Ça ira (1) Fin de Louis
de Joël Pommerat
une expérience critique entre histoire et théâtre
DÉBAT
Avec la pièce Ça ira (1). Fin de Louis de Joël
Pommerat qui est jouée actuellement au Théâtre
des Amandiers de Nanterre et qui entend
retrouver les possibles du politique du moment
des débuts de la Révolution française, nous
nous retrouvons tous, et pas seulement les
historiens, dans le bain de notre conjoncture
historiographique, avec notamment la
thématique, de nouveau très interrogée, des
rapports entre histoire et production artistique,
ici théâtrale. Cette thématique, parce qu'elle est
fortement travaillée par la question de la
représentation du passé et de l’écriture de
l’histoire dans l’espace public, est également un
défi, celui d’écrire l’histoire « au présent » pour
la transmettre et ce fi s’adresse autant à
l’historien qu’à l’écrivain et au metteur en scène. Joël Pommerat revendique ainsi pleinement le statut de fiction
pour son travail, mais, comme il l’écrit, il s’agit d’une une « fiction vraie » qui vise, précisément, à « représenter le
passé au présent », à « mettre le spectateur dans le temps présent de l’événement passé », ici la volution
française à ses débuts.
Pour discuter des enjeux de ces thématiques à partir de cette pièce, nous accueillerons pour en débattre
des comédiens de la troupe, la dramaturge Marion Boudier et Guillaume Mazeau qui a travaillé « en
historien » de lavolution fraaise avec Joël Pommerat et toute la troupe.
Nous sommes persuadés que ces échanges peuvent nous éclairer sur ce que la production théâtrale fait à
l’histoire et ciproquement. Cette expérience critique entre histoire et théâtre entrecroise en effet une dimension
cognitive, une dimension esthétique et une dimension civique. C’est bien sûr cet entrecroisement qui nous
intéresse au premier chef. Pour l’histoire qui est devenue une « forme fatiguée de savoir » comme le
soutient Patrick Boucheron dans un récent article du Monde, cette expérience constitue peut-être une des
manières de « défatiguer » le savoir historique, en ayant notamment recours aux ressources de l’émotion et de la
fiction. Ce serait peut-être une manière de sortir par le haut de ce qui apparaît à beaucoup comme un malaise
dans la transmission de l’histoire.
Le débat aura lieu mardi 15 décembre à partir de 15 h à
l’Institut d’histoire du temps présent (59/61 rue Pouchet,
75017. Métro : Brochant ou Guy Moquet).
Merci de confirmer votre présence à : histoire[email protected]
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