H:\donnees\developpement (Daniel)\cahier des opportunites\cahier

CAHIER
DES
OPPORTUNITÉS
Mobiliser
pour
agir
Présenté aux gouvernements
du Québec
et du Canada
Juin 2004
Adopté le 11 mai 2004
Résolution n° 2004-05-11-05
TABLE DES MATIÈRES
Préambule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Contexte général du développement dans la région du Nord-du-Québec . . . . . . 9
Démarche locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Comité d’action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Rôle et mandat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Idées et projets les plus souvent mentionnés par la population
lors de la consultation publique du 21 février 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Demandes de la Ville de Matagami . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Section 1 : Demande d’intervention hors programme . . . . . . . . . . . . . . 19
Section 2 : Demandes de traitement particulier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.
Matagami, un milieu de vie! - Maintien de la qualité
de vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.
Limitation du fardeau fiscal des citoyens . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.
Écolodge du lac Matagami . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.
Approvisionnement forestier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
5.
Radio régionale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
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Justification des demandes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Matagami, un milieu de vie! - Maintien de la qualité de vie . . . . . . 26
Limitation du fardeau fiscal des citoyens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Écolodge du lac Matagami . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Approvisionnement forestier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Radio régionale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Autres demandes - Sommet économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
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PRÉAMBULE
a Ville de Matagami a été fondée en 1963 et doit son origine à l’industrie
minière. Le domaine forestier occupe aujourd’hui une place importante dans
son économie locale et l’industrie touristique y est en forte émergence.
Matagami compte environ 2 000 citoyens et occupe une situation géographique
stratégique au Nord-du-Québec tant par l’occupation du territoire que par son accès,
c’est pourquoi Matagami est la Porte de la Baie-James.
L
Depuis l’annonce de la fin des opérations de Noranda, le pire des climats
économiques s’est installé à Matagami : celui du doute. L’annonce de la perte de
plus de deux cent trente emplois directs et le spectre d’en voir cent autres
disparaître dans les entreprises de services plongent Matagami dans une crise sans
précédent. La situation est urgente. Les familles quittent, les investissements sont
gelés et de nombreuses entreprises sont menacées de fermeture dans les semaines
et les mois qui viennent si aucune mesure n’est prise pour maintenir la vitalité
économique et la qualité de vie à Matagami.
Nous vous présentons donc notre cahier des opportunités qui se veut la première
étape du maintien de la qualité de vie et d’un long processus de diversification
économique. Vous constaterez à sa lecture que nous avons adopté une démarche
structurée et proactive en y impliquant l’ensemble de la communauté, tant les
citoyens que les gens d’affaires et les organismes de développement. En
complémentarité avec les mesures et programmes existants, nous vous présentons
nos demandes particulières pour lesquelles, nous en sommes conscients, il faudra
faire preuve de beaucoup de créativité et d’innovation.
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
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INTRODUCTION
éjà en décembre 2002, au moment où Noranda inc. annonçait le report du projet
Persévérance, les autorités municipales étaient préoccupées par l'avenir
économique de Matagami. Lors de cette annonce, il était question d'un délai de
quinze mois entre la fin de l'exploitation commerciale de la mine Bell-Allard et la mise en
production du prochain gisement, Persévérance. Dès lors, des mesures afin d'atténuer les
impacts négatifs de la décision de Noranda ont été identifiées et la Ville de Matagami a
commencé à travailler sur un plan d'action. En octobre 2003, le délai prévu de quinze mois
en est devenu un de vingt-quatre mois et Noranda annonçait qu'elle gérait le futur arrêt de
production comme une fermeture permanente. Cette annonce a eu des effets négatifs très
importants sur l'ensemble de la communauté.
D
La morosité s’est installée, les gens ne dépensent plus, les entreprises réduisent leurs
effectifs, tous les investissements sont mis en attente. L’incertitude paralyse les initiatives
de développement et toutes les structures et organisations sont remises en question. Plus
de trois cents emplois seront perdus d’ici cinq mois. C’est comme si l’agglomération de
Montréal perdait quatre cent cinquante mille emplois d’un seul coup! La perte de ces
emplois signifie que la masse critique nécessaire pour l’offre de plusieurs services n’y sera
plus. Les années à venir seront pénibles si rien n’est fait, car les familles qui auront quitté
Matagami n’y reviendront pas même si l’emploi est au rendez-vous. Il faut donc tout mettre
en place pour éviter que ne s’installe le cercle vicieux de la dévitalisation économique et
sociale.
Les avenues pour atténuer les impacts négatifs de cette situation sont limitées, mais elles
existent. Une démarche a donc été entreprise par la Ville de Matagami dès janvier 2003
à cet effet et de plus, celle-ci vise aussi à diversifier l'économie locale de façon à réduire
sa dépendance face à un seul grand donneur d’ordres. Le comité d'action de la Ville de
Matagami a été mis sur pied pour mettre en œuvre et coordonner l'ensemble de ce
processus.
Nous avons ainsi décidé d'adopter une position proactive et constructive qui démontre la
volonté du milieu de se prendre en main, mais qui nécessite un coup de pouce de ses
partenaires.
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
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Matagami est stratégiquement située pour le Nord-du-Québec et pour le Québec tout entier
en terme d'occupation du territoire et d'accès aux ressources. Matagami vaut la peine
qu'on se batte pour elle et c'est ce que nous faisons! Appuyée par tous les milieux
concernés1 , et grâce à une consultation publique où une forte proportion de la population
a participé, nous avons pu confirmer que les gens de Matagami veulent y demeurer pour
longtemps tout en maintenant la vitalité économique et la qualité de vie que l'on y retrouve.
Le comité d'action de la Ville de Matagami a identifié, en partenariat avec le milieu, près
de trois cents projets dont plusieurs d'entre eux nous permettront d'atteindre nos objectifs.
Toute notre action est basée sur l'implication active du plus grand nombre possible de
citoyens et d'organismes de développement qui sont présents dans notre milieu. Notre
démarche a pour objectif d’être la plus souple possible tout en visant l’atteinte de résultats
concrets. C'est pourquoi, le support dont nous avons besoin doit avoir les mêmes
caractéristiques.
Matagami a pu bénéficier au début des années 90 d'une enveloppe d'un million de dollars
accordée dans le cadre du programme Contrat de Relance de l'époque. Ce programme
s'adressait aux villes mono ou bi-industrielles qui souhaitaient diversifier leur économie. Par
la suite, Matagami a obtenu un autre million, celui-ci dans le cadre du dossier Héritage de
la Baie-James. Le gouvernement du Québec acceptait alors de compenser Matagami pour
les nombreux millions qu'elle a dû investir à l'intérieur d'une période de temps très courte.
Matagami a fait une utilisation optimale de ces sommes2. Le premier million aura servi dans
une proportion de 50 % à planifier l'avenir économique de Matagami et l'autre 50 % à
réaliser des projets structurants pour l'avenir. La deuxième enveloppe a été utilisée en
totalité pour la poursuite des projets de la première enveloppe et aujourd'hui on peut
facilement affirmer que Matagami bénéficie toujours des impacts de ces investissements
majeurs. Ce que nous vous présentons s’inscrit donc dans une démarche de continuité par
rapport à tous les efforts de développement antérieurs.
Le présent document décrit la mise en place de cette démarche et explique la façon dont
nous nous organisons pour obtenir les résultats escomptés. Notre démarche nous
permettra d'entamer les analyses et les études relativement aux projets identifiés en
priorité par les différents groupes de travail et organismes impliqués, tout en tenant compte
1
Voir annexe 1
2
Voir annexe 2
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
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des priorités indiquées par les citoyens lors de notre journée de consultation de février
dernier.
En plus de décrire la démarche, le cahier des opportunités contient les demandes du milieu
de Matagami. Ces demandes se regroupent en deux grandes sections.
La première est appelée « DEMANDE D’INTERVENTION HORS PROGRAMME ». La
demande qui s’y retrouve ne peut, comme le titre l’indique, être comblée par les
programmes existants.
