Au monde
de Joël Pommerat
Les 23 et 30 janvier à 20h30
Les 8 et 9 février à 20h30
Les 24 et 31 janvier à 19h30
Le 27 janvier à 15h
Les 10 et 17 février à 15h
Production Cie Louis Brouillard
Coproduction Théâtre National de
Strasbourg, Centre
dramatique national de Norman-
die, Comédie de Caen, Théâtre
Paris-Villette, Espace Jules Verne,
Brétigny-sur-Orge, La Ferme de
Bel Ebat, Guyancourt, Thécif -
Région Ile-de-France
Avec le soutien du Ministère de la
Culture et de la
Communication (DRAC Ile-de-
France), du Conseil Général de
l’Essonne, de la Ville de Brétigny-
sur-Orge, de la Ville de Paris et de
l’ADAMI
Avec
Saadia Bentaiëb
Agnès Berthon
Pierre-Yves Chapalain
Lionel Codino
Philippe Lehembre
Ruth Olaizola
Jean-Claude Perrin
Marie Piemontese
Les textes de Joël Pommerat
sont publiés aux éditions
Actes Sud - Papiers
Mise en scène
Joël Pommerat
Scénographie
Éric Soyer, Marguerite Bordat
Suivi de la réalisation
scénographique
Thomas Ramon
Lumières
Éric Soyer
Collaboration artistique et
costumes
Marguerite Bordat
Assistanat à la mise en scène
Laure Pierredon
Assistanat costumes
Isabelle Deffin
Implantation sonore et
réal. de l’écriture sonore
François Leymarie
Recherche sonore
Solange Barrachina, Grégoire
Leymarie
Régie son
Grégoire Leymarie
direction technique
Emmanuel Abate
Au monde
Dans un appartement, grand, luxueux, des hommes. Très vieux
hommes, faibles et puissants à la fois. Hommes aux pouvoirs aussi
considérables que flous. Hommes forts. Êtres, doux, fragiles, discrets
(comme des dieux antiques, apaisés). Douceur de ce monde… Êtres
dont la moindre (la plus infime) décision (intention) (le moindre geste)
engendre de percutants effets… Ailleurs, souvent loin, sur le monde…
Énorme disproportion… Comme si ce pouvoir, (cette puissance) révélait
une autre dimension, un autre ordre que l’humain. Ordre Magique !
(de vrais dieux !)
On les voit, faibles, frêles, presque séniles… Ils s’endorment sur leur
chaise. Ils ne se rappellent plus très bien…
Sont très bien habillés…
Des femmes, de jeunes filles, petites-filles… (ou d’autres liens
encore possibles avec ces hommes-là) sont là… bienveillantes, les
veillant surtout, silencieusement admiratives… Et toujours, la
puissance de ces hommes, vieux, ne se manifeste que par quelques
petits signes, quelques mots, par ce qu’en disent les autres
(les femmes) autour… Toujours, on ne perçoit qu’une infime partie
de leurs entreprises (actions)… On n’a d’eux, que des impressions,
des sensations… et toujours, seulement les répercussions sur le
monde, autour, loin, très, très loin… (Dans ce lieu, cet appartement,
le monde est essentiellement imaginé… mais on en parle, on y pense,
on le suit, on le vit, on en jouit, quand même).