Problèmes stationnaires à une dimension
Nous étudions ici les méthodes de calcul de zéros d’une fonction. Nous étudions d’abord les problèmes d’approxi-
mation sur des trinômes dans l’application des formules classiques. Nous traiterons ensuite la recherche de zéro
sur des fonctions quelconques d’abord par dichotomie, et ensuite par la méthode de Newton. Ce cours s’appuie
sur les livres Méthodes Numériques en Alfio Quarteroni et Analyse numérique et équations différentielles de
Jean-Pierre Demailly.
I Problèmes d’approximation
Nous savons déjà que le calcul sur ordinateur pose des problèmes d’approximation dans la représentation et le
calcul des réels. Nous allons mettre ceci en évidence.
1 – On pose x=8.22,y=0.00317 et c=0.00432. Calculer, avec 3chiffres significatifs, (x+y)+z)et x+(y+z).
L’addition est-elle associative en calculs par arrondis ? On prend maintenant nréels positifs u1,· · · , unque l’on
connait exactement. On estime l’erreur sur une addition de nombres positifs par ∆(x+y)≤∆x +∆y +ε(x+y).
Ici, on aura ∆uk=0. On définit la suite sipar
s0=0
sk=sk−1+uk
.
On remaque donc que ∆s1=∆u1=0.
2 – Evaluer l’erreur effectuée sur le calcul de snen fonction de εet des sk.
3 – Evaluer l’erreur effectuée sur le calcul de snen fonction des uk. Comment minorer l’erreur lorsque l’on
somme des réels ?
Les erreurs d’approximation peuvent avoir des conséquences, notamment dans le calcul des racines d’une tri-
nôme. On pourra s’aider dans la suite de la calculatrice.
4 – En effectuant les calculs avec 10 chiffres significatifs, trouver les racines de X2−1634X +2par la méthode
classique. Vérifier le résultat obtenu sur la plus petite racine.
5 – Comment peut-on améliorer la méthode de calcul ?
Parfois, on n’a pas de méthode formelle de résolution d’une équation de type f(z) = 0. On a alors recours à des
méthodes numériques telles que la méthode de dichotomie.
II Méthode de dichotomie
Le principe de la dichotomie est simple. On considère une fonction continue définie sur un intervalle [a, b]telle
que f(a)f(b)< 0. Le théorème des valeurs intermédiaires nous assure alors l’existence d’un zéro pour cette
fonction. Ce zéro n’est pas nécessairement unique. On définit alors trois suites par récurrence en posant a0=a,
b0=bet x0=a+b
2et :
ak+1=aket bk+1=xksi f(xk)f(ak)< 0
ak+1=xket bk+1=bksi f(xk)f(bk)> 0
et xk+1=ak+1+bk+1
2. On s’arrête à l’étape mlorsque la longueur de l’intervalle Im= [am, bm]notée |Im|est
inférieure à εou εest une tolérance fixée par l’utilisateur.
6 – Donner |Ik|en fonction de |Ik−1|puis en fonction de b,aet k.
7 – Est-on certain que cet algorithme termine et si oui, en combien d’étapes ?
8 – Est-on certain que la suite (xk)converge ? Montrer que sa limite est alors un zéro noté αde f.
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