La révolution française et le XIXème siècle (1789-1914) La Révolution française et l’Empire (1789-1815) RF = ensemble d’évènement entre 1789 et 1799. 4 temps majeurs : Rupture de l’été 1789 1789-1792 : échec de la monarchie constitutionnelle 1792-1794 : de la République à la Terreur 1794-1799 : le Directoire La rupture de l’été 1789 Triple révolution : politique, populaire, sociale. Principaux acteurs = élus aux états généraux + peuple du royaume. o La convocation des Etats généraux Crise fiscale et budgétaire + impasse réformes menées par ministres successifs réunion des EG demandée à Louis 16 en 1787. Juin 1788 : 3 ordres se réunissent illégalement. Août 1788 : Louis 16 les réunit : sont convoqués à séance d’ouverture prévue à Versailles le 5 Mai 1789. 3 ordres rédigent séparément textes préparatoires aux travaux EG = cahiers de doléances source pour dresser état des lieux France avant Révolution. Révèlent respect pour roi + confiance en roi des habitants du royaume. o La révolution politique Révolution politique = mai et juin 1789, de l’ouverture des EG à établissement monarchie constituante. Bouleversement politique = initiative des députés du Tiers Etat aux EG. 1 Députés du Tiers Etat = français ont choisi hommes à qui ils ont recours dans vie quotidienne pour les représenter. Il y en a 648. Grands négociants, avocats et officiers surreprésentés. Issus du monde urbain. Les députés du Tiers Etat sont inquiets dès l’ouverture des EG Représentants Tiers Etat demandent débats en commun avec les 2 autres ordres puis vote par tête (1 député = 1 voix) et pas un vote par ordre (1 ordre = 1 voix. Ordres privilégiés = 2 voix et Tiers Etat = 1 voix). Vote par tête permet à Tiers Etat d’être majoritaire. Les députés du Tiers Etat deviennent Assemblée nationale constituante Députés clergé proposent solutions de conciliation refusées par roi et ministre. Du 10 au 17 juin, Tiers Etat se réunit et se proclame Assemblée nationale + s’attribue créances Etat + se donne une souveraineté nouvelle = décide qu’il représente la Nation 1er acte révolutionnaire. Personnalités émergent dans assemblée nationale = Bailly (astronome) président et Sieyès. Clergé décide de travailler avec Tiers Etat. Proches du roi lui conseillent position ferme fait fermer salle de réunion du Tiers Etat. 20 juin, députés Tiers Etat se réunissent dans salle du jeu de Paume. Promettent de « ne jamais se séparer et de se rassembler partout jusqu’à ce que la constitution du royaume soit établie et affermie » Serment du Jeu de paume = acte de naissance de l’Assemblée nationale 2ème acte révolutionnaire = l’assemblée devient constituante. Députés réunis = représentants de la Nation + vont écrire et proclamer constitution pour le royaume. Louis 16 doit travailler avec assemblée monarchie absolue morte, monarchie constitutionnelle nait. Louis 16 accepte consentement de l’impôt par la Nation + de nouveaux emprunts. S’oppose aux changements sociaux + à vote par tête. o La révolution populaire 2 Dans royaume, beaucoup est attendu des EG et attente = très longue. Crise économique perdure avec augmentation prix pain. Peuple s’inquiète de présence régiment roi autour Paris + renvoi ministres libéraux. Assemblées électorales + Garde nationale (menée par La Fayette pour contrôler peuple qui s’insurge) s’organisent à Paris illégalement = création d’une municipalité parisienne. Mi-juillet, manifestations de mécontentement. Pillages et combat ont lieu = contexte de prise de Bastille. 14 Juillet 1789. Peuple en bas de la Bastille, gardes suisses tirent et peuple entre à l’intérieur. Acte parait extraordinaire : résonnance de l’évènement assurée. o La révolution sociale Révolution sociale marque fin de l’Ancien Régime. Nouvelle de prise de Bastille véhiculée par colporteurs. Paysans craignent que nobles se révoltent dans campagnes : multiplient actes de violence contre privilèges des seigneurs. Ces évènements = « été de la Grande Peur ». Versailles Assemblée nationale constituante veut trouver réponses pour calmer foules populaires. Députés Tiers Etat disent que c’est « une guerre des pauvres contre les riches. » Réel décalage entre révoltes paysannes et urbaines. Députés abolissent privilèges dans la nuit du 4 Août 1789 = 1ère révolution sociale. DDHC le 26 Août 1789 17 articles. DDHC = préambule à la future Constitution. 3 principes inaliénables = liberté, égalité, fraternité + propriété comme droit fondamental. Société Ancien Régime n’existe + (abolition des 3 ordres) souveraineté nationale. 1789-1792 : L’échec de la monarchie constitutionnelle o L’Assemblée au travail D’août 1789 à septembre 1791, députés de l’Assemblée nationale constituante W sur projet constitution. Députés se réunissent tous les jours et débattent. Groupes se forment en fonction des positions à l’assemblée : droite = monarchistes, centre = constitutionnels, gauche = patriotes 3 Assemblée prend mesures importantes : réorganisation France en 83 départements, confiscation biens du clergé et égalité de tous devant loi. o La Nation, la Loi et le Roi 1ère fête unité roi et Nation = fête de la Fédération célébrée le 14 Juillet 1790 à Paris. Commémore prise de la Bastille. 4 Juillet 1790, roi reçu par Bailly (maire Paris) + La Fayette. Sur autel de la Patrie, Bailly remet à Louis 16 cocarde tricolore = symbole unité de la Nation. 3 couleurs : bleu & rouge = couleurs de Paris, blanc = couleur du roi. Devise sur toutes les lèvres = « la Nation, la Loi, le Roi. Nation = gardes nationaux réunis au Champ de Mars, qui représentent les français. Loi = Constitution en cours (1ère du Royaume de France) adoptée par roi. Roi = Louis 16 à la tête de monarchie constitutionnelle. o La fuite du roi Union entre Nation et roi de courte durée roi n’accepte pas nouveau régime. Tente de fuir royaume mais rattrapé à Varennes le 21 Juin 1791 et ramené à Paris. Est discrédité et devient suspect de trahison surveillé par Assemblée et parisiens. 17 Juillet 1791 club des Cordeliers manifeste et demande République et destitution du roi. Membres club fusillés par Garde nationale de La Fayette = « massacre du Champ de Mars » signe divorce entre roi et Nation o D. La Constitution de 1791 Constitution adoptée en 1791 met en place monarchie constitutionnelle où 3 pouvoirs sont séparés. Pouvoir exécutif = entre les mains du roi et de ses 6 ministres. Droit de véto. Législatif = Assemblée nationale, élue au suffrage indirect. Vote budget et lois + contrôle ministres. Judiciaire = juges et jurés élus au suffrage indirect. Souveraineté Nation. Suffrage pas universel mais censitaire : droit de vote réservé aux citoyens actifs masculins qui payent impôt = à 3 jours de travail. 4,3 millions de citoyens ont le droit de vote pour 2,7 millions de citoyens passifs. o L’échec de la monarchie constitutionnelle 4 Nouvelle Assemblée législative nait le 1er octobre 1791. Doit faire face à menaces de guerre de pays voisins qui soutiennent Louis 16. Avril 1792 : France déclare guerre à Autriche soutenue par Prusse. 10 Août 1792, après plusieurs défaites françaises et sous menace de destruction de Paris, insurrection révolutionnaire débouche sur prise des Tuileries + emprisonnement Louis 16. 1792-1794 : de la République à la Terreur o La proclamation de la République 20 septembre 1792 : sans-culottes remportent victoire à Valmy contre Prussiens. 