Action mondiale de solidarité avec la révolte des travailleurs américains contre les géants du
fastfood
Ce jeudi 15 mai aura lieu dans le monde entier une série d'actions de solidarité avec les travailleurs
américains du fastfood. Ces actions commenceront en Nouvelle-Zélande. Ensuite, elles auront lieu en
Asie, puis en Europe. Enfin elles se termineront en Amérique, notamment au Brésil et aux Etats-Unis.
En Amérique, les travailleurs du fastfood mènent d’ailleurs depuis 1 an une campagne pour gagner
un salaire décent et améliorer leurs droits sur le lieu du travail.
Avec un salaire moyen actuel de 7,25 $ (5,25 €) par heure, ces travailleurs n'ont actuellement pas les
moyens de subvenir à leurs besoins essentiels (nourriture, loyer, soins et transports).
Pour couvrir le coût de la vie, ce salaire horaire devrait être porté au minimum à 15$ (11 €).
La dégradation de la situation économique sert souvent aux entreprises pour justifier les bas salaires
et les restructurations. Si les géants du fastfood veulent être conséquents, ils doivent profiter de leur
situation économique favorable pour payer un salaire décent et garantir une qualité de vie aux
travailleurs. Etant donné que le fastfood fait d’énorme bénéfices, ils en ont les moyens.
Ces quelques données chiffrées(1) résument bien la situation pour la ville de New-York :
- l'industrie du fastfood représente un chiffre d’affaires annuel de 200 billions $;
- le salaire JOURNALIER moyen d'un cadre CEO est de 25.000 $;
- le salaire ANNUEL moyen d'un travailleur est de 11.000 $;
- les travailleurs gagnent seulement 25% du montant nécessaire pour pouvoir vivre.
Lors de la réunion du syndicat européen EFFAT (European Federation of Food Agriculture and
Tourism) du 24/04 et de la première réunion internationale des syndicats du fast-food des 5 et 6 mai,
les travailleurs européens ont décidé de donner suite à l’appel des Syndicats Américains qui mènent
la campagne « Strike for 15 » .
Il a de nouveau été constaté que l’attitude des employeurs du fastfood est parfois fort différente
d’un pays à l’autre même en Europe, alors qu’il s’agit de produits et d’un travail absolument
identiques.
On a relevé également le comportement des grandes enseignes qui se réfugient trop souvent
derrière l’indépendance des franchisés pour échapper à leurs responsabilités.
Il est plus que grand temps que les grandes enseignes du fastfood comme Mc Donald’s, Pizza Hut ou
Burger King prennent leurs responsabilités.
Ils sont l’image même de l’économie globale, avec son lot de promesses de prospérité.
A ce titre, ils doivent assurer un niveau de vie décent pour les millions de travailleurs de par le monde
qui dépendent de leurs enseignes.
Et comment cela se passe-t-il en Belgique ? Heureusement, en Belgique, on peut compter sur le
dialogue social avec la possibilité de disposer d’une délégation syndicale dans les entreprises.