La deuxième est appelée « DEMANDES DE TRAITEMENT PARTICULIER ». Ces
demandes peuvent être en partie comblées par les programmes existants. Il s’agit
d’assouplir les normes d’intervention pour rendre admissibles certains projets qui ne collent
pas parfaitement aux normes, mais qui sont en conformité avec l’esprit des programmes
en vigueur. Cette section regroupe également les projets pour lesquels des programmes
sont en vigueur. Nous souhaitons obtenir une attention particulière pour nos demandes
dans le contexte économique bien particulier que Matagami traverse actuellement. Tous
ces projets doivent se réaliser d’une manière ou d’une autre, il s’agit donc d’accélérer les
investissements afin de stimuler notre économie. Les circonstances actuelles exigent que
les échéanciers soient compressés pour obtenir le plus rapidement possible les résultats
escomptés.
Fruit du travail de nombreuses années d’efforts de développement et de diversification de
la Ville de Matagami et de la consultation populaire, le cahier des opportunités a été
longuement préparé et l’ensemble des membres du comité d’action y a apporté une
contribution significative avant qu’il ne fasse l’objet de l’approbation du conseil municipal,
qui au nom de tous les citoyens, vous soumet le présent document.
Nous avons déposé au mois de mars dernier, une série de demandes auprès de Noranda
inc. afin d’atténuer les impacts reliés à la cessation de leurs opérations3. L’essentiel des
demandes consiste au maintien de leur contribution à l’effort fiscal pour que la Ville de
Matagami puisse rencontrer ses obligations et poursuivre ses efforts de diversification.
L’ensemble de notre démarche est à prendre forme. Déjà, la Société de développement
commercial (SDC) travaille activement avec la Société d’aide au développement des
3
Voir annexe 3
Cahier des opportunités
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collectivités (SADC) de Matagami pour analyser, prioriser et entreprendre tous les projets
qui sont de nature entrepreneuriale. Les sous-comités de travail pour les projets à plus long
terme, entre autres, dans les secteurs minier, forestier, touristique et industriel ont déjà
entrepris ou entreprendront la même démarche sous peu et nous serons en mesure de
sélectionner des projets précis sur lesquels nous consacrerons tous nos efforts.
Cahier des opportunités
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CONTEXTE GÉNÉRAL DU DÉVELOPPEMENT DANS LA RÉGION DU
NORD-DU-QUÉBEC
Exode des jeunes, baisse de population, fermeture d’entreprises, pertes massives
d’emplois, diminution de la santé financière des individus, tel est le lot des régionsressources du Québec depuis plusieurs années. Bien que les instances gouvernementales
aient tenté et tentent toujours de freiner et d’éviter l’affaiblissement des régions par la mise
en place de plusieurs programmes et mesures, force est de constater que sans être un
échec, les résultats sont bien minces, car l’ensemble des réalisations a été annihilé par
l’accélération d’un mouvement de fond ayant comme effet de vider les régions-ressources
du Québec.
Il existe toutefois certains exemples de réussite au Québec. La Beauce en est un. Le secret
de leur succès n’a pas été l’interventionnisme gouvernemental, mais bel et bien la volonté
de faire des gens. Cette volonté jumelée à d’importants avantages concurrentiels, a fait
que cette région a su développer énergiquement son économie. Il s’agit d’un exemple
parmi tant d’autres, nous aurions pu prendre la région de Laval ou même certains quartiers
de la Ville de Québec. Tous ces endroits avaient comme l’exemple précédent, un ou des
avantages concurrentiels importants, tantôt l’abondance de main-d’oeuvre spécialisée,
, tantôt la proximité avec la frontière
tantôt une
américaine, tantôt la présence d’une voie maritime.
Bien intentionnées et du mieux qu’elles le peuvent, les instances gouvernementales
supportent les régions. Pour y arriver, elles ont appliqué des normes et programmes à
l’ensemble des régions du Québec avec très peu de distinction pour des raisons évidentes
de gestion et d’administration, ce qu’on appelle le mur à mur.
Pour le Nord-du-Québec, aucun modèle connu ne tient la route. Notre région est trop loin
des marchés et de l’approvisionnement pour développer l’industrie manufacturière. Elle
possède des réseaux de transport et de communication déficients, elle fait face à des
difficultés de recrutement de main-d’oeuvre spécialisée, à la diminution de ses ressources
financières, autant d’éléments qui engendrent des coûts généraux plus élevés. La région
étant toute jeune et ayant été développée par la grande entreprise, l’entrepreneuriat local
fait cruellement défaut, ce qui se traduit par une quasi-absence de promoteurs. Les
structures administratives que l’on y retrouve sont incroyablement complexes et le peu de
moyens à leur disposition en font une barrière quasi infranchissable même pour les
promoteurs sérieux qui souhaitent s’établir dans notre région. Ces promoteurs ont besoin
Cahier des opportunités
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de support pour composer avec le très haut niveau de risque associé à notre contexte
particulier pour le développement des affaires. Nous avons des avantages stratégiques,
la forêt est ici, les mines sont ici, l’hydroélectricité est produite ici. Malheureusement, tous
nos avantages servent en grande partie aux gens d’ailleurs et ne créent ni les emplois ni
la richesse qui est en droit de revenir aux jamésiens.
Le portrait sombre que nous vous dressons ne nous fait pas reculer devant l’ampleur de
la tâche à accomplir. Il ne fait que vous situer et illustre le contexte dans lequel nous
sommes appelés à travailler dans les prochaines années.
À l’image des récentes interventions gouvernementales à Asbestos, Thetford Mines et
Murdochville, les sommes requises pour relancer l’économie d’une ville entière sont
importantes et constituent un support essentiel. La situation est critique. Nous vous
demandons de nous supporter d’une façon comme vous ne l’avez jamais fait auparavant,
tant en termes de moyens, que de volonté politique et de créativité. À la lecture du discours
du budget du 30 mars dernier, nous comprenons que le gouvernement du Québec est
sensible à la situation ainsi qu’à l’importance d’agir pour le développement des régions
comme en témoigne la présence de plusieurs mesures particulières aux régions et
l’intention de créer un fonds de 300 000 000 $. Plus concrètement, le gouvernement du
Québec s’est doté d’un outil privilégié en 2001, la Politique de développement du Nord-duQuébec. Cette dernière s’articule autour de trois grands principes auxquels nous adhérons
et qui sont les suivants :
•
•
•
Le développement du Nord passe par son développement durable;
La responsabilisation des habitants du territoire face à leur développement;
La reconnaissance des particularités nordiques.
Le troisième grand principe revêt une importance particulière à nos yeux, car il est au coeur
de toute notre action et de nos demandes. De plus, il se traduit dans la politique par
l’orientation qui vise à intégrer des particularités régionales dans toutes les dimensions de
la gouverne de l’État et c’est exactement ce que nous souhaitons.
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DÉMARCHE LOCALE
Suite à l’annonce du report du projet Persévérance, la Ville de Matagami a immédiatement
entrepris un processus de réflexion pour identifier comment elle pourra faire face aux défis
qui s’annoncent dans les prochaines années. Elle a analysé les impacts financiers sur le
budget municipal et aussi sur sa population. Dès lors, une revue exhaustive des projets
créateurs d’emplois en cours, a été entreprise afin de voir comment ils pourraient être mis
de l’avant et réalisés pour le bénéfice des travailleurs touchés par l’arrêt de production et
l’ensemble de la collectivité.
Pour arriver à réaliser lesdits projets, le conseil municipal a mis sur pied un comité de
transition composé d’intervenants économiques pouvant lui permettre de faire cheminer
rapidement les différents dossiers. En plus de s’acquitter de cette tâche, le comité a
entrepris d’élargir son mandat en s’attaquant aux aspects à moyen et long terme d’une
démarche de diversification économique.