21 Septembre : Convention nationale (assemblée qui a pouvoirs législatifs + exécutif) est élue et abolit royauté. 22 Septembre : première République proclamée avec conséquences majeures : nouveau calendrier = calendrier révolutionnaire de Fabre d’Eglantine qui débute au 1er jour de la République. Louis 16 est jugé et est guillotiné le 21 Janvier 1793. Pour la 1ère fois, assemblée élue au suffrage universel. Conventionnels divisés en 3 courants politiques : girondins (leaders originaires de la Gironde), montagnards (siègent en haut des gradins), le Marais ou la Plaine (députés indécis qui se laissent influencer en fonction du courant dominant). Nouvelle Constitution le 24 Juin 1793, fondée sur suffrage universel masculin, mais qui ne sera jamais appliquée, à cause de mise en place de Terreur. o La Terreur Terreur = période révolutionnaire. Commence en juin 1793 avec expulsion Girondins et s’achève en juillet 1794 avec mort de Robespierre. Robespierre : 1789 = député du Tiers Etat de l’Artois. Devient leader du club des Jacobins. Aide à élimination girondins en 1793. Principal artisan de la politique de Terreur. Très influent au sein du Comité du salut public. Appelé « l’Incorruptible ». Un contexte militaire déterminant Guerre précipite passage de République à Terreur. République menacée par armées royaumes voisins (Prusse et Angleterre) après exécution Roi + menace intérieure avec soulèvement royalistes de Vendée qui organise guerre civile, suivi de soulèvement des Chouans en Bretagne. En + des conflits, désorganisation transports et ravitaillement en 5 blé. Situation alimentaire dramatique dans beaucoup de départements. Après exécution Louis 16, conditions d’exercice de la République sont au cœur des dissensions entre révolutionnaires. La traque des ennemis de la Révolution Comité du salut public (dirigé par Danton puis Robespierre) obtient pouvoir exécutif pour traquer ennemis de la Révolution. Conventionnels élus au sein Assemblée font super ministère de l’intérieur = Comité de sûreté général recherche, arrestation et inculpation des suspects. Tribunal Révolutionnaire donne sentences : acquittement ou guillotine. Dans Convention, opposition entre girondins et montagnards = majoritaires. Montagnards aidés des sans-culottes font coup d’état et éliminent la Gironde le 2 Juin 1793. La Montagne assure centralité de l’Etat. Souveraineté peuple représentée par section des sans-culottes et les comités de surveillance antirévolutionnaire. Figure Terreur = Robespierre devient objet de culte. Bilan Terreur lourd : 17000 personnes guillotinées et 20000 victimes dans guerre vendéenne. Face à dictature Robespierre, coalition de députés organise sa chute le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794). Meurt guillotiné le lendemain. Sa mort = fin de la Terreur. 1794-1799 : le Directoire o Le Directoire ou la recherche d’un équilibre politique Chute de Robespierre = nouveau temps dans vie politique révolutionnaire. Thermidoriens = conventionnels modérés qui ont voté exécution Robespierre. Souhaitent protéger République de dictature + nouvelle constitution. 22 août 1795 Constitution de l’an III est promulguée. Stricte et double séparation des pouvoirs. Pouvoir exécutif confié à un Directoire de 5 membres. Pouvoir législatif divisé en 2 : Conseil des Cinq-Cents (propose lois) et Conseil des Anciens (les valide ou non). Rétablissement suffrage censitaire. Elections fréquentes pour éviter omnipotence d’un seul homme ou d’une assemblée. Pour combattre politiques extrêmes, Directoire fait plusieurs coups d’état et élimine ennemis = royalistes, partisans de Babeuf. 6 Succès militaires. Jeunes généraux assurent renommée et assises de la République. Parmi eux, Napoléon Bonaparte. o Le coup d’Etat du 18 brumaire an VIII Guerres continuent et Directoire peine à asseoir son autorité. Napoléon Bonaparte prend pouvoir par coup d’Etat le 9 novembre 1799. Troupes sont présentes et chassent députés. Bonaparte est au pouvoir. Met fin au Directoire et clôt Révolution Française « par le sabre ». o Le bilan de la Révolution française - Ancien Régime aboli - DDHC rejette privilèges. Affirme existence droits naturels inaliénables à l’homme : liberté, égalité devant la loi, droit à propriété privée, à la sûreté, la résistance à l’oppression. - Sujets du roi deviennent citoyens, ils forment Nation. Nation = souveraine et Loi = expression de la volonté générale. - Gestion du territoire modernisée : création départements, justice gratuite avec juges élus et jurys composés de citoyens, impôts selon fortune et non pas naissance, droit à propriété privée et à s’enrichir (libéralisme économique). Le consulat et l’Empire, l’ordre des conquêtes De 1799 à 1815, Bonaparte s’attribue progressivement tous les pouvoirs. Sacré empereur en 1804. Poursuit les guerres. 1811 empire français domine Europe. o 1799-1804 : le Consulat, du pouvoir fort à la dictature. Après coup d’état, Napoléon instaure nouveau régime politique = le Consulat, dirigé en théorie par 3 consuls (Napoléon, Sieyès et Ducos) mais en réalité par un seul. Napoléon = Premier Consul et détient tous les pouvoirs. Les principes du Consulat : finir la Révolution Fondements pensée politique Napoléon autour de 3 axes : 7 - Besoin ordre, paix, contrôle social - Confirmation legs Révolution en rejetant tout facteur de division - Projet qui doit être conduit par chef qui représente Nation Napoléon se fait couronner empereur et se fait appeler Napoléon 1er donne naissance à une nouvelle dynastie. La concentration et la personnalisation du pouvoir Si république maintenue et grands acquis Révolution respectés, Napoléon concentre pouvoir et se place à tête exécutif. Constitution de l’an VIII affiche primauté Premier Consul. Premier Consul ne se soumet pas aux élections. Pouvoir législatif éclaté entre sénateurs dociles nommés à vie et récompensés, tribunat (députés qui discutent projets de loi mais ne les votent pas) et le Corps législatif (vote les lois mais ne les discute pas). Tous les hommes de + de 21 ans mais suffrages sont indirects et filtrés, seuls les + riches sont éligibles. Pouvoir vient d’en haut. Plébiscites (consultation peuple sur question posée) mesurent attachement au régime. L’ordre et la centralisation : les « masses de granit » Bonaparte met en place mesures = masses de granite, destinées à durer et résister dans le temps. Délègue pouvoir au niveau local aux préfets, sous-préfets, maires, conseillers municipaux et juges qu’il nomme lui-même. Compétences dans tous les domaines de la puissance publique. Régime Bonaparte = régime autoritaire et centralisé. Opinion publique contrôlée. Presse = moyen de propagande. Subit interdictions et censure. Police surveille parutions et utilise mesures coercitives fortes. Concordat de 1801 marque accord entre Pape et Premier consul. Religion catholique n’est + considérée comme religion d’Etat mais demeure religion de la majorité des français. Code civil publié en 1804 = outil Consulat pour moduler acquis de la Révolution + installer régime conservateur. Code civil incarne conception hiérarchique et autoritaire des 8 relations entre hommes en société. Code civil inégalitaire. Rend possible testament envers 1 seul enfant. Femmes = subordonnées. Reconnues incapables gestion des biens, très condamnées en cas d’adultère, elles sont mineures à vie. 1800 création de la Banque de France marque naissance franc germinal qui assure stabilité économique pays. Bonaparte souhaite rétablir ordre sur son territoire + paix à l’extérieur. La grande nation 1802, après paix signée avec Autriche et Angleterre, république inclut rive gauche du Rhin, Pays-Bas méridionaux, et le Piémont = 29 millions d’habitants. Territoires considérés comme français à part entière sont départementalisés. 