Pour c = 0, la suite (Kn) est la suite 2-périodique donnée par K 2 n = 0, K 2 n+1 = 1 (n E N ). Pour c = 1, la suite (Kn) est 3-périodique, avec K 3 n = 0, K 3n+1 = K 3n+2 = 1 ( n E N ). Pour c = 4, on montre par récurrence double que Kn = n2. C’est clair pour n = 0 et n = 1 et si Kn-1 = (n - 1)2 et Kn-2 = (n - 2)2, alors Kn = 2(n - 1)2 - (n - 2)2 + 2 = n2: On suppose désormais que c est un carré supérieur ou égal à 9. Pour simplifier la relation (1), on cherche une solution évidente, par exemple constante (disons égale à l). Une telle suite vérifie la relation (1) si et seulement si λ= 2 . 4Fc On pose donc, pour tout n Œ , 2 . cF4 Cette suite est récurrente linéaire double et vérifie la relation un = K n F λ = K n + un = ( c F 2) unF1 F unF2 (n G 2). Les racines de l’équation caractéristique sont c F2 ± c cF 4 . 2 Ces racines sont distinctes, positives et sont les carrés de c ± cF 4 . 2 Il existe donc deux réels a, b tels que n n - c F 2 + c c F 4 BD - c F 2 F c c F 4 BD DD F 2 DD + β AA K n = α AAA ( n E N) . AA DC c F 4 DC A@ 2 2 @ Les conditions initiales K0 = 0 et K1 = 1 donnent les valeurs α =β = 1 . cF 4 Ainsi, pour n Œ , Kn = n nB 1 AA-A c F 2 + c c F 4 BDD -A c F 2 F c c F 4 BDD DD 2 , + A AAAA DD A DD DDD F 2 2 c F 4 A@A@ C A@ C DC c F 4 soit encore Kn = 2n 2n BD - c F c F 4 BD 1 AA-A c + c F 4 BD AA DD. D D A + F 2 A DD DD DD AA c F 4 AA@AA@ 2 2 C @ C DC Or, c + cF4 c F cF 4 × = 1. 2 2 Donc, pour n Œ , n nB 1 AA-A c + c F 4 BDD -A c F c F 4 BDD DD Kn = AA DD F AA DD DDD . c F 4 AA@AA@ 2 2 C A@ C DC 2 Pour n Œ , posons Rn = n nB 1 AA-A c + c F 4 BDD -A c F c F 4 BDD DD A F A A DD A DD DDD. 2 2 c F 4 AA@AA@ C A@ C DC c ± c F 4 ont pour somme 2 vérifie donc la relation de récurrence linéaire Les nombres c et pour produit 1. La suite (Rn) R n = c R nF1 F R nF2 ( n G 2) (2) et les conditions initiales R 0 = 0, R1 = 1. Puisque c est un carré, une récurrence montre que cette suite est à valeurs entières, ce qui prouve bien que (K n = R 2n ) est une suite de carrés parfaits. Richard Choulet apporte de nombreux approfondissements sur ce problème. Il remarque par exemple que dans le cas c = 9, la suite (Kn) est formée des carrés des termes d’indices pairs de la suite de Fibonacci. On peut montrer cela ainsi. On note 1+ 5 1F 5 et (F ) la suite de Fibonacci définie par F = 0, F = 1 et , ψ= n 0 1 2 2 pour n ≥ 2 par ϕ= Fn = Fn-1 + Fn-2. Classiquement, Fn = donc 1 ϕ n Fψ n ) , ( ϕ Fψ F2 n = ( ) n n 1 ϕ 2 ) F (ψ 2 ) , ( ϕ Fψ Or ϕ 2ψ 2 = 1 et ϕ 2 +ψ 2 = ϕ + 1 +ψ + 1 = 3. Ainsi, la suite (F2n) vérifie la relation F2 n = 3F2(nF1) F F2(nF2) (n G 2) et les conditions initiales F0 = 0, F2 = 1. On retrouve la même relation (2) que la suite (Rn) pour c = 9 et les mêmes conditions initiales, d’où l’égalité des deux suites.