Les 21 et 22 janvier 2004, le comité de transition de la Ville de Matagami organisait des
soirées d'information pour respectivement les commerçants et la population. Ces séances
avaient pour but de donner de l’information sur la démarche du conseil municipal pour faire
face à l'arrêt de production de Noranda et tenter de diversifier l'économie locale tout en
maintenant la qualité de vie de la communauté. Le taux de participation a été considérable
puisque environ deux cent trente personnes étaient présentes à ces soirées qui étaient
également un prélude à une journée de consultation qui s'est tenue samedi le 21 février.
La journée de consultation s'est divisée en deux parties. La première, en deux ateliers dont
l'un avait pour objectif d'identifier des projets ou des idées pouvant maintenir et améliorer
la vitalité économique. La deuxième visait à faire de même pour la qualité de vie de
Matagami. Suite à ces ateliers, près de trois cents projets et idées ont été compilés en
plénière. Les projets mentionnés le plus souvent dans chacune de celles-ci ont été inscrits
sur une liste prioritaire. Vous trouverez en annexe4 la liste de tous ces projets. La
population a encore une fois très bien répondu avec une assistance de cent cinquante
personnes.
4
Voir annexe 4
Cahier des opportunités
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Page 11
Jalon important dans la démarche, le comité de transition fut alors rebaptisé COMITÉ
D’ACTION pour marquer la fin de la période de préparation et le début de la réalisation des
projets.
Le comité d'action de la Ville de Matagami a donc reçu un appui massif de la population
pour réaliser le travail requis afin d’atteindre les objectif de maintien de la vitalité
économique et de la qualité de vie à partir des projets identifiés lors de la consultation.
Par la suite, le comité a classifié tous ces projets en un certain nombre de catégories, ce
qui lui a permis de mieux définir l'organisation nécessaire à l'analyse et à l'étude de ces
nombreuses idées.
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COMITÉ D’ACTION
Le comité d’action est composé des personnes suivantes :
Président
M. Michel Garon
Citoyen de Matagami
Membres
M. James McBrearty
Conseiller municipal, Ville de Matagami
M. Raymond Thibault
Vice-président exploitation, Société de
développement de la Baie-James
M. Benoit Ross
Directeur général, Municipalité de Baie-James
M. Guy Hétu
Directeur général, Conférence régionale des
élus de la Baie-James
M. Claude Létourneau
Représentant de la Société de développement
commercial de Matagami
M. Daniel Cliche
Agent de développement, Ville de Matagami
Rôle et mandat
Le comité d’action de la Ville de Matagami tient lieu de comité aviseur pour le conseil
municipal. Son mandat principal est d’identifier les avenues possibles d’atténuation des
impacts de l’arrêt de production de Noranda et de diversification économique, en
partenariat avec tous les intervenants de Matagami, ainsi que d’exercer un rôle d’aiguilleur
pour tous les acteurs désireux de s’impliquer dans cette grande démarche collective. En
coordonnant et en maximisant la contribution de tous les organismes existants, le comité
d’action vise à mettre de l’avant un ensemble de projets afin de maintenir la vitalité
économique et la qualité de vie de Matagami.
Cahier des opportunités
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Objectifs
1.
2.
3.
4.
5.
Mobiliser la population;
Diminuer les impacts de la fermeture de Noranda;
Stabiliser les revenus des PME locales;
Établir de nouveaux créneaux économiques;
Maintenir et augmenter les services.
La figure suivante démontre la structure organisationnelle qui a été mise en place pour la
réalisation de notre processus de développement ainsi que les catégories de projets
relevant de chaque groupe concerné, selon la classification effectuée par le comité.
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Idées et projets les plus souvent mentionnés par la population lors de la
consultation publique du 21 février 2004
La liste complète est jointe à l’annexe 4.
1er Atelier : Maintien de la vitalité économique
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Deuxième transformation des ressources;
Zone récréative du lac Matagami;
Agroalimentaire;
Dossier de la Commission de la construction du Québec (CCQ);
Usine de cogénération;
Centre touristique à l’entrée de la ville;
Rachat des opérations minières;
Centre de formation pour métiers régionaux;
Centre d’interprétation.
2e Atelier : Maintien de la qualité de vie
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Maintien du service de dentisterie;
Pharmacie locale;
Maintien des deux écoles (primaire et secondaire);
Maintien des services de santé;
Maintien des infrastructures municipales;
Développement d’activités à caractère événementiel;
Programme d’aide pour les transports médicaux;
Faire connaître les programmes et organismes d’aide entrepreneuriale;
Élargissement des normes de formation (participation autochtone).
En consultant la liste complète des deux cent quatre-vingt-huit projets en annexe, vous
serez donc à même de constater que pour apporter le suivi que chacun mérite, il faudra
en faire l’analyse, les prioriser et déterminer quels sont les meilleurs moyens pour les
réaliser.
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Des groupes de travail composés de gens possédant une expertise reconnue dans
différents domaines d’activités comme les mines, la forêt, le tourisme, les infrastructures
et le domaine de l’énergie pour ne nommer que ceux-là, appuyés par les permanents
d’organismes locaux, travaillent à initier des projets structurants et créateurs d’emplois pour
Matagami. Au besoin, ces groupes s’adjoindront des ressources spécialisées afin
d’examiner en détail les éléments les plus critiques de chacun des projets. Les groupes de
travail réuniront tous les acteurs locaux et régionaux capables d’intervenir à toutes les
étapes du développement d’un projet.
La première étape consiste en l’identification des opportunités d’affaires. Cette phase prend
la forme d’une analyse des projets soumis par la population et d’une bonification de cette
liste qui assurément nous mènera sur de nouvelles pistes. Les personnes et organismes
interpellés à cette étape peuvent être de façon non limitative les suivants :
•
•
•
•
•
Corporation locale de développement;
Milieu de la recherche (centres de recherche, universités);
Milieu de la finance (institutions bancaires, fonds de placement et de capital de
risque);
Milieu des affaires (industriels majeurs, dirigeants de PME);
Organismes de concertation et de développement économique.
Chacune des opportunités identifiées à la première étape fera l’objet d’une analyse
sommaire permettant de conclure ou non s’il s’agit bel et bien d’un projet potentiel, si
l’opportunité demeure à être précisée et développée ou s’il s’agit tout simplement d’une
idée qui ne semble pas prometteuse. Pour tirer ce premier constat, une fiche d’identification
des opportunités d’affaires sera produite et couvrira les éléments suivants :
•
•
•
•
•
•
•
•
Description du projet;
Évaluation des avantages et des désavantages concurrentiels du projet;
Description du marché et de l’industrie;
Partenariats possibles;
Identification du produit;
Évaluation des avantages comparés - Analyse qualitative;
Probabilités d’intéresser un ou des partenaires;
Détermination des contraintes.
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Cette étape est réalisée par le coordonnateur du sous-comité et par des ressources
externes au besoin.
Suite à la réalisation de la fiche des opportunités, les projets ayant répondu à tous les
points de vérification de façon satisfaisante feront l’objet d’une priorisation par le comité
d’action qui les soumettra au conseil municipal pour approbation.
Une fois les projets sélectionnés, l’étape de la réalisation des études de préfaisabilité sera
enclenchée pour chacun des projets avec pour objectif de valider les principaux éléments
des cinq facteurs suivants :
•
•
•
•
•
Marché;
Technologie;
Management;
Environnement;
Finances.
Ces cinq facteurs constituent la base classique de tout développement de projet.
Il est très important de mentionner que ces facteurs ne feront pas nécessairement tous
l’objet d’une étude de préfaisabilité, puisque certains ne seront pas pertinents. Ils seront
analysés un après l’autre en commençant bien sûr par celui qui semble le plus critique.
Cette démarche, bien que potentiellement un peu plus longue, permettra d’investir
judicieusement dans l’étude de chacun des facteurs.
C’est à la fin de cette étape que devient essentielle la conclusion d’un partenariat
stratégique, que ce soit avec un promoteur ou avec tout autre intervenant qui a un rôle
déterminant à jouer dans la création d’une future entreprise. Cette condition est cruciale
afin d’enclencher les phases subséquentes.