108 départements. Entourés de « Républiques-sœurs », formé par les républiques bataves (Pays-Bas), cisalpine (Lombardie), ligurienne (Gênes) et helvétique (Suisse). Ensemble = « Grande Nation », la + peuplée d’Europe = 40 millions d’habitants. o 1804-1815 : un Empire autoritaire Consulat glisse progressivement vers Empire avec expansionnisme et personnalisation du pouvoir. Guerre reprend en 1803 et empire proclamé en 1804. L’Empire, une autre conception du pouvoir 2 décembre 1804, Napoléon est sacré empereur à Notre Dame de Paris = symbole rapprochement Eglise catholique et France. Napoléon reçoit bénédiction du Pape mais se couronne lui-même et couronne son épouse, Joséphine. Se porte garant des acquis de la Révolution et du Consulat. Prête serment. Régime autoritaire et aucune décision ne peut être prise sans accord empereur. Mode de gouvernement = autocratique : hommes proches de Napoléon ne sont plus politiques mais techniciens. Noblesse d’Empire possible pour ceux qui font fortune et rendent service à l’état. Exemple : maréchaux et généraux armée. Préfets = principaux instruments de centralisation autoritaire du pouvoir. Presse censurée et recopie journal impérial = Le moniteur. Arrestations arbitraires autorisées. 9 Le grand empire : la guerre et les conquêtes Printemps 1803 : hostilités reprennent entre Angleterre (soutient contre-révolution) et France (qui a projet d’invasion). Jusqu’en 1807, victoires militaires de la France. 1803 à 1812 armées napoléoniennes remportent beaucoup de victoires : Austerlitz contre Autriche et Russie en 1805, Iéna contre la Prusse en 1806 et Friedland contre les russes en 1807. Europe napoléonienne s’entend de péninsule Ibérique à Empire Russe. Moyens de domination de l’Europe = armées impériales, brio de la stratégie militaire et blocus continental (tentative d’asphyxier économie anglaise en la privant de ses débouchés européens en verrouillant côtes européennes). Hommes sont mobilisés dans cadre loi Jourdan de 1798 = service militaire obligatoire pour les hommes de 20 à 25 ans. Artillerie renforcée. Grande Armée = 200 000 hommes. L’Europe dominée est une Europe administrée Certains acquis de révolution exportés dans états satellites de l’Empire (égalité, laïcisation Etat, constitution, administration renforcée). Système impérial continental inclut presque toute Europe et Napoléon place membres de sa famille à la tête de plusieurs royaumes européens. Certains peuples résistent à domination. Espagne, guérilla se généralise après abdication roi pour frère empereur. Horreurs guerre et domination impériale dénoncées dans tableaux Goya. Révoltes espagnoles écrasées. La chute de Napoléon A partir 1812, Napoléon multiplie conquêtes Europe mais défaites se font + nombreuses. Napoléon s’isole et combat jusqu’au bout. 1814 pays aspire à la paix. Mais forces adverses reste mobilisées et désertions nombreuses dans Grande Armée. Napoléon abdique en 1814 puis en 1815 après la défaite à la bataille de Waterloo contre Anglais et prussiens. Napoléon déporté à l’île de Saint-Hélène où il meurt en 1821. La fin de l’Empire La période confuse de 1814-1815 1814 : fin de l’Empire + restauration monarchique 10 Avril 1814, sénat déchoit Napoléon et lui demande d’abdiquer. Louis 18, frère de Louis 16 appelé au pouvoir. Napoléon revient pendant les Cent-Jours (de Mars à Juin 1815) mais doit abdiquer de nouveau. Louis 18 reprend pouvoir, marquant début Restauration. La France bouleversée Après 30 ans de guerres révolutionnaires et impériales, France a changé. Reste pays le plus peuplé en Europe (30 millions habitants) et entre dans nouvelle ère démographique avec très légère baisse natalité. Situation économique modifiée par blocus continental qui a profité aux régions Nord et Nord-Ouest. Anciens privilégiés nobles ont beaucoup perdu mais réintègrent vie politique et économique. Propriété devient signe de distinction sociale. « France des propriétaires » est hétérogène. 11 L’expansion industrielle et urbaine en Europe 20ème siècle = longue période de paix + transformation sociétés occidentales par industrialisation. L’expansion industrielle en Europe, une révolution ? Industrialisation désigne triple rupture : - Passage production artisanale à production en usine - Utilisation de + en + générale de machine - Développement salariat 1ère révolution industrielle (RI) = 1ère moitié 19ème siècle / 2de RI = commence vers 1880 et finit à 2ème moitié 20ème siècle. o La première révolution industrielle La Grande-Bretagne, un modèle ? Début 19ème, éco britannique connait décollage activités industrielles. Taux annuel croissance supérieur à 5% jusqu’à 1840. Coton et métallurgie surtout concernés. Exportations anglaises coton quadruplent entre 1820 et 1840. C’est dans ce domaine qu’est apparue la RI. Production cotonnière modernise filature et tissage coton avec passage aux machines + innovations techniques. A partir 1830 développement métallurgie + construction mécanique stimulé par invention chemin de fer. 1850 Grande-Bretagne (GB) a 10 000 km de voies ferrées alors que 1ère ligne inaugurée en 1825. Croissance industrie en GB s’appuie sur cycles successifs d’innovations : - Machine à vapeur : d’abord utilisée dans coton puis dans tous les domaines par la suite - Machines construites en métal grâce à projets dans métallurgie - Transports ferroviaires : stimulent production fonte, charbon et industrie mécanique Enchainement de découvertes permet à économiste français Auguste Blanqui de parler de RI. Expansion industrielle bouleverse ensemble de l’économie britannique. 12 Activités industrielles occupent 43% de la population active en 1851. Géographie pays transformée : avant production industrielle dans zones rurales et avec RI, dans grandes agglomérations + dans régions productrices de charbon. « Pays noirs » du pays de Galles, Yorkshire et Midlands = bases de la puissance industrielle britannique. 1851 Angleterre devenue « atelier du monde » = réalise moitié de la production industrielle mondiale. Comment les autres pays européens sont -ils touchés par l’industrialisation ? Belgique suit modèle anglais mais dans reste Europe, industrialisation se limite à des foyers isolés = Le Creusot (France), Ruhr (Allemagne), Vienne et Milan. De nouvelles structures économiques : l’essor d’une économie capitaliste Entrepreneurs possèdent production et bénéfices et non producteurs, comme dans artisanat. Séparation du capital et du travail + développement du salariat. Travail se concentre de + en + dans usines où ouvriers sont surveillés. Concentration production + mécanisation réduction coûts production + prix de vente. Majorité entreprises industrielles ont taille réduite et financent elles-mêmes leurs activités mais quelques unes (compagnies de chemin de fer par exemple) ont besoin capitaux (K) extérieurs. Banques d’affaires privées financent grandes opérations industrielles et commerciales. Développement banques de dépôts = drainent épargne particulier pour soutenir activité commerciale. Milieu 19ème sociétés anonymes par actions se développent (entreprise émet titres pour récupérer du K en échange d’une partie des bénéfices = dividendes) et favorisent apparition marchés boursiers. Avec accroissement échanges financiers, développement usage papier monnaie et chèques. Une croissance rythmée par des crises et des dépressions Fluctuations boursières = à l’origine de plusieurs crises nées du déséquilibre entre production et consommation. Trop grande production effondrement des prix + faillite et fermeture usines + augmentation chômage. 