- 3 -
Les facteurs solubles comprennent le complément qui est un ensemble de protéines
plasmatiques intervenant dans la lyse de certaines bactéries, l’activation de cellules
phagocytaires et l’opsonisation; les protéines de phase aigüe qui augmentent la
résistance à l’infection et induisent la réparation des tissus endommagés et une série de
chimiokines.
Les composants cellulaires comprennent les cellules polynucléaires (neutrophiles,
éosinophiles, basophiles, mastocytes), les cellules phagocytaires telles que les cellules
dendritiques (DCs), monocytes, macrophages qui internalisent les pathogènes alors
exposés à une série de molécules intracellulaires toxiques, et d’autres sous-types
cellulaires tels que les cellules T γδ, les cellules NK (Natural Killer) ou les cellules NKT
douées de propriétés cytotoxiques non spécifiques. L'activation de ces cellules nécessite
la reconnaissance du micro-organisme infectieux. La nature du pathogène est définie
grâce à des récepteurs génétiquement déterminés qui reconnaissent des structures
moléculaires communes aux micro-organismes, les PRRs (Pathogen Recognition
Receptor) 1.
A côté de leur rôle effecteur dans les réponses innées, les cellules dendritiques
permettent de lier l'immunité innée et adaptative de part leur propriété de cellules
présentatrices d'antigènes (APCs) 2. La réponse adaptative dépend des lymphocytes T et
B. Le récepteur porté par les lymphocytes T (T-cell receptor, TCR) et B (B cell receptor,
BCR) est le résultat d’un réarrangement somatique des gènes des segments V, D et J 3.
Ce mécanisme aléatoire de génération de récepteurs permet la formation d'un répertoire
caractérisé par une grande diversité cependant ces récepteurs ne sont pas capables de
déterminer la nature du pathogène 1. Les lymphocytes B reconnaissent l’antigène dans sa
conformation native et répondent aux stimuli antigéniques par leur division et leur
différenciation en plasmocytes qui sécrètent les anticorps. Les lymphocytes T, quant à
eux, reconnaissent uniquement des peptides dérivés des protéines antigéniques logés
dans une molécule du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) présent à la surface
des APCs 4. L'engagement du TCR induit l'expansion clonale des lymphocytes T et leur
différenciation en lymphocytes T effecteurs. La nécessité d'une expansion clonale et
d'une différentiation des cellules naïves spécifiques de l'antigène en cellules effectrices
avant de pouvoir contribuer aux défenses de l'hôte explique le délai observé lors de la
mise en place de la réponse adaptative ainsi que l'importance d'une première ligne de
défense rapide médiée par la réponse innée.