Normes spécifiques d’agrément pour les programmes de résidence en ophtalmologie 2012 INTRODUCTION Le présent document a pour but de fournir aux directeurs de programmes et aux visiteurs une interprétation des normes générales d'agrément en ce qui a trait aux programmes d'ophtalmologie. Ce document complète l'information contenue dans les Normes générales d'agrément, les Objectifs de la formation et les Exigences de la formation spécialisée en ophtalmologie. NORME B1 : STRUCTURE ADMINISTRATIVE Il doit exister une structure administrative appropriée pour chaque programme de résidence. Veuillez vous reporter à la Norme B1 des Normes générales d’agrément pour l'interprétation de cette norme. Le directeur de programme doit détenir le certificat du Collège royal en ophtalmologie ou d’un équivalent jugé acceptable par le Collège royal. NORME B2 : BUTS ET OBJECTIFS Il doit y avoir un énoncé clairement formulé des buts du programme de résidence et des objectifs éducatifs des résidents. Les buts et objectifs généraux pour l'ophtalmologie sont esquissés dans les Objectifs de la formation et les Exigences de la formation spécialisée en ophtalmologie. En se fondant sur ces objectifs généraux, on compte que chaque programme doit élaborer des objectifs pertinents propres à chaque stage, comme il est indiqué dans la Norme B2 des Normes générales d’agrément. NORME B3 : STRUCTURE ET ORGANISATION DU PROGRAMME Il faut avoir un programme organisé de stages et autres expériences éducatives, à la fois obligatoires et optionnels, conçu pour donner à chaque résident l'occasion de satisfaire aux exigences de formation et d'acquérir les compétences requises dans la spécialité ou surspécialité concernée. La structure et l'organisation de chaque programme agréé en ophtalmologie doivent satisfaire aux exigences de la formation spécialisée telles que décrites dans les Objectifs de la formation et les Exigences de la formation spécialisée en ophtalmologie. Le masculin seulement est utilisé pour simplifier le texte. © 2012 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Tous droits réservés. Ce document peut être reproduit pour des fins éducatives seulement, et ce, à condition que la phrase suivante soit incluse dans tous les documents relatifs : © 2012 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Cité et reproduit avec permission. Veuillez faire parvenir un exemplaire du produit final à l’attention du directeur associé du Bureau de l’éducation. Il faut obtenir l’autorisation écrite du Collège royal pour toutes les autres utilisations. Pour obtenir plus de renseignements sur la propriété intellectuelle, veuillez communiquer avec nous à [email protected]. Si vous avez des questions concernant l’utilisation de ce document, veuillez communiquer avec nous à [email protected]. Page 1 de 6 Le programme doit être organisé de telle sorte que les résidents se voient confier une responsabilité progressive, sous supervision appropriée, selon leur niveau de formation, d'habileté et d'expérience aux fins de prise en charge chirurgicale, médicale et clinique des patients. En plus d'offrir les composantes notées dans les exigences de la formation spécialisée, tous les programmes agréés d'ophtalmologie devraient proposer une option d'expérience d'apprentissage en milieu communautaire. NORME B4 : RESSOURCES Il faut disposer de ressources suffisantes, notamment au chapitre du corps professoral, du nombre et de la variété de patients, des ressources physiques et techniques, de même que des aménagements et services d'appoint, permettant de donner à tous les résidents du programme l'occasion de réaliser les objectifs éducatifs et de recevoir une formation complète, conformément aux exigences de la formation de la spécialité du Collège royal. Dans le cas où une université possède les ressources suffisantes pour donner la majeure partie de la formation en ophtalmologie, mais manque d'un élément essentiel ou plus, le programme peut quand même être agréé à la condition que des arrangements aient été pris pour diriger les résidents dans un autre programme agréé de résidence pour des périodes de formation prescrite appropriée. Environnements d'apprentissage doivent comporter des expériences qui facilitent l'acquisition des connaissances, des compétences et des attitudes relatives à certains aspects de l'âge, le sexe, la culture et origine ethnique pertinents à l’ophtalmologie. 1. Le corps professoral Il doit y avoir un nombre suffisant de personnel enseignant possédant des qualifications acceptables au Collège royal afin de prodiguer l'enseignement approprié et d'assurer la supervision des résidents. Il doit y avoir un membre enseignant responsable de faciliter la participation des résidents à la recherche et à d’autres autres activités scientifiques. 2. Nombre et variété de malades II doit y avoir assez de patients disponibles pour pouvoir assurer la formation dans les domaines suivants de l'ophtalmologie : - les affections de la cornée et les maladies externes de l’œil et ses annexes le glaucome la neuro-ophtalmologie l'optique et la réfraction incluant les verres de contact et la vision basse les affections de l'orbite, des paupières et de l'appareil lacrymal la motilité oculaire et l'ophtalmologie pédiatrique les affections de la rétine et le vitré les manifestations oculaires de maladies systémiques les traumatismes oculaires l'anesthésie appliquée à l'ophtalmologie le segment antérieur et le cristallin l'inflammation de l’œil et l'uvéite © 2012 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Tous droits réservés. Page 2 de 6 - l'imagerie médicale pour l'étude d'anomalies et de blessures à l’œil, à l'orbite, aux sinus, au cerveau et aux structures connexes - l’anesthésie topique et régionale de l’œil et des structures périoculaires - le traitement au laser des maladies de la rétine, du glaucome et de la capsule - la chirurgie de la cataracte, du glaucome et du strabisme; l’énucléation, la chirurgie de la paupière, de l’appareil lacrymal, de la surface oculaire (y compris le ptérygion et la conjonctive) - la prise en charge chirurgicale d’un traumatisme de l’œil, des annexes de l’œil et de l’orbite - l’examen d’échographie de l’œil et l’interprétation de l’imagerie diagnostique de l’œil et de l’appareil visuel On doit avoir accès aux services cliniques ou à l’enseignement de la pathologie oculaire et des tumeurs; ainsi qu’une expérience du rôle des rayons et de la thérapie oncologique dans le traitement des affections néoplasiques et d'autres maladies relevant de l'ophtalmologie. 3. Services cliniques propres à l'ophtalmologie a. Services médicaux ambulatoires Il faut disposer de cliniques organisées devant permettre l'enseignement du vaste domaine de l'ophtalmologie qui peut être dispensé dans le cadre des soins ambulatoires, notamment les interventions thérapeutiques de base au laser, les interventions chirurgicales mineures et les injections intraoculaires, avec intégration de l'enseignement clinique concernant les hospitalisés et les consultations externes, pour assurer la continuité des soins aux malades. b. Services chirurgicaux Il faut avoir les ressources et les installations nécessaires à la formation intégrale en chirurgie ophtalmologique. On doit disposer suffisamment d'expérience opératoire pour arriver à exécuter avec compétence les interventions chirurgicales fondamentales et au laser en ophtalmologie. On doit assurer au résident une exposition adéquate aux patients pour lui permettre de connaître à fond la façon de reconnaître et de traiter les complications survenant pendant le traitement chirurgical. Il faut offrir le temps nécessaire en salle d'opération et les installations appropriées pour permettre aux résidents d’acquérir une responsabilité chirurgicale progressivement plus importante dans le cadre du programme. c. Service de consultation Les résidents en ophtalmologie ont besoin d’une expérience appropriée de consultation première dans les autres services tels que la médecine d’urgence, la médecine de famille, la médecine interne, y compris la neurologie et la dermatologie, la pédiatrie, la neurochirurgie, l'oto-rhino-laryngologie, la chirurgie plastique, et les diverses branches de la chirurgie, y compris la traumatologie. Les résidents devraient participer aux consultations, qu'elles soient urgentes ou non, de façon continuelle durant toute la durée de leur formation. Le résident doit avoir recours à une supervision appropriée et en temps opportun correspondant à son niveau de formation. © 2012 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Tous droits réservés. Page 3 de 6 d. Expériences d'apprentissage communautaires Les expériences communautaires devraient créer un environnement d'apprentissage grâce à la supervision appropriée, aux rencontres avec les patients et à la possibilité d'évaluation en se fondant sur les objectifs propres à chaque stage. Cela suppose le soutien administratif de l’université et l'établissement de liens avec celle-ci. 4. Services de soutien – cliniques, diagnostiques, techniques a. Les urgences Il est essentiel d’acquérir une expérience dans la réponse aux urgences ou en consultation dans de tels cas, notamment la reconnaissance et les premiers traitements des blessures à la paupière, au globe oculaire et à l'orbite (y compris les corps étrangers), des brûlures chimiques, des lacérations et des fractures orbitaires. Il doit y avoir une supervision systématique des résidents pour s'assurer de leur aptitude aux premiers traitements de tous les cas d'urgence concernant l’ophtalmologie, y compris ceux qui se présentent au service des urgences et ceux des unités de soins intensifs. b. Liaison avec les autres spécialités et surspécialités II doit y avoir des rapports appropriés avec la médecine interne (incluant la neurologie), la pédiatrie, l’imagerie diagnostique, la neurochirurgie, l’oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale, la chirurgie plastique et la pathologie. On établira des liens avec le corps professoral afin que les stages au cours de l’année clinique de base, mentionnés dans les exigences de formation spécialisée, répondent aux besoins des résidents en ophtalmologie. NORME B5: CONTENU CLINIQUE, PROGRAMME PÉDAGOGIQUE ET SCIENTIFIQUE DU Le contenu clinique, pédagogique et scientifique du programme doit être conforme au concept de l’éducation postdoctorale universitaire et préparer adéquatement les résidents à exercer tous les rôles CanMEDS. La qualité de l'enseignement du savoir dans le programme sera en partie démontrée par un esprit de curiosité scientifique au cours des discussions cliniques, au chevet des patients, dans les cliniques ou dans la communauté, et lors des séminaires, des tournées d’enseignement et des conférences. Ce savoir suppose une compréhension en profondeur des mécanismes à la base des états normaux et anormaux et l'application des connaissances courantes à la pratique. Veuillez vous reporter à la Norme B5 des Normes générales d’agrément, aux Objectifs de la formation, aux Exigences de la formation spécialisée en ophtalmologie, et au cadre de compétences CanMEDS pour l'interprétation de cette norme. On s'attend à ce que chaque programme élabore un programme pédagogique pour chacun des rôles CanMEDS, qui tient compte des particularités uniques au programme et à son environnement. Les exigences particulières additionnelles sont indiquées plus bas. © 2012 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Tous droits réservés. Page 4 de 6 1. Expert médical En plus des Normes générales d’agrément, les exigences suivantes s’appliquent : - Il faut organiser les activités éducatives pour offrir des cours d'enseignement, des séminaires, des visites pédagogiques, des conférences spéciales, des affectations de travail en laboratoire, des démonstrations techniques, des visites en salle d'hôpital et des cercles de revues scientifiques. On doit mettre en place un mécanisme visant à protéger le temps des résidents pour qu'ils puissent suivre des cours théoriques. On pourrait faire en sorte qu'ils se joignent aux visites médicales d'autres services, si la chose présente un intérêt éducatif. - Il doit y avoir un enseignement organisé des sciences fondamentales de l'ophtalmologie, y compris les aspects pertinents de l'anatomie, de l'histologie, de l'embryologie, de la physiologie, de la pharmacologie, de la toxicologie, de la biochimie, de l'endocrinologie, de l'immunologie et de la microbiologie. 2. Communicateur Les Normes générales d’agrément s’appliquent à cette section. 3. Collaborateur Les Normes générales d’agrément s’appliquent à cette section. 4. Gestionnaire Les Normes générales d’agrément s’appliquent à cette section. 5. Promoteur de la santé Les Normes générales d’agrément s’appliquent à cette section. 6. Érudit En plus des Normes générales d’agrément, les exigences suivantes s’appliquent : - Le programme doit fournir aux résidents les ressources, le temps et la supervision appropriés leur permettant de participer à un projet d'érudition. 7. Professionnel Les Normes générales d’agrément s’appliquent à cette section. © 2012 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Tous droits réservés. Page 5 de 6 NORME B6 : ÉVALUATION DU RENDEMENT DES RÉSIDENTS Il faut des mécanismes en place pour assurer la collecte et l’interprétation systématiques des données d'évaluation pour chacun des résidents inscrits au programme. Veuillez vous reporter à la Norme B6 des Normes générales d’agrément pour l'interprétation de cette norme. Adopté/Conseil 96 04 20 Révision – mars 2004 Dernière mise à jour – CRNFS – 2012 © 2012 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Tous droits réservés. Page 6 de 6