13 Crise de 1848 commence en Angleterre et est aggravée par famine qui entraine mort d’un million et demi d’Irlandais. Monde industriel aussi marqué par périodes de dépressions économiques = moins violentes que les crises. Dépression = ralentissement croissance + expansion chômage. Passage 1ère RI à 2ème RI est marqué par « la grande dépression » de 1870 à 1890. o Quelle « deuxième révolution industrielle » ? Innovations 18ème et début 19ème commencent à montrer limites fin 19ème siècle et ne peuvent + répondre à la demande. Nouvelles technologies apparaissent surtout dans industrie automobile et dans production pétrole et électricité. Industrialisation automobile marquée par utilisation moteur à explosion. Véritable lancement industrie automobile date de 1908 avec fabrication aux USA de Ford T. d’abord fabriquée de façon artisanale, rapidement produite en grande série Taylorisme = division optimale et chronométrée des gestes pour obtenir l’organisation scientifique du travail (OST) = travail à la chaine. Moteur à explosion également utilisé dans aviation avec tentatives des frères Wright de 1903 à 1905. Exploitation pétrole augmente et devient activité spéculative pour pays industrialisés. 19ème siècle USA et Russie = pays fournisseurs de pétrole. Production électrique ne décolle que dans les années 1860 avec générateurs magnétiques : dynamo par exemple. Eclairage électrique se développe et production électrique augmente avec centrales et barrages. Avec énergie électrique, série d’inventions atteignent tous les domaines : moteurs électriques, communication, chimie, etc. triomphe de la « fée électricité ». Comment l’industrialisation transforme-t-elle les sociétés européennes du 19ème siècle ? o La croissance urbaine Augmentation de la population des pays européens Chute mortalité au 19ème siècle + forte natalité = explosion population européenne (sauf France où natalité et mortalité baisse = vieillissement de la population). Première phase de la transition démographique = passage entre démographie traditionnelle et démographie moderne en distinguant 4 phases. 1ère = mortalité baisse et natalité est forte = 14 augmentation population. 2ème = natalité commence à diminuer, engendrant diminution progressive de population. Exode rural se généralise entre 1850 et début 20ème siècle. Exode rural = conséquence croissance démographique et de modernisation des campagnes réduisant main-d’œuvre + cause de migrations vers villes et vers d’autres continents. Urbanisation massive en Europe 1800 Europe = 23 villes de + de 100 000 habitants. 1935 1900 villes de + de 100 000 habitants. Croissance + rapide en GB où population rurale passe de 45% de la population totale à 12% en 60 ans. Phénomène touche ensemble continent même s’il s’atténue vers l’est. Des paysages urbains qui se transforment Usines se multiplient dans les villes surtout dans quartiers proches des centres. Villes nouvelles voient jour autour usines (Le Creusot, Roubaix, Manchester). Grandes opérations d’urbanisme lancées dans capitales et grandes villes début 2ème moitié 19ème siècle. A Paris, préfet Haussmann organise transformation capitale : développement grands boulevards pour aérer ville et faciliter circulation + construction immeubles + gares + halles + égouts + fontaines. Aménagements des réseaux d’égouts souterrains, espaces verts, bains municipaux = montrent nouvelles préoccupations d’hygiène. En Europe, nouveaux bâtiments apparaissent : hôtels de ville, gares, théâtres, halles couvertes. Nouvelles infrastructures dans transports : voies ferrées, lignes de métro, tramway. Fin du siècle, transports en commun permettent aux classes moyennes de s’installer dans banlieues. Quartiers des villes se spécialisent avec nouveaux centres d’affaire près de magasins + quartiers résidentiels différenciés selon niveau de vie. Travaux lancés par pouvoir publics ou groupes privés. Ville de l’âge industriel = lieu de résidence et de confrontation de groupes sociaux nés de l’industrialisation : bourgeoisie d’affaire et monde ouvrier. o L’affirmation de la bourgeoisie dominante : une nouvelle classe dominante ? 15 Ville = témoin ascension bourgeoisie au 19ème siècle. Bourgeoisie existait déjà avant RI mais prend caractéristiques nouvelles et accède à nouveaux pouvoir qui lui étaient inaccessibles. Progrès industrie et finance imposent nouvelle image de bourgeoisie. On trouve dans bourgeoisie : - Grands financiers comme famille Rothschild - Industriels issus de grosse paysannerie ou petit commerce. - Hauts fonctionnaires et professions libérales - « Petite bourgeoisie » de rentiers et commerçants Bourgeoisie se distingue du reste population par : - Valeurs (travail, épargne, éducation) - Mode de vie particulier (loisirs, réceptions, domesticité) o Le développement du monde ouvrier : les victimes de l’industrialisation. La diversité du monde ouvrier Prolétaires = Karl Max définit ainsi les ouvriers de l’industrie qui ne possèdent rien. Classe antagoniste de la bourgeoisie, détentrice du K. Prolétariat moderne se développe avec grande industrie du 19ème siècle. Dans pays en voie d’industrialisation, travail concentré et mécanisé entraine dégradation condition ouvrière par rapport à travail artisanal. Discipline et ponctualité exigée dans usine, allongement durée travail, cadence imposée par machine rendent travail encore plus dur. En France, loi Chapelier de 1791 interdit regroupement ouvriers et livret ouvrier instauré par Napoléon en 1803 limite leur possibilité de se déplacer. Révoltes ouvrières commencent et sont réprimées. GB est la 1ère à légaliser syndicats et à créer des inspecteurs du travail. Faiblesse salaires rend recherche de logements + accès aux biens de première nécessité très précaire. Accroissement du prolétariat d’usine Seconde moitié 19ème = avènement de la grande industrie accélère transformation monde ouvrier en accroissant importance prolétariat d’usine. 16 Nombre ouvriers continue à augmenter dans pays qui ont été les 1ers à s’industrialiser. Dans pays qui commencent à s’industrialiser, prolétariat d’industrie très récent mais fortement concentré dans centres industriels : Turin, Milan, Vienne, Moscou, Saint-Pétersbourg. Les conditions de vie des ouvriers s’améliorent -elles au cours de la seconde moitié du 19 è me siècle ? Niveau de vie augmente entre 1850 et 1873 grâce à prospérité et absence chômage augmentation des salaires. Augmentation contrebalancée par hausse des prix, surtout ceux logements. Sur ensemble demi-siècle, augmentation salaires, + forte en Angleterre qu’en France ou en Allemagne. Progrès permet constitution d’une petite épargne de précaution + amélioration condition de vie. Alimentation devient moins frugale. Pour lutter contre bourgeoisie et pour améliorer conditions de vie et de travail ouvriers, mouvements socialistes s’affirment : socialisme révolutionnaire (inspiré par Karl Marx), anarchisme (inspiré par Proudhon) et socialisme réformiste (avec Jean Jaurès en France). Mouvements influencent législation travail et contribuent à amélioration condition ouvrière. Ouvriers deviennent citoyens à part entière grâce à progrès démocratie. Première ébauche de réduction de durée travail apparait en France concernant travail des enfants. Loi de 1841 interdit travail enfants de moins de 8 ans et limite celui des enfants de 12 à 16 ans. 1892, nouvelle loi interdit emploi enfants de moins de 13 ans et limite à 10h journée de travail adolescent 13 à 16 ans. Ouvriers adultes travaillent entre 12 et 15 heures par jour. Pauses sont rares et accidents fréquents. Loi française de 1898 crée assurance contre accidents de travail rendant patrons responsables des accidents. Légalisation syndicats qui assurent défense intérêts ouvriers progresse. 