qui apparaît sur l’écran d’ordinateur
est toujours possible et permet de
conserver une trace de l’activité ponc-
tuelle du patient afin de la comparer
avec les séances suivantes (historique
des séances).
≥ Soit sous forme auditive : l’activité
musculaire est traduite par un crépite-
ment ou un souffle qui varie en fonc-
tion de la contraction musculaire. Ce
bruit musculaire va se distinguer du
bruit de fond et est parfaitement perçu
par le patient. Il peut être modulé
sous forme de “bips” qui accélèrent
ou ralentissent. Ce type de signal est
mieux perçu par le patient. Il est aussi
possible de régler l’appareil de maniè-
re à ce que les sons musculaires ne
soient entendus qu’à partir d’un cer-
tain seuil de contraction. A l’inverse,
le relâchement musculaire est obtenu
en laissant l’appareil silencieux.
B
>
Différents types d’électrodes
utilisées
Les électrodes autocollantes, pré-géli-
fiées sont utilisées pour une analyse
fine (marche ou mouvement), pour des
petits muscles, sous plâtre, dans l’eau,
sur les mains, mais leur coût élevé les
réserve davantage aux cas particuliers.
Attention, pour une bonne acquisition du
signal biofeedback EMG, il est nécessaire
d’utiliser des électrodes d’acquisition et
non des électrodes de stimulation. En effet,
les électrodes dédiées à l’acquisition EMG
ont des senseurs argent ou carbone qui leur
confèrent d’excellentes qualités de conduc-
tivité. Les électrodes de stimulation sont,
quant à elles, optimisées pour le confort
et l’adhésivité sur la peau. La plupart du
temps, ce sont les électrodes de détection
qui sont utilisées : des élastomères, par
conséquent, de bonne qualité, surchargés
en substance conductrice et de structure
souple sont nécessaires afin de pouvoir
s’adapter aux reliefs, tout comme les pâtes
de contact. Si l’on utilise un gel, ce dernier
doit être conducteur. Un appareil de bonne
qualité peut donner de mauvais résultats
de par l’utilisation d’électrodes et de gel de
mauvaise qualité.
C
>
Composition d’un BFB-EMG
Il doit comporter deux voies qui vont per-
mettre d’utiliser une voie en BFB positif
pour demander une activité musculaire
que l’on veut augmenter (contraction) et
l’autre voie en BFB négatif afin d’inhiber
une autre activité musculaire (relâche-
ment).
Chacune des voies comporte deux conduc-
teurs blindés. L’appareil peut fonctionner
avec une ou deux voies. Cependant, l’uti-
lisation d’appareils à deux voies permet
des combinaisons agonistes-antagonistes
tout à fait intéressantes. Un appareil avec
quatre voies en simultané permet de voir
l’activité musculaire de 4 muscles diffé-
rents et de comparer, par exemple, deux
parties symétriques du corps.
D
>
Installation
≥ La peau : elle doit être dégraissée. La
peau étant un écran, si l’appareil n’est
pas assez sensible, l’enregistrement
n’est pas de bonne qualité. Il faut
éviter les zones pileuses et parfois
raser la peau afin d’avoir le moins de
résistance cutanée.
Il est plus simple d’utiliser des électro-
des autocollantes à la condition qu’elles
soient en excellent état. Dans le cadre de
la rééducation de la main, on utilise des
électrodes spéciales dites de Palmer. Nous
verrons plus bas que les techniques sont
différentes dans le cadre de l’uro-gynéco-
logie mais les principes d’application et
de fonctionnement restent les mêmes.
≥ Les électrodes : elles sont placées de
manière à être proche du point moteur
du muscle étudié, et séparées d’envi-
ron deux centimètres.
N°24 - PROFESSION KINÉSITHÉRAPEUTE 13
…la contraction musculaire
se traduit par une différence
de potentiel qui est recueillie
par deux électrodes
de surface…
Ces ondes parasites imposent la présen-
ce d’un filtre de bande d’une très grande
précision afin que seule la différence de
potentiel témoin de la contraction ne soit
enregistrée. En effet, en cas de filtrage
trop faible, le signal peut être perturbé à
n’importe quel moment sans que l’utili-
sateur ne puisse intervenir. A l’inverse,
si le filtrage est trop important, le signal
biofeedback EMG ne correspond pas à la
réalité et son interprétation par le pra-
ticien et le patient est tout simplement
faussée, ce qui est le cas dans la majorité
des appareils vendus actuellement.
Dans ce cas, il existe un temps de latence
entre l’activité musculaire du patient et
son affichage. Par conséquent, le travail
ne peut plus être corrigé par le patient
en temps réel. Cette méthode est souvent
utilisée par les fabricants afin de pallier
un manque de haute technologie dans la
conception des différents filtres.
Le signal électrique est ensuite redressé,
puis mesuré et enfin restitué sous forme
d’une information sensorielle quantifiée.
La restitution du signal va se faire sous
deux formes :
≥ Soit sous forme visuelle comme le
déplacement d’une aiguille sur le
cadran d’un voltmètre. Cette infor-
mation va permettre la lecture direc-
te de l’activité musculaire et donc
d’initier un bilan. Il est également
possible d’utiliser des colonnes lumi-
neuses qui vont s’allumer progres-
sivement en fonction de l’activité
musculaire. D’autres formes visuelles
existent comme le déplacement de
points lumineux, ou d’images plus
ludiques dans le cadre de l’utilisation
du biofeedback pour les enfants ou
les adultes. Dans les appareils les plus
sophistiqués, l’enregistrement EMG
Electrodes
d'acquisition
Biofeedback
Electrode
de stimulation