D’après Libère Bukobero, Directeur des programmes d’ADISCO, cette économie repose sur
des principes économiques, sociaux et de solidarité : «C‘est un modèle économique qui
dans un esprit d’auto promotion, de démocratie et d’autonomie amène les ménages et les
organisations de personnes à entreprendre des activités de création de la richesse en liant
les aspects économiques et sociaux, l’intérêt de la communauté entière tout en valorisant
l’effort de chacun dans la répartition du profit. Les activités économiques sont entreprises en
mutualisant les moyens afin de partager les risques, renforcer le pouvoir de négociation,
réaliser des économies d’échelle et l’argent ainsi créé ne sert que de moyen pour réaliser
des objectifs plus sociaux». Le directeur des programmes de l’ADISCO trouve que la
promotion des coopératives et des mutuelles de santé participe à la construction de ce
mouvement social. Et d’ajouter qu’après cet atelier, se mettront en place des réseaux
d’acteurs internationaux pour promouvoir un tel modèle économique.
Un atelier venu à point nommé
Le monde se prépare pour l’agenda post 2015 qui vise des objectifs de développement
durable (ODD), mais les indicateurs retenus se focalisent sur l’aspect économique en
oubliant que d’autres aspects comme les valeurs humaines, la participation, les libertés, la
valorisation des savoirs locaux sont des facteurs d’épanouissement de l’homme. Il est donc
temps de démontrer que le modèle qui met l’aspect économique au service du social reste
plus fiable pour asseoir un développement plus humain.
Pour Libère BUKOBERO, directeur des
programmes à ADISCO, c’est la
satisfaction totale: «Nous avons fait des
visites dans les coopératives
accompagnées et nous avons constaté
que le pas franchi est très important. »
L’exemple de la coopérative
Tubamurikire de Ngozi qui regroupe
près de quatre cents membres, tous de
petits paysans est éloquent. Ceux-ci
travaillent sur les filières maïs, haricot
et riz et ce sur les maillons production,
transformation et commercialisation.
Ces aspects économiques sont
associés à des aspects de service
sociaux rendus aux membres dont
l’affiliation à la mutuelle de santé, la
protection des récoltes des membres
par stockage, l’accès à la formation et l’information.
La coopérative Ntituzerinze de Busiga a été aussi visitée. Elle travaille sur les filières haricot,
manioc et oignon. Libère Bukobero ajoute que les participants à cet atelier ont également
visité une coopérative caféicole à Kabarore accompagnée par la CNAC en voie d’être
certifiée « commerce équitable » avec tout ce que cela implique sur les conditions de travail
décentes, la préservation de l’environnement, la protection sociale des employés et une
mutuelle de santé de plus de neuf cents membres.
Libère BUKOBERO, Directeur des Programmes / ADISCO