17 La colonisation Pourquoi les pays européens se lancent-ils dans la colonisation ? o L’expansion migratoire, une conséquence de la vitalité démographique des pays européens au 19 ème siècle ? Une population européenne en forte croissance Population européenne passe de 270 millions en 1850 à 480 millions au début du 20ème siècle conséquence transition démographique. Europe représente un quart de l’humanité. Croissance suscite un fort courant migratoire. Attrait du monde nouveau ou fuite « grande dépression » 40 millions européens quittent vieux continent (Europe NordOuest, puis Europe Sud) entre 1840 et 1914. Nouveaux mondes (USA, Canada, Amérique du Sud et Australie) reçoivent essentiel migrations. Après 1918, courants migratoires ralentissent à cause pertes guerre. Une exception notable, la France Population française augmente peu au 19ème siècle et connait vieillissement précoce. De ce fait, peu d’émigrants français dans le monde à cette époque. o D’autres motivations de l’expansion coloniale européenne ? D’un point de vu économique Essor industriel offre à pays européens moyens de leur expansion outre-mer (armes modernes, navires à vapeur, ouverture canal de Suez et projet canal de Panama). Europe au centre de l’activité commerciale mondiale. Assure début 19ème siècle, 58% des exportations mondiales et 65% des importations. Europe = banquier du monde, détenant 60% de l’or monnayé dans le monde. Epargne européenne et bénéfices de l’industrie massivement investis dans reste du monde, notamment en Amérique . D’un point de vue culturel et idéologique Goût évasion et exotisme stimulé par multiplication sociétés de géographie + publication nombreux récits de voyage qui nourrissent curiosité de population de + en + 18 alphabétisée. Intérêt coïncide avec esprit croisade des missions religieuses avec vocation d’apporter la foi aux populations païennes. Européens sont sûrs de leur avance culturelle et sont convaincus de la supériorité de la civilisation blanche. Estiment avoir un devoir envers peuples considérés comme attardés. Croient devoir mener races inférieures à la lumière de la raison. C’est le « fardeau de l’Homme blanc » évoqué par Rudyard Kipling. Volonté de prestige compte aussi. Discours politiques associent conquête coloniale et puissance nationale. France veut compenser territoire perdus (Alsace-Moselle) par colonisation. Comment se fait le partage colonial du monde ? o Le rôle nouveau des Etats La « course aux colonies » Expansion coloniale essentiellement affaire des gouvernements britanniques et français. Angleterre achève conquête des Indes en 1857 et consolide son réseau de comptoirs en Afrique Occidentale. Après conquête Algérie en 1830, France progresse en Afrique occidentale. A partir années 1880, « course aux colonies » s’accélère en Méditerranée, en Afrique noire et en Extrême Orient. Nouveaux compétiteurs font leur apparition : Etats récemment unifiés d’Allemagne et d’Italie. Pour eux, posséder empire colonial = signe indépendance + puissance. Intervenus dans « chasse aux colonies », ces Etats revendiquent territoires déjà occupés. Concurrence entre pays européens exacerbation sentiment nationaliste. Les tensions se multiplient Expansion coloniale donne lieu à politique de concertation internationale lors de conférence de Berlin en 1884-1885 aboutit au partage de l’Afrique. 1914 Libéria et Ethiopie = seuls indépendants. Pays qui s’opposent : - France et Italie pour Tunisie en 1881 - France et RU pour Soudan (crise de Fachoda) en 1898 - USA et Espagne pour Cuba (1898) - France et Allemagne pour Maroc en 1905 - Russie et Angleterre pour Afghanistan. Plusieurs conflits entre 1839 et 1919 19 o Deux grands empires coloniaux dominent le monde avant 1914 L’Empire britannique Le 1er au monde. Veille 1ère WW, compte 450 millions habitants et représente 28% population mondiale. S’étend sur tous continents et contrôle routes stratégiques. Contient colonies de peuplement transformées en dominion solidaires = Canada, Australie, Nouvelle Zélande. Comprend aussi colonies d’exploitation = en Inde, en Afrique. Colonies dirigées en collaboration avec élites locales = indirect rule. Vocabulaire : Colonie : territoire placé sous la domination d’une métropole Colonies de peuplement : quand population européenne vient s’installer en nombre Colonie d’exploitation : quand il y a conquête militaire en vue d’exploiter des richesses naturelles au profit de la métropole Dominion : colonie britannique disposant d’une certaine autonomie interne, mais dont la politique extérieure est assurée par Londres Protectorat : état placé sous la « protection » d’un autre. Autorités d’origine restent en place, mais direction pays décidée par représentant de l’Etat dominant qui contrôle aussi politique étrangère. L’Empire français France aux « 100 millions d’habitants » conquiert Algérie en 1830. Doit assurer sécurité nouveau territoire acquis. Français pénètrent en Tunisie puis au Maroc pour contrôler routes Sahara. Tunisie et Maroc deviennent protectorats en 1881 pour Tunisie et 1911 pour Maroc. Pour concurrencer RU, Empire français s’étend en Afrique Noire (Sénégal, Madagascar, Afrique-occidentale et Afrique-équatoriale), en Asie (Indochine) et dans Pacifique (Nouvelle-Calédonie et Polynésie). Français pratiquent politique de l’assimilation = promettent aux populations colonisées qu’elles auront nationalité française un jour. Autres Etats européens se partagent « restes » : Belgique au Congo, Italie en Libye, Portugal en Angola et au Mozambique, Allemagne en Namibie, Hollande en Indonésie, etc. 20 Les sociétés coloniales o Des sociétés dominées et exploitées La répression des révoltes Colonisation suscite résistances et révoltes chez les populations conquises (révolte canaque en Nouvelle-Calédonie en 1878 par exemple). Colonisés refusent collaboration avec européens et, surtout en Afrique du Nord, on affirme volonté de résister à Occident en se repliant sur Islam. Réaction européens face à résistance très violente. Révolte des Cipayes en Inde dans années 1850 provoque sanglantes représailles des Anglais. En Namibie, Allemands massacre 80% de population Herero en 1904. Déportés dans désert, survivants enfermés dans camps copiés sur ceux des britanniques et subissent expériences médicales. Il faut attendre années 1920 pour que mouvements nationalistes se structurent et contestent présence européenne (Gandhi en Inde, Hô Chi Minh en Indochine). L’exploitation coloniale Code de l’indigénat