Sophrologie, Taï-chi, do-in, yoga "Le lac troublé ne reflète pas la lune"

Renseignements pratiques
Taï-chi : Karaté club Murakami.
76, rue dAguesseau.
Contacts : M. Herbert (tél. : 06 07 28 78 30)
ou Mlle Pibot (tél. : 06 21 33 63 52).
Gymnastique douce : Mouvance.
Contact : Marie-Thérèse Parisis.
Tél. : 01 46 05 84 96.
(ANRABB : Centre Georges-Gorse.
22, rue de la Belle-Feuille. Salle 429.)
Sophrologie : Compagnie Patrick Ehrhard.
23-27, rue des Peupliers.
Tél. : 01 46 21 20 33.
Et aussi
Yoga : ACBB.
129, rue de Bellevue.
Tél. : 01 41 10 25 30.
Taï chi chuan : CAB
(Centre danimation
de Boulogne).
11, rue de Clamart.
Tél. : 01 46 08 19 39
ou 26 02.
tensions corporelles et psychiques avec, in
fine, des applications concrètes : gestion ration-
nelle du stress, meilleur sommeil, confiance
en soi accrue, davantage d’esprit d’initiative,
projection dans l’avenir, bref, autant d’atouts
dans la vie de tous les jours, à la maison
comme au bureau. « Nous travaillons sur deux
axes, explique Patrick Ehrhard, sophro-thé-
rapeute et master-spécialiste en sophrologie
caycédienne (du nom de l’inventeur de cette
discipline) : clinique et social. La démarche
pourrait se résumer à cette définition : une expé-
rience vécue de l’épanouissement de l’unité de la
personne à travers son corps et son esprit. »
Pour atteindre cet objectif, il propose une
mise en harmonie de la
respiration et de mou-
vements corporels
spécifiques, ainsi
que des visuali-
sations par la pen-
sée, notamment en
amont d’événements
particulièrement
stressants : opération,
examen, perfor-
mance sportive,
entretien d’em-
bauche...
Les séances,
d’environ
une heure,
sont suivies
d’échanges
collectifs ou
individuels
Vivre sa ville
Bien-être
54
Sophrologie, taï-chi, do-in, yoga
« Le lac troublé
ne reflète pas la lune »
Elles n’ont jamais été aussi modernes. À Boulogne-Billancourt comme ailleurs, les disciplines
du corps et de l’esprit sont dans l’air du temps. Sophrologie, taï-chi, do-in, gymnastique
douce, yoga. Autant de réponses aux aléas de la vie citadine. Les résultats sont réels, parfois
spectaculaires, à condition d’abord, d’être patient.
Le culte du « moi » a encore de beaux jours
devant lui. Mais sa finalité a évolué. Bronzer
idiot ou « body-buildé » comme dans les
années 80, ne suffit plus. Face aux aléas de la
vie citadine, le corps, à l’aube du 21esiècle,
devient avant tout un instrument au service
du mieux-être. La quête de l’équation par-
faite, entre physique et mental, constitue le
véritable « Graal » de ces temps difficiles.
Elle fait le bonheur des disciples de lointains
maîtres asiatiques pour qui le corps et l’es-
prit n’ont guère de secret. Sophrologie, do-in,
taï-chi et médecines douces connaissent un
succès croissant dans les salles. Sans parler
du bon vieux yoga qui opère un retour en
force. Est-ce bien surprenant ?
Le taï-chï, une discipline de vie
à long terme
« Un proverbe chinois très populaire dit que “le
lac troublé ne reflète pas la lune”. Si l’on n’est
pas bien dans son corps, on ne saurait être bien
dans sa tête », constate Patrick Herbert, pro-
fesseur de taï-chi au karaté club Murakami.
Cette discipline, longtemps méconnue en
Occident, consiste en une thérapie préven-
tive de la douleur. Elle passe par un travail
approfondi sur les « méridiens de circulations
de l’énergie interne » que l’on retrouve dans
d’autres médecines douces (acupuncture,
allopathie, etc.) Tout commence par une édu-
cation physique des systèmes nerveux et mus-
culaires. Ensuite, le patient atteint une pré-
cision et une coordination de mouvements
proches de celle de la gymnastique. « Le bien-
être, chez l’individu, découle de l’absence de
douleurs et de blocages, poursuit Patrick Her-
bert. Les organes principaux de la santé se trou-
vent dans le tronc. Aucune perception fine n’est
possible dans un corps tendu ou perclus. Le taï-
chi permet de prendre conscience de cette évidence
par le mouvement. Le problème, en région pari-
sienne, c’est que la plupart des gens ne vivent
qu’à 10 % de leur potentiel corporel et l’igno-
rent complètement.» Là se situe sans doute le
danger. Pressés d’oublier leur stress, leurs
douleurs et leurs tracas quotidiens, nombre
d’inscrits attendent des miracles de pratiques
séculaires basées sur l’effort et une discipline
de vie à long terme.
Quadragénaire actif, voire hyperactif, cita-
din, désireux de dominer les problèmes de
la vie moderne, souvent de sexe féminin : tel
apparaît le portrait-robot de l’adepte du taï-
chi. Exactement celui de Martine, adhérente
chez Patrick Herbert depuis une dizaine d’an-
nées. « Le taï-chi, c’est un cheminement per-
sonnel, plus ou moins long, n’hésite-t-elle pas
à affirmer. J’y suis d’abord venue pour me sentir
mieux. Au bout d’un certain temps, on com-
prend que cette discipline constitue la base de
tous les mouvements liés aux arts martiaux.
