Nous débuterons cette saison avec un
week-end shabbatique et ludique
au Chambon sur Lignon les 29
et 30 octobre (+ 1er novembre possible).
Eneet cette commune occupe une place
exceptionnelle dans l’histoire du sauve-
tage des juifs de France. Par dizaines, des
familles du Chambon et des communes du
plateau ont donné abri qui à un ou plusieurs
enfants, qui à une famille entière… Ce week-
end permettra de rencontrer les habitants
et de dialoguer avec eux autour de la
projection de films, de visiter les fermes où
les enfants juifs ont été cachés et aussi de
prier, chanter et jouer ensemble ; si le temps
le permet pique-nique et parties de foot
seront au programme.
Le jeudi 17 novembre à 19h dans nos
locaux débuteront les cours de philosophie
juive du Pr Edouard Robberechts qui vous
on été annoncés depuis un mois dans la
newsletter: “Se lire dans la Bible”. “Il s’agit
de mettre en œuvre une recherche et de
faire surgir la pensée au cœur même des
textes bibliques et rabbiniques. En ce sens,
le but d’un tel enseignement serait tout
simplement de réapprendre à lire et à se
réapproprier ce qui semble à première vue
étranger et lointain, de manière à en faire
le lieu d’un nouveau départ.” Il n’est pas
nécessaire de connaître l’hébreu pour suivre
cet enseignement qui est ouvert à tous juifs
ou non juifs. Le cours suivant du 15/12 aura
aussi lieu dans nos locaux mais les cours
des 12/01, 09/02, 15/03, 29/03, 10/05, 07/06
auront lieu à l’Espace Hillel.
Le cycle de conférences débuté en 2010
se poursuivra : Guy Slama nous entretien-
dra des guerres défensives d’Israël les
dimanche 20 novembre 2011 et 5 février
2012.
Nous continuerons nos cinés-cafés du
dimanche après-midi Au programme:
“Dan et Aaron”, “Traduire” et un autre film à
choisir. Les dates exactes seront communi-
quées ultérieurement.
Nous inviterons le rabbin Pauline Bebe
à venir présenter son quatrième livre :
“Al’ombre des tamaris”, date et lieu seront
précisés dès que nous aurons trouvé la
librairie qui voudra bien nous accueillir.
Une nouvelle activité sera au programme
pour les amateurs de ballades : des ran-
données accessibles à des marcheurs non
chevronnés seront organisées le 22 octobre,
le 12 mai et pour la fête du Talmud Torah.
Les précisions nécessaires vous seront
communiquées dans la newsletter.
Compte-tenu de l’intérêt suscité par la
visite du Lyon juif pendant le séminaire
d’avril nous solliciterons à nouveau
Catherine Déchelette-Elmalek pour nous
guider dans le Lyon juif.
Nous terminerons la saison culturelle 2011-
2012 par notre traditionnel voyage : cette
année destination la Roumanie (dates non
encore fixées : fin avril ou début mai).
Nous irons à Bucarest et à Brasov, la plus
belle ville de Roumanie, avec un guide
francophone de l’agence Milk and Honey
spécialisée dans le patrimoine juif.
Dans ce pays envahi plusieurs fois par
l’empire ottoman et possédé par l’empire
austro-hongrois jusqu’en 1918,des vestiges
témoignent d’une présence juive tout au
long du premier millénaire. D’après le livre
d’Arthur Koestler “La treizième tribu”, les
Khazars dont l’empire s’étendait de la Volga
aux Carpates pourraient être les ancêtres
des millions de juifs qui vivaient en Europe
orientale et centrale avant la Shoah.
Le coût n’est pas encore fixé, il dépend en
partie du nombre de personnes, il devrait se
situer entre 580 et 660 € par personne tout
compris (hormis le transfert aéroport-hôtel
et les repas).
Si vous êtes intéressés par ce voyage
merci de vous manifester avant le 15/09/11
lenombre de places étant limité à 20.
Vous trouverez les précisions nécessaires
pour chaque activité dans les newsletters
hebdomadaires.
Pour toute inscription et demande de
renseignements, contactez Brigitte Frois :
Demandez le programme !
culture
Le CPJL vous propose un programme varié avec des activités qui débu-
tent dès octobre 2011 et qui comme le déroulement des fêtes de Tichri
et la mise en place d’un Talmud Torah commun ont entre autres pour
but de favoriser les échanges entre les membres de la CJL et de l’UJLL,
tous invités à participer à ces activités.
Notes :
1 - Voir Itoni, n°39-avril-mai-juin 2011.