Viendra ensuite l’étape de la faisabilité. Cette étape est identique à l’étape précédente en
terme de mécanique à l’exception que le niveau de définition de l’information relative aux
cinq facteurs cruciaux est beaucoup plus élevé. Tout projet qui franchira cette étape avec
succès ne devrait théoriquement éprouver aucune difficulté de financement. Vous
trouverez à la page suivante, la composition des sous-comités de travail déjà en opération.
La liste des sous-comités à être constitués se retrouve en annexe5.
5
Voir annexe 5
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Dossiers d’entrepreneuriat local
Membres
Fonctions
Sylvain Cloutier
Président, Société de développement commercial de
Matagami
René Dubé
Entrepreneur local et conseiller municipal
Thérèse Verville
Administratrice, SADC Matagami
Dossiers
Jumelage d’entreprises
Commerces de détails
Atelier de réparation pour
machinerie lourde
Dossiers divers
Coordination : François Cossette / SADC Matagami
Dossiers miniers
Membres
Fonctions
Dossiers
Alain Coulombe
Directeur Développement, SDBJ
Exploration minière
Alain Mouton
Agent de développement Mines, SDBJ
Rachat des opérations
minières
Régis Simard
Directeur, Table jamésienne de concertation minière
Michel Garon
Directeur du projet Vanadium, McKenzie Bay
Resources ltd et président du comité d’action
Projet Douay
Autres dossiers
Coordination : Daniel Cliche / Service de développement économique de la Ville de Matagami
Dossiers forestiers
Membres
Fonctions
Alain Coulombe
Directeur Développement, SDBJ
François Magny
Agent de développement Forêt, SDBJ
Benoit Ross
Directeur général, Municipalité de Baie-James
Dossiers
Cogénération
Production de plants
Production de compost
Autres dossiers
Coordination : Daniel Cliche / Service de développement économique de la Ville de Matagami
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DEMANDES DE LA VILLE DE MATAGAMI
Section 1 :
Demande d’intervention hors programme
Dans le but de soutenir les efforts de la population de Matagami, nous
demandons que les instances gouvernementales octroient à la Ville de
Matagami un fonds de développement et de diversification économique de
trois millions de dollars sur une période de cinq ans.
JUSTIFICATION
Plutôt que de demander des contributions à la pièce pour chaque projet spécifique, la Ville
de Matagami, forte de l’expérience de son Contrat de Relance et de Relance Matagami,
souhaite enclencher un processus qui s’y apparente, car il est presque parfaitement adapté
aux besoins de la communauté et à la situation économique actuelle.
Les sommes seront utilisées de la façon suivante :
•
1 000 000 $ pour supporter le démarchage de projets d’affaires majeurs
ayant pour principal objectif la création d’emplois et la diversification
économique. Il est reconnu que les coûts de développement associés à ce
genre de projets avoisinent les 350 000 $. Nous croyons pouvoir en
développer trois aux cours des prochaines années puisqu’il est également
reconnu que la période de développement nécessite habituellement environ
trente-six mois à partir du moment où l’opportunité est identifiée.
•
2 000 000 $ pour supporter le démarrage des projets développés avec le
premier million et intervenir dans les projets locaux structurants pour lesquels
il n’y a pas de programmes existants.
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
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L’objectif visé est de créer cent cinquante emplois, soit trois projets majeurs ayant une
moyenne de cinquante employés chacun. La création de ces cent cinquante emplois
directs devrait générer près de cent emplois indirects si l’on applique le même ratio que
celui qui s’applique aux pertes d’emplois encourus par la fermeture de la mine Bell-Allard.
L’objectif global est donc de créer deux cent cinquante emplois d’ici cinq ans.
Nous demandons que les contributions ne soient pas fixes dans le temps, c’est-à-dire selon
les échéances des années financières. Ceci donnera plus de flexibilité à la Ville de
Matagami pour la gestion des fonds. À l’image du fonctionnement du Contrat de Relance
et de Relance Matagami, nous proposons de maintenir des liens très étroits avec les
représentants gouvernementaux qui seront assignés au suivi de notre démarche afin
d’assurer une communication constante avec l’appareil gouvernemental et une utilisation
concertée des fonds alloués.
Un processus de diversification et de revitalisation économique ne peut se faire du jour au
lendemain. Le contexte économique actuel fait en sorte que cette démarche, difficile à
réaliser, l’est encore davantage. Depuis l’annonce du report du projet Persévérance, nous
observons déjà le départ de familles sans lesquelles nous ne pourrons maintenir des
services de qualité, car il y aura moins de « citoyens-contribuables ». Sans être complète,
voici une liste des conséquences que nous avons déjà commencé à ressentir et d’autres
qui suivront bientôt :
•
Baisse du chiffre d’affaires dans les commerces de Matagami et menace de
fermeture de plusieurs d’entre eux. Ils sont déjà peu nombreux. En 1997, le nombre
de membres de la Société de développement commercial était de cent dix
membres, alors qu’il n’est plus que de soixante-huit cette année;
•
Diminution de la clientèle scolaire provoquant ainsi une baisse de financement.
Cette situation pourrait forcer le recours aux classes à degrés multiples, voire la
fermeture d’une des deux écoles;
•
Sous-financement au niveau des services municipaux, sans compter qu’il sera quasi
impossible d’investir pour préserver l’intégrité de nos infrastructures;
•
Diminution des services de santé offerts qui sont fournis en fonction d’un
financement per capita;
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
Page 20
•
Arrêt de tout investissement dans la rénovation domiciliaire, départ de la maind’oeuvre spécialisée et fermeture d’entreprises de sous-traitance.
Il y a donc une double pression sur le milieu, tant par la baisse de revenus que par
l’augmentation nécessaire des dépenses.
Aujourd’hui, presque toutes les infrastructures requises pour le développement sont en
place. Il faut s’attaquer à identifier les opportunités d’affaires pour lesquelles nous offrons
un environnement concurrentiel et qui nous permettra de diversifier notre économie.
Il existe plusieurs supports pour les entreprises de Matagami et de la région, mais la
majorité d’entre eux se situe au niveau du financement, une étape qui ne vient que vers
la fin du processus de développement d’un projet d’entreprise. Plusieurs difficultés se
dressent pour concrétiser un projet majeur, dont les suivantes :
•
•
•
•
Peu d’opportunités d’affaires connues;
Quasi-absence d’activités de prospection;
Peu de financement disponible pour franchir les étapes de développement
en amont des investissements;
Peu de regroupement des ressources et de l’expertise de la région.
La Ville de Matagami, par son comité d’action, cherche à se doter des outils et des
ressources requises pour atteindre les buts suivants :
•
•
•
•
Augmenter le nombre de projets d’entreprises dans le secteur de Matagami;
Faciliter le développement de projets d’affaires majeurs et créateurs
d’emplois;
Constituer une importante banque de projets d’affaires;
Tirer profit du plein potentiel des organismes locaux et régionaux.
La Ville de Matagami a donc besoin de financement pour poursuivre au cours des
prochaines années son processus de diversification économique. Une portion servira à
financer une partie des ressources additionnelles requises pour analyser et démarcher les
projets qui auront été priorisés par les groupes de travail.
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
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Section 2 :
Demandes de traitement particulier
Cette section présente un ensemble de demandes pour lesquelles des programmes et
mesures sont ou ont été en vigueur. La conformité des projets n’est cependant pas
absolue, compromettant par le fait même leur admissibilité. Certaines demandes sont
également faites dans le cadre de certains programmes pour lesquels tous les crédits
nécessaires peuvent ne plus être disponibles. Finalement, certaines visent à obtenir un
allégement réglementaire ou une adaptation locale des normes en vigueur pour répondre
aux besoins spécifiques d’une région bien particulière.
1.
