évaluées à
5 632 tCO2e, soit 6,5 fois plus que les émissions
dans son fonctionnement existant.
Voir mesures en partie 7
1 Pour l’étude du fonctionnement projeté, plusieurs
scénarios ont été étudiés, dont un scénario de référence
(Sc.0) correspondant à un programme d’aménagement
sans incitation ou volonté particulière en matière
d’émissions de gaz à effet de serre. Cela correspond à un
investissement restreint et des équipements techniques
classiques. Pour ce scénario, les principaux paramètres
pris en compte sont :
 Performance des bâtiments : RT 2012 – 20%
 Source d’énergie pour le chauffage des bâtiments = Gaz
pour 96% des consommations d’énergie et PAC élec air/
air pour le reste Nous avons utilisé les hypothèses de
source d’énergie et de consommations retenues par le
bureau d’étude les EnR dans son rapport n°2016.184-E01
du 21/09/2016.
 Mode constructif des bâtiments : béton
 Mobilité : Reproduction des déplacements et de la
répartition modale statistiquement constatés sur le
territoire (pour les résidents : voiture : 24% ; transports
en commun : 22% ; Deux-roues motorisés : 2% ; modes
actifs* : 51%).
Les effets du projet sur le milieu physique :
climat et émission de GES