L’énergie vitale passe par les articulations. Avec
le taï-chi, celles-ci travaillent toutes. Un aspect
fondamental quand on sait que dans la vie de
tous les jours la moindre douleur articulaire
annihile l’essentiel de notre dynamisme. Aujour-
d’hui, j’ai trouvé un réel équilibre. Au point de
ressentir un manque quand je reste quelque
temps sans pratiquer
janvier 2004
Boulogne~Billancourt
Information55
Gymnastique douce pour retarder
les désagréments de l’âge
Équilibre, bien-être, absence de douleur, on
retrouve ces sensations enviables chez des
seniors volontaires, adeptes des disciplines
du corps et de l’esprit. Grâce à une pratique
régulière, ils parviennent à retarder les désa-
gréments liés à l’âge quand ils n’ont pas, pure-
ment et simplement, le sentiment de rajeunir.
Très active, l’ANRABB (Association des nou-
veaux retraités et assimilés de Boulogne-Billan-
court) propose une dizaine d’activités spor-
tives parmi lesquelles « l’Atelier du corps »
(gymnastique douce en musique) et le do-in
(automassages sur des points précis du corps),
au sein d’une structure au nom édifiant : Mou-
vance. Le beau sexe regroupe pas moins des
deux tiers des adhérents de Mouvance. Ces
dames sexagénaires, voire plus âgées, exé-
cutent sans difficultés apparentes certains
exercices d’assouplissement qui arracheraient
une grimace à un « quadra » sédentaire.
Certes les étirements sont doux, les
courses et les sautillements amples et
fluides, mais une condition physique
minimum s’avère indispensable.
« Quand on avance en âge, il est
important de rester actif, constate
Marie-Thérèse, à la fois bénévole
et adhérente de l’association. Pour
ma part, j’ai choisi la gymnastique
douce pour le corps et des cours basés
sur des exercices de mémoire pour l’es-
prit. » Démarche quasi identique chez
Odette, figure emblématique du club
depuis près de deux décennies. « J’ai
subi deux terribles accidents – ski et chute
dans un escalier – qui ont nécessité
un appareillage aux deux jambes et
la pose de trois vis dans la hanche,
explique-t-elle. Dès lors, plus ques-
tion de pratiquer la gym comme
avant à l’ACBB. Très malheureuse,
j’ai écouté les conseils d’une amie qui
m’a parlé de Mouvance. Je n’ai pas
eu à le regretter. »
La sophrologie, outil de
développement personnel
Moins fondée sur le corps, en
apparence du moins, mais tout
autant sur l’esprit, la sophro-
logie s’est imposée, au cours
de deux dernières décennies,
comme l’une des médecines
douces les plus prisées des
Français. À Boulogne-Billan-
court, la demande va crescendo.
Cette science se veut celle de
l’éveil de la conscience à soi-
même et au monde. Véri-
table outil de développe-
ment personnel, elle permet
la canalisation des énergies
positives, la résolution de
janvier 2004
Boulogne~Billancourt
Information
Patrick Ehrhard propose une mise
en harmonie de la respiration et des
mouvements corporels spécifiques.
afin d’évaluer le « ressenti ». Ces exercices
peuvent être « dupliqués » à domicile par le
patient. « La sophrologie respecte à la fois le
vécu de la personne et son désir de vie, insiste
Patrick Ehrhard. À l’instar de la psychanalyse,
il est important de s’assurer que le corps et l’es-
prit travaillent toujours ensemble et en har-
monie. Mais notre science est perçue, à juste
titre, comme beaucoup plus douce et accessible.»
L’approche n’en reste pas moins strictement
thérapeutique. La preuve, Patrick Ehrhard
travaille au grand jour, au sein d’une asso-
ciation municipale dûment répertoriée. Il
n’est d’ailleurs pas rare de voir des médecins
lui envoyer certains patients. Mais la sophro-
logie fonctionne encore beaucoup par le biais
du « bouche à oreille ».
« J’ai longtemps suivi des séances avec un autre
praticien il y a une dizaine d’années, raconte
Sylvie. Depuis, je n’avais jamais retrouvé quel-
qu’un avec lequel je partageais un réel “feeling”.
Avec Patrick Ehrhard, tout a changé.» Au terme
de trois ans de pratique nouvelle, Sylvie est
en mesure d’établir un bilan fiable de l’im-
pact de la sophrologie dans sa vie : « Au-delà
de la partie visible, respiration et relaxation, la
sophrologie implique un véritable retour sur
soi-même. On se penche sur son passé, son vécu,
son patrimoine personnel afin de mieux com-
prendre la nature des problèmes. Cette démarche
permet de faire rejaillir un certain nombre d’émo-
tions que l’on croyait enfouies au plus profond
de son être. Une sorte d’introspection salutaire
qui ne peut s’envisager que sur le long terme. »
À l’évidence, le mieux-être passe aussi par la
patience. Thierry Niemen
Selon Patrick Herbert, aucune
perception fine n’est possible dans un
corps tendu ou perclus.
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