Matagami, un milieu de vie! - Maintien de la qualité de vie
a)
Engagement des instances gouvernementales à combler toute baisse en
paiements de taxes provenant de Noranda inc. - Mine Matagami que cette
dernière refuserait d’assumer pendant son arrêt de production;
b)
Engagement des instances régionales et provinciales à maintenir au niveau
actuel les services de santé;
c)
Engagement des instances régionales et provinciales au maintien des deux
établissements scolaires de Matagami que sont l’école primaire Galinée et la
polyvalente Le Delta, et à maintenir au niveau actuel les services d’éducation;
d)
Permission d’implanter une pharmacie gérée à distance par un pharmacien et
autorisation de la vente de produits d’usage courant qu’on ne retrouve
qu’exclusivement dans des pharmacies, le tout selon des modalités permettant
la protection des utilisateurs;
e)
Modification des paramètres d’octroi de compensation pour la prestation de
soins médicaux dans un centre de services situé à l’extérieur de façon à rendre
admissibles les soins reçus à Amos par les citoyens de Matagami;
f)
Rétablissement de la déduction fiscale de la prime d’éloignement à 100 %;
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
Page 22
2.
g)
Mise en place d’un programme d’acquisition et de rénovation des résidences
permanentes de Matagami afin de préserver la valeur du parc immobilier et
stimuler l’industrie de la construction;
h)
Mise en place d’un programme d’acquisition et de rénovation pour les
immeubles commerciaux de Matagami afin de permettre le démarrage de petites
entreprises et stimuler l’industrie de la construction;
i)
Financement d’une étude pour la réalisation d’un programme de
réaménagement urbain visant à optimiser les investissements futurs en matière
d’infrastructures;
Limitation du fardeau fiscal des citoyens
a)
Que les instances gouvernementales financent les coûts de réalisation du projet
« Amélioration des composantes de l’usine de filtration »6 (dossier n/ 401276)
par les programmes d’infrastructures existants (66 %) et que le gouvernement
du Québec assume un financement additionnel de 29 % pour porter à hauteur
de 95 % de 452 550 $ les contributions gouvernementales, conformément aux
dispositions particulières déjà appliquées pour ces types de travaux dans la
région du Nord-du-Québec;
b)
Que les instances gouvernementales financent les coûts de réalisation du projet
« Réfection de l’enveloppe et travaux connexes du centre civique »7 (dossier
n/ 402038) par les programmes d’infrastructures existants (66 %) et que le
gouvernement du Québec assume un financement additionnel de 29 % pour
porter à hauteur de 95 % de 599 600 $ les contributions gouvernementales,
conformément aux dispositions particulières déjà appliquées pour ces types de
travaux dans la région du Nord-du-Québec;
6
Voir annexe 6
7
Voir annexe 7
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
Page 23
3.
4.
c)
Que les instances gouvernementales financent les coûts de réalisation du projet
« Réfection de la rue des Trembles »8 par les programmes d’infrastructures
existants (66 %) et que le gouvernement du Québec assume un financement
additionnel de 29 % pour porter à hauteur de 95 % de 1 632 038 $ les
contributions gouvernementales, conformément aux dispositions particulières
déjà appliquées pour ces types de travaux dans la région du Nord-du-Québec;
d)
Que les instances gouvernementales financent les coûts de réalisation du projet
« Bouclages d’aqueducs »9 par les programmes d’infrastructures existants
(66 %) et que le gouvernement du Québec assume un financement additionnel
de 29 % pour porter à hauteur de 95 % de 1 055 501 $ les contributions
gouvernementales, conformément aux dispositions particulières déjà appliquées
pour ces types de travaux dans la région du Nord-du-Québec.
Écolodge du lac Matagami10
a)
Cession du terrain par le ministère des Ressources naturelles, de la Faune et
des Parcs pour l’Écolodge du lac Matagami;
b)
Implication financière des gouvernements dans le démarrage de l’Écolodge du
lac Matagami.
Approvisionnement forestier
a)
Que le gouvernement du Québec s’engage à maintenir au niveau actuel
l’approvisionnement forestier de la scierie locale, seule grande industrie encore
présente.
8
Voir annexe 8
9
Voir annexe 8
10
Voir annexe 9
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
Page 24
5.
Radio régionale11
a)
Que le gouvernement du Québec s’engage à contribuer à l’implantation du projet
de radio régionale à hauteur de 100 000 $;
b)
Qu’Emploi-Québec puisse contribuer à hauteur de 80 000 $ pour la première
année d’opération du réseau de radio régionale;
c)
Que le ministère de la Culture et des Communications du Québec s’engage à
financer les opérations de la station de Chibougamau-Chapais via son
Programme de soutien aux médias communautaires (PAMEC);
d)
Que le ministère de la Culture et des Communications du Québec s’engage à
financer les opérations de la station de Lebel-sur-Quévillon via son Programme
de soutien aux médias communautaires (PAMEC);
e)
Que le ministère de la Culture et des Communications du Québec s’engage à
contribuer à hauteur de 53 000 $ pour l’acquisition de certains équipements
requis pour la mise en place du réseau de radio régionale via son Programme
de soutien aux médias communautaires (PAMEC), volet équipement.
11
Voir annexe 10
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
Page 25
JUSTIFICATION DES DEMANDES
Matagami, un milieu de vie! - Maintien de la qualité de vie
Dans un contexte où les régions n’ont plus la cote, il est crucial de se démarquer et d’offrir
un environnement de qualité pour les travailleurs qui y habitent et pour ceux qui seraient
intéressés à s’y établir. Aujourd’hui, la création d’emplois ne suffit plus pour assurer le
maintien de la vitalité économique et de la qualité de vie. La dégradation à elle seule du
milieu de Matagami au fil des ans lui a fait perdre plusieurs services, par exemple, il n’y a
plus de pharmacie depuis quelques années, il n’y a aucune spécialité offerte au centre de
santé, il n’y a plus de commerces de vêtements, il n’y a pas de plombier. Plusieurs de ces
services ne sont pas tous flamboyants, mais font en sorte que l’on ressent cruellement
l’éloignement lorsque nous en avons besoin.
La ville la plus proche où l’on peut se procurer tous les services courants de la vie moderne
est Amos en Abitibi-Témiscamingue, située à cent quatre-vingt kilomètres de Matagami.
Il n’est donc pas toujours évident de s’y rendre pour se procurer certains services, ce qui
occasionne un déplacement de trois cent soixante kilomètres aller et retour en plus de la
perte d’une journée de travail, car ces services sont rarement disponibles la fin de semaine,
c’est le cas des services de santé par exemple.
Il y a quelques années, embaucher une personne signifiait la venue d’une nouvelle famille
à Matagami, ce qui n’est plus le cas. Aujourd’hui, bien des gens qui décrochent un emploi
à Matagami décident d’y séjourner plutôt que de s’y installer. Il est commun de voir une
horde de travailleurs s’entasser dans un logement à compter du dimanche soir pour le
quitter à la fin de la journée de travail le vendredi et retourner sur les lieux de leur résidence
principale. Évidemment, ces travailleurs ne laissent pratiquement aucune retombée
économique locale, plusieurs vont même jusqu’à apporter leurs vivres pour la semaine! Il
y a plus de cent travailleurs à Matagami dans cette situation. Bien que le milieu fasse tous
les efforts pour créer des emplois, si les gens qui les occupent n’habitent pas Matagami,
les efforts seront vains.
Il est donc devenu extrêmement difficile de recruter et d’attirer de nouvelles familles à
Matagami. Les emplois offerts sont peu diversifiés et avec les ménages à deux revenus,
il devient pratiquement impossible d’offrir un emploi en même temps à deux personnes.
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
Page 26
Le fait d’avoir des employés en transit occasionne également un important désengagement
de la population face à l’implication sociale et c’est l’ensemble de la communauté et des
organismes qui en est affecté.
Il n’est pas utopique de croire que la population matagamienne pourrait connaître une
baisse importante au cours des prochaines années. Pour la période 1996 / 2001, la baisse
a été de 13,6 %, bien que le nombre d’emplois n’ait diminué que de 2 % pour la même
période12.