assujettit colonisés à régime juridique différent de celui citoyens métropole. Minorité européenne en haut de hiérarchie appartenance raciale détermine statut social. Colonie n’a pas existence politique, pas souveraineté. Métropoles y imposent travail forcé, punitions violentes (au Congo Belge, on coupe mains et pieds de ceux qui refusent travail forcé), impôt et conscription (troupes indigènes renforcent armées métropolitaines si conflit, comme lors de 1ère WW). Système de l’exclusif permet à métropole de détenir monopole commerce colonial. Europe importe matières premières (coton, laine, caoutchouc), produits miniers agricoles (sucre, café), s’en réserve transformation et impose prix. Exporte produits manufacturés et biens d’équipement. Contrôle autoritaire des marchés aboutit à division internationale des échanges marchandises et travail au profit d’Europe industrialisée. Dans colonies, économie réorganisée au profit métropole. Multiplication mines et plantations pour satisfaire demande européenne. Economie de traite. Productions peuvent même concurrencer productions métropolitaines. Afrique centrale compagnies privées obtiennent droit d’exploiter forêt et ivoire = économie de prédation. Infrastructures apparaissent dans colonies = chemin de fer qui relie zone de production intérieure à côtes. 21 Cependant, colonies ne jouent pas rôle moteur dans commerce mondiale et restent inégalement mises en valeur selon pays. Une domination sociale et culturelle Domination culturelle rôle missionnaires qui devancent ou accompagnent colonisation. Propagent religion chrétienne, favorisent progrès hygiène et médecine. Action sociale aussi = rachat esclaves, construction orphelinats, émancipation femme par installation monogamie + scolaire = enseignement se fait en langue indigène pour primaire et dans lange colonisateurs dans études secondaires et supérieures). Action missionnaire favorise européanisation du converti. Action destructrice = étouffe cultures indigènes. Développement villes coloniales selon modèle européen (jardins, places centrales, immeubles, villas) mais population locale s’entasse dans quartiers réservés. Enseignement permet diffusion culture européenne et favorise acceptation colonisation par « acculturation ». Culture population colonisées rabaissée au statut de folklore. Dans pays européens, opinions publiques acquises au développement colonial avec propagande intensive. Mais, début 20ème, intellectuels et artistes commencent à poser regard nouveau sur art africain, comme Picasso (Les demoiselles d’Avignon, 1906) et Matisse qui s’en inspirent. o Exemple des français et des indigènes musulmans en Algérie Les colons français, une réalité contrastée France se lance dans conquête Algérie en 1830, mais dernières résistances ne sont pas vaincues avant années 1880. Peuplement français en Algérie lent et difficile. 1er colons décimés par maladies et embuscades. Il faut attendre Second Empire et 3ème République pour que politique officielle se mette en place. Déportés politiques d’abord envoyés en Algérie puis Alsaciens-Lorrains, Corses, Italiens, Espagnols et Maltais. 1886 en Algérie 320 000 français et 218 000 étrangers. 10 ans plus tard, nombre Européens nés en Algérie + élevé que celui migrants. Ces colons sont loin d’être riches, comme le montre exemple père Albert Camus, descendant d’immigrants arrivés dans 1ères années présence française. D’abord grand caviste puis employé dans entreprise vente de vin. Albert Camus grandit dans quartier populaire de Bellecourt, à Alger, dans sa famille maternelle composée d’ouvriers agricoles. Jusqu’en 1914, colonisation française en Algérie est surtout agricole (vin, fruits et légumes). 22 Une société musulmane déstructurée Etat français confisque 7,5 millions d’hectares qu’il redistribue à particuliers et à grandes sociétés concessionnaires qui chassent migrants européens vers villes. Population musulmane (environ 3 millions de personnes) stagne entre 1830 et 1860, pour passer à 3,5 millions en 1891 et 5 millions en 1921. Soumise au code de l’indigénat qui réduit droit de circulation et impose fiscalité alourdie. Structure tribale société algérienne éclate et artisanat décline. Essentiel population musulmane = ouvriers agricoles corvéables. Aristocratie musulmane joue rôle d’auxiliaire de l’Etat français. 23 L’installation de la démocratie de le République en France Histoire politique France au 19ème siècle marquée par succession régimes monarchiques ou impériaux et républiques. Révolution février 1848 et proclamation suffrage universel masculin marquent étape importante. Problème = cadre dans lequel s’exerce ce suffrage. Finalement République s’impose. Quelles sont les étapes de cette évolution ? o Jusqu’en 1848, la France renoue avec la monarchie La Restauration (1814-1830) 1814 défaite napoléon permet retour au pouvoir de Louis 18. Malgré climat de répression et idées révolutionnaires, comprend que français n’accepteront retour monarchie qu’en échange des acquis de Révolution française et de Code civil. Charte constitutionnelle publiée en 1814 garantit ces acquis mais derrière apparente séparation des pouvoirs, monarchie constitutionnelle dominée par exécutif et suffrage censitaire = très restrictif. A partir 1821, régime se durcit sous influence « ultraroyalistes » qui veulent imposer retour à monarchie absolue. Successeur Louis 18, Charles 10, illustre cette tendance, rejetée par une partie de + en + importante de la population. Juillet 1830 son intransigeance provoque nouvelle révolution à Paris = les « Trois Glorieuses », entrainant chute Charles 10. La monarchie de Juillet (1830 -1848) A la chute Charles 10, bourgeoisie s’inquiète de montée en puissance ouvriers des villes et ne veut pas d’une république. Nomme Louis-Philippe d’Orléans à la tête d’une monarchie constitutionnelle en se rapprochant du modèle anglais. Régime refuse de faire + de places aux classes moyennes et réprime soulèvements sociaux. Crise économique de 1846-1848 provoque nouvelle révolution en février 1848. o L’échec de la 2 ème République (1848-1852) Le 22-25 février 1848, une nouvelle révolution secoue Paris 24 25 février 1848 république proclamée, dans ambiance espoir et fraternité. Suffrage universel masculin proclamé le 2 mars et abolition esclavage dans colonies le 22 avril. Ateliers nationaux sont crées : chantiers publics destinés à donner travail aux chômeurs. Décalage de + en + important entre Paris et grandes villes où s’est déroulée révolution et campagnes. Ruraux devenus majoritaires sont inquiets de situation parisienne et mécontents de hausse impôts finançant ateliers nationaux. Votent pour conservateurs à élection de l’Assemblée constituante le 23 avril. Assemblée dissous le 22 juin atelier nationaux considérés comme foyers d’agitation, engendrant insurrection quartiers populaires de l’Est de Paris. Après 3 jours de très violents combats (23-26 juin), mouvement ouvrier écrasé. République glisse à droite. Constitution proclamée le 4 novembre instaure 2 pouvoirs élus au suffrage universel : président élu pour 4 ans non renouvelables et Assemblée élue pour 2 ans. Président ne peut pas dissoudre Assemblée. Le 10 décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte, neveu de l’empereur 1 er , est élu de la République Elu grâce au prestige de son nom et appui grande bourgeoisie, conservateurs qui entreprennent politique de limitation des droits acquis en 1848 : suffrage universel limité par conditions de domicile qui excluent ouvriers du vote, et Eglise acquiert contrôle enseignement. Groupes socialistes réprimés. 