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Le transport et la vente
Le véhicule du transporteur doit être propre et nettoyé
entre deux chargements, si les produits transportés
auparavant peuvent faire courir un risque de contami-
nation des végétaux. La température intérieure doit être
adaptée aux types de fruits ou légumes entreposés :
de 10 °C à 12 °C pour les plus sensibles au froid (citrons,
pamplemousses, bananes…), de 8 °C à 10 °C pour les
produits moyennement sensibles (oranges, manda-
rines, melons, pommes de terre, concombres…), de
0 °C à 5 °C pour les moins sensibles (pommes, poires,
fruits à noyau, raisin, céleri-rave, champignons, carot-
tes…). Enfin, une bonne aération doit être assurée pour
éviter la condensation, propice aux moisissures.
Quel que soit le circuit de distribution (grande surface,
primeur, marché, vente à la ferme ou sur le bord de
la route…), le vendeur est soumis à des contraintes
d’hygiène : les meubles présentoirs doivent être propres,
les produits abîmés éliminés au fur et à mesure, les
chocs évités, l’étiquetage placé à proximité et le
personnel attentif aux manipulations des consomma-
teurs… Des contrôles sont effectués pour vérifier que
les obligations réglementaires sont respectées.
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FRUITS ET LÉGUMES
Le conditionnement : une étape délicate
Une fois récoltés, les fruits et légumes passent par dif-
férentes étapes (tri, lavage, calibrage, emballage), direc-
tement sur le site de protection ou dans une «station de
conditionnement». Tout au long de cette chaîne, des
mesures d’hygiène sont prises : les produits bruts de
récolte ou les déchets doivent être stockés à l’écart des
produits propres ou d’une autre nature (pour éviter les
contaminations croisées), les locaux et équipements,
nettoyés et désinfectés régulièrement et les tempéra-
tures, contrôlées. Par ailleurs, les stocks sont protégés
des prédateurs (des rats, en particulier) et de la lumière,
les allées et venues du personnel et les manipulations
limitées au strict minimum, les emballages adaptés au
contact avec l’aliment, les produits abîmés ou pourris
mis au rebut.
En outre, certains fruits ou légumes (poires, pommes,
pommes de terre…) peuvent subir un traitement post-
récolte visant à lutter contre les problèmes liés à la conser-
vation (moisissures, oxydation…). Là encore, l’application
de ce type de produits est soumise à réglementation,
de façon à éviter la présence de résidus par surdosage ou
des mélanges chimiques potentiellement néfastes.
Cultures sous serre et hors sol
La culture sous serre permet de contourner les
contraintes climatiques.Ainsi, près de 90% des
tomates sont aujourd’hui cultivées de cette façon,
ce qui explique que l’on en trouve tout au long de
l’année. D’autres végétaux (concombres, endi-
ves…) peuvent être cultivés hors sol : ils poussent
sur un «substrat», milieu nutritif reconstitué, qui
permet d’optimiser la production.Si l’on reproche
à cette méthode de «forcer» la plante,elle l’isole
mieux de ses prédateurs et permet de limiter
l’emploi de certains produits phytosanitaires*.
Le choix du grossiste
Le grossiste doit réduire au maximum les opé-
rations de manutention, et veiller à l’hygiène
(locaux, personnel, matériel…) et au maintien
de la chaîne du froid. Il a la possibilité de
déclasser la marchandise, voire de la refuser
si elle ne répond plus aux critères de qualité. Il
veille, en outre, à ce qu’elle atteigne son degré
de maturité optimale.
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