dans un guide d’onde optique sur (Er:Ti:LiNbO3) à gradient d’indice et émettant à 1.55m avec
omission de cinq rangées de trous W5 pour former un guide d’onde à CP 2D. C’est le dispositif de
base, La LOM est obtenue par gravure d'un motif périodique dans le guide sous forme sinusoïdale
(Fig. 3 milieu).
Des bandes d’énergie relativement plates du diagramme de dispersion des CP peuvent être
utilisées afin de contrôler la durée de vie des photons. Cet effet est dû à l’interaction d’une onde de
Bloch bidimensionnel avec les CP et est comparable à l’effet DFB « distributed feedback »
unidimensionnel connu pour la réalisation des diodes laser. Des faibles vitesses de groupe peuvent
être obtenues lorsque l’onde voit une modulation périodique de l’indice, ce qui signifie que le temps
moyen d’interaction des photons avec le matériau émetteur peut être grand, même dans des
structures d’étendue limitée.
Le calcul du diagramme des bandes s’obtient alors par la méthode de la supercellule telle
qu’elle est illustrée dans la figure 3. La figure 6 présente le résultat de calcul. Par souci de
simplicité, le diagramme n’est donné que suivant la direction K et pour la polarisation TM. La
partie jaune limite les régions de la bande interdite dans le cristal parfait sans défaut. Les courbes de
dispersion en traits pointillées ou en traits pleins se rajoutent à cette bande interdite lorsque nous
introduisons dans le calcul le guide W5 (Fig. 3 gauche) et la LOM (Fig. 3 milieu).
Le couplage dû à la périodicité permet de transférer de l’énergie d’un mode à l’autre. Cette
interaction se traduit par une levée de dégénérescence et la présence d’un anti-croisement des
courbes de dispersion « mini bande d’arrêt ». Cela est visible sur la figure 6. Le spectre d’émission
de la LOM (Fig. 5) est caractérisé par un mode centré à =1.51m. L’analyse de ces résultats à partir
du diagramme de bandes associé permet d’identifier ce mode de fonctionnement. En effet, les
courbes de dispersion (issues de la méthode de l’onde plane) représentées à la figure 6 sont
calculées en mode TM. La longueur d’onde =1.51m (a/λ=0.357m) peut être attribuée, avec un
bon accord, à la fréquence a/λ, associée au repliement du mode fondamental.
Notons que l’on peut aussi tenter d’interpréter ce phénomène par la diffraction par le réseau
périodique de part et d’autre du guide. Les ondes planes diffractées vont subir le même processus de
réflexions multiples sur les deux parois du guide que les ondes initiales qui leur ont donné
naissance. Cependant, si la condition de phase est réalisée pour les réflexions multiples des ondes
diffractées, cela signifie qu’un autre mode propre de la structure pourra être excité à partir du mode
guidé. Ces réseaux ont pour but de réaliser les conditions de rétroaction les plus favorables lorsque
la demi période spatiale de l’onde guidée mB/2neff coïncide avec le pas du réseau [3], l’émission
se produit en bord de bande interdite, là où l’effet de rétroaction distribuée des ondes en propagation
est prononcée sans que la propagation des ondes ne soit elle-même interdite.
Nous proposons un miroir à la sortie à base de CP (Fig. 3 droite), sélectif en longueur d’onde,
afin d’être réfléchissant pour la pompe 980nm et transparent pour le signal 1.55 μm, son spectre de
transmission est présenté dans la figure 7. Le miroir est formé d’un CP de période a=330nm et un
facteur de remplissage de 26% dans la direction M.
CONCLUSION
Nous venons de montrer, la possibilité d’introduire des motifs périodiques LOM sur un guide
à CP pour obtenir un meilleur rendement de transmission possible autour de 1.55m. Une émission
laser sur les structures à CP peut être obtenue en agissant sur les deux facteurs favorisant l’émission
spontanée qui sont : le champ électromagnétique locale (Fig. 4) et le DOM ou les faibles vitesses de
groupe (bandes d’énergie plates du diagramme de dispersion Fig. 6).
RÉFÉRENCES
[1] E.M. Purcell, “Spontaneous emission probabilities at radio frequencies”, Phys. Rev., 69, p. 681, June 46.
[2] L. A. Coldren, and S. W. Scorzinne, “Diode Lasers and Photonic Integrated Circuits“, 1995.
[3] J. M. Lourtioz, H. Benisty, V. Berger, J.M. Gérard, D. Maystre et A. Tchelnokov, « Les cristaux
photoniques ou la lumière en cage », Lavoisier hermes science publications.
Cristaux photoniques et NanophotoniqueA3.4
221JNOG, Lannion 2008