1851 conflit survient entre président, qui demande droit de se représenter aux élections de 1852 et Assemblée qui refuse ce droit. 2 décembre 1851 Louis Napoléon Bonaparte réalise coup d’état avec soutien armée et population, ne réagit presque pas. Suffrage universel rétabli et nouvelle Constitution proclamée en 1851. Décembre 1852, Louis Napoléon Bonaparte organise plébiscite pour obtenir proclamation Empire. Devient Napoléon III. République semble donc avoir échoué. o Le second Empire (1852-1870) : une modernisation autoritaire ? De 1852 à 1870, France vit sous second empire Napoléon 3. Dans tradition Napoléon 1er, nouvel empereur s’inspire de principes 1789 mais les encadre dans régime autoritaire. On distingue 2 périodes : empire autoritaire des années 1850 et empire libéral, dans années 1860. 25 1852-1860 : les grandes libertés proclamées en 1848 sont suspendues Presse bâillonnée. Journaux doivent s’acquitter de taxes, soumis à autorisation préalable et au système des avertissements qui les contraint à autocensure. Réunions sont interdites. Suffrage universel encadré. Pouvoir instaure candidature officielle qui bénéficie du soutien des agents de l’Etat alors qu’autres candidats font leur campagne à leurs frais. Napoléon 3 s’appuie sur l’Eglise, effrayée par poussée sociale consécutive à révolution 1848 : construction nouvelles églises, augmentation traitement prêtres, etc. Cela lui permet de contrôler monde rural où vit majorité des français. Aux élections, prêtres soutiennent candidats de l’Empire. 1860 : le tournant libéral Début années 1860, suite à défaite troupes françaises au Mexique, à brouille avec Pape , Napoléon 3 assouplit son régime. Mesures libérales et réformes se succèdent : traité de libre-échange entre France et Angleterre (1860), nomination de Victor Duruy à Instruction Publique (1863) qui met en œuvre nombreuses réformes, dont scolarisation des filles, autorisation pour députés d’interpeller membres du gouvernement (1867), droit de grève accordé aux ouvriers (1864). Régime évolue vers modèle parlementaire. Emile Ollivier demande mise en place d’un régime parlementaire. Corps législatif obtient droit de proposer lois et les amender, régime de presse est libéralisé et + grande liberté de réunion accordée. 8 mai 1870, Napoléon 3 organise plébiscite sur réformes en cours. Triomphe avec 7 millions de « oui » contre 1,5 millions de « non » : empereur semble plus populaire que jamais. Pourtant, régime s’écroule rapidement suite à déclaration guerre contre Prusse. France essuie échec cuisant à Sedan le 2 septembre 1870, obligeant Napoléon 3 à capituler. o Le retour de la République dans les années 1870, un régime par défaut ? La commune de Paris République proclamée à Paris 4 septembre 1870. Gouvernement de Défense nationale nommé autour de Gambetta, mais efforts pour regrouper forces et contre-attaquer sont vains. 19 Septembre, Paris est assiégé par troupes prussiennes. Malgré hiver et 26 pénuries, population résiste. 28 Janvier 1871, gouvernement sollicite paix, armistice est signé. Nouvelle assemblée est élue en février et l’Alsace et la Lorraine sont abandonnées aux allemands. Adolphe Thiers chef de l’exécutif de la république française, souhaitant désarmer Parisiens qui veulent retour à monarchie, envoie le 18 mars 1871 troupe pour retirer canons de Montmartre. Echauffourée dégénère en révolte ouverte. « Conseil général de la ville de Paris » est élu le 28 mars, dominé par ouvriers et artisans qui refusent défaite et s’insurgent. Veulent appliquer programme à la fois républicain et socialiste : séparation de l’Eglise et de l’Etat, laïcisation de l’enseignement qui devient gratuit et obligatoire, limitation de la journée de travail à 10h, rétablissement su drapeau rouge et du calendrier révolutionnaire. Thiers décidé à écraser commune et envoie troupes à l’assaut de capitale. Malgré résistance acharnée, elles y entrent. Paris balayé d’ouest en est pendant « semaine sanglante » du 21 au 28 Mai 1871 durant laquelle 20 000 personnes sont fusillées sans jugement. Entre monarchie et république Après écrasement Commune, Thiers se rallie à idée de république conservatrice mais monarchistes l’obligent à démissionner en mai 1873. Remplacé par général Mac-Mahon, qui impose politique « d’ordre moral », censée réparer « désordres » de la Commune. S’appuie sur Eglise, armée et notables. Mesures antirépublicaines multiples : commémoration 14 juillet interdite, bustes de la République enlevés des mairies, etc. Restauration de la monarchie paraît imminente. Mais prétendant au trône, comte de Chambord (petit-fils Charles 10), refuse drapeau bleu, blanc, rouge et exige retour drapeau blanc. Monarchistes modérés sont déçus et se rallient à république conservatrice. 1875 3 lois constitutionnelles sont votées pour organiser pouvoirs publics. Pouvoir législatif confié à 2 chambres : Assemblée nationale (ou siègent députés élus au suffrage universel) et Sénat (dont membres sont élus au suffrage indirect et pour certains nommés à vie). Gouvernement, dirigé par président de la République est responsable devant les 2 chambres. Mais pouvoirs président sont très étendus. Elu pour 7 ans, il est irresponsable, chef des armées et peut dissoudre Assemblée. La victoire de la République 1ères élections législatives (avril 1876) victoire républicains qui ont compris que ruraux = clé du pouvoir. Mac-Mahon, hostile à républicains, renvoie gouvernement proposé 27 par Assemblée Nationale (crise du 6 mai 1877) et désigne duc de Broglie comme président du Conseil. Assemblée refuse et président la dissout. Nouvelles élection octobre 1877 encore + favorables à républicains Mac-Mahon s’incline. Janvier 1879 Sénat devient républicain et Mac-Mahon démissionne. Républicain Jules Grévy est élu président et modifie pratique pouvoir en n’ayant plus que rôle représentatif face au président du Conseil avec soutien Assemblée. Pouvoir exécutif désormais soumis à Chambre des députés. La 3ème république est une république parlementaire. Comment la République s’est-elle imposée aux français ? o L’instauration d’une culture politique républicaine Dans années 1880, gouvernements républicains modérés (ou « opportunistes » = qui profitent de toutes les opportunités pour imposer leurs idées républicaines) mettent en place 1ers éléments du pacte républicain. S’appuie sur +sieurs principes : affirmation libertés individuelles, souveraineté nationale et laïcité. L’affirmation des libertés individuelles Principe vient après années de répression imposées par gouvernements « d’ordre moral ». Se manifeste par création de plusieurs lois : - Loi du 30 juin 1881 = autorise réunions publiques sans qu’elles soient soumises à autorisation préalable de gouvernement - Loi du 29 Juillet 1881 = liberté de la presse - Loi du 4 mars 1884 = élection du maire par conseil municipal + construction d’une mairie par commune - Loi du 21 mars 1884 = autorisation création syndicats La souveraineté nationale Républicains très attachés à principe de souveraineté nationale caractérisée par suffrage universel masculin + interdiction plébiscites et référendums. Evolution institutions mises en place en 1875 va dans sens de république parlementaire où ministres sont responsables devant députés et sénateurs faisant du Parlement l’expression de la souveraineté nationale. 28 La laïcisation de la vie politique et de la société Autre préoccupation des républicains au pouvoir. Après alliance pouvoir avec Eglise pendant ordre moral, rôle religion dans vie publique = limité : suppression prières publiques à ouverture assemblées, fin obligation repos dominical, etc. Enseignement laïc avec lois Ferry (1881-1882). Radicaux au pouvoir prennent mesures anticléricales : interdiction aux congrégations d’enseigner (1904) et séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905). o Comment cette culture politique s’est-elle enracinée dans les mentalités françaises ? Outre libertés qu’ils ont assurées à population, républicains ont su construire consensus national autour entités fondamentales destinées à unir français, parmi lesquelles on trouve école, armée + ensemble de rites et symboles. L’école républicaine comme principal vecteur Instaurée par Ferry, école primaire laïque, gratuite et obligatoire permet enracinement culture républicaine dans nouvelles générations + instaurer foi dans progrès et patrie. Sentiment unité et appartenance commune encouragé apprentissage langue, histoire et géographie de France. Ouverture scolarisation aux filles avec Camille Sée (1880 pour enseignement secondaire). Construction écoles dans toutes communes ou presque, rénover programmes et méthodes et instaurer écoles normales pour formation instituteurs. Ecole = moyen ascension sociale. 3ème république fidèle à principes de 1789 qui veut fonder promotion sociale sur mérite et pas naissance. Classes moyennes et paysans voient école comme moyen élévation dans société. Bourses d’Etat mises en place pour enfants familles modestes. Mais essentiel de population ne connait qu’enseignement primaire. Enseignement secondaire reste privilège pour classes sociales aisées. L’armée est aussi un outil du pacte républicain Républicains imposent service militaire obligatoire. Chaque français doté de formation militaire. Service devient facteur de brassage social et géographique de population. 29 Initiation à modernité pour millions jeunes service permet découverte ville et éléments de confort (eau courante) + confrontation avec autres coutumes : alimentation (viande tous les jours), vestimentaires (plus de sabots mais chaussures hygiéniques). Service = facteur de cohésion sociale pratique de langue française pour ceux qui parlent patois. Jeunes ruraux qui reviennent de service apportent chez eux nouvelles habitudes venues des villes. Des symboles et des rites assurent la diffusion de la culture républicaine dans la population Statues de Marianne, allégorie de République, se multiplient sur place des villes. Drapeau bleu, blanc, rouge imposé définitivement en 1879. Même année, la Marseillaise devient hymne national. Historiens républicains comme Ernest Lavisse écrivent histoire glorieuse de France et popularisent figures héroïques qu’écoliers apprennent (Vercingétorix, Jeanne d’Arc, etc.) Le tour de France par deux enfants devient livre de référence de plusieurs générations de jeunes français. Contemporains sont présentés comme incarnation République Pasteur, Victor Hugo qui reçoit en 1885 funérailles au Panthéon, qui devient temple des gloires nationales. Cérémonies républicaines jouent rôle important : 14 juillet, les jours d’élection, certificat d’études primaires, départ et retour de service militaire. o Du milieu des années 188à au milieu des années 1900, la 3ème République est secouée par plusieurs crises La crise de la République libérale Républicains modérés échouent à trouver solutions à crise économique des années 1880. Politique ne prend pas en compte revendication du monde ouvrier, touché par chômage. République libérale de moins en moins populaire : aux élections de 1885, républicains modérés reculent au profit de radicaux et monarchistes. Instabilité ministérielle croissante provoque montée antiparlementarisme. Affaires qui éclaboussent hommes politiques renforcent montée. « Scandale de Panama » (corruption), « scandale des décoration » (distribution légion d’honneur à fournisseurs complaisants démission Jules Grévy). Fin années 1880 et début années 1890, antiparlementarisme domine avec tentations autoritaires. Affaire Boulanger : général boulanger devient homme le + populaire de France et semble mettre en danger la République avec programme antiparlementaire. Succès dans 30 élections législatives et élu député à Paris. Certains partisans le poussent au coup d’Etat mais accusé de comploter contre le régime, s’exile en Belgique et se suicide. Boulangisme = 1ère crise politique que républicains doivent affronter. L’affaire Dreyfus Crise exceptionnelle par sa durée et sa violence. Affaire Dreyfus = l’1 des + graves crises politiques de la 3ème République qui voit nationalisme s’affirmer. 1894 capitaine Dreyfus, juif, est condamné pour espionnage au profit Allemagne. Janvier 1898, Emile Zola prend défense de Dreyfus dans lettre ouverte dans journal L’Aurore. Affaire éclate : français se divisent Affaire Dreyfus oppose nationalistes et « dreyfusards ». Jugé une 2ème fois en 1899, Dreyfus de nouveau condamné avec circonstances atténuantes puis gracié. Finalement réhabilité en 1906. Grâce de Dreyfus marque défaite nationaliste. Vocabulaire Nationalisme = à droite. Veut réunir français autour identité pouvant faire consensus et dans objectif de revanche contre Allemagne. La crise sociale et les progrès du socialisme Importance croissante classe ouvrière dans société met question sociale au centre de préoccupations. Après vague attentats anarchistes en 1893-1894, électorat populaire rejoint socialistes dont Jean Jaurès s’affirme comme chef de file. Syndicalisation progresse. Confédération générale du travail (CGT) d’inspiration anarchiste créée en 1895 et revendique action directe de grève générale. Années 1906-1909 marquées par troubles sociaux : manifestations vignerons du midi (1907), multiplication des grèves. Clémenceau, ministre de l’intérieur, riposte et fait révoquer fonctionnaires grévistes. Réformes sociales mises en œuvre : réduction temps de travail dans mines, systèmes de retraite ouvrière. Mais cela reste limité, ce qui permet à gauche de progresser aux élections. 1914 SFIO (Section Française de l’Internationale ouvrière) est devenu le 2ème parti de France. o La France et la Belle Epoque (1896-1914) 31 Alors que croissance économique revient, premières années 20ème siècle marquées par domination nouveau parti radical, fondé en 1901, qui incarne consensus républicain et unité patriotique. 1905, gouvernement d’Emile Combes décide de rompre avec Eglise fait de religion affaire purement privée, religions sont libres mais Etat ne les finance plus. Malgré troubles causés par inventaire biens de l’Eglise, population accepte loi. Autres problèmes menacent mouvements sociaux, réprimés par Clémenceau entre 1906 et 1909 + montée crises diplomatiques avec Allemagne (1909 et 1911) Existence République n’est plus menacée à la veille de 1ère WW. Si extrême gauche (anarchistes) et extrême droite (royalistes) la contestent encore, elle est devenue régime accepté par quasi-totalité des français. Démocratisation s’achève avec instauration isoloir en 1913 pour garantir secret et indépendance vote. 32