Plusieurs organismes régionaux comme le Centre régional de santé et de services sociaux
de la Baie-James et la Commission scolaire de la Baie-James anticipent encore des
baisses de clientèle pour Matagami dans les prochaines années. La population actuelle est
également vieillissante, à preuve, l’âge médian est passé de 30,2 ans en 1996 à 33,7 en
2001, soit près d’un an par année, une progression plus rapide que celle du Québec qui
est déjà vieillissant13.
Une diminution au niveau de la population, de l’assiette fiscale, et par le fait même, des
revenus de la Ville aura un impact certain sur l’état des infrastructures de Matagami. Dans
les années à venir, des travaux sont requis pour le maintien de l’usine de filtration et du
centre civique, deux projets majeurs aux coûts importants. Il ne faut pas oublier la
réalisation du plan directeur14 concernant les services d’aqueduc et d’égouts sanitaire et
pluvial. La production dudit plan sous-tend évidemment la réalisation de travaux pour
lesquels un financement important doit être prévu.
Le parc d’immeubles commerciaux de Matagami est en bien mauvais état. Plusieurs
édifices ont souffert de négligence au niveau de l’entretien, faute de locataires. Les
commerces qui voudraient s’y installer n’ont pas accès à ces immeubles parce que les
coûts de réfection sont trop élevés et le financement pour les travaux est pratiquement
impossible à obtenir, ce qui force les propriétaires à offrir des taux de location hors de
portée en fonction du marché local. À Matagami, l’établissement d’un commerce de détail
se traduit par une amélioration de la qualité de vie. Cependant, ces nouvelles entreprises
ne peuvent se permettre d’investir les sommes importantes requises pour aménager
12
Source : Statistiques Canada
13
Source : Statistiques Canada
14
Voir annexe 8
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
Page 27
adéquatement leurs locaux. Les propriétaires des immeubles ne peuvent non plus faire les
investissements requis puisque le taux de location du marché qui se situe environ entre
9 $ et 10 $ le pied carré ne permet pas de rentabiliser l’investissement.
En faisant référence au parc d’immeubles commerciaux qui se désagrège, nous parlons
ici d’une dizaine d’immeubles. Certains de ces immeubles pourraient bien se retrouver
sans propriétaire et le Curateur public en assumerait alors la possession. Toutefois, ce
dernier a la possibilité de refuser de s’en occuper, ce qui aurait pour conséquence que
lesdits immeubles deviendraient abandonnés et que la Ville devrait en assurer la sécurité,
voire les démolir. Avec un coût moyen d’environ 40 000 $ par immeuble, il s’agit d’une
autre charge, qui ne peut être ignorée.
L’impact de la disparition de ces immeubles serait grave. La perte d’évaluation, un
aménagement urbain disparate et clairsemé, mais d’abord et avant tout, un message très
négatif lancé à la population.
Si la situation est critique pour le secteur commercial, que dire du secteur résidentiel,
principalement dans le parc des maisons mobiles. Certaines n’ont pratiquement plus de
valeur et se vendent pour des prix dérisoires de moins de 5 000 $. Le parc de maisons
mobiles constitue toujours un élément qui facilite beaucoup le choix pour les travailleurs
qui désirent venir gagner leur vie à Matagami sans s’y établir.
L’exemple de notre rue Eastmain illustre assez bien la situation. On y retrouve trente-sept
maisons d’une valeur totale de 706 000 $, une moyenne de 19 000 $, ce qui génère
actuellement des revenus annuels de taxes foncières de 27 777 $. Les coûts de réfection
pour cette rue endommagée seraient approximativement de 950 000 $. La question
suivante devient donc légitime : l’investissement en vaut-il le bénéfice? C’est pourquoi nous
souhaitons étudier la possibilité de fermer définitivement certaines rues et de réaménager
le parc de maisons mobiles adéquatement. De là, vient le projet d’une étude de
réaménagement urbain en fonction d’une optimisation des travaux d’infrastructures.
La fermeture de certaines rues pourrait avoir l’effet de créer une certaine rareté ou du
moins maintenir les valeurs foncières du secteur résidentiel. Cette mesure permettrait de
regarnir certains secteurs. Nous voulons donc mettre en place un programme facilitant
l’acquisition et la rénovation des maisons vacantes par des résidants du parc de maisons
mobiles et ainsi reconfigurer certains secteurs et diminuer l’offre.
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
Page 28
Dans ce contexte, il est impératif de mettre de l’avant un ensemble de mesures visant à
inciter l’établissement des familles à Matagami.
Limitation du fardeau fiscal des citoyens
Matagami, de par sa localisation, se retrouve dans une situation particulière à toutes les
villes isolées du Québec. Ses citoyens ne pouvant se procurer les services usuels de loisirs
dans une municipalité voisine, nous sommes obligés, malgré notre faible population, de
maintenir des infrastructures que l’on retrouve habituellement dans des villes beaucoup
plus grandes. Pour appuyer notre affirmation, nous avons comparé nos services et
infrastructures avec d’autres villes du Québec ayant une population variant entre 1 500 et
2 000 personnes.
Des treize villes identifiées comme comparables en terme de population, seule la ville de
Chapais a des infrastructures similaires à celles de Matagami. La comparaison est de type
quantitatif uniquement, l’aspect qualitatif étant plus subjectif.
Des autres villes observées, seule la ville de Lorrainville se rapproche de Matagami en
terme de services offerts, sans toutefois avoir l’ensemble des infrastructures. Seule une
bibliothèque municipale y est présente. Lorrainville a son propre Office municipal
d’habitation, ce qui est un service non disponible à Matagami.
Le plus évident en comparant Matagami avec les autres villes est que Matagami n’est pas
une ville comme les autres et les responsabilités qu’elle doit assumer sont plus grandes,
ce qui occasionne évidemment des coûts additionnels.
Ce qui démarque plusieurs des villes, par rapport à Matagami, c’est la tenue d’événements
ou la présence d’attraits majeurs que l’on y retrouve, ce qui contribue grandement à leur
visibilité. Qui ne connaît pas au moins quelques uns des éléments suivants?
•
•
•
Le Parc Safari de Hemmingford;
Le théâtre d’été à Kingsey Falls;
L’observation des baleines aux Escoumins.
Trois communautés qui ont un moteur économique touristique important et qui leur permet
de maintenir un niveau de vie intéressant pour la population locale. Le projet de cette
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
Page 29
nature pour Matagami est la Zone récréative du lac Matagami et l’Écolodge, deux projets
qui doivent absolument voir le jour.
Matagami, avec un indice d’effort fiscal des plus élevés au Québec, a atteint sa limite en
terme de capacité financière et a absolument besoin du support des instances
gouvernementales pour maintenir ses infrastructures comme en témoigne les points
saillants suivants :
•
De 1996 à 2003, la Ville de Matagami a perdu 14 % de son évaluation foncière et
locative imposable15, ce qui représente sur la base du taux actuel, une perte annuelle
de revenus de 300 000 $;
•
L’évaluation moyenne d’une résidence unifamiliale à Matagami est environ la moitié
de celle des autres villes qui offrent des services comparables, d’où la nécessité
d’avoir un taux de taxe supérieur à ces mêmes villes;
•
Depuis 1996, le budget municipal a fait l’objet de compressions budgétaires de l’ordre
de 15 %, notamment par la diminution du service de la dette et par la diminution de
20 % du nombre d’employés permanents;
•
Nos services de loisirs tels que ceux de l’aréna, de la piscine ou de la salle de quilles
sont payés par une population de 2 000 personnes alors que de tels services se
retrouvent plutôt dans des villes de 7 000 ou 8 000 habitants;
Le premier projet à être réalisé est celui de « l’usine de filtration ». L’ensemble de la
population de Matagami profitera de ces travaux car l'usine de filtration dessert tout le
périmètre urbanisé.
De façon globale, les travaux à réaliser visent à préserver l'intégrité à long terme des
infrastructures existantes de l'usine de filtration afin d'interrompre des détériorations,
notamment au niveau des fissures observées sur les parois des murs des réservoirs sur
les différents bassins de rétention d'eau de l'usine. Ces parois sont en béton et un
revêtement est nécessaire afin de préserver l'armature de ces structures.
