Au monde
D’une seule main
Les marchands
Trilogie de Joël Pommerat
DU SAMEDI 19 JANVIER AU DIMANCHE 17 FEVRIER 2008
SAISON 2007 / 2008
Photo Valérie Jouve
Au monde D’une seule main Les marchands
Trilogie Joël Pommerat
(pour la première fois dans son intégralité)
Au théâtre2gennevilliers, la trilogie de Joël Pommerat est enfin recomposée. Une occasion unique pour découvrir dans toute sa
cohérence la force de ce théâtre politique et social au plus près du contemporain.
A la fois étrange et minutieuse, la trilogie de l’auteur et metteur en scène Joël Pommerat se joue dans son intégralité et pour la
première fois au théâtre2gennevilliers.
Au monde Dune seule main Les marchands
, trois pièces, trois énigmes, trois évidences,
trois circonvolutions autour des enjeux de pouvoir et de société. Joël Pommerat instaure avec le spectateur « une relation
d’imaginaire à imaginaire » où le réel est pris à partie dans ce qu’il a de plus flottant, où le quotidien, celui d’hommes de pouvoir
comme d’ouvrières, est rythmé par des trous noirs et vertigineux. On oscille d’une pièce à l’autre des sphères industrielles au
monde du travail en passant par le microcosme de la politique. La trilogie expose les relations complexes qui se nouent et
dénouent au fil d’une analyse riche et sans concession du monde qui nous entoure.
Le théâtre de Joël Pommerat se joue à la frontière entre tragédie classique, huis clos et engagement au cœur de la société
actuelle. Son univers est nourri d’images à forte puissance d’évocation qui, entre geste et silence, dessinent les contours d’un
monde à la fois familier et mystérieux.
Au théâtre2gennevilliers, la cohérence de cette logique méticuleuse est rendue parfaitement manifeste avec ses zones d’ombres,
ses résonnances subtiles et ses échos en demi-voix. Chaque pièce est visible en alternance et, à chaque fois, le monde
d’aujourd’hui vibre d’une intensité singulière dans ce lieu où « la simple présence peut être fascinante si l’acteur est dans la
générosité d’être, dans ce don de donner à voir. » (Joël Pommerat)
Par spectacle :
Au monde
de Joël Pommerat
Les 23 et 30 janvier à 20h30
Les 8 et 9 février à 20h30
Les 24 et 31 janvier à 19h30
Le 27 janvier à 15h
Les 10 et 17 février à 15h
D’une seule main
de Joël Pommerat
Les 1er, 2 et 13 février à 20h30
Le 14 février à 19h30
Le 3 février à 18h
Le 10 février à 18H
Le 17 février à 18h
Les marchands
de Joël Pommerat
Les 19, 25 et 26 janvier à 20h30
Le 20 janvier à 15h
Le 27 janvier à 18h30
Les 6, 15 et 16 février à 20h30
Le 3 février à 15h
Le 7 février à 19h30
Par jour :
Janvier
Sam. 19. Les marchands 20h30
Dim. 20. Les marchands 15h
Mer. 23. Au monde 20h30
Jeu. 24. Au monde 19h30
Ven. 25. Les marchands 20h30
Sam. 26. Les marchands 20h30
Dim. 27. Au monde 15h
Dim. 27. Les marchands 18h30
Mer. 30. Au monde 20h30
Jeu. 31. Au monde 19h30
Février
Ven. 1. D’une seule main 20h30
Sam. 2. D’une seule man 20h30
Dim. 3. Les marchands 15h
Dim. 3. D’une seule main 18h
Mer. 6. Les marchands 20h30
Jeu. 7. Les marchands 19h30
Ven. 8. Au monde 20h30
Sam. 9. Au monde 20h30
Dim. 10. Au monde 15h
Dim. 10. D’une seule main 18h
Mer. 13. D’une seule main 20h30
Jeu. 14. D’une seule main 19h30
Ven. 15. Les marchands 20h30
Sam. 16. Les marchands 20h30
Dim. 17. Au monde 15h
Dim. 17 D’une seule main 18h
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c’est 12 euros la carte et
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Soit pour la trilogie dans son
intégralité 36 euros, au lieu de
66 euros.
Une trilogie recomposée / Le calendrier
La présentation pour la première fois de l’intégralité de la trilogie
Au monde Dune seule main Les marchands
de Joël Pommerat est
l’occasion pour l’auteur et metteur en scène de concevoir un calendrier
des spectacles qui offre différentes possiblités de découverte et
redécouvertes de l’ensemble. Au théâtre2gennevilliers et grâce à Joël
Pommerat, chaque pièce de la trilogie peut être vue différemment
selon l’ordre dans lequel on choisit de voir la totalité.
L’univers de Joël Pommerat se joue en perpétuel mouvement.