2 - A titre d’anecdote, citons ce passage des Mémoires de Vidocq,
alors qu’il est de passage à Lyon:
Eugène-François Vidocq, Mémoires, Paris, Edition Tenon, 1828, Tome
II, chapitre XV, p.5 :
“Quand j’eus essuyé mon couteau qui pourtant n’était pas trop
gras, je m’attristais à l’idée que j’allais être réduit à passer la nuit à la
belle étoile, lorsqu’à une table voisine de la mienne, j’entendis parler
cet allemand corrompu, qui est usité dans quelques cantons des
Pays-Bas, et que je comprenais parfaitement. Les interlocuteurs
étaient un homme et une femme déjà sur le retour ; je les reconnus
pour des Juifs. Instruit qu’à Lyon, comme dans beaucoup d’autres
villes, les gens de cette caste tiennent des maisons garnies, où l’on
admet volontiers les voyageurs en contrebande, je leur demandai
s’ils ne pourraient pas m’indiquer une auberge. Je ne pouvais mieux
m’adresser : le Juif et sa femme étaient des logeurs. Ils orirent de
devenir mes hôtes (...). Le lendemain, je vis le Juif, qu’on nommait
Vidal ; il m’annonça que nos amis étaient allés loger à la Croix-Rousse,
dans une maison qu’il m’indiqua...”.
3 - Jean-Philippe Chaumont et Monique Lévy (édit.), Dictionnaire
biographique des rabbins et autres ministres du culte israélite - France
et Algérie, du Grand Sanhédrin (1807) à la loi de Séparation (1905),
Paris, Berg International, 2008.
Monique Lévy, “Léon Weidenbach, ministre-ociant”, Archives Juives
1, 2004, volume 37, p. 138-140.
4 - Archives de la synagogue.
5 - Louis-Pierre Baltard (Paris 1764- Lyon 1846), architecte, graveur et
peintre. Il a conçu à Lyon les bâtiments de la la prison Saint -Joseph
dans le quartier de Perrache en 1836 et le palais de justice (surnommé
“les 24 colonnes”) en 1842. Il est le père de de l’architecte Victor
Baltard (Halles de Paris).
6 - Abraham Hirsch, 1828-1913 : ancien élève à l’école des Beaux-Arts
de Lyon, il débute sa carrière d’architecte en 1847 au cabinet Tony
Desjardins, architecte en chef depuis 1854. Il est nommé à son tour
architecte en chef en 1871 et ceci jusqu’en 1901. Il est décoré de la
Légion d’honneur. Il est à l’origine de la construction de la synagogue
quai Tilsitt, des facultés de médecine, de l’école d’infirmières et de
l’école de Santé militaire. C’est sa direction que sont construits les
groupes scolaires : boulevard Croix-Rousse, avenue Berthelot, rue
Jarente, rue Bossuet, cours Charlemagne, rue Pierre Corneille, rue
Chavant…
-Archives municipales, L’école républicaine en France, site AML.
-Xavier de Montclos (édit.), op.cit., p.232-233.
7 - Les archives de la synagogue indiquent un montant évalué à 1 173
127 francs de l’époque mais le travail, à ce jour, n’a pu être en mesure
de trouver d’autres coûts de construction qui auraient permis de faire
un comparatif.
8 - Eliane Dreyfus et Lise Marx, Autour des Juifs de Lyon, op.cit., p.150.
Le recensement de l’année 1870 révèle le chire de mille quatre cents
juifs, soit une augmentation de près du double en une trentaine
d’année.
Service de Documentation Lyon et Rhône-Alpes,15 siècles de
présence juive à Lyon, site web Bibliothèque Municipale de Lyon,
2008: www.pointsdactu.org/article.php3?id_article=1121
9 - Ou Jonas, car le Baron de Vitta est d’origine italienne, de Florence
plus exactement.
10 - Le baron est enterré au cimetière juif de la Mouche, tout comme
Abraham Hirsch.
11 - Service de Documentation Lyon et Rhône-Alpes, 15 siècles de
présence juive à Lyon, site web Bibliothèque Municipale de Lyon,
2008.
12 - Curtet Raymond, “La presse quotidienne lyonnaise et l’Aaire
Dreyfus (1894-1906)”, Cahiers de Rhône 89, n°17, 1995, p. 43-62.
13 - ibid., p. 43-62.
par Catherine Déchelette Elmalek
>>>
Reproduction du registre du camp de Gurs et d’une demande de libération effectuée de New-York pour “Babette, Ella et Hanne Hirsch”
“Si aujourd’hui nous ne sommes pas amers
comme la plupart des survivants, c’est
seulement dû au fait que nous avons
rencontré des gens comme Trocmé, Theis,
Mme Philip et les gens du Chambon qui
nous ont montré, simplement, que la vie
pouvait être différente, qu’il y avait des
gens qui croyaient que nous devons tous
vivre ensemble et même, risquer notre vie
pour notre prochain”.
“Les Chambonnais ont toujours
partagé avec nous tout ce
qu’ils avaient, aussi peu que
ce fût.
L’un d’entre eux m’a dit un
jour que, même s’ils avaient
encore moins, ils auraient
demandé de pouvoir accueillir
plus encore de réfugiés”.
Hanne Hirsch-Liebmann
De plus, elles incluent de façon évidente
le besoin légitime de s’intégrer au modèle
juif français cadré par le Consistoire.
Les juifs qui arrivent à cette époque en
France et à Lyon le considèrent comme la
référence incontournable pour s’installer
durablement en tant que communauté.
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