15
Voir annexe 11
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
Page 30
Également, en vertu de la réglementation sur la qualité de l'eau potable, un remplacement
s'impose à l'égard de certains équipements des systèmes :
1)
de décantation : les tubes pour la décantation sont désuets et il est impossible de les
nettoyer sans les briser;
2)
de contrôle de dosage pour la désinfection de l'eau : le chlorateur actuel est très
désuet et il ne permet pas un dosage proportionnel au débit.
Finalement, et tel que mentionné précédemment, nous avons une réserve d'eau claire. Les
parois de cette citerne sont en acier et il y a beaucoup de corrosion sur les parois et au
fond. Un revêtement est nécessaire afin de ne pas altérer la qualité de l'eau potable et pour
éliminer autant que possible les dépôts de rouille qui se ramassent jusque dans le réseau
de distribution. Il est plus logique et économique de préserver cette citerne plutôt que d'en
construire une nouvelle.
La description technique des problématiques et la façon de les résoudre sont détaillées sur
le formulaire de demande déjà adressée au ministère des Affaires municipales, du Sport
et du Loisir et dans le document « Étude technique de faisabilité » en annexe16.
Le deuxième projet à être réalisé est celui du « centre civique ». Toute la population de
Matagami sera touchée par les rénovations du centre civique, puisque cet édifice est le
poumon communautaire de notre ville. Nous y retrouvons, entre autres, la bibliothèque, la
piscine, un restaurant, les bureaux du Service des loisirs, le centre jeunesse (maison des
jeunes), la salle de spectacles, la salle de quilles et des aires d'exposition.
Cet édifice est le lieu de plusieurs activités et rassemblements. Il permet à la Ville
d'organiser une demi-douzaine de spectacles annuellement et deux à trois événements
régionaux. Ces activités génèrent des retombées économiques importantes pour le secteur
des affaires locales et permettent à Matagami de se positionner comme un milieu
dynamique. Des manifestations sportives y sont également tenues, ce qui génère aussi des
retombées importantes.
La description détaillée de l'état du centre civique et les recommandations visant à régler
les problèmes observés se retrouvent sur le formulaire de demande déjà adressée au
16
Voir annexe 6
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
Page 31
ministère des Affaires municipales, du Sport et du Loisir et dans l'étude d'avant-projet
réalisée par le Groupe-conseil Trame inc. jointe en annexe17.
Les troisième et quatrième projets d’infrastructures à être réalisés sont inclus dans
l’amorce de la réalisation du plan directeur de réfection des infrastructures. Au cours
des derniers mois, nous avons pu constater en réalisant des travaux de réfection que les
coûts qui y sont associés sont exorbitants et qu’une planification rigoureuse est de mise.
En réalisant notre plan directeur de réfection des infrastructures, nous avons pu étudier
l’état de l’ensemble de nos réseaux d’aqueduc et d’égouts sanitaire et pluvial. Nous ne
nous sommes pas attardés à la couche de roulement qui elle, est déficiente sur l’ensemble
du réseau routier municipal. L’étude des infrastructures a permis de classifier en différentes
zones les secteurs de Matagami selon que les réparations sont urgentes, requises à
moyen terme, à planifier et finalement où aucune intervention n’est requise. Les zones où
les travaux sont jugés urgents représentent, si on effectue l’ensemble des travaux, un
investissement de plus de 8 000 000 $, ce qui, nous en convenons, est considérable. Avec
de telles sommes impliquées, il y a lieu de prioriser et nous avons identifié des travaux sur
la rue des Trembles et des bouclages de réseau d’aqueduc comme étant les priorités
immédiates. Les travaux pour ces projets s’élèvent à 2 687 456 $. Le plan directeur est
déposé en annexe18.
Écolodge du lac Matagami
Un Écolodge est beaucoup plus qu’une facilité d’hébergement construite dans un contexte
environnemental adéquat. Il doit se trouver dans un milieu naturel qui puisse fournir les
éléments nécessaires à la structuration de programmes éducatifs et divertissants. Il existe
un lien direct qui unit l’Écolodge à son milieu, sa structure et à l’expérience qu’il procure.
L’Écolodge du lac Matagami sera stratégiquement situé au coeur de la zone récréative du
lac Matagami. Son emplacement a été sélectionné selon une liste de plus de cent critères
rigoureux qui doivent être respectés. Ces critères vont de l’accessibilité du site au potentiel
de production d’énergie alternative en passant par les infrastructures récréotouristiques
adjacentes.
17
Voir annexe 7
18
Voir annexe 8
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
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L’élément le plus intéressant pour une communauté comme Matagami, est que pour être
un véritable Écolodge, les opérateurs et gestionnaires doivent, entre autres, faire la
démonstration à leur clientèle que tout ce qui peut être fait pour supporter l’économie locale
est fait. L’établissement de l’Écolodge ouvre donc grande la porte au développement de
l’expertise locale et du secteur de l’approvisionnement.
En plus d’être un projet clé pour l’avenir du secteur touristique de Matagami, l’Écolodge
l’est tout autant pour l’ensemble du Nord-du-Québec et même de la province, puisqu’il
s’agira du premier Écolodge certifié au Québec et l’un des premiers en Amérique du Nord.
Plusieurs critères de développement, respectant le concept d’un Écolodge, ont été
considérés dès le début du projet. Cette facilité d’hébergement étant la première construite
au Canada, il demeure primordial, dans ce contexte, que les critères soient respectés dans
tous les domaines, autant dans le dessin, la construction que dans les opérations
quotidiennes.
Le plan d’affaires complet du projet est joint en annexe19 et il vous permettra de constater
l’avancement du projet et tout le travail réalisé au cours des dernières années afin de
diversifier l’économie locale et de positionner Matagami en tant que destination touristique
internationale.
En tant que promoteur via notre corporation locale de développement économique, nous
pouvons vous assurer que toutes les avenues de développement possibles ont été
validées. Bien que Tourisme Québec ait émis un avis sectoriel favorable, nous en sommes
encore aujourd’hui à justifier le projet, à le surjustifier dirions-nous! Nous travaillons sur ce
dossier avec acharnement depuis 1999! Vous trouverez en annexe toutes les étapes de
développement du projet20. Le contexte concurrentiel change rapidement dans l’industrie
touristique et chaque mois qui passe rend plus complexe le développement de ce projet.
Approvisionnement forestier
La conclusion de « La Paix des Braves » et l’implantation d’aires protégées, bien que
bénéfiques pour le Québec, auront des impacts sur l’approvisionnement forestier de notre
19
Voir annexe 9
20
Voir annexe 9
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
Page 33
scierie locale, seule autre grande industrie présente à Matagami. Des réductions possibles
de l’ordre de plus de 10 % pourraient se traduire par une diminution de l’emploi, surtout en
usine, là où il y a la plus forte proportion de travailleurs résidants de Matagami.
Nul besoin d’élaborer longuement sur les impacts de cette éventuelle situation, toute perte
d’emploi additionnelle dans le contexte actuel de Matagami serait inacceptable. Il y a donc
lieu de maintenir les approvisionnements actuels pour la scierie locale et d’identifier
rapidement les meilleures pistes pour y parvenir.
Radio régionale
Il ne fait aucun doute que pour le développement de toute société, ses composantes
doivent être en mesure de communiquer entre elles. L’appropriation d’un milieu se fait par
sa connaissance et la compréhension des enjeux et dynamiques sociales, communautaires
et économiques de ce dernier. De tout temps, les grandes sociétés se sont développées
autour et surtout grâce aux outils de communication mis à leurs dispositions. Le Québec
est un bel exemple de cet énoncé. En jetant un regard rapide sur le portrait médiatique, on
se rend rapidement compte que les régions profitant d’une large couverture médiatique
bénéficient d’une attention particulière et donnent l’illusion que tout ce qui se passe au
Québec se déroule dans ces endroits. À l’inverse, les régions mal desservies donnent
l’illusion de régions quasi mortes où il n’y a aucune activité et aucun enjeu régional. Le
conflit de travail chez Radio-Nord inc. est un bel exemple de l’importance des médias
régionaux, l’interruption du service fait en sorte que l’Abitibi-Témiscamingue se sent plus
isolée que jamais et que de nombreux organismes de développement régionaux se sont
saisis de la problématique afin de régler le dossier le plus rapidement possible.