Au monde
de Joël Pommerat
Les 23 et 30 janvier à 20h30
Les 8 et 9 février à 20h30
Les 24 et 31 janvier à 19h30
Le 27 janvier à 15h
Les 10 et 17 février à 15h
Production Cie Louis Brouillard
Coproduction Théâtre National de
Strasbourg, Centre
dramatique national de Norman-
die, Comédie de Caen, Théâtre
Paris-Villette, Espace Jules Verne,
Brétigny-sur-Orge, La Ferme de
Bel Ebat, Guyancourt, Thécif -
Région Ile-de-France
Avec le soutien du Ministère de la
Culture et de la
Communication (DRAC Ile-de-
France), du Conseil Général de
l’Essonne, de la Ville de Brétigny-
sur-Orge, de la Ville de Paris et de
l’ADAMI
Avec
Saadia Bentaiëb
Agnès Berthon
Pierre-Yves Chapalain
Lionel Codino
Philippe Lehembre
Ruth Olaizola
Jean-Claude Perrin
Marie Piemontese
Les textes de Joël Pommerat
sont publiés aux éditions
Actes Sud - Papiers
Mise en scène
Joël Pommerat
Scénographie
Éric Soyer, Marguerite Bordat
Suivi de la réalisation
scénographique
Thomas Ramon
Lumières
Éric Soyer
Collaboration artistique et
costumes
Marguerite Bordat
Assistanat à la mise en scène
Laure Pierredon
Assistanat costumes
Isabelle Deffin
Implantation sonore et
réal. de l’écriture sonore
François Leymarie
Recherche sonore
Solange Barrachina, Grégoire
Leymarie
Régie son
Grégoire Leymarie
direction technique
Emmanuel Abate
Au monde
Dans un appartement, grand, luxueux, des hommes. Très vieux
hommes, faibles et puissants à la fois. Hommes aux pouvoirs aussi
considérables que flous. Hommes forts. Êtres, doux, fragiles, discrets
(comme des dieux antiques, apaisés). Douceur de ce monde… Êtres
dont la moindre (la plus infime) décision (intention) (le moindre geste)
engendre de percutants effets… Ailleurs, souvent loin, sur le monde…
Énorme disproportion… Comme si ce pouvoir, (cette puissance) révélait
une autre dimension, un autre ordre que l’humain. Ordre Magique !
(de vrais dieux !)
On les voit, faibles, frêles, presque séniles… Ils s’endorment sur leur
chaise. Ils ne se rappellent plus très bien…
Sont très bien habillés…
Des femmes, de jeunes filles, petites-filles… (ou d’autres liens
encore possibles avec ces hommes-là) sont là… bienveillantes, les
veillant surtout, silencieusement admiratives… Et toujours, la
puissance de ces hommes, vieux, ne se manifeste que par quelques
petits signes, quelques mots, par ce qu’en disent les autres
(les femmes) autour… Toujours, on ne perçoit qu’une infime partie
de leurs entreprises (actions)… On n’a d’eux, que des impressions,
des sensations… et toujours, seulement les répercussions sur le
monde, autour, loin, très, très loin… (Dans ce lieu, cet appartement,
le monde est essentiellement imaginé… mais on en parle, on y pense,
on le suit, on le vit, on en jouit, quand même).
Extraits
Au monde
Scène 19
Soir. Grande table. Nappe blanche. La plus jeune des filles est assise
à la place du père. Debout à côté d’elle, le père la regarde, ému, et lui
caresse doucement les cheveux.
LA PLUS JEUNE. Vous êtes tellement vieux, excusez-moi, mais dans ma
bouche ce mot est un compliment vraiment. Vieux comme on le dit d’un
arbre, ce qui signifie le respect qu’on doit à la force de l’expérience.
Vieux comme on le dit d’un vin noble, comme ce qui est rare et bon…
Excusez-moi mais vous êtes non seulement vieux mais même très vieux,
et cela fait grossir encore mon admiration pour vous… Vous êtes vieux
comme ces vieux objets familiers qui n’ont pas de prix parce qu’ils sont
usés, mémoire de tous les instants de notre vie, donc chers à nos yeux
et d’une valeur inestimable. Vieux comme toutes ces vieilles choses,
les seules qui sont belles, qui ont éprouvé le temps qui passe, qui ont
imprégné la vie en eux, j’aime la vie et c’est pourquoi j’aime tout ce qui
a été imprégné par le temps, le temps qui est la forme la plus concrète
de notre existence.
LE PERE. Elle parle bien cette enfant.
LA PLUS JEUNE. Elle a souffert, c’est pour cela. Ça aide à comprendre la
vie.
(…)
Scène 24
La chambre d’Ori. Dans l’obscurité. Ori est assis sur son lit. La fille
aînée, debout, le regarde.
LA FILLE AINEE. Tu ne ressens pas ça toi comme nous sommes près.
J’ai réalisé ça, comme je te sentais près, près de moi, comme si une
couche à peine plus épaisse qu’une peau nous séparait toi et moi. Un
peu comme si rien ne nous séparait toi et moi finalement. Nous
sommes tellement frère et sœur, je crois que c’est pour ça que je
ressens cela avec toi, cette sensation, qui nest pas ordinaire mais qui
est forte. Ça fait vraiment du bien d’être près, de te sentir tout près,
oui je te sens tellement près que je me demande même parfois si tu
es encore à l’extérieur de moi ou à l’intérieur. Des fois c’est même
difficilement identifiable comme sensation, des fois c’est comme si je
n’avais pas l’impression que tu étais dehors mais plutôt dedans, à
l’intérieur. Est-ce que tu le sens toi ? Tu ne le sens pas toi ?
Silence
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