Astres de plusieurs millions de kilomètres de diamètre, les étoiles font pourtant
pâle figure sur la voûte céleste. Distantes de milliers voire de millions de milliards de
kilomètres, toutes, à l’exception du Soleil, nous paraissent ponctuelles.
Mais l’astrophysique requiert l’étude de ces astres, qui en réalité ne sont pas
ponctuels. On définira la taille apparente telle que l’angle formé par les deux extrémités
de l’étoile. Ainsi, la taille apparente d’une étoile telle que Bételgeuse (αOrini) est
d’environ 0.018” (seconde d’arc), une seconde d’arc correspondant à 1/3600
ième de
degré. Les télescopes actuels permettent d’étudier certaines étoiles, mais cela a un
revers : des télescopes de plusieurs mètres de diamètre (E-ELT : taille prévue 39m), aux
prix de centaines de millions de dollars. Totalement hors de portée ne serait-ce que
pour une Université.
Alors comment l’amateur pourrait-il étudier ces astres ? Le télescope à objectif dilué
permet de se passer d’une grande partie de l’objectif et de n’avoir que deux petits
morceaux. Grâce à certaines propriétés optiques de la lumière, la résolution est le
double de celle d’un télescope complet. Ainsi, on obtient la résolution d’un télescope de
100 mètres de diamètre en espaçant deux petits télescopes -quelle que soit leur taille-
de 50 mètres l’un de l’autre.
L’étude des étoiles binaires permet d’accéder à certains mouvements, conforter si les
systèmes sont liés par la gravitation ou si ce sont juste des illusions de parallaxes.
Mesurer l’écartement et l’angle des binaires permet de préciser les paramètres de
révolution de ces astres et ce sont des mesures utiles dans la compréhension de certains
phénomènes astronomiques.
Nous allons réaliser un tel instrument, en restant toutefois sur des dimensions plus
restreintes, avec un écartement de 25cm.
Comment la combinaison de deux petits instruments permet-elle de rivaliser avec de
grands instruments en résolution ?
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