Le projet que le promoteur Radio Matagami vous présente est unique en son genre. Le
modèle qu’il propose n’existe nulle part ailleurs dans le secteur des médias
communautaires et constitue une première à l’échelle canadienne. Le projet suscite donc
beaucoup d’intérêt dans le monde de la radio et est même perçu comme la voie à suivre
afin d’assurer la survie et le maintien des services d’information dans les régions à faible
bassin de population et au marché publicitaire restreint.
En plus de créer deux emplois directs à Matagami, ce projet permettra de maintenir les
trois emplois actuels de la station locale de radio, un outil essentiel à la mobilisation et à
Cahier des opportunités
Ville de Matagami
Page 34
la concertation. La mise en place de la radio régionale est un pas important dans le
développement de Radio Matagami qui prévoit embaucher une vingtaine de personnes d’ici
quelques années lorsque son plan de développement sera complété.
Le projet vous est présenté globalement, il vise l’établissement d’une radio diffusant sur
l’ensemble du territoire du Nord-du-Québec compris entre Matagami à l’ouest,
Chibougamau à l’est, Lebel-sur-Quévillon au sud et Radisson au nord. Ainsi, il serait
possible de rejoindre la quasi-totalité des Jamésiens par un seul média instantané, la radio.
La réalisation d’un tel projet permettrait la diffusion d’informations régionales dans des
délais très courts, voire en direct, à plus de 90 % de la population jamésienne.
Deux nouveaux sites émetteurs seront construits. Le premier est la construction complète
d’un nouveau site dans le secteur de Chapais-Chibougamau, plus précisément sur le mont
Bourbeau et les studios seront installés dans le périmètre urbain de Chibougamau. Le
deuxième site est Lebel-sur-Quévillon où une station identique à celle de Matagami y sera
installée. Il s’agit d’une station de faible puissance diffusant à moins de cinquante watts.
Le plan d’affaires complet est joint en annexe21.
21
Voir annexe 10
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AUTRES DEMANDES - SOMMET ÉCONOMIQUE
Mise en contexte
Un élément crucial à la réussite de notre démarche est de donner confiance à la population
et de lancer un message clair à l’effet que Matagami est là pour rester et d’en démontrer
l’importance pour les instances gouvernementales.
Nous souhaitons que nos partenaires gouvernementaux se réunissent à Matagami
l’automne prochain, avant l’arrêt de production de Noranda, pour venir annoncer les
mesures et projets qui iront de l’avant dans les semaines et mois suivant la tenue du
sommet. Nous croyons qu’il s’agira d’une initiative fort positive qui rassurera la population
et la communauté d’affaires quant à l’avenir de Matagami.
Voici donc nos demandes pour la tenue d’un sommet économique :
1.
QUE la ministre déléguée au Développement régional et au
Tourisme, Mme Nathalie Normandeau, préside le sommet
économique de Matagami au cours duquel les projets acceptés
seront annoncés;
2.
QUE le ministre des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs
et ministre responsable de la région du Nord-du-Québec, M. Pierre
Corbeil, soit le coprésident dudit sommet.
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CONCLUSION
Les projets cités dans ce document constituent un élément essentiel à la démarche que
nous entreprenons. Cette démarche se veut très structurée et évolutive. Nous travaillons
à mettre en place des initiatives qui seront structurantes pour notre milieu et qui nous
permettront de véritablement diversifier notre économie, soit en développant de nouveaux
créneaux, soit en redéfinissant la façon dont nos ressources naturelles sont exploitées.
Bien que le cahier des opportunités soit la pièce maîtresse de notre démarche, celle-ci ne
s’y limite pas. Déjà nous avons établi des partenariats avec par exemple, la Commission
de la construction du Québec afin qu’elle vienne siéger à Matagami pour supporter les
travailleurs qui voudraient amorcer le processus de reconnaissance des acquis dans le but
d’obtenir des cartes de compétence. Nous discutons sur une base régulière avec des
compagnies juniors d’exploration afin de s’assurer qu’elles reçoivent toute l’attention
requise pour l’avancement de leurs travaux. Nous travaillons activement à mettre en place
un service de navette pour que les citoyens de Matagami puissent aller travailler dans un
mine d’or située à moins de cent kilomètres de Matagami et nous travaillons toujours à
l’élaboration d’un projet majeur d’aménagement intensif de la zone récréative du lac
Matagami par lequel nous pourrions offrir plusieurs emplois en 2005 et en 2006 au besoin.
Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres. Nous continuerons à travailler
aussi fort dans les prochaines années pour atteindre nos objectifs de maintien de la vitalité
économique et de la qualité de vie des citoyens de Matagami.
En continuité avec tous les efforts de développement réalisés à Matagami dans le passé
par l’ensemble des intervenants socio-économiques, notre cahier des opportunités vise à
accélérer le processus de réalisation des projets déjà en cours, à mettre la table pour tout
ce que nous entreprendrons dans un avenir proche, mais d’abord et avant tout, à redonner
l’espoir en l’avenir pour les citoyens de Matagami en posant des gestes concrets.
Nous affirmons depuis le début que ce que nous entreprenons est unique. Nous n’avons
pas de projets de plusieurs centaines de millions de dollars qui font miroiter un Eldorado
pour nos citoyens. Nous avons simplement la volonté de véritablement diversifier notre
économie. En mettant sur pied des comités multidisciplinaires pour chacun des secteurs
économiques de notre région, notre stratégie est d’investir dans plusieurs projets, c’est-àdire de partager le risque entre plusieurs initiatives. Nous souhaitons rompre le lien de
dépendance face à un seul grand donneur d’ordres, il ne serait donc pas logique et
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cohérent de mettre tous nos efforts pour seulement le remplacer et transposer ce même
lien vers une autre entreprise.
Nous voulons injecter les sommes requises pour développer le tourisme à Matagami,
assurer une exploration minière adéquate, supporter l’entrepreneuriat local et développer
des projets d’entreprises de petite envergure. Avec ce type d’intervention, il sera possible
de relancer et de diversifier l’économie de Matagami pour des décennies à venir.
Emprunter une telle avenue constitue un modèle différent, moins coûteux, et en bout de
ligne, nous pensons plus efficace!
Jamais nous n’avons cessé de croire au potentiel de Matagami. En 1964, Matagami
comptait près de 2 000 citoyens et l’industrie minière employait plus de six cents
personnes. Aujourd’hui, le niveau de population est à peu de chose près le même et nous
ne comptons plus que deux cent trente emplois miniers. Nous avons donc un bon bout de
chemin de fait, il faut tout simplement poursuivre sur la même voie. Nous avons toujours
géré nos ressources rigoureusement ce qui nous permet d’être encore en bonne santé
financière, bien que fragile, malgré une décroissance importante depuis maintenant une
vingtaine d’années.
Le Nord-du-Québec a conclu avec Hydro-Québec un partenariat financier de l’ordre de
35 000 000 $ en vue de permettre la réalisation du complexe hydroélectrique de la rivière
Eastmain. L’entente comprenait un versement initial de 5 000 000 $ pour la région à la
signature. Selon les modalités de partage retenues, Matagami a obtenu une enveloppe de
500 000 $ qu’elle s’engage à investir dans la présente démarche.
Nous vous proposons donc un véritable partenariat. La Ville de Matagami s’engage à
contribuer pour 10 % des demandes de la première section et d’affecter le solde de son
enveloppe pour la réalisation des projets de la deuxième section. Comme nous le
mentionnons dans ce document, la situation est critique, et Matagami prend donc tous les
moyens mis à sa disposition pour relever les importants défis auxquels elle fait face, soit
le maintien de la vitalité économique et de la qualité de vie à Matagami!
Le maire,
[Signé par :]
Robert Labelle
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