le soin à l`épreuve de la schizophrénie - chu

Institut de Formation de Professions de San
Formation infirmière
44 chemin du Sanatorium
25030 Besançon Cedex
LE SOIN À L’ÉPREUVE DE LA SCHIZOPHRÉNIE
UE 3.4 S6
UE 5.6 S6
UE 6.2 S6
Alexandre Van Gheluwe
Olivier Lombaert
Philippe Maigrot
Formateur de guidance :
Florence Blondelle
REMERCIEMENTS
Nous remercions particulièrement notre formatrice de guidance qui nous a inspirés durant
l’élaboration de notre travail ainsi que les différents professionnels de santé interviewés pour
leur disponibilité ainsi que leur professionnalisme.
Un remerciement particulier à Anne-Rafaèle pour sa relecture.
SOMMAIRE
1. Introduction p 1
2. Choix de la situation interpellante p 1
3. Questionnements p 2
4. Contexte clinique : la schizophrénie p 2
5. Cadre législatif p 3
41. Rôle propre infirmier p 3
42. Soins infirmiers, qualité technique, qualité des relations
avec le malade p 3
43. Soins libres et droit du patient p 4
6. De l’adhésion thérapeutique à la non adhésion p 5
61. Définition de l'adhésion thérapeutique p 5
62. Caractéristiques de l’adhésion p 6
63. Facteurs de non adhésion du patient schizophrène p 6
6.3.1 La pathologie p 6
6.3.2 Le Déni p 7
6.3.3 Durée des traitements p 7
6.3.4 Les effets indésirables des neuroleptiques p 8
63. Représentations professionnelles et pratiques observées p 9
7. La qualité des soins p 10
71. Définition p 10
72. Évaluation de la qualité des soins p 12
73. Les outils d’évaluation p 12
74. Représentations professionnelles et pratiques observées p 12
8. Le cadre thérapeutique p 14
81. Définition p 14
82. Représentations professionnelles et pratiques observées p 15
9. Synthèse : problématique p 16
10. Conclusion p 18
11. Bibliographie
12. Annexes
1
1. INTRODUCTION
Dans le cadre de l’UE 5.6 S6 (analyse de la qualité et traitement des données scientifiques),
nous avons réalisé un travail de recherche et d’analyse ayant pour sujet une question de
départ issue d’une situation d’appel.
Le groupe formé pour ce travail de fin d’études s’est constitué autour d’une accointance
commune pour la psychiatrie qui s’est révélée au cours de la formation grâce aux différents
stages que nous avons effectués et de par une expérience commune caractérisée par des
situations d’appel similaires. Notre souhait à l’origine était de traiter de la place du droit et de
la volonté du patient dans les mesures de contraintes en psychiatrie.
Au regard de la situation d’appel que nous avons choisie et suite au cheminement de notre
réflexion, notre sujet a progressivement évolué vers l’influence de la non adhésion du patient
schizophrène en hospitalisation libre sur la qualité des soins infirmiers.
2. SITUATION INTERPELLANTE
Notre situation de départ se déroule au sein d'une unité d'admission d'un centre hospitalier
spécialisé et concerne un patient âgé de 28 ans qui s'est présenté de lui-même à la porte de
l'institution afin d'être hospitalisé suite à une rupture thérapeutique qui a entraîné un voyage
pathologique. Celui-ci avait déjà agi de la sorte quelques mois auparavant et cela pour des
raisons identiques. D'un point de vue clinique, le patient est dissocié et exprime des idées
délirantes relevant du domaine mystique. En effet, il pense que ses hallucinations visuelles
et auditives sont dues à « de mauvais esprits ». Après 15 jours d'hospitalisation, son délire
est toujours présent mais il l'exprime de façon plus modérée ; ses propos commençant à
retrouver une certaine cohérence. Malgré cette démarche volontaire qui pourrait laisser
sous-entendre l’adhésion du patient, celui-ci confronte l'équipe à une difficulté puisqu’il
adopte un comportement déviant et inadapté avec certaines résidentes. À ceci s'ajoute un
non respect de certaines gles de vie en communauté de l'unité ainsi qu'une négociation
permanente voire un refus du traitement qui, par ailleurs, a été modifié plusieurs fois à la
demande du patient par le médecin psychiatre.
Cette contradiction entre la démarche initiale de demande de soins et le comportement du
patient nous a interpellés.
En effet, la non adhésion aux soins d’une personne psychotique hospitalisée en soins libres
peut-elle influencer la qualité des soins infirmiers ?
2
3. QUESTIONNEMENTS
Cette question de départ fait référence à différents champs conceptuels intimement liés.
L’adhésion aux soins et par opposition la non adhésion, la représentation infirmier de la
démarche qualité dans le cadre de son rôle propre, ainsi que les outils d’évaluation de la
qualité des soins.
Très rapidement, nous nous sommes rendu compte que l’approche conceptuelle de la non
adhésion aux soins est indissociable d’une bonne connaissance de la pathologie ; comme il
est indissociable de traiter le concept de qualité des soins sans aborder l’aspect législatif.
C’est à travers l’approche théorique des ces thèmes et concepts ainsi que leur traduction
pratique sur le terrain que nous veillerons à répondre de la façon la plus exhaustive à notre
question de départ.
4. CONTEXTE CLINIQUE : LA SCHIZOPHRÉNIE
Comme susmentionné, la connaissance de la pathologie est la condition sine qua non d’une
bonne compréhension de notre situation de départ et de son analyse. Certes, ce chapitre
n’a pas pour objectif de dresser l’ensemble des données épidémiologiques, de diagnostics et
de formes cliniques mais d’apporter un éclairage non exhaustif sur la pathologie.
Le mot « schizophrénie » provient du grec Schizein qui signifie couper, diviser et Phrên
qu’on assimile au crâne, au cerveau, à la pensée. Par association, « cerveau divisé », on
voit que le syndrome dissociatif a donné son nom à la schizophrénie.
La schizophrénie [1, p.278] est un trouble psychotique chronique caractérisé par un trépied
diagnostique associant le délire de type paranoïde, le syndrome dissociatif et une évolution
déficitaire pouvant aller jusqu’au repli autistique. Le syndrome dissociatif est l’ensemble des
altérations intellectuelles qui peuvent se traduire par une altération du système de logique et
du langage, des troubles du cours de la pensée et une altération affective pouvant se
manifester par un émoussement affectif et une sexualité « désaffectivée » ainsi qu’une
altération comportementale pouvant s’exprimer par de la bizarrerie, du maniérisme et un
syndrome catatonique.
Le mode d’entrée dans la schizophrénie est aigu ou progressif [1, p.279], les formes
cliniques sont principalement paranoïdes, hébéphréniques et indifférenciées. L’évolution de
